Alors, la femme que vous voyez à l'écran, c'est ZAA, ancienne escorte qui, aujourd'hui, dans son interview, va nous parler de féminisme, de patriarcat, de société patriarcale, de sexe, de sexualité, de toutes ces choses qu'on adore. Accrochez bien vos ceintures, on est parti ! Et n'oubliez pas : Black Friday pendant encore quelques heures pour obtenir n'importe laquelle de mes formations à moins 30 %.
Allez, on est parti ! J'ai reçu une question, et je me suis dit que tu serais la plus à même à y répondre parce que c'est un sujet que tu connais très bien et j'adore ta vision des choses. Et au-delà de ça, j'adore t'entendre parler de par le contenu que tu proposes.
Quand tu parles, je trouve que tu as une vision des choses qui est assez atypique, qui va contre le courant. J'adore ça ! Donc, on va écouter le vocal tout de suite.
Hello, Chéra. Hello, Bip Sonor. Alors, moi, j'ai une question parce que je me rends compte qu'on continue de comparer et de mettre en rivalité les filles dites "bien" et les filles dites "faciles" ou "légères".
Du coup, je voulais savoir : c'est quoi être une fille bien ? C'est quoi être une fille facile ? Et surtout, est-ce qu'on peut être une fille facile et une fille bien ?
Pense à cette question. Est-ce que c'est une question que tu t'es déjà posée ? Est-ce que c'est une question qu'on t'a déjà posée aussi ?
Bah, ça, c'est une chose vraiment qu'on commence à ressentir dès l'adolescence, je pense. Quand beaucoup de filles, moi dès que j'ai commencé à avoir 12-13 ans, dès que j'avais envie de mettre des mini-jupes, dès que notre corps commençait un peu à se former, déjà on sentait que la société commençait déjà à nous dire : "faites attention, vous n'avez pas intérêt à être une mauvaise fille, une traînée, une dévergondée. " Déjà, on te mettait la pression.
Parce que quand on a cet âge-là, mais tu es une ado ! C'est normal qu'on te mette la pression. On ne va pas te dire : "Vas-y, mets-toi à poil et fais caca dans la rue.
" Enfin, c'est normal. Habille-toi bien, habille-toi décemment et cache effectivement les caractères sexuels qui sont les tiens, c'est-à-dire tes seins et tes fesses. Oui, ce n'est pas un complot de la société.
On est encore très jeunes, on se développe. Finalement, on est en train de développer sa créativité, et la société tout de suite nous juge par rapport à notre tenue vestimentaire. Pour moi, la tenue vestimentaire, c'est aussi, mais frérot, ta créativité.
Ça me tue. Le truc de la créativité, il n'y a pas que les fringues pour la développer. Tu peux l'exprimer de plein de manières différentes.
Tu peux faire des dessins si tu veux, tu peux écrire des histoires si tu veux. Développer ta créativité, c'est quelque chose qui t'aide à t'épanouir créativement. Oh [__], par exemple, moi, quand j'étais plus jeune, à cet âge-là, j'étais très fan, par exemple, de Britney Spears, Christina Aguilera, et bien sûr, je m'habillais comme elles.
J'adorais ça : cette mode des années 2000, ça en dit long sur toi, ma grande. Ça en dit long sur tes modèles, ça en dit long sur qui tu es. Voilà, il y a des garçons aujourd'hui, leur modèle c'est Thomas Pesquet.
Il y a des filles aujourd'hui, leur modèle c'est Britney Spears. Bah voilà ! Et il y a des filles aujourd'hui, leurs modèles, c'est ZAA peut-être aussi.
Fais attention à tes modèles et fais attention aux modèles de tes modèles ! Hein ? Au début des années 2000, le ventre à l'air, les mini-jupes, les piercings, le string qui dépasse.
. . J'étais l'expert !
Bravo, n'importe qui dans le string, c'est vrai, avec le taille basse. Voilà, la créativité au service de la mise en valeur de mon boule magnifique ! Et le pire, c'est que ce ne sont pas des meufs idiotes.
Malgré la manière dont elles parlent, effectivement, elles parlent un peu comme des idiotes. Le problème, c'est que dès leur plus jeune âge, cette hyper-féminité a investi toute son intelligence, toute sa créativité, tout son courage, toute son intelligence verbale au service de la séduction et particulièrement de l'apparence. Là, ce que je me suis dit récemment, c'est que nous, quand on a envie, parce que quand on est jeune, c'est vraiment une manière de développer sa créativité.
