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Video Transcript:
Alors, en ce moment, on entend beaucoup parler de la candidature d'Éric Zemmour à la présidentielle, et on entend un petit peu aussi parler de sa vision des femmes, une vision qui serait archaïque, misogyne, et qui lui est souvent reprochée sur les plateaux de télé. Donc, j'ai trouvé ça intéressant aujourd'hui d'analyser la vision des femmes d'Éric Zemmour en se basant sur un bouquin, puisque c'est quasiment là-dedans qu'il a toute son analyse des rapports homme-femme. Et je pense que vous l'avez compris, les rapports de femmes, c'est un sujet qui plaît, c'est un sujet que je pense maîtriser un petit peu.
Donc, ce que je vous propose aujourd'hui, c'est de reprendre certaines idées de son bouquin, trois idées que j'ai considérées comme étant intéressantes. Ce n'est pas forcément exhaustif, mais ce sont les idées que moi, j'ai choisies d'aborder dans cette vidéo. On va reprendre trois idées qui vont être : la domination de la vision féminine en amour, le féminisme lissant les différences hommes-femmes, et les femmes comme frein à l'innovation.
Ça va être les trois parties de cette vidéo. Juste pour un petit rappel, "Le premier sexe" de Zemmour, c'est un clin d'œil au "Deuxième sexe" de Simone de Beauvoir, et ce bouquin est paru en 2006, voilà, donc il y a 15 ans maintenant. Les hommes d'aujourd'hui sont plus proches de "La Princesse de Clèves" que de Casanova.
Ça, c'est une phrase de Zemmour qui me fait sourire, que je trouve assez rigolote, qui résume cette partie qu'on va aborder maintenant. Dans laquelle Zemmour, finalement, nous explique que nous sommes une génération d'hommes élevés par des femmes, éduqués par des maîtresses d'écoles, et le tout saupoudré par une mentalité issue de mai 68. Et en fait, ce discours, à quoi il vous fait penser ?
Moi, il me fait penser à un personnage que j'aime beaucoup, vous le savez si vous me connaissez. Excusez-moi. On nous explique qu'il y a une grosse rupture entre les générations d'avant mai 70, les générations de Lino Ventura et de Jean Gabin, et celles d'aujourd'hui.
À l'époque où il écrit le bouquin, en 2006, aujourd'hui, les hommes ont, selon lui, une vision du monde bien plus féminine qu'avant, et plus particulièrement une vision de l'amour plus féminine. Déjà, ça passe par le langage. Les hommes se sont approprié le langage des femmes pour parler d'amour, et Zemmour nous cite une anecdote dans son bouquin, lorsqu'il se trouve dans le taxi avec un jeune homme qui a lu son bouquin et discute avec lui.
Le jeune homme se trouve, à un moment, offusqué, un peu outré par les propos de Zemmour quand Zemmour lui parle comme parlerait Jacques Brel, et il lui dit qu'il est macho. Il dit : "Vous êtes un macho ! " En fait, ça fait sourire Zemmour, parce que lui, là où il a grandi, dans le monde dans lequel il a grandi, les hommes ne se traitaient pas de macho.
C'est les filles qui traitaient les mecs de macho, de moins superficiel. C'est symptomatique de quelque chose de plus important selon Zemmour, qui est, on pourrait dire, la perte, la rupture avec la sociabilité masculine. Les hommes sortent moins entre eux pour faire des trucs de mecs.
Dit clairement, il n'y a plus le tonton qui prend les fistons et qui les emmène faire des trucs de mecs. Il n'y a plus ce Flaubert qui prend son fils et qui l'emmène dans le bordel. Zemmour, il regrette un peu ses bandes d'hommes qui vivent, qui rient, qui draguent, qui s'engueulent entre mecs comme dans un vestiaire de foot.
Et finalement, sortir draguer avec les copains, c'est probablement le meilleur prétexte pour réunir les hommes entre eux. C'est un peu comme le foot, en fait. Le samedi après-midi, quand on sort taper dans un ballon, là, on court après des gonzesses, et des fois on court après un ballon.
