Que se passe t'il dans la tête d'un homme évitant quand tu l'ignores ?

À quoi pense un homme évitant quand vous l'ignorez ? Qu'est-ce qui se passe dans sa tête ? Imaginez que ça fait 6 mois que vous êtes au début d'une relation avec un homme, enfin, au début de relation, entre guillemets, et c'est toujours vous qui faites le premier pas.

C'est toujours vous qui relancez en premier, qui proposez les sorties. C'est vous qui fournissez la plupart des efforts, vous le savez, il le sait, tout le monde le sait. Et puis, d'un coup, vous arrêtez tout.

D'un coup, vous dites : "Hop, c'est à lui de faire le taf maintenant. J'arrête, je m'éloigne. " Vous, même, vous l'ignorez, vous commencez à l'ignorer, vous vous éloignez.

Qu'est-ce qui va se passer dans sa tête à ce moment-là ? C'est ce qu'on va voir dans cette vidéo. Alors déjà, c'est quoi un homme évitant ?

Pour comprendre ce qu'est un homme évitant, il faut qu'on replonge dans la théorie de l'attachement de Bowlby des années 60, fin des années 60, qui explique que le style d'attachement que vous développez durant l'enfance avec votre parent, c'est le même qu'on retrouvera plus tard dans les relations amoureuses. En fait, la théorie dit qu'on est programmé, en tant qu'enfant, pour s'attacher à celui ou celle qui nous nourrit, qui nous protège, c'est-à-dire le caregiver, comme on dit en anglais, qui devient donc une figure d'attachement. On est programmé pour notre survie, pour s'attacher.

On est programmé à s'attacher à cet être qui nous protège et qui nous nourrit, donc notre mère, très généralement, pour la plupart d'entre nous. Et donc, la relation et le style d'attachement qu'on va développer vis-à-vis de cette figure d'attachement, eh bien, c'est le même qu'on retrouvera plus tard dans les relations amoureuses. Il y a plusieurs styles d'attachement.

Il y a un style d'attachement dit sécure, c'est-à-dire un style d'attachement normal dans lequel vous vous sentez bien quand vous êtes avec la personne, mais vous n'êtes pas non plus en manque ou désespéré lorsque la personne n'est plus là. Ça, ça englobe la majorité des gens, 60-70 % de la population. Et puis, après, les 30 % restants, eh bien, ce seront les styles d'attachement insécurs, c'est-à-dire qu'on en a deux, notamment le style d'attachement anxieux et le style d'attachement évitant.

Alors, anxieux, pour le faire court, c'est lorsque vous êtes guidé, vous êtes envahi par la peur d'être abandonné. C'est ce qui définit vraiment le style d'attachement anxieux. Et le style d'attachement évitant, là pour le coup, c'est une peur qui est différente, c'est la peur de perdre son autonomie.

Très important, les mots que j'utilise, ils sont importants, là. La peur de perdre son autonomie. Pourquoi la peur de perdre son autonomie ?

Parce que vous devez comprendre comment un style d'attachement se développe, et comment le style d'attachement évitant se développe. Pourquoi la peur de perdre son autonomie ? Alors, je vais vous expliquer pourquoi, il faut que vous compreniez ça, et cela vous permettra de mieux comprendre cet homme avec qui vous êtes en relation.

Un homme avec un style d'attachement évitant, il y a une forte probabilité que ce soit lié, donc, comme on l'a vu, à la relation qu'il avait avec sa figure d'attachement. Il a appris, lorsqu'il était plus jeune, qu'il ne pouvait pas obtenir le réconfort de la part de sa figure d'attachement lorsqu'il y avait un stress dans sa vie. Comme tout enfant, d'ailleurs, notez une chose, c'est important : la petite parenthèse que je vais faire.

Avant 3 ans, les enfants ne sont pas capables de réguler leurs propres émotions. Ils vivent des montagnes russes émotionnelles, comme ça, des grosses variations émotionnelles, et ils ont besoin de déléguer la stabilisation de leurs émotions à leur figure d'attachement parce qu'ils n'ont pas cette capacité en eux. Donc, avant 3 ans, la présence de la figure d'attachement pour les réconforter, les rassurer, elle est cruciale, elle est nécessaire, l'enfant en a besoin.