Elle aime bien ce mot, "créativité", et je me dis comment j'étais à cette époque-là. Heureusement que je l'ai fait ! Heureusement, je n'ai pas cédé au jugement et aux contraintes que la société m'imposait.
Quand je me faisais insulter par les gens, quand on disait : "Non, il ne faut pas que tu t'habilles comme ça, parce que ce n'est pas bien. " Heureusement, parce que je me dis, par exemple, qu'un garçon qui a envie de s'habiller comme un jeune rappeur, au même âge, est-ce qu'on va lui mettre un frein ? Non !
Les garçons, les adolescents, je ne sais pas qui c'est "Peuf Dady", c'est un rappeur, mais je suppose que s'habiller comme ça, ça doit être ridicule. Ça doit être une manière ridicule de s'habiller. Si tu es habillé de manière ridicule, avec ton cul à l'air, quand tu as un mec, t'inquiète pas qu'on va te le dire.
T'inquiète pas, on va te dire : "Mec, pourquoi tu es habillé comme une [__] ? " Tout simplement. À cet âge-là, on les laisse développer leur créativité complètement.
Mais les filles, dès cet âge-là, on les brime par rapport à cette idée : "Non, mais les garçons, la plupart du temps, ils vont développer leur créativité dans d'autres domaines. " Pour cette hyper-féminité, les fringues et l'apparence sont une finalité. Faut pas être une fille facile, une mauvaise fille, une traînée, une dévergondée.
Oh, tu ne te respectes pas ! Tous ces termes qui viennent tout de suite me peser sur les épaules à un jeune âge, je trouve que c'est assez choquant. Assez violent d'être jeune et de faire face à ça, c'est vrai.
Ensuite, moi, bien sûr, je faisais face à ça. J'étais la traînée, là. Ah oui, parce que.
. . Ah oui, j'étais la fille à réputation, non ?
Ah complètement, ah bien sûr, parce que j'avais envie de porter des mini-jupes, ok ? Parce que je voulais m'habiller comme je voulais. Surtout, je ne cédais pas.
Par exemple, je me souviens qu'avec des copines de mon âge, on allait faire les boutiques. On faisait tout ça à cet âge-là avec ses copines. On regardait des mini-jupes, on adorait, on les essayait, on disait : "Ah, c'est super !
" On achetait la même mini-jupe, on était toutes excitées. On se disait : "Alors demain, on se retrouve à l'école avec la même mini-jupe. " Alors moi, j'arrivais avec la mini-jupe, comme c'était prévu.
Et tout, là, le regard a changé. Je dis : "Mais pourquoi tu ne l'as pas mise ? " Ah ben non, c'était soit ma mère qui m'a dit : "Non, tu ne peux pas porter cette jupe", soit : "Ah non, mais j'ai peur, finalement on va nous insulter.
" Alors qu'on n'avait même pas encore de vie sexuelle. Et c'est ça qui est intéressant chez ce type d'hyperfemelle, c'est que finalement, avant même d'avoir atteint le stade de sa vie où l'on a une vie sexuelle, elle est déjà sexuée, quoi. Elle est déjà sexuée, elle avait déjà un désir profond de se sexualiser.
Elle se jette sur le maquillage, elle se jette sur des mini-jupes pour montrer son cul à un âge où la majorité des hommes ne savent même pas ce que ça veut dire "sexualiser", en fait. Et c'est ça que je déplore avec cet hyperfemelle. Encore une fois, je le répète, c'est son intelligence, sa créativité, sa rébellion, cette tendance à la rébellion, investi uniquement et exclusivement au service de la sexualité et d'attirer surtout l'attention des autres hommes.
Ce n'est pas tant la sexualité que l'expression de la fertilité. Voilà, regardez, je suis fertile, regardez, je suis sexy, même s'il n'y a pas la volonté de coucher derrière. Il y a la volonté d'attirer l'attention masculine.
De cet âge-là, on m'a tout simplement répondu : "Ah non, c'est parce qu'il faisait trop froid et je trouvais ça pas vraiment confortable. " Ça veut dire qu'elles ne s'habillaient pas comme elles voulaient parce qu'elles avaient peur des insultes ou parce que leurs parents leur disaient : "Faites attention, ne sois pas une traînée. " Mais non, ils ne disaient pas ça, les parents.
