Désolé, j'étais coincé aux toilettes. Mois d'absence, record à battre. Pens qu'on fera difficilement mieux pour une fois que je fais pas un record de vitesse.
Black sur la précocité. Les gens qui m'ont beaucoup fait rire en me disant que le gouvernement m'avait fait terre, voir carrément même que j'étais mort. Alors, malheureusement non.
La réalité est tout autre et l'objectif du diptique de vidéo qui va sortir prochainement sera non seulement de vous parler un petit peu de moi à cœur ouvert, en espérant que ça pourra éventuellement aider ou divertir quelques personnes, mais aussi et surtout de vous informer sur ce qui s'est passé ces 18 derniers mois au cours de ma misérable existence. Alors, diptique, le mot est un peu fort, loin de moi, l'idée de qualifier ma vie ou mes vidéos d'œuvre. Mais c'est un mot que j'affectionne beaucoup et qui permettra de marquer la chronologie et surtout la complémentarité qui va y avoir entre les deux vidéos.
Comme vous le savez, il y a un an et demi déjà, la vie étudiante s'est brusquement arrêtée pour moi et j'ai été haé par l'enfer sur terre, plus communement appelé vie professionnelle. Alors, évidemment, j'en rajouté à mort he vous me connaissez. J'aimerais vous parler au cours de ce premier volet de comment j'ai pu me retrouver dans une telle situation.
Ce qui motivera naturellement le second pan du dipti qui portera essentiellement sur où j'en suis actuellement et surtout à quoi j'aspire. Remont aux prémisses de mon existence. Mes parents se rencontrent au cours d'une soirée finement arrosée.
Par le plus grand des hasards, je remporte la sperm race et 9 mois plus tard, je spawne dans un village du finfond de la Normandie qui s'appelle Ken. Ça suivra un parcours un petit peu mouvementé, atypique. Je sais pas exactement quel adjectif employer.
Peut-être que vous m'aiderez après ce récit à trouver le bon adjectif. Mes parents ont toujours tenu à me prodiguer des valeurs respectables. Ils m'ont toujours poussé vers la curiosité, l'optimisme, l'altruisme.
Malheureusement, comme vous le savez, on récupère aussi les tard de nos parents. Si c'était pas le cas, l'humanité aurait déjà convergé vers la perfection absolue. Et comme vous le savez, c'est à peu près tout l'inverse.
[musique] [musique] Heureusement, la population humaine est une suite stationnaire qui tend vers zéro. Effondrement, déclin. On est à peine à la deuxème minute de la vidéo qu'on a déjà souhaité la fin de l'humanité.
Ça commence très très bien. Bref, revers de la médaille. Ma mère m'a transmis une grande part de son hypersensibilité, une trop grande part, je dirais même.
On a résulté beaucoup de difficultés à gérer certaines de mes émotions et tout ce qui les accompagne. Et mon père par-dessus le marché s'est dit que c'était pas mal qu'il me transmette son impulsivité, ce qui jouera évidemment des tours par la suite également. Ils avaient une philosophie éducative prometteuse au premier abord mais en fait très vite à long terme vous allez vous rendre compte qu'elle s'est avérée être extrêmement néfaste.
Cette philosophie qui partait d'un bon sentiment et qui était la suivante disait grosso modo tant que tu travailles bien à l'école et que ton comportement est respectable, tu peux gérer ton temps libre comme tu le souhaites. Appliquer ce type de philosophie éducative à un enfant qui a des facilités engendre généralement deux choses tragiques. La première, c'est qu'il va faire le strict minimum pour naviguer autour de 15 de moyenne et avoir un comportement tout juste respectable.
Et d'un autre côté, pour tuer l'ennui au cours de de son temps libre qui est beaucoup trop volumineux, il va développer une addiction. Voilà, c'est super joyeux. Et donc c'est essentiellement pour ça que je suis très vite devenu un grand adepte de la procrastination et de surcroix complètement accro aux jeux vidéo.
Voà, le CV commence à merveille. Avec le recul, j'aurais souhaité évidemment un cadre plus strict mais bon, on va pas réécrire l'histoire. De toute manière, j'aime de façon inconditionnelle mes parents.
Je suis très reconnaissant pour ce qu'ils m'ont donné. J'étais et je suis toujours une petite merde difficile à gérer. C'est en aucun cas de leur faute.
Donc on va se contenter de ça et on va voir jusqu'où ça va nous mener. J'arrive donc au cœur d'un système éducatif paumé en plein milieu de la bosse. Le tout pourvu d'un cocktail de trait de caractère qui est assez explosif.
Alors la question allais-je lutter contre ma véritable nature sachant qu'elle reviendrait au galop ? Au début, oui, j'ai fait ça. Après, les masques sont tombés parce que je me suis rendu compte que ça ne servait à rien.