Mais aujourd'hui, les hommes ne courent plus, ils restent assis sur leur canapé. À soi épais ! Les hommes ne courent plus.
Je suis obligé de dire que, bah si, monsieur Zemmour, les technologies continuent à courir après les femmes. Ils continuent à badiner entre hommes et continuent à se prendre des rétro entre hommes. Ils continuent à se féliciter quand il y en a un qui prend un tout.
Il y a encore cette camaraderie entre hommes, et c'est pour ça d'ailleurs que je pense que les hommes ont vraiment besoin aujourd'hui de se retrouver dans des activités où il y a une notion de performance. Clairement, les hommes se respectent les uns les autres sur la notion de performance. Cette camaraderie, moi, il y a deux endroits où je l'ai retrouvée : dans les salles de boxe et donc le défilogie.
Donc, ce glissement, cette transition vers une nouvelle vision de l'amour, ça a également fait se transformer le mariage. L'idée qu'on avait du mariage, Zemmour déplore qu'on soit passé d'un mariage par arrangement, un mariage social, à un mariage par amour. C'est ce que Zemmour appelle d'ailleurs l'oxymore du mariage par amour.
Et alors là, je suis mille fois d'accord avec cette vision du mariage par amour. Ce que les gens entendent par amour aujourd'hui, c'est l'amour hollywoodien, c'est l'amour Eros, et jour là, ils carbure à une seule et unique chose : c'est le désir. S'il n'y a plus de désir, il n'y a plus d'amour.
Mais comme on est dans cette vision féminine de l'amour, et bien, il faut utiliser des euphémismes. On ne dit pas les choses, donc c'est un mariage par amour. Et puis l'amour, c'est quelque chose de sacré, c'est quelque chose de beau.
On a rendu ça, on a mis des fioritures tout autour d'un truc qui n'est autre que le désir. Le mariage par amour n'est autre finalement que le mariage par désir. Et c'est là la folie de la vision féminine en amour, c'est de faire reposer un projet.
Sérieux, un contrat, un projet contractualisé, à savoir des choses sérieuses comme les enfants, comme les finances d'une vie, comme la foi religieuse, tout ça repose sur un seul et unique critère volatile qui est le désir. C'est de la folie, parce que la vision féminine aujourd'hui de l'amour, ce n'est rien d'autre que de la monogamie à répétition : « Je t'aime, je t'aime plus, je te quitte, je t'aime, je t'aime plus, je te quitte. » Et peu importe, bat les couilles pour les enfants.
Le mariage par amour implique la rupture par manque d'amour, ce qui implique des enfants élevés par des mères célibataires, ce qui est une catastrophe d'un point de vue psychologique pour la santé mentale des gamins. Et tout ça rappelle à Zemmour l'époque du Directoire, les portes qui ont suivi la Révolution française, cette époque durant laquelle, il explique, les femmes sautaient d'un mari à un autre. Le taux de divorce atteignait jusqu'à un tiers des couples dans la ville de Paris, où l'éducation nationale, les écoles, c'était une catastrophe.
Il a fallu attendre l'arrivée de Napoléon pour rétablir un peu l'ordre dans cette société, qui était dégradée, avec notamment le Code civil. Donc ça, c'est le petit point historique, ça fait toujours plaisir à découvrir, parce que ce n'est clairement pas mon domaine, moi l'histoire, mais j'essaie de m'y mettre. Et d'ailleurs, durant l'Empire, à l'époque de Napoléon, c'était finalement une vision de l'amour qui est un peu plus proche de l'époque victorienne en Angleterre, c'est-à-dire que l'homme avait son épouse et il lui arrivait d'avoir une aventure parallèle.
Mais en aucun cas il n'aurait quitté sa femme pour une courtisane. Il n'aurait écouté les conseils de merde qu'on donne aujourd'hui : « Oh bah si tu as embrassé une autre femme, c'est que tu l'aimes plus, donc quitte-la. » L'amour, l'amour, ça n'existait pas à cette époque-là.