Le problème, c'est que, pour une partie de la population, pour certains enfants en tout cas, il n'y a pas la possibilité d'obtenir ce réconfort, ce tampon qui vient stabiliser les émotions. Pour certains enfants, il n'y a pas la possibilité d'avoir ça. Pourquoi ?

Eh bien, parce que la figure d'attachement va être distante, va donner du réconfort, mais de manière beaucoup trop aléatoire, va avoir des comportements contradictoires. Bref, toutes ces erreurs de parcours qu'on peut retrouver chez certains parents, parfois les abus aussi. Il y a des enfants qui subissent soit du rejet, soit des abus, et donc l'enfant apprend par renforcement négatif, assez violent, que dès lors qu'il y a un stress dans sa vie, un besoin de réconfort qu'il va essayer d'obtenir de la figure d'attachement, il ne l'obtient pas ou alors il l'obtient de manière aléatoire.

La frustration qu'il obtient à ce moment-là, elle est terrible. Donc, par rétrocontrôle négatif, on se dit : "Bon, bah, c'est bon, j'arrête. À chaque fois, j'adopte cette stratégie, ça ne marche pas, du coup, j'obtiens encore plus de frustration, et je suis incapable de supporter cette frustration.

" Donc je préfère, du coup, maintenant, m'isoler et régler mes problèmes tout seul. Du coup, ça renforce dans la tête l'idée du gamin qui, plus tard, deviendra adulte, que la meilleure stratégie pour gérer un stress, c'est l'autonomie, c'est de gérer moi-même. Alors, avant de répondre à la question de ce qui se passe dans sa tête, maintenant vous savez ce que c'est un homme évitant.

Mais avant de vous dire ce qui se passe dans sa tête quand vous commencez à l'ignorer, j'ai envie que vous compreniez ce qui se passe dans sa tête quand vous lui courez après, justement, quand vous faites ce que vous avez probablement fait ces dernières semaines. Ces derniers mois avec cet homme, il y a plusieurs choses. On a vu tout à l'heure que la peur principale d'un homme évitant, c'est de perdre son autonomie.

Donc, dès lors qu'un partenaire vient chercher ce qui lui est dû, vient chercher de l'attachement, pour l'homme évitant, c'est considéré comme une attaque à son autonomie, c'est considéré comme une menace. Elle vient m'offrir de l'affection ou elle vient me demander de l'affection ; ça devient : elle veut me pousser à m'engager, ça devient : elle veut me faire perdre en liberté, elle veut me voler ma liberté. Et si elle me prend ma liberté et mon autonomie, alors elle me prend ma seule stratégie de défense face au stress.

N'oubliez pas, pour beaucoup d'enfants, ça a été la seule et unique stratégie pour gérer le stress dans sa vie : ça a été l'autonomie, ça a été de gérer ça tout seul. Et dès lors qu'on devient dépendant, soit de sa figure d'attachement, soit d'un partenaire amoureux, alors on se met à nu et on prend le risque d'être vulnérable et de ne plus être capable de gérer les différents stress dans sa vie. Donc, c'est quelque chose qui fait terriblement peur à l'homme évitant.

Et dès qu'il y a un sentiment de peur, peur de perdre l'autonomie, peur de devoir s'engager, de devoir quelque chose à quelqu'un d'autre, tout de suite, boum ! Il coupe, il désactive ce qu'on appelle les stratégies d'attachement. En tant qu'humain, vous êtes programmé pour rechercher l'attachement, vous êtes programmé pour venir chercher cette récompense sociale qui est l'oxytocine.

C'est ce qu'on appelle les stratégies d'attachement. Mais chez les hommes évitants ou chez les, en tout cas, les humains qui ont un style d'attachement évitant, il y a un rétrocontrôle qui s'effectue pour baisser ce système d'attachement, pour faire en sorte qu'il n'existe plus. Il y a trois stratégies pour ça.

Il y a une réponse comportementale qui consiste tout simplement à s'éloigner, à créer une distance entre vous et lui et à couper le contact oculaire. Parce qu'on sait, par exemple, que lorsqu'on fixe une personne, on a une sécrétion d'ocytocine ; ça augmente le niveau d'attachement entre les deux. Généralement, un homme évitant va tout faire pour couper le contact, pour couper le contact oculaire.