Autant être authentique. Donc 15 ans vont passer au cours d'un cursus provincial chaotique dans lequel je vais pas mal être en décalage avec les gens de mon entourage, les gens que je côtoie, les gens de mon âge et cetera. C'est une drôle de façon de dire que j'étais bizarre.
scolarité qui, il faut le noter sera tout de même ponctué d'interaction de grande qualité avec des professeurs qui d'apparence payent pas de mine mais qui en fait était à une échelle locale des personnes exceptionnelles. C'est des personnalités pour qui j'ai prouvé beaucoup d'admiration chez qui je me retrouvais en fait d'une façon ou d'une autre et qui finiront par jouer un rôle crucial dans la suite de l'histoire. Au niveau des notes, durant 15 ans, tout se passe sans encombre.
Donc tout ça à cause de mes facilités malgré une absence totale d'effort et forcé de constater que le constat global de ces 15 années, il est tragicomique si on peut dire. Ça se résume grosso modo à un clown qui a une tendance grandissante à procrastiner, qui va passer une bonne partie de ses nuits sur Call of Duty au détriment de son sommeil, mais qui parvient tout de même à réussir les examens nationaux avec mention très bien. Tout ceci est évidemment une mascara gigantesque et constitue une preuve de plus que il y a une véritable défaillance dans le système éducatif français.
Tien même c'est complètement inacceptable. Je vais éviter de râ aujourd'hui. Je préfère parler un petit peu de choses plus joyeuses, plus touchantes.
Je ne sais pas, pas envie de faire de politique aujourd'hui. Mais garder en tête que si j'avais eu un cadre strict qui avait été imposé soit à la maison, soit bah à l'école, j'aurais pas sombré dans l'abîme de mes travers. Je serais pas resté dans ma zone de confort là tout tout.
Cadre strict et des claques. Je prétendrais toujours que c'est hautement nécessaire parce que fondamentalement, si vous poussez personne à se dépasser, bah vous engendrez les les plus gros fléaux de l'humanité. Bonsoir.
Bon, je pèse assez mal mes mots, vous l'avez compris. En fait, tout gamin qui se disperse un peu, il va finir par en payer le prix fort et ça tombe bien parce que la chute arrive. [musique] Donc le lycée se termine tranquillement.
Je suis admis en prépa MPSI au lycée Sésan d'EX- Provence. Le mec voyage pas mal pour des raisons un petit peu insignifiantes, mais voilà, c'est essentiellement à ce moment-là que je me rends compte que mes capacités ont leurs limites. À contrario, mon absence de discipline, elle va complètement skyrocket.
Évidemment, personne ne s'en douter. J'ai tellement ruiné ma première année de postb de MPSI en me maintenant tout juste misérablement à flow pour éviter de prendre les les fameuses claques qui m'auraient fait grandir à mettre en relation avec le fameux strict minimum que j'ai évoqué plus tôt. J'ai j'ai passé des soirées entières à jouer à League of Legends ou à me murger la gueule avec des gens dont je ne me rappelle même plus le prénom aujourd'hui.
Je je me hais tellement pour ça avec le le recul pourant. J'avais un prof de mode d'une très grande qualité Jean-Luc Jolie savait nous intéresser. Il nous prodiguait toujours des supports de cours qui étaient tissés avec grande passion.
C'était vraiment aux petits oignons, personnalités à part entière. Il avait tout pour passionner les gens et pourtant League of Legends a eu raison de moi. 1000 coups de fouet ne suffirait pas pour pardonner le l'affront que j'ai commis.
J'ai je j'ai j'ai fait preuve d'un tel manque de respect en ne travaillant pas parce que oui, bande de féas, je vous le dis maintenant, histoire d'avoir un petit déclic peut-être ne pas travailler en cours, c'est aussi cracher à la gueule du prof qu'il dispense. L'année de MPSI se passe. Le comité de professeur chargé de faire passer les gens en deuxème année ou non va recevoir mon dossier.
Et je sais pas si c'est de de de la pitié ou de l'espoir qu'ils ont eu, mais étant donné qu'en français et en anglais, ça se passait pas trop mal et que dans les matières scientifiques, c'était pas non plus la catastrophe absolue. Il sont dit, je sais pas que j'aurais peut-être un déclic de maturité pendant l'été. mal me connaître, c'est touchant de naïveté.
Je il aurait fallu me tirer dessus à la carabine, je pense. J'arrive donc en année de SP en étant l'imposteur ultime de la classe. Même pas vous parler du temps de travail hebdomadaire parce que parler d'un truc qui existe pas, c'est un peu dommage.