Donc tout ça pour vous dire que toute cette nouvelle morale de l'amour, et bien elle est issue en grande partie de cette vision féminine qui l'a emportée sur l'amour en soi. Il n'y a pas de bon ou de mal ; nous dit la morale, la politique n'a rien à voir avec la morale, l'amour, le désir n'ont rien à voir avec la morale. C'est la même chose quand on entend dire : « Lui, c'est un connard.
» C'est soumis à la morale féminine de l'amour. Un connard, c'est un homme qui ne se plie pas aux stratégies de reproduction féminine. Il ne s'agit que de cela, en fait.
Rien n'est bon, rien n'est mauvais dans le désir. Il y a des groupes avec des stratégies de reproduction et des intérêts divergents, c'est tout. Et c'est précisément pour cette raison que dans mon programme « Trois semaines pour la rendre accro », je vous livre une méthode pour rendre une femme accro, mais sans se soucier de la morale féminine qui handicape complètement les hommes et qui nous éloigne de l'efficacité.
Moi, mon but, c'est de rendre les hommes efficaces sur le marché de l'amour, ce n'est pas de faire dans la bien-pensance et dans le « rendre maman » et la voisine aux cheveux bleus fiers. Vous voyez, ce n'est pas ça l'objectif. Alors autant sur le premier point, j'ai été complètement d'accord avec Zemmour, autant sur le deuxième point, je vais être en désaccord.
La deuxième partie, c'est le féminisme lissant les différences hommes-femmes. Donc je cite Zemmour : « Le féminisme est une machine à fabriquer du même. » Page 23.
C'est un constat qu'on entend beaucoup dans la bouche des hommes, des femmes, de beaucoup de gens aujourd'hui, comme quoi les hommes ne sont plus des hommes, les femmes ne sont plus des femmes, les chiens ne sont plus des chiens, les frontières sont de plus en plus abolies entre l'homme et la femme. Et ça, j'y crois pas une seule seconde. Et je vous expliquais pourquoi.
Avant ça, je vais vous donner les arguments des mots : alors, parle de femmes qui s'approprient de plus en plus les attributs virils, que ce soit psychologiques ou alors physiques. Ce qui explique, en gros, c'est que les influenceurs de mode, qui sont principalement des homosexuels comme Karl Lagerfeld, eh bien, ils ont envie d'imposer leur vision de la féminité, c'est-à-dire des corps qui ressemblent de plus en plus à des corps de garçons et donc qui correspondent davantage à leur propre fantasme. Le féminisme est une machine à fabriquer du même.
Or le désir, lui, repose sur l'attraction des différences. En réduisant les potentialités de désir entre femmes et hommes, le féminisme faisait un bon travail pour les homosexuels : il éloignait les hommes des femmes. Il étendait le champ d'action des homosexuels.
Je trouve que l'hypothèse est intéressante, mais je pense qu'elle n'est plus du tout d'actualité aujourd'hui. À mon avis, ça a peut-être été une tendance à une époque, mais ça n'est plus aujourd'hui. Il suffit juste de regarder la musique dominante aujourd'hui, la culture dominante, c'est le rap.
Dans le rap, dans les clips de rap, les femmes ne ressemblent pas aux mannequins de Karl Lagerfeld, elles ressemblent plutôt à des Kim Kardashian. Mais le vrai argument à donner là-dessus à Zemmour, ce sont les études norvégiennes. Si vous me connaissez, vous savez que ça fait longtemps que je parle de ce fameux paradoxe norvégien, qui est fascinant.
Finalement, le paradoxe norvégien, c'est ces chercheurs qui ont démontré que plus un pays était riche, féministe, libéral, plus les cas hommes-femmes avaient tendance à être prononcés. Ça, c'est valable dans le choix de carrière, dans le choix des études. On sait qu'en Norvège, c'est le pays où il y a le plus d'hommes ingénieurs et de femmes infirmières.