Ils ne disaient pas : "Ne sois pas une traînée. " Les parents disaient : "Tu t'habilles décemment parce que tu vas dans un lieu public, et dans un lieu public, tu fais attention au regard des gens, tu es un animal social, tu fais preuve de pudeur, tu fais preuve d'une certaine décence, tu respectes le regard des gens. Tu es dans un lieu pour étudier, pas pour montrer ton cul.
" Alors ils ne disaient pas ça comme ça. Ils ne disaient pas : "Pour montrer ton cul", mais tu vas là-bas pour étudier. Déjà, à cet âge-là, on leur met une pression, mais cette pression, on ne la met pas aux garçons de cet âge-là.
Si c'est vrai, surtout qu'à cette époque-là, je ne sais pas si tu te souviens, mais quand justement les mecs s'habillaient un petit peu comme P. Diddy, 57 et tout, je ne sais pas si tu te souviens, ils portaient des baggys super bas et on voyait leurs fesses littéralement. Et c'est vrai que ça ne posait aucun problème.
Bah non. B. Non, bah si, ça posait problème.
Moi, je mettais des jeans baggy, ce n'était pas pour ressembler à Fifty Cent ou n'importe quel rappeur. Je n'ai rien à [__] des rappeurs. C'était parce que je faisais du skate et c'était beaucoup plus pratique pour faire des figures de skate, parce qu'il y a plus de mouvement.
Ma créativité était mise au service des figures que je pouvais faire au skate, 36 flip, tout ça. Ce n'était pas au service de comment montrer au mieux ma rear du cul. Et donc, quand je m'habillais en baggy pour aller à l'école, qu'est-ce qu'il me disait mon père ?
Il me disait : "Arrête de montrer ta rear. " Il me disait littéralement ça : "Arrête de montrer ta rear, tu vas à l'école pour travailler. Tu vas pas là pour montrer ta rear, tu vas pas là pour faire le clown.
" Donc il avait bien raison de me le dire, il avait bien raison de me mettre la pression là-dessus, de me cadrer là-dessus. Les profs, mais la vie scolaire faisait pareil. On m'a déjà fait des réflexions, et ils avaient bien raison.
Et donc, au même titre qu'on dira à un garçon de ne pas montrer sa rear parce que, quand il va travailler à l'école, c'est pour travailler, ce n'est pas pour montrer ses fesses, on dira la même chose à une fille. Il y a un petit peu derrière la tête, même derrière le mec qui met son baggy pour montrer sa rear, il y a un peu cette idée de : "Regardez, j'attire l'attention, je fais le malin", etc. Non, mets ton péché d'orgueil, laisse-le à la maison.
Là, tu es là pour bosser, pour t'effacer, pour écouter le prof. Ce n'est pas toi le centre de l'attention, c'est le prof le centre de l'attention. Vous voyez, la fille avec le string qui dépasse, c'était tout de suite un problème.
Mais moi, j'ai une question à te poser, puisque je trouve ça hyper fascinant d'avoir. . .
Là, on est vraiment dans la mentalité aucune entrave à l'hyperfemelle. J'avais déjà dit ça dans d'anciennes vidéos. C'est ce que j'appelle le féminisme sexuel : le féminisme au service de la sexualité, le féminisme au service de faire sauter aux éclats tous les garde-fous de.
. . La sexualité féminine et de permettre à la femme de s'exprimer sans aucune entrave toute sa sexualité.
Il n'y a plus aucune entrave, il n'y a plus aucun garde-fou, donc on est typiquement dedans, à cette époque-là. Et si jeune, la force mentale de justement affronter le regard des autres, affronter le regard des hommes aussi, affronter le regard des personnes qui ont justement cette. .
. Et regarde à quel point leur énergie cognitive est focalisée sur la force mentale de montrer son cul. Mais les filles, il y a des choses géniales à faire dans le monde, il y a des trucs plus passionnants que de montrer ses fesses !
Votre énergie cognitive, vous pourriez l'investir dans plein d'autres choses. Ça rappelle un exemple. Je vais me livrer, tiens, sur un exemple.
Quand il y a eu la crise dont il ne faut pas prononcer le nom, la crise sanitaire, moi ça me faisait chier de mettre un masque, je vous le dis sincèrement. Je m'étais dit : « J'ai pas envie de mettre un masque, j'ai pas encore moins envie de m'injecter un truc ! » Moi, j'ai mes deux doses, donc je dis aux Français : « Allons-y, quoi, c'est.