C'était si négligeable. On aurait pu le noter epsilon typiquement blague de Mattheux, c'est exactement à cause de ce genre de blague que je ne suis pas invité aux soirées. Alors évidemment, je vais me prendre des tôles qui sont inversement proportionnels à mon temps de travail mais à un point phénoménal ces tôles sont tellement gravés dans les annales que j'en ai encore des hémorroïdes aujourd'huasse arrêter cette blague tout de suite.
Et par-dessus le marché dans tout ce cataclysme, j'acquiè au passage la certitude que je ne veux pas être ingénieur qui est un petit peu le comble ultime quand vous êtes étudiant en prép. Il y a rien à faire. Peu importe l'angle de vue, ce corps de métier ne me transcende absolument pas.
Ça ça transpire selon moi tout sauf la passion. Alors que, et ça c'est un parallèle important, pour financer mes kebabs de sortie de DS le samedi midi, je donnais des cours particuliers de façon hebdomadaire, un petit peu éparpillé dans la semaine et ça avait du sens pour moi. Il y avait de la saveur.
C'est ici que va naître l'envie profonde de devenir professeur. Tout ce qui est transmettre, tendre la main aux autres et cetera, tout ce qui est corrélé à l'altruisme, c'était vraiment des choses qui étaient extrêmement en accord avec les valeurs qu'on m'avait transmis. Alors que l'antithèse de la passion que représente le métier d'ingénieur, c'est pas compliqué.
Si à chaque métier on associait une couleur, on attribuerait sans problème au métier d'ingénieur le gris cendré, c'est-à-dire un gris résigni triste qui qui dégouline de morosité. Drng dring, c'est lundi matin. Tu sais que ta semaine de 50 he pay au lance-pierre va être ponctué des mots cahier des charges, conception, contrainte, simulation.
Tout n'est que rationnalité, ergonomie, optimisation. Tu enchaînes les réunions inintéressantes où personne ne s'écoute. Les journées dépourvues de toute humanité.
Tu tentes malgré tout d'apporter un peu de créativité dans cette grisaille, mais rien n'y fait. Tu es un rouage parmi les autres qui rouillent petit à petit. Le conformisme de bureau a fini par tir complètement.
Tu tentes maladroitement de t'évader le weekend à travers des joies souvent teintées de matérialisme. Puis tu te rendors, tu te réveilles. Nouvelle semaine, nouveau cycle, rien n'a changé.
Tu t'habitues à cette redondance et tu te rendors, tu te réveilles, tu souffles tes 50èes bougies. Les beaux jours sont derrière toi si tentait qu'ils aient existé. puis tu finis par te rendormir et ne plus jamais te réveiller.
Alors, attendez un petit peu la seconde partie du diptique quand je vous parlerai du métier de professeur qui mérite honnêtement la couleur rouge carlate. Il y aura un quart d'heure entier dédié à la haine que je joue à ce métier mais je je l'aime tellement. C'est à la fois le meilleur et le pire métier que l'humanité est connue.
L'expression déchaîner les passions n'aura jamais eu autant de sens qu'avec le métier de professeur. Je finis par abandonner la prépa un petit peu après la Toussin. Je me rends en plein mois de novembre dans la glorieuse université d'Exen Provence.
Je qui qui m'accueille d'ailleurs à bras ouvert sans me poser la moindre question. C'était un peu louche se disant d'ailleurs naïvement que quelqu'un qui vient de prépa va nécessairement réhausser le niveau. C'était sans compter sur mes 10hur de League of Legend quotidienne on fasse le point amener quelqu'un qui a une discipline proche du néant à la fac, c'est comme si vous ameniez un handicapé en haut de la miv toute illusoire.
Une seule véritable issue, répandre sa cervelle sans étages plus bas sur le trottoir. Alors imaginez quand quelqu'un sans discipline, sans maturité, sans organisation, sans rien va à la fac de son plein gré. J'ai vu des suicides moins flagrants que ça.
Pourrait s'attendre à un flop monumental de ma part, étant donné que ma ma courbe de présence s'apparente à celle du carbone 14. Mais par le plus grand des mystères, j'arrive quand même à passer entre les mailles du filet et je valide à 10,1 cette deuxè année de licence. J'ai toujours pas compris par quelle sorcellerie c'était possible et je me retrouve donc en 3e année de licence à l'université de Bordeaux-Migne.
C'est le braquage de l'année. Avec le recul, si j'avais dû me prendre une claque, ça aurait dû être à ce moment précis. Ma vie aurait été drastiquement différente en terme de maturité et tout ce qui accompagne cela si ça avait été pile à ce point culminant de la fénéantise.
C'était un petit peu l'ultime chance de ne pas tomber dans le précipice évidemment. Donc je me retrouve en plein Bordeaux avec ma procrastination qui commence à s'apparenter à une tumeur de 15 kg. C'était peut-être les tacoses de sortie de DS.