Mais ça ne s'arrête pas là, ça va bien plus loin : ça touche les aptitudes cognitives, ça touche les traits de personnalité, ça touche la dépression, l'estime de soi, ça touche les préférences sexuelles, la sexualité et même le physique, la taille, la pression. Sanguine : plus un pays est libéral et féministe, plus il pousse les hommes et les femmes à faire ce qu'ils ont envie de faire ; plus ces derniers tendront vers ce qui se rapproche le plus de leur conviction profonde, et on pourrait dire de leur nature profonde. Et c'est paradoxalement dans les pays les plus féministes que les jeunes femmes accordent le plus d'importance à l'apparence, passent le plus de temps à se faire belle et à montrer leur fertilité sur les réseaux sociaux.
Je l'ai déjà expliqué : Instagram n'est autre qu'une plateforme de démonstration de sa fertilité. Il y a en Angleterre une étude qui avait montré que les femmes, en moyenne, dépensent 212 000 euros en maquillage sur toute une vie. Quand on offre le privilège aux femmes de devenir ce qu'elles veulent, elles choisissent, dans les pays riches, de se sexualiser, de montrer leur corps sur les réseaux sociaux, et toujours en le justifiant avec ce fameux slogan : "Je me réapproprie mon corps face au patriarcat.
" En cela, le féminisme permet surtout de faire voler en éclats tous les tabous du patriarcat, tous les tabous moraux qui servaient à contraindre la sexualité et à éviter une hypersexualisation. Ces tabous, ça peut être la pudeur chrétienne, l'étiquette. .
. Le féminisme d'aujourd'hui fait voler tout ça en éclats pour mettre au pinacle la sexualité féminine. Il faut noter quand même que Zemmour touche du doigt cette idée-là dans son bouquin, mais c'est juste sur une petite partie.
Alors, il dit en page 65 : "C'est la raison pour laquelle cette époque féministe, où les femmes se sont approprié les attributs virils par excellence, l'argent et la reconnaissance sociale exigeant le respect, cette époque tendanciellement castratrice, est aussi un temps où les femmes affichent les tenues les plus débridées : mini-jupes et décolletés plongeants, string et pantalon taille basse, jeans ultra-moulants. . .
" Charmant tout ça, comme si elles avaient voulu compenser, corriger, sauver ce qui pouvait encore être sauvé, rassurer après avoir effrayé ces pauvres. Mal réveillé, le désir après l'avoir piétiné ! Il dit que tout ça, c'est une réponse à la baisse du désir masculin, mais je trouve qu'il n'a pas assez développé cette idée, que ce n'est pas assez clair, et que tout ça rentre en contradiction avec l'idée de base, qui était que le féminisme créé même - et je ne suis pas du tout d'accord avec les causes avancées par Zemmour, comme quoi les femmes chercheraient à réveiller les désirs masculins.
Je pense que le désir masculin n'a pas besoin d'être réveillé, et que tout cela n'est que l'expression de quelque chose qui se rapproche de la nature profonde de la femme, qui est d'exprimer sa fertilité au plus grand nombre, de se faire voir, de se sexualiser. C'est quelque chose de foncièrement féminin, et je pense que le patriarcat avait pour objectif, entre autres, de restreindre cette hypersexualisation. Pour conclure sur cette partie, je me pose totalement la question de savoir si le féminisme aurait tendance à viriliser les femmes, à faire que les hommes soient plus humbles, que les femmes soient plus des hommes.
Bien au contraire, le féminisme va plutôt dans le sens d'une hyperféminisation des femmes et d'une valorisation toujours plus grande de l'hypermal. Ça, j'en parlais dans une autre vidéo parce que c'est vraiment un sujet vaste. Bon, les amis, pour cette troisième partie, j'ai décidé de changer de décor pour vous faire du bien, parce que je me soucie aussi de votre bien-être et de votre dopamine.
Et par la même occasion, j'en profite pour vous montrer. . .
On fait une petite pause entre nous, j'en profite pour vous montrer ce truc qui est dégueulasse. Regardez, là, on est devant l'Académie française. Regardez la merde qui est venue nous devant !
Je suis désolé, quoi, il faut que quelqu'un dise que c'est dégueulasse. Alors, dans cette partie, on va parler d'un extrait du livre de Zemmour qui lui est souvent reproché. D'ailleurs, je crois que c'est l'extrait qui est le plus virulent, le plus facile à attaquer chez Zemmour, et donc je trouve ça intéressant de l'analyser sous l'angle scientifique.