. . » Je ne mettais pas le masque dans les transports et je savais que ça attirait l'attention des gens, je le savais au fond de moi.
Je ne le faisais pas pour ça, mais je le savais. Et je savais aussi que ça nécessitait effectivement une certaine forme d'énergie cognitive, parce qu'on sait que les gens nous regardent, on sait qu'il va y avoir des gens qui vont nous faire des remarques, etc. Effectivement, cette énergie cognitive, lorsque je prenais, du coup, à cette époque-là, les transports, c'était beaucoup plus dur.
Je ne dis pas impossible, mais c'était un peu plus dur de lire mon bouquin tranquillement, d'écrire mes vidéos dans le train, dans le bus ; c'est souvent ce que je fais : j'écris des vidéos parce que mon énergie cognitive, elle était plus ou moins en partie centrée sur les autres autour de moi. Donc je ne pouvais pas créer ; j'avais investi et j'avais décidé d'investir mon énergie dans cet acte antisocial qui était très superficiel. Et donc, mon énergie cognitive n'allait pas à des tâches plus élevées, supérieures, des tâches intellectuelles.
Ne pas mettre un masque, j'en tirais strictement aucune gloire, par contre écrire des vidéos stylées, oui, j'en tire un orgueil, mais c'est parce que c'est une tâche intellectuelle supérieure. Donc là, pendant que tu es concentré à savoir : « Les mecs, tu as vu, je suis habillé comme une. .
. » Je fais ce que je veux, je suis libre, je suis une rebelle, etc. , bah ton énergie, elle n'est pas consacrée à écrire de la poésie, à lire des bouquins, à écrire des chansons, tout ce que tu veux.
Voilà, il y en a qui vont me dire : « Ouais, on peut faire les deux ! » Bah non, justement, ce que je suis en train de dire, c'est que c'est difficile lorsque tu es concentré sur : « Tout le monde va me regarder », tu n'es pas concentré sur d'autres choses. Aujourd'hui, son identité, à cette femme, est construite autour de cette idée de s'habiller comme je veux, euh, je mène un combat rebelle contre le regard masculin, contre la société.
On ne sait pas trop ce que c'est, la société contre euh, la créativité dans la manière de montrer mes fesses. Le reste, par contre, voilà, ça s'arrête là. Quelle ambition !
Mais quelle ambition ! Parce que pour moi, ça vient de l'hypersexualisation du corps de la femme. Parce qu'en soi, des fesses, des seins.
. . Allô !
Déjà, allô ! On a tous des bras, des jambes, des fesses, allô ! Quoi !
Genre ça devrait pas être sexualisé, c'est la société patriarcale qui nous pousse à nous habiller comme des. . .
Il n'y a rien de sexuel, c'est la société qui a décidé de rendre ça sexuel, on va dire. Et même si c'est sexuel, pourquoi ? À un moment, on aime tous le sexe.
Bah oui, c'est vrai, bah ouais, moi j'adore faire caca, par exemple, quand je vais à McDonald's. Par exemple, j'ouvre la porte quand je fais caca. Les gens me disent : « Mais arrêtez, fermez la porte !
» Je leur dis : « Mais non, je ne me soumettrai pas à la société patriarcale qui m'interdit d'ouvrir la porte ouverte ! On a tous des bras, des jambes, on fait tous ce caca, c'est naturel, j'ai envie d'ouvrir la porte. » Voilà, ça dérange personne.
Ça semble. . .
Ouh là là, il faut surtout pas le montrer, qu'on veut. . .
Ah oui, on les délivre. On vient d'où ? Bah ouais, on vient d'où ?
Bah excellent argument ! Donc faisons l'amour, baisons dans la rue, quoi ! Allons-y, allons-y, quoi !
Moi, je dis allons-y. Mais c'est ça ! Qui disons une.
. . [ __ ] de partie de jambe en l'air, ok.
Exactement ! Mais par contre, on passe notre temps à, comment dire, diaboliser tout ce qui est autour de la sexualité. Voilà, parce qu'un corps de nu dénudé peut dire peut-être que tu veux aguicher, tu veux attirer, tu es prête peut-être à t'envoyer en l'air.