Et pour couronner le tout, j'emménage à plus d'une heure de la fac. J'ose même pas vous raconter ce qui s'en est suivi. C'est c'est je vais censurer cette partie de la vidéo.
Le mot déchéance serait un euphémisme. Il y a certaines personnes de mon entourage, ce n'est pas une blague, qui pensait que je faisais une année sabbatique. Mon degré d'implication, alors que pourtant j'aimais les maths, mais mon degré d'implication était misérable.
Si bien que parfois quand on me demandait ce que je faisais dans la vie, j'étais obligé de réfléchir un petit peu avant de répondre. C'était honnêtement l'apogé de la funéise. À ce stade de ma vie, je n'avais jamais connu une flemme aussi intergalactique qui émanait de moi.
Et paradoxalement, c'était le pire moment pour que ça arrive. Et de surcroix, j'avais aucune foutue idée de ce qui s'était passé durant ces 20 premières années de ma vie. J'avais beau regardé en arrière, j'avais énormément de mal à cerner d'où je venais, qui j'étais réellement.
J'étais complètement paumé. J'avais rien accompli de spécial. Où je voulais aller, c'était très flou.
J'étais en plein dans le brouillard. La 3ème année de licence se solde par un abandon total de ma part et les performances minables du premier semestre étrangement corrélé à mon absence physique et mental ont contribué à me rendre complètement démissionnaire au second semestre. J'étais une lock absolue mais vraiment absolue.
Le nombre de lacune que j'avais accumulé me paralysait complètement. Lacune que j'avais accumulé à force de passer à travers les mailles du filet. J'étais face à un mur littéralement.
J'étais toujours accro à lol. C'était vraiment la pogé aussi. Et j'avais absolument aucune idée de comment se [ __ ] au boulot.
Il y en a plein qui disent "Oui, la prépa, ça t'apprend à travailler. " Ça dépend de plein de conditions. Donc voilà, démission de la licence, discipline d'un enfant de 5 ans, qu'allais-je devenir ?
À quoi ? Bon, je vaux pas vous faire un discours sur la futilité de l'existence. J'ai passé ce cap mais à l'époque, sachez que je vous aurais défendu Coré âme, j'aurais scandé devant vous qu'on ait un tas d'atomes insignifiants complètement éphémère qui se trouve sur un caillou qui dérive dans l'espace qui n'a aucun sens de toute manière.
Ouais, j'étais très épanoui. On m'a vitait beaucoup aux soirées à ce moment-là. Malgré tout, j'ai eu un déclic assez inexplicable.
Un jour, je me pose, je suis en train de faire un petit peu de bing watching. Je me dis, allez, je je vais regarder trois films. Ça a été le déclic via la Saint Trinité des films les plus absurdes qu'on peut mettre ensemble.
Le premier, c'était Unsepen a Time in Hollywood. Le deuxième, c'était le film Yes Man et le troisème, c'était un American Pie dont j'ai même plus le numéro. Je vais achever ma vie dès maintenant.
Je sais pas quel élan philosophique j'ai pu trouver dans ces trois films, mais ça couplé à la claque scolaire que j'ai prise dans la gueule, ça a insufflé en moi une sorte de souffle de vie. C'est assez inexplicable. Le fait que j'avais besoin d'une rupture, j'avais besoin de prendre du recul.
Ma vie était complètement stagnante. Ça devenait profondément irrespirable. Il fallait que je change de point de vue de façon radicale sur tout ce qui m'entoure.
Absolument tout. Il fallait en fait que je sorte de ma zone de confort. À la fin des visionnages de ces trois films, j'écrirai la lettre de motivation la plus passionnée que j'ai jamais écrite à une faculté.
J'ai envoyé ça au pôle mathématique de tour. J'ai croisé les doigts. Il y avait si peu d'espoir au vu de la dégringolade phénoménale que je je venais de subir.
Et pourtant, en septembre, je me suis retrouvé résidence à Louette aller aimer de la Roche Fouco à 10 minutes de la fac de tour, prêt à en découdre que ce soit mathématiquement, socialement et cetera. Je enfin bref, prêt à en découdre avec la vie pour la première fois. Un point sur lequel j'ai pas tant insisté, c'est mon décalage par rapport aux autres.
étant donné mon cocktail de trait de caractère un petit peu atypique, j'avais du mal à me comporter normalement avec les gens. C'estàdire que tu me laissais plus de 2 minutes avec quelqu'un, ça finissait par mal se passer souvent. Et donc ça a très vite engendré chez moi une profonde introversion qui me portera préjudice pendant la puberté et cetera, à savoir que ce côté introverti était tellement ancré en moi que aujourd'hui je m'en suis toujours pas complètement débarrassé.
C'est c'est maladif. Quel était l'objectif de cette seconde L3 ? déjà être dans le top de la promotion et ensuite appliquer la philosophie Yes Man pour avoir la vie sociale la plus épanouie possible.