Je vais vous lire cet extrait-là. Il est page 118 : "Les femmes conduisent quand la vitesse est limitée, elles fument quand le tabac u, elles obtiennent la parité quand la politique ne sert plus à grand-chose, elles votent à gauche quand la révolution est finie, elles deviennent un argument de marketing littéraire quand la littérature se meurt, elles découvrent le football quand la magie de mon enfance est devenue un tiroir-caisse. Il y a une malédiction féminine qui est l'envers d'une bénédiction.
Elles ne détruisent pas, elles protègent. Elles ne créent pas, elles entretiennent. Elles n'inventent pas, elles conservent.
Elles ne forcent pas, elles préservent. Elles ne dredent pas, elles civilisent. Elles ne règnent pas, elles régentent.
En se féminisant, les hommes se stérilisent ; ils s'interdisent toute audace, toute innovation, toute transgression. Ils se contentent de conserver. " On explique, en général, la stagnation intellectuelle et économique de l'Europe par le vieillissement de sa population.
On n'ose jamais songer à sa féminisation. Voilà, c'est costaud. Et forcément, quand je dis des choses pareilles, moi ce qui m'interpelle, c'est qu'il n'y a pas de source.
Voilà, je lis des trucs quand même assez violents. Il dit : "Frérot, donne-nous des sources ! " Donc c'est le travail que j'ai fait pour vous.
Je suis allé chercher dans la littérature scientifique si les suppositions de Zemmour étaient avérées scientifiquement. Donc pour résumer cet extrait, je pense que c'est probablement l'un des plus importants du bouquin : Zemmour reproche aux femmes d'arriver trop tard, d'arriver après la bataille, quand il n'y a plus de combat à mener, quand il n'y a plus d'innovation à créer. Il leur reproche de ne pas prendre de risques, de ne pas.
. . Transgresser fait que maintenir l'ordre établi, et c'est pour cette raison, selon lui, qu'il y aurait une stagnation intellectuelle en Europe.
On va reprendre cet extrait et le diviser en trois points : le conformisme, la pensée divergente et la version au risque. On sait aujourd'hui qu'il existe des différences, en moyenne, de personnalité entre les hommes et les femmes. L'outil le plus sérieux pour mesurer la personnalité, c'est le néopi ; ce n'est pas le MBTI, c'est le néopi qui est basé sur la théorie des Big Five et qui montre qu'il existe des différences entre les hommes et les femmes sur cinq facteurs, sur les cinq grands facteurs du Big Five, et plus particulièrement sur deux facteurs, que sont le névrosisme et l'agréabilité.
L'agréabilité, ce sont différentes facettes, comme par exemple l'altruisme, la coopération, la confiance en autrui et, plus particulièrement ici, la compliance. La compliance, c'est un mot anglais qu'on pourrait traduire par le conformisme, la soumission à l'autorité, le respect, le respect de l'ordre. Il existe entre les hommes et les femmes une grosse différence de personnalité sur l'agréabilité, plus particulièrement sur ce trait-là, qui est la compliance, sur le conformisme.
Les femmes, en moyenne, sont plus conformistes que les hommes. Alors comment voulez-vous innover si vous ne brisez pas les règles, si vous ne brisez pas l'ordre établi ? C'est impossible !
Innover ça demande d'aller à l'encontre des lois, ça demande d'aller à l'encontre de l'ordre. Ça requiert d'être capable de remettre en question un ordre établi depuis longtemps et de secouer les convictions de gens qui sont là depuis longtemps. Parce qu'innover, tout le monde trouve ça génial après coup.
Galilée, tout le monde trouve ça génial aujourd'hui, mais sur le moment, Galilée, il ne devait pas avoir beaucoup de copains à l'époque. Ça ne devait pas être stylé de traîner avec Galilée. Galilée s'opposait à un ordre établi depuis plus de 1000 ans, il s'opposait à tout ce qui était plus puissant dans le monde, aux élites, et ça requiert déjà, certes, une paire de couilles.