Il va couper la distance, il va tout faire pour vous éviter à travers son corps, à travers son comportement, encore une fois toujours guidé par la peur de perdre son autonomie. La deuxième chose, c'est qu'il va aussi y avoir un discours cognitif, une réponse cognitive, et donc un discours mental qui va être répété comme des ruminations, du style : « Pourquoi je devrais m'investir dans quelque chose d'aussi volatile ? » Souvent, on va retrouver chez les hommes évitants une certaine forme de cynisme en amour.

« Pourquoi moi, je devrais m'investir ? Qu'est-ce que j'ai gagné, de toute manière ? L'amour, ça n'existe pas, l'amour, ça va se finir dans trois ans.

» C'est ce qu'a dit Frédéric Bébé dans son bouquin. « Qu'est-ce que cette femme-là peut m'apporter que je n'ai pas déjà ? Pourquoi je devrais lui donner tout ça ?

Qu'est-ce qu'elle, elle me donne en retour ? » Vous voyez, il y a toujours cette notion de calcul aussi : si je donne ça, il faudrait que je retrouve quelque chose en retour. Parce qu'offrir l'affection ou prendre le risque de s'attacher à vous, finalement, c'est perdre une part de sa liberté.

Donc, il faut en retour qu'il obtienne quelque chose. Il y a toujours cette notion de calcul, de contrepartie. Et donc, il va se dire : « Voilà, qu'est-ce qu'elle m'apporte que je n'ai pas déjà ?

Quel est mon intérêt là-dedans ? Qu'est-ce que je ne peux pas obtenir tout seul ? J'ai déjà tout ce que je veux tout seul.

Qu'est-ce qu'elle va m'apporter de plus ? » C'est le mur auquel vous vous confrontez lorsque vous courez après un homme évitant. Ce sont toutes ces stratégies de désactivation qui passent à travers donc l'affectif, le cognitif et le comportemental.

Ok, donc maintenant qu'est-ce qui se passe quand vous stoppez ? Qu'est-ce qui se passe quand vous l'ignorez ? Qu'est-ce qui se passe dans sa tête ?

Alors, c'est là que ça devient intéressant. La première chose qui va se passer, c'est un « enfin libre », c'est la lune de miel. « Wouah, c'est génial !

Oh là là, ça faisait longtemps ! Oh, ça m'avait manqué d'être seul, d'être libre, de faire ce que je veux. Plus besoin de répondre à des textos, plus besoin de plus d'obligations.

Je peux faire ce que je veux, je peux aller où je veux. » Ça, c'est la première phase. Et puis, si vous ne le recontactez pas avant la fin de cette phase, il va commencer à ruminer.

Il va commencer à penser à vous, il va se dire : « Tiens, c'était quand même bien avec elle, il y avait tel truc et tel machin. » Il va repenser aux choses positives, parce qu'une fois que le souvenir des obligations, des choses négatives a disparu, il va se reconcentrer sur le positif. Parce que ce sont les choses qu'on retient le plus suite à une relation : on se souvient vachement des choses positives, on se souvient beaucoup plus des choses positives que des choses négatives.

Et là, ce qui va se passer, c'est très intéressant, c'est que vous, vous n'êtes plus là. Vous n'êtes plus là pour le stresser avec vos demandes d'engagement, avec vos demandes d'affection, avec vos obligations, ce qu'il considère comme une corvée. La menace a disparu.

La menace de l'engagement, la menace de la perte d'autonomie a disparu. C'est-à-dire qu'il est arrivé à un stade où, lorsqu'il pense à vous, il n'a plus ce besoin d'exercer un rétrocontrôle négatif sur l'attachement, comme on l'a vu, puisque la menace a disparu. La menace de l'engagement, la menace des injonctions à l'engagement.

. . La perte d'autonomie, tout ça a disparu parce que vous n'êtes plus là.

Donc, la seule image qu'il garde de vous, c'est une image positive, euh, libérée de ces injonctions, libérée de ces chaînes qui lui faisaient perdre son autonomie. Et c'est à ce moment-là qu'il baisse sa garde. C'est à ce moment-là qu'il peut visualiser votre personne, sans tout le stress qu'il y a avec, sans toutes les obligations qu'il y avait avec.