Deux choses qui sont évidemment pas du tout facile à conjuguer. Cette volonté d'avoir une vie sociale aussi riche, aussi épanouie, ça peut paraître futile au premier abord, peut-être même superficiel, mais c'était motivé par trois choses mine de rien, avec le recul. Première chose, je voulais me défaire de mon introversion, j'en avais marre.
Deuxième chose, si je suis socialement occupé, il est probable que je me déface complètement de mon addiction au jeux vidéo. Et la troisième chose qui est la plus importante, je suis fasciné par les relations sociales de toutes sortes. Une relation sociale donnée, c'est par essence complètement unique.
Elle obéit à quasiment aucune règle de logique, pas plus imprévisible, plus irrationnelle qu'une relation. Généralement, selon la relation que vous observez, le moindre petit paramètre qui paraît insignifiant au premier abord peut complètement faire basculer votre relation. C'est quel c'est un des trucs qui me subjugue le plus, que tu es constamment surpris.
J'insiste les règles de la logique qui sont à peu près le seul truc dans lequel je suis bon, ça échappe complètement aux relations humaines et c'est donc source de fascination. Le moindre rire, le moindre malaise qui proco attachement, tout ce que vous voulez. Tout peut bousculer une relation.
Bref, l'épopé de cette seconde L3 étaiit complètement à la hauteur de mon espérance. Encore aujourd'hui, je pense que c'est la période la plus excitante que j'ai pu vivre et de très loin. Sur le plan émotionnel, c'était complètement explosif.
Il y avait constamment des rires, des larmes, de l'amour, de la haine. Tout s'entremêlé subtilement en plus. Ce qui veut dire que les semaines étaient ponctuées de beaucoup de de choses imprévisibles.
J'ai j'ai pu faire des rencontres exceptionnelles, inoubliables même. J'ai fini par valider ma licence mention bien, quasiment mention très bien. J'ai fini également par lier des amitiés très fortes que j'ai encore aujourd'hui.
On a pris des cuites à ne même plus savoir comment on s'appelle ni où on habite. J'ai côtoyé des filles qui étaient juste fascinantes. Mon appartement a brûlé aussi, chose intéressante.
J'ai failli crever. Bref, pour la première fois, pour le meilleur comme pour le pire, je vivais la je croquais la vie à pleinement. J'avais vraiment la sensation de vivre à plein régime, de passer à côté de ma bordel grosso modo durer toute la L3 jusqu'au confinement.
Événement tragique qui m'a fait replonger de plus belle dans mes travers. Je faisais des gros marathons de 14h de League of Legends. Parfois ma mère me détestait formellement, pensait que j'étais un déchet à juste titre anecdote, comme je faisais des pompes en champ select et j'ai évité les les caillot de sang et de faire 150 kg également.
La cohabitation forcée avec ma mère et son ami suivie de la cohabitation avec ma copine pendant le confinement, ça m'a rendu aigri à un point. Ça m'a rendu complètement taré. Forcé de constater que vivre avec des gens 24, c'est faire des compromis surtout sur une longue période.
Quand bien même tu aimes les gens du plus profond de ton être, ça demande tant de qualité, de remise en question, de de grandeur d'âme. Je je ne suis pas à la hauteur, clairement, je suis je suis misérable. Les cours en distantiel, rappelez-vous aussi hein, c'était une grosse angoisse.
Il y a pas eu un moment de bonheur dans ce confinement. C'était une des meilleures façons de favoriser la le décrochage scolaire. Tu te connectais, le prof te disait de mettre la caméra, le micro il saturait, tu voyais son cours en 240 pixels.
Une course terminée, tu devais remplir une attestation de sortie pour aller chercher le pain que tu devais signer sur l'honneur. Attention, sinon Macron t'attendait au pied de ta porte et ça se passait très mal. J'ai tout détesté dans cette période.
Ça ça m'a complètement cassé dans mon élan. Il y a eu que des trucs lunaires. Vous vous rappelez des clashes entre les ProVax et les antivax ?
C'est c'est des trucs qui défiaient toute logique. C'est comme si toute la France s'était transformée en un plateau de TPMP pendant l'espace de 2 mois. J'ai rarement été confronté autant à la ligne de l'humanité, une insulte à la logique et au raisonnement chaque jour.
Encore une preuve qu'on mérite au mieux un astéroïde dans la gueule et au pire, tout ça pour dire que j'ai pas vu un débat qui frit l'intelligence, j'ai pas eu une émotion qui m'a pas rendu aigri pendant ce confinement. Je n'en garde que des mauvais souvenirs. Heureusement, c'était pas si long que ça.