Non, mais on va en parler juste après. Et ça retire surtout une personnalité particulière pour arriver à supporter le groupe contre soi et à risquer la mort sociale. Mais lui, c'était la mort physique, c'était le bûcher qu'il risquait.
Il faut avoir une personnalité hors norme, complètement atypique, une personnalité désagréable. C'est ça, la désagréabilité. C'est cette capacité à aller contre, à aller au conflit, à aimer le conflit, à déstabiliser l'ordre établi, à prendre du plaisir presque.
J'ai envie de dire que c'est presque un peu de la psychopathie. Il faut un peu de psychopathie pour changer un monde. Bon, pour innover, là, on a vu un aspect cognitif ; maintenant, on va voir un aspect cognitif.
Innover, ça requiert de la pensée critique, c'est sûr, et aussi de la pensée divergente. La pensée divergente, ou encore la pensée latérale, c'est cette capacité à générer des idées, des solutions qui sortent complètement des méthodes traditionnelles. Vous savez, c'est ce que les Américains appellent "think outside the box" (penser en dehors de la boîte).
Ça, c'est une compétence qui est rare chez les humains et encore plus rare chez les femmes. En moyenne, les hommes ont de plus grandes capacités de pensée divergente que les femmes, notamment sur les tâches d'abstraction mentale, les tâches les plus abstraites. Ce que les Américains appellent aussi les "boundary-breaking thinking", c'est-à-dire cette capacité à penser en cassant les barrières.
En fait, d'un point de vue statistique, il y a une plus grande variance chez les hommes sur les aptitudes cognitives. La variance, c'est un indicateur statistique qui mesure la moyenne des écarts à la moyenne, à quel point les scores sont étalés sur la courbe de Gauss, à quel point il y a des différences. Si vous voulez, par exemple, on sait que pour la taille, il y a une plus grande variance, ce qui signifie que la taille des hommes est plus étalée sur la courbe de Gauss, alors que les femmes ont plutôt tendance à se resserrer autour de la moyenne.
C'est la même chose pour l'intelligence, c'est la même chose pour la pensée divergente. C'est connu aujourd'hui qu'il y a plus d'hommes sur les extrêmes. Lorsqu'on mesure le QI, il y a plus d'hommes sur les extrêmes, c'est-à-dire qu'il y a plus de débiles et il y a plus de génies.
C'est pareil pour la pensée divergente ; il y a plus de haut potentiel créatif que chez les femmes, et ce dès le plus jeune âge, puisque ces différences-là, on les observe déjà dès 4 ans. Je vous ai mis également en bibliographie une étude par IRM qui a montré que, lors de la résolution d'usages cognitifs, il y avait différentes zones du cerveau qui étaient activées chez les femmes et chez les hommes, c'est-à-dire que les hommes et les femmes ne résolvent pas une tâche de la même manière. Chez les femmes, il y avait une forte activation des zones associées à la théorie de l'esprit, l'empathie par exemple, et chez les hommes, il y avait une plus forte activation des zones associées à la pensée divergente.
Troisième point, la version au risque. Innover ça requiert une prise de risque. Sans prise de risque, il n'y a pas d'innovation.
Innover, c'est prendre le risque de la honte, de l'opprobre, de l'échec et aussi de la mort sociale. On a vu la mort sociale ou la mort physique, ça dépend des pays dans lesquels on vit. Il a été démontré qu'en moyenne, les femmes avaient plus d'aversion au risque et à l'ambiguïté que les hommes.
L'aversion au risque, c'est-à-dire la peur, la réticence à l'idée de prendre du risque, et l'ambiguïté, c'est-à-dire le chaos qui en découle. Cet écart s'explique en grande partie par une différence de taux de testostérone. On sait, par exemple, que dans les.
. . Salles de marché, il y a une corrélation entre le taux de testostérone et la prise de risque financière.
On dit merci aux testicules. Le géant de Kerviel, c'est qui ? Les gens qui avaient, c'est le trader qui a fait perdre 5 milliards d'euros à la Société Générale.