Et c'est à ce moment-là, mesdames, qu'un homme évitant peut enfin s'attacher à vous. Alors, vous allez vous dire : « Ouais, mais du coup, Léo, ça veut dire quoi ? » Ça veut dire qu'il faut régulièrement jouer au jeu du chat et de la souris, qu'il faudra faire du chaud-froid, l'ignorer pendant un certain temps, puis revenir, etc.

? Non, je ne suis pas d'accord. Je pense que ce n'est pas un bon plan, parce que vous allez vous griller et ce n'est pas une stratégie qui est pérenne.

Ce n'est pas quelque chose que vous pouvez tenir sur le long terme. D'ailleurs, un petit conseil : lorsque vous commencez ces jeux de chaud-froid, « je te fuis, je te suis », etc. , posez-vous la question : est-ce que c'est quelque chose que vous êtes prête à faire pendant 10 ans, sur les 10 prochaines années ?

Est-ce que vous allez tenir ça ? Si ce n'est pas le cas, laissez tomber. Il vaut mieux être un peu trop needy et un peu trop dans l'enthousiasme par message, plutôt que de faire des jeux de séduction que vous ne tiendrez jamais sur le long terme.

Parce que votre but, c'est d'avoir une relation sérieuse avec cet homme. Donc, vous devez avoir un comportement avec cet homme que vous êtes capable de tenir sur une décennie. Très important, ça.

Donc non, je suis complètement opposé à l'idée de jouer à un jeu de chaud-froid avec un homme, évitant ou pas d'ailleurs. Euh, ce n'est pas ça qu'il faut faire. En plus, ça reviendrait à rentrer dans son jeu à lui et à obéir à ses règles.

La clé, c'est en deux étapes. Pour moi, la clé, c'est, un : lui faire comprendre vos intentions, lui faire comprendre plutôt vos besoins, de les lui exprimer clairement. Et j'insiste sur le mot « clairement », parce que je sais que je m'adresse à des femmes et je sais aussi que vous avez parfois du mal à être claires sur vos besoins en relation.

Ça ne passe pas par des sous-entendus, par des implicites, par des trucs. Ça doit être clair. Dites-le en face à face, clairement, sans pour autant que ce soit solennel, attention.

Mais je veux dire qu'il faut que vous soyez au clair sur vos propres besoins. Posez-vous la question déjà, et ensuite soyez capables de les exprimer avec clarté à un homme, évitant ou pas d'ailleurs, peu importe. Et la deuxième étape, ben, c'est de voir s'il respecte ça.

S'il ne respecte pas vos besoins, vous n'êtes pas obligées d'en avoir toute une liste. Il faut qu'il y en ait au moins un ou deux qui soient vraiment fondamentaux pour vous. S'il ne le respecte pas, qu'il soit évitant ou pas évitant, c'est un homme qui ne vous respecte pas.

S'il ne respecte pas vos besoins, il ne vous respecte pas, et vous n'avez rien à faire avec cet homme-là. Parce que de toute manière, de toute évidence, ça ne tiendra pas sur le long terme. Et on en vient, du coup, au deuxième point.

Pour moi, la clé face à un homme évitant, c'est de lui faire comprendre et de vous persuader d'être sincère là-dessus : vous pouvez vous barrer à tout moment. Vous pouvez vous barrer dès lors qu'il ne respecte pas vos besoins. Et c'est ce qu'on vient de faire juste avant.

C'est pour ça que je pense que ce n'est pas une mauvaise idée de l'ignorer une bonne fois pour toutes, sur le long terme, pour moi, au minimum 30 jours, mais probablement plus si vous en êtes capable, pour lui faire comprendre qu'à tout moment, vous êtes prête à vous barrer, surtout s'il ne respecte pas vos besoins. Mesdames, si vous souhaitez rendre un homme amoureux, si vous souhaitez obtenir une relation sérieuse avec un homme qui vous plaît, je vous ai fait une vidéo où je vous explique les cinq leviers sur lesquels vous pouvez appuyer pour créer un attachement profond chez un homme et faire en sorte qu'il se projette avec vous sur le long terme. Il vous suffit de cliquer sur le premier lien en description ou en commentaire épinglé, et je vous retrouve de l'autre côté.