Ne faisons pas que raller sinon bâcherai sous camisole de force actuellement. La fin du confinement a déclenché un nouvel arc assez étrange. Pensant naïvement que le plus dur était passé avec la licence 3, j'ai décidé de all in dans le social au détriment de bah des études en fait.
On dirait un accro à la roulette comme si tu mettais tout sur le rouge là d'un coup. Non non s'il vous plaît. Pour être sûr de rater ma première année de master de fondant en comble, on s'est dit que avec mes quatre meilleurs potes de l'époque, on allait faire une colocation.
C'était évidemment la partte de la déchéance 100 m² bordure du cher, cinq golmons extrêmement vaillants, les cinq doigts de la main, dommage que ce soit celle de Jamel en moyenne trois soirées par semaine qui est à peu près le coefficient qui divisera mes notes. L'histoire se souviendra à jamais de cette redescente aux enfers entre alcoolisme, personne toxique et procrastination. Ah on était on était dans dans le bon.
Je commençais peu à peu à replonger dans le brouillard, plus trop me reconnaître. Nouvelle période de flou absolu. Je Qu'est-ce que je voulais faire de ma vie ?
Jusque là, il y a eu un brouillard de 20 ans, une L3 fantastique où c'était bah seconde puberté puis une nouvelle phase de brouillard, timeline de la vie minable. On aurait pu penser que l'avenir s'arrêterait là, que j'aurais signé un contrat 28h pour flip des burgers chez KFC. Après ce plongeon, c'est légitime de penser que toute ambition était assassinée.
Il y a trois choses qui mine de rien m'ont gardé à flot. [musique] C'est trois choses qui vont apporter un équilibre considérable, c'est dans un premier temps le sport. De mes 8 à 18 ans, je faisais du tennis de manière assez irrégulière.
C'était plaisant mais pas au point d'être passionnel. Pour les 5 ans qui vont suivre, le sport principal que je vais faire, c'est faire du basket pour des cuv appelait le triathlon de la décadence à des heures beaucoup trop tardies. après un NIM lendemain de suite à Marseille avec mon meilleur ami Raphaël me faire traîner à un endroit qui s'appelle Arcos Prado, et grosso modo une salle de bloc c'est-à-dire une salle d'escalade dans laquelle tu es pas attaché parce que tu vas pas super haut mais qui est riche en intensité.
Je vais démontrer un niveau minable parce que bah je sais pas faire une traction à l'époque mais je vais y prendre goût à une vitesse farmineuse. C'est ludique, c'est cool, ça fait travailler l'esprit, c'est ludique. À partir de ce lendemain de cuite, je vais commencer à en faire régulièrement.
modulo le moment où je me suis fait une déchireur ligamentaire au niveau de la cheville parce que je suis un gros débile. La deuxième chose qui m'a tenu à flot, c'est la lecture. Une fois la prépa abandonnée, j'ai évidemment mis de côté la littérature et à tort parce que j'avais eu en prépa une prof de français qui a su me passionner à tout ce qui était littérature, philosophie et cetera.
Je voyais à peine 2 heures par semaine le jeudi matin. Mais je sais pas, il y a quelque chose qui m'a marqué chez elle. Elle avait une façon admirable de peser le poids des mots.
Dans chaque phrase, tout mot employé était d'une grande pertinence. Je sais pas comment elle faisait. Claudia Ronzo, un grand merci pour cela.
Il ne passera probablement jamais par là, mais je tiens à t'exprimer ma gratitude. Replonger dans la lecture, ça s'est avéré être salvateur. De toute évidence, la majeure partie de la population ne lit pas assez.
C'est dommage. En particulier, certains livres qui discertaient sur des sujets qui me tenaient à cœur ont permis de modestement m'élever spirituellement. Évidemment, je perdais tout sur les of légendes juste après.
Et la troisième chose qui m'a permis de tenir le cap, la plus importante de toutes, qui est extrêmement corrélée à la notion de partage et d'échange, ça a été de me mettre à faire des vidéos. C'est très important de mettre l'accent sur ce point. Cette notion de partage, c'est pas seulement une passion.
Je pense que c'est complètement ma raison d'être, ma raison de me lever le matin que les Japonais appellent ik qui a été très largement popularisé au début des années 2000. J'ai pas beaucoup d'idée de ce que c'est réussir sa vie. De toute manière, j'ai pas le recul nécessaire pour vous parler de qu'est-ce que c'est réussir sa vie.
Je je suis qu'un gamin. Mais ce qui est certain, c'est que quand vous êtes complètement paumé, vivre en accord avec vos valeurs d'une part et trouver votre ikigai d'autre part, c'est la meilleure façon de converger vers une vie réussie. Je pense qu'il y aura pas de meilleur conseil que ça dans cette vidéo.