Oui, des fois, il y a des gens qui pensent plutôt que justement, s'habiller est court, donc du coup, forcément, ils hypersexualisent le corps de la femme. Et comme tu l'as très bien dit, quand bien même c'est sexuel, pour eux, c'est une invitation. Exactement !
Déjà, non, ça. . .
Non, ça va ! Alors là, je suis d'accord, effectivement, ça ne veut pas dire que les filles s'habillent pas comme ça pour obtenir du sexe. Déjà, elles en ont pas besoin, elles s'habillent comme ça pour attirer l'attention masculine parce que ça les fait kiffer, parce qu'elles sont accros au regard masculin, parce qu'elles ont besoin d'avoir des mecs qui les matent.
C'est tout, ça, les excite, ces femmes-là, plus que toutes les autres, ça les fait kiffer. Je parle de ces hyper-femelles, ça les fait kiffer. Mais, au même titre, je ne vais pas mentir, au même titre que moi, je kifferais aller à la salle et pouvoir être torse nu, parce que je kifferais voir des meufs me regarder.
C'est comme ça, il n'y a rien contre, mais assumez-le ! Arrêtez d'être hypocrite. Tu t'habilles comme ça parce que tu es accro au regard masculin; c'est ta dopamine à toi.
Il y a des mecs, leur dopamine, c'est le porno; toi, tu as de la dopamine à toi, c'est de voir des mecs te mater. Arrêtez d'être hypocrite ! Ça ne veut pas dire que tu as vraiment ce que tu souhaites.
Moi, je suis tout le temps à moitié nu, ouais, c'est vrai. Et je ne cherche pas forcément… En fait, c'est très compliqué pour qu'un homme me fasse monter mon excitation. Il en faut vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup.
C'est intéressant. Non, mais ça, c'est le même raisonnement que tu dirais à un mec qui dit : "Je regarde du porno toute la journée, je ne comprends pas, j'arrive pas à prendre du plaisir ou à bander avec une meuf normale. " Bah ouais, frérot, tu es constamment sous dopamine !
Tu es constamment en train de noyer ton cerveau sous la dopamine. Bah, c'est peut-être ça aussi avec ces trucs ! Ces femmes qui sont très, très couvertes, mais elles s'enflamment rapidement, mais ce n'est pas grave.
Et c'est très bien. Et même si de toute façon, c'était… Voilà, je mets une mini-jupe parce que je veux, comment dire, rencontrer un homme ce soir et rentrer avec lui. Et alors ?
C'est vrai, c'est vrai, tu as raison. Je ne comprends pas pourquoi ça dérange autant. Mais, moi, en fait, j'ai réussi, comment dire, à petite… Il y avait déjà cette idée de "pute".
Je me disais : "Oui, vraiment, être une pute dans cette société, vraiment être catégorisée dans cette case de femelle à mauvaise réputation, c'est vraiment la pire chose qui puisse arriver à une femme. " Et c'est vrai, on est tous terrorisés par ça. On a tous été terrorisés par ça !
En étant plus jeune, je me disais : "Oui, c'est terrible. " Mais, en même temps, je me disais : "Ces femmes-là, elles ont du courage. " La vérité sort de la bouche des enfants.
Énorme d'affronter cette société. Et quand j'ai commencé à avoir un peu de forme et voilà, à vouloir m'habiller à cette mode des années 2000 en mini-jupe, et tout ça, et je voyais tout cet acharnement qui arrivait sur moi, je me posais une question très simple. Je me disais : "Ce n'est pas parce que tout le monde pense que c'est mal que c'est forcément mal.
" Je me posais la question à moi-même : "Est-ce qu'il y a une explication rationnelle à ce qu'ils disent ? Finalement, est-ce qu'eux-mêmes ils savent pourquoi c'est mal ? " Ces gens-là me croisaient, disaient : "Mais c'est honteux, c'est horrible, tu t'habilles comme une pute.
" Mais eux-mêmes, ils ne savent pas pourquoi c'est mal, mais ils ne font que perpétuer cette idée qui est ancrée, en fait, dans l'être humain depuis des siècles. C'est ancré que, pour une femme qui s'habille comme ça, ce n'est pas bon, tout simplement, mais eux-mêmes, ils ne savent pas pourquoi ce n'est pas bon. Si tu poses réellement la question : "Pourquoi c'est mal ?
Pourquoi c'est mal, déjà ? Pourquoi traînir, c'est mal ? " Ceux mêmes qui t'insultent, ils ne savent pas la réponse.