Alors, fait intéressant : si on donne de la testostérone aux femmes, ça augmente leur prise de risque. Donc, pour résumer cette partie-là, qui est très importante, oui, en moyenne, les hommes sont plus anticonformistes que les femmes. Ils prennent plus de risques que les femmes et ils ont une pensée divergente, une créativité en moyenne plus grande que celle des femmes.
Mais surtout, ce qui est important, c'est que les hommes sont sur-représentés par rapport aux femmes sur les extrêmes. Il y a plus de hauts potentiels créatifs, il y a plus de mecs complètement tarés qui prennent des risques démesurés, et il y a plus d'extrêmes anticonformistes. Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que l'innovation est portée par des gens extrêmes qui ne sont même pas représentatifs de la moyenne des hommes.
Donc, même si la majorité des innovateurs ont été des hommes, il reste une infime minorité. Il n'y a aucune fierté à tirer, en tant qu'homme, en se disant : « Ah cool, c'est les hommes les plus créatifs », puisque je n'ai rien à voir avec ces hommes qui sont des extraterrestres, en fait. La deuxième chose à dire, c'est que ce n'est pas parce qu'en moyenne les hommes sont plus créatifs que les femmes que cela veut dire que les femmes sont incapables de créativité.
D'ailleurs, les femmes ne sont pas incapables de grandes innovations. Ça existe. Il y a eu des exemples comme ça que je ne vais pas vous donner ; allez les chercher.
Et la leçon que j'en tire, de tout ça, qui ne plaira probablement pas à tout le monde, plutôt que d'apprendre aux femmes à incarner ou à épouser les idées traditionnellement féminines, il serait peut-être mieux de leur apprendre à épouser des idées, aux hommes et aux femmes d'ailleurs, à épouser des idées traditionnellement masculines. Parce que ce sont ces idées, ces valeurs-là qui poussent à l'innovation, qui poussent au développement intellectuel. Et c'est d'ailleurs, je crois, une partie du message de Simone de Beauvoir, qui en voulait autant aux hommes qu'aux femmes de complaire les femmes dans le rôle de soumission et de passivité.
Je crois que Simone de Beauvoir encourageait les femmes à s'approprier des valeurs plutôt traditionnellement masculines et pas juste de porter des pantalons et fumer, enfin. Mais ce féminisme-là, le féminisme de Simone de Beauvoir, aujourd'hui n'est plus d'actualité ; il a été remplacé par un féminisme qui aurait plutôt tendance à mettre la féminité au pinacle, à célébrer la féminité comme jamais. Ok les amis, donc c'est la fin de cette vidéo sur Iris Zemmour et sa vision des femmes, basée sur son livre "Le Premier Sexe".
Alors, évidemment, moi j'ai pris trois idées dans son bouquin, mais il y en a plein d'autres, il y a plein d'autres choses que je trouvais intéressantes dans ce livre dont je n'ai pas parlé ici. Il y a par exemple l'idée du féminisme comme outil du capitalisme, qui n'est pas d'ailleurs sans rappeler l'histoire fabuleuse d'Édouard Béarnais, qui aurait poussé les femmes à fumer du Lucky Strike en utilisant le féminisme. Il y a aussi cette idée d'une transition d'un marché qui s'adressait auparavant à une famille traditionnelle, puis progressivement qui a glissé vers un individu hors sol.
Et il y a aussi cette idée que je trouvais très intéressante de ces hommes dans les tranchées, cette image de l'homme sali, humilié, qui rentre en totale contradiction avec le soldat du passé à cheval, avec un beau costume à l'époque. Donc voilà, vous l'avez vu, j'ai d'accord avec les mots sur sa vision des rapports entre femmes. J'ai aussi des points de désaccord.
Et pour conclure cette vidéo, et cette fois c'est la bonne, on va conclure avec une idée de Zemmour que je trouvais assez intéressante, une hypothèse qu'il avait : que peut-être finalement, cette indifférenciation des sexes, elle arrange beaucoup d'hommes pour qui la virilité était un vrai fardeau, et que ça leur fait du bien de poser le fardeau de la virilité sur le sol et de pouvoir eux aussi devenir porteurs de l'amour et plus seulement de la loi.
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