Vous pouvez donc partir. Merci à tous d'avoir regardé cette cas confirmé cette envie de partager des choses en particulier derrière une caméra. Bonjour, comment allez-vous ?
Et donc qui m'a extirpé du brouillard une bonne fois pour toutes. C'est une rencontre d'apparence complètement anodine qui est survenue pendant une nuit d'été. C'était une soirée banale sur les de la Loire comme d'habitude.
On mettait du son, on discutait avec les gens et cetera et un beau moment en me baladant près des pieds au niveau de l'escalier qui remonte vers la rue nationale, je suis tombé sur une fille formidable qui s'appelle Louise. Alors, je sais pas si ça tient du fait que je l'ai rencontré pendant une période charnière de ma vie qui fait que je vais peut-être la mettre un petit peu sur un piédestal. Je veux dire, je traversais un brouillard complètement épais.
Je nageais dans la haine et la culpabilité et elle est apparue comme l'évidence personnifiée. Un ange tombé du ciel qui est venu apporter sa lumière pour dissiper le brouillard, avec qui je me suis retrouvé tout de suite tellement en phase, c'est indescriptible même à travers une vidéo, toute la puissance émotionnelle qui qui a surgi de cette période de rencontre. Je vais quand même essayer d'en parler succintement.
Très vite, j'ai été décontenancé. J'ai je me suis retrouvé complètement vulnérable face à cette fille qui était si bienveillante, si pure. Toute la sensibilité héritée de ma mère que j'avais mis de côté pour me protéger a ressurgi d'un coup sec et depuis ce jour, je l'ai plus jamais mise de côté.
J'estime aujourd'hui que sa rencontre m'a quasiment sauvé la vie. En tout cas, elle m'a sauvé d'un nombre incalculable de choses néfastes. Elle m'a tellement tiré par sa positivité et par sa grandeur d'âme et notamment, elle m'a poussé à exprimer ce que je ressentais et c'est en partie grâce à elle que je me suis retrouvé devant cette caméra.
Généralement, je me cache en disant que YouTube c'était essentiellement un journal de bord pour combattre mon introversion et partager des choses qui me passionnent. La vérité maintenant vous la connaissez et là où je tiens à insister, c'est ce qui me tient le plus à cœur dans le fait de faire des vidéos, c'est de partager des choses avec des gens. La seule chose qui a du sens pour moi dans le fait d'allumer cette caméra, de discuter et cetera, c'est ça.
Bien entendu, vous vous en doutez, ces trois piliers n'ont pas permis de me sauver d'un coup sec de mes vis, mais la pente était croissante et surtout elle était stable. Et malgré toute mon immaturité, il y a des opportunités qui ont fini par surgir. Donc voilà, je terminé difficilement mon master dans tout ce bazar émotionnel et un beau jour sur Tipi, la plateforme qui permet de faire des des dons à certains créateurs de contenu, je reçois un don de 314 €.
La fameuse P donation, un montant complètement troll, je m'étais permis de mettre sans l'espérer he ça ça partait d'une blague dont s'était faite en champ select sur LOL encore. Ça venait d'une personne prénommée Grégoire. Alors évidemment, j'ai voulu en savoir plus parce que c'était dingue.
Et il se trouve que ce fameux Grégoire, il vient de récemment fonder son école en plein cœur de Paris et il propose de me la faire visiter pour m'en parler un petit peu plus. J'accepte, évidemment un peu sceptique parce que je suis qu'un clown derrière une caméra, j'ai pas un CV brillant tout ça, je suis pas brillant tout court en fait. Donc je me méfie un petit peu.
Je prends pas tant que ça la proposition au sérieux. De toute manière, je prenais pas ma vie au sérieux de façon globale. Mais bon, Clan après une anè murge avec mon cher compatriote Gabin, on se rend compte à 7h du matin que bah je dois être à la garde en 1 heure pour rencontrer Grégoire, visiter l'école en question qui me parle un petit peu de de tout ça et cetera.
Avec exactement 0 he de sommeil en poche et Gabin parce que on s'est dit que c'était marrant qu'il vienne avec moi, on finit par se retrouver à Paris. On était complètement cuit, 0 heur de sommeil he je le rappelle. Et je sais pas pourquoi on s'est dit que ce serait super drôle s'il venait avec du recul.
La vanne m'échappe. Non, en vrai, c'est très drôle. J'adore les situations inconfortables comme ça.
On arrive à Montparnas, on prend la 4 pour 12 arrêts. On arrive devant le campus avec la vue extrêmement trouble, les idées extrêmement peu claires. On remarque que c'est magnifique.
Apparemment, c'est une ancienne faillancerie et on est accueilli par Grégoire et Benjamin. C'était un peu le choc des Titans. D'un côté, deux polytechniciens, de l'autre côté, voilà, deux Yvrognes, je sais pas quoi dire.