Et moi, à cet âge-là, je me suis dit : "Mais même eux, ils ne savent pas, en fait, ils sont idiots ! " Et je me suis dit : "Mais alors, c'est vrai que les hommes ne savent pas pourquoi ils n'aiment pas, et ils ont du mépris pour les [__]. " Et d'ailleurs, pourquoi aussi les femmes ?
Parce qu'il n'y a pas que les hommes, il y a aussi les femmes. Donc je vais essayer d'expliquer et de répondre à cette question de manière un peu plus sérieuse, au moins un peu plus posée et calme que l'attitude que j'avais juste avant. On peut voir une explication évolutionniste, d'accord, qui consisterait à dire effectivement qu'une femme qui a eu beaucoup de partenaires, ou qui laisse transparaître l'idée qu'elle a eu beaucoup de partenaires, est une femme qui n'exprime pas l'idée de loyauté.
D'accord ? C'est-à-dire que, d'un point de vue purement masculin, si je me reproduis avec cette femme dans une perspective évolutionniste, j'ai moins de probabilité que ses enfants soient bien les miens. J'ai un risque accru de non-paternité.
C'est-à-dire que je prends un risque à coucher, et surtout me mettre en couple avec cette femme. Je prends le risque que ces enfants ne soient pas les miens. Donc, d'un point de vue évolutionniste, c'est une catastrophe pour un homme que d'élever les enfants d'un autre, puisqu'il ne transmettrait pas ses gènes.
Du coup, ça, c'est une explication un petit peu abstraite. Je vais vous donner deux explications un peu plus concrètes, plus terre à terre. Déjà, parce qu'il y a une peur.
Il y a la peur de se dire : "Cette femme, elle est habituée à côtoyer des hommes, et donc la compétition va être plus compliquée, va être plus difficile. " Parce qu'elle a l'habitude de voir des tubes, pour être un peu vulgaire. Elle a l'habitude de voir d'autres hommes, elle a l'habitude de côtoyer d'autres mecs.
Donc on rentre dans une arène un peu plus large, et je suis sûr qu'intuitivement, ces femmes-là le savent. Elles savent qu'il y a effectivement cette peur, cette anxiété de performance vis-à-vis de cette compétition. Et les femmes, elles ont l'anxiété de performance de la compétition.
Ça vient juste après le premier. Donc, c'est la peur. La deuxième raison, c'est le mépris.
Pourquoi les hommes et les femmes… Tout le monde méprise les femmes qui… Ont eu beaucoup de partenaires sexuels parce qu'il y a quelque chose d'animal à se laisser aller à ses pulsions, et tout ce qui nous rapproche de notre animalité, nous les humains, ça nous met mal à l'aise. Les humains, à force de se civiliser, ont du mal avec tout ce qui peut rappeler ou remémorer cette idée qu'on est des animaux. Et donc la sexualité, ça en fait partie.
Et pourquoi, plus les hommes, plus les femmes que les hommes ? Eh bien, parce qu'une femme n'a pas à fournir, n'a pas à invoquer le cortex préfrontal pour coucher avec de nombreux partenaires. Contrairement aux hommes, une femme, il lui suffit de s'habiller de manière sexy pour avoir accès à la sexualité.
C'est facile pour une femme de coucher avec des hommes. En revanche, ça lui demande d'invoquer le cortex préfrontal que de repousser les avances sexuelles d'un homme qui lui fait plaisir. Repousser les avances d'un homme qui lui plaît, là, ça lui demande une capacité à se projeter dans l'avenir.
Ça fait appel au cortex préfrontal. Une femme peut donc être, euh, accro, si vous voulez, à la sexualité, comme un homme le sera pour le porno, c'est-à-dire : euh, j'appuie sur un levier, j'obtiens du sexe. Pour une fille, c'est possible ; pour un homme, ce n'est pas possible.
Pour un homme, c'est pour ça qu'il y a toujours cette valorisation du coureur ou du Casanova, parce que, pour un homme, pour coucher avec une femme, ça demande un panel de compétences et de capacités cognitives, euh, assez, assez, assez, assez incroyable. Il faut avoir du charisme, il faut avoir une bonne tchatch, il faut avoir de la créativité, il faut avoir de l'humour pour faire rigoler la fille. Il faut avoir une certaine preuve d'empathie pour se mettre à sa place : est-ce que là j'y vais ?
Est-ce que là j'y vais pas trop fort ? Ok, est-ce que là j'y vais, au contraire, peut-être que j'y vais pas assez fort ? Et donc, elle me prend pour un mec un peu efféminé qui n'a pas les couilles ?
Au contraire, j'y vais un peu trop fort, et je vais l'effrayer. Comment doser ? Comment doser la sexualisation ?
Comment doser ? Parce qu'il y a aussi une partie animale qui doit rentrer en jeu, puisqu'il y a également la capacité à gérer justement cette partie cognitive très cérébrale, où il faut être capable de parler, de divertir verbalement, mais en même temps, il faut être capable de susciter le désir à travers une certaine forme de sexualisation, laisser sous-entendre qu'il a une volonté d'avoir des rapports sexuels avec la fille, mais en même temps lui laisser entendre et sous-entendre qu'il a une volonté de se projeter avec elle. Sinon, elle n'aura pas envie d'offrir la sexualité.
Il y a énormément de paramètres qui rentrent en jeu pour qu'un homme puisse plaire à une femme et qui demande une activation du cortex préfrontal, qui demande littéralement de l'intelligence et une capacité d'adaptation. Donc, il n'y a pas forcément besoin, quand on est une femme. La séduction féminine, là où ça devient plus difficile pour une femme, effectivement, c'est quand il s'agit de garder cet homme avec qui elle a couché.
Et là, effectivement, il va falloir être maline. Là, effectivement, il va falloir être féminine, va falloir utiliser certains leviers émotionnels. Elle, c'est là que la séduction, les filles, c'est là qu'il y a la compétition et c'est là, malheureusement, que les filles galèrent.
Hein, c'est là qu'elles disent : « J'arrive pas à garder mon mec, il s'est barré, il voulait pas de moi, il voulait pas du couple, c'est tous des connards ». Nous, et moi, je ne vais pas jeter mon plaisir à la poubelle pour faire plaisir à des idiots. Ce n'est pas grave de ne pas avoir d'amis, ce n'est pas grave de te faire insulter.
J'étais plus dans l'idée, j'ai compris, non pas compris, tant pis pour eux. C'est incroyable de se dire qu'à un si jeune âge, tu avais la force mentale de t'écouter, plus toi, et ce que tu ressentais. Moi, ce que je trouve incroyable, c'est qu'à un si jeune âge, j'étais trop concentré sur le cul et l'expression de la fertilité.
Moi, c'est ça qui me rend ouf. Et c'est pour ça, et je conclurai là-dessus, messieurs, je vous en prie, je vous en supplie, ne généralisez pas les femmes à partir de ces modèles. Je sais que ces modèles-là, euh, « l'hyper-femelle ultra-sexuelle », la féministe sexuelle, ça fait des clics, ça fait des vues, ça fera des vues, parce que pourquoi ?
Bah, parce que c'est indigne, parce que c'est un discours qui est clivant, parce que c'est un discours qui est coloré. On ne peut pas lui reprocher d'être ennuyeuse, cette fille-là, effectivement, elle est divertissante. Elle est beaucoup moins originale que ce qu'elle pense, elle est beaucoup moins rebelle que ce qu'elle croit.
Mais effectivement, voilà, ça attire l'attention, ça attire le débat, la preuve, j'en fais une vidéo, la preuve, les mecs vont s'exciter dans les commentaires. C'est indigne, etc. Mais par pitié, les amis, je vous en prie, cette femme-là n'est pas représentative de la femme moyenne.
Ce n'est pas, c'est un archétype extrême. C'est pour ça que j'utilise le terme hyper-femelle, c'est moi qui ai inventé ce mot-là il y a quelques années. Euh, j'en suis assez fier, je vois qu'il est réutilisé, et tant mieux.
L'hyper-femelle, c'est un extrême, c'est un archétype extrême. Et le problème, c'est que les mecs, dans leur vision, parfois un peu binaire, et même très souvent binaire, se disent, ben d'un côté, on a soit l'hyper-femelle féministe sexuelle qui, voilà, qui parle de cul et qui montre ses fesses, ou alors, de l'autre côté, on a la trad wife. Il me faut une trad wife.
Parce que. . .
Toutes les femmes sont devenues des [ __ ]. Toutes les femmes s'habillent comme ça, ça et cetera. Non, les