l'un des plus importants de vos livres car vous exposez une fragilité. Vous cessez de faire le malin. C'est la façon dont le critique du "Monde" salue cet ouvrage, dans lequel on rit beaucoup.
On vous découvre. C'est disponible depuis mercredi aux éditions Grasset. Restez avec nous pour L'OEil de Pierre.
- P. Lescure: Je voudrais vous parler d'un film qui dit qu'au moment où les idéaux des années 60 et les références à la démocratie semblent voler en éclats, il faut continuer à y croire. Imaginez une famille brésilienne, bourgeoise, mais sans oeillères, dans les années 70 à Rio, alors que l'armée a pris le pouvoir avec ses généraux qui ne quittent jamais leurs lunettes de soleil.
Un jour, le père, ancien député de gauche, est arrêté par 5 hommes. On n'aura plus jamais de nouvelles de lui, même après la chute des généraux. W.
Salles, le grand réalisateur brésilien, après 10 ans de silence au cinéma, propose "Je suis toujours là", l'histoire de la femme du disparu qui n'a jamais voulu accepter de renoncer à la vérité, mais qui a voulu aussi - P. Lescure: C'est beau, cette scène. - A.
-E. Lemoine: La résistance se niche dans les sourires. - P.
Lescure: Le film sort demain. Le rôle de l'héroïne a été donné à F. Torres.
Dans cette maison brésilienne, quand survient la dictature militaire, W. Salles filme que la résistance, c'est de continuer à vivre sa vie avec les livres, même interdits, et avec la musique. - L'acte de vivre pouvait être un acte de résistance.
Echanger, écouter de la musique, parfois de la musique interdite à ce moment-là, avoir des conversations politiques libres, c'était également des formes de résistance. . .
. - P. Lescure: Avec, aujourd'hui, les guerres, les otages, les nouveaux interdits et l'irruption dans la vie politique des libertariens galopante, W.
Salles filme et rappelle que la vie de ces familles très modestes ou très bourgeoises que la dictature a meurtries et qui n'ont jamais su ce que sont devenus leurs disparus, les informations manqueront à jamais. - Ces informations ne sont pas dans les livres d'histoire. Ou si elles le sont, elles sont incomplètes.
Il manque un jugement des coupables et des crimes commis pendant la dictature militaire. Nous ne l'avons pas fait. Ce que le Chili a fait ou l'Argentine a fait, qui est de juger les crimes commis pendant ces années.
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