Qu'est-ce qui pouvait bien se passer à partir de là ? visite difficilement l'école, beaucoup trop d'escaliers pour notre énergie. On discute difficilement avec eux, on leur donne mal nos idées.
C'est on enchaîne flop sur flop finalement, chose qui n fera d'ailleurs mourir de rire quand on fera une rétrospective de ce moment un petit peu lunaire. Mine de rien, la discussion tend vers quelque chose d'assez satisfaisant pour tout le monde. On arrive à s'entendre.
Je cette journée se soldera par une invitation au restaurant, une promesse d'embauche et la fondation du concours Evaris. Donc pour résumer, un imposteur se pointe sous nuit blanche avec son fidèle acolyte qui confondra d'ailleurs pour l'anecdote le sélectionneur national des olympiades internationales de mathématiques avec Zidane qui qui dormira sur sa chaise. D'ailleurs aussi la digestion se passait très mal.
L'imposteur repart avec le ventre plein, éventuellement un poste pour enseigner en math en étude supérieure et il fondent un concours de math national. Ça n'a ni que ni tête. D'ailleurs, branchez-vous 3è édition de l'evarist en 2026.
Toutes les infos sur le site, toutes les infos également au compte goutte sur Instagram. Je vais vous harceler dans pas longtemps parce que sinon c'est mon supérieur qui va me harceler. Il va m'attraper par la nuque et il va me faire des choses méchantes.
Vous voulez savoir ce qu'il va ce qu'il va me faire ? Non, vous voulez pas savoir. Je vous invite d'ailleurs à venir sur Insta si vous voulez discuter comme je fais pas grandchose de ma vie à part de donner des cours et faire des promotions douteuses.
Bref, toute cette situation est louche. Est- des squatteurs du bâtiment ? Est-ce une vraie proposition ?
J'étais très sceptique. Je me disais pourquoi pas penser que c'est une opportunité inespérée. Je pense avoir des problèmes d'élocution.
Il va falloir que j'aille me murger la gueule et jouer à lui. Mais bref, à ce moment-là, j'étais en croisade un petit peu contre l'éducation nationale. Mon CAPES allait se périmer de toute manière.
Pas non plus un bon candidat pour passer la Greg. Certes, j'ai été reçu aux écrits. Les euros m'ont mis un gros tacle dans la gueule, notamment l'oral d'analyse parce que j'avais fait l'impasse sur pas mal de leçons étant donné que League of Legend.
Donc bref, la proposition de Grégoire a été acceptée en tant que partisan du film Yes Man et je me suis retrouvé à enseigner à Paris à bac +1 et bac+ 2. Voici donc comment ma vie s'est déroulée à peu près jusque là, en tout cas jusqu'à il y a 18 mois, comment j'ai finalement été arraché du cocon qui est la vie étudiante et que j'ai réussi à faire quelque chose de ma vie malgré mon extrême immaturité. Je suis passé de complètement paumé à complètement fou et surtout comment j'ai trouvé un semblant de sens dans ma vie.
Comment je me suis raccroché à mes valeurs et à mes passions pour donner du sens à cette misérable existence qui qui avait lieu. La vie professionnelle a mis fin à quasiment un quart de siècle de chaos total. Aujourd'hui, j'ai atteint un stade de sérénité, de d'équilibre.
Vous y croyez ? Spoiler, bien au contraire. Mais bon, ça j'en discuterai bien évidemment avec vous plus en détail avec plaisir la prochaine fois.
Merci à tous d'avoir suivi cette vidéo. Ça m'a fait plaisir de reprendre un petit peu cette caméra. J'avais un peu de mal, un peu de réticence à m'y remettre.
J'avais une appréhension énorme. Ça m'a fait un bien fou quand même de me mettre à nu devant vous. tendance exhibitionniste, on ne sait pas, je l'ai surtout fait pour moi de façon très égoïste je pense, mais si ça peut aider certaines personnes donner quelques modestes éléments de réponse, ben j'aurais gagné tout l'ors du monde.
Je savais pas trop comment revenir sur la chaîne. J'aurais pu faire ça avec maladresse et vous balancer une intégrale dans la gueule comme d'habitude avec un adjectif qui n'a pas lu d'être. Et bon, je me suis dit un petit peu de classe, essayons de frapper fort et de reprendre progressivement la chaîne.
Je vais pas faire de promesses parce que vous savez ce que je fais avec les promesses. Je peux je suis bon à être président finalement. Bref, je vous remercie du fond du cœur de m'avoir écouté jusqu'au bout.
Je vous dis à la prochaine fois pour la prochaine vidéo du diptique qui vous parlera un petit peu de ces 18 mois qui était tout autant chaotique que les 25 premières années de ma vie. Et au plaisir de se retrouver. Salut à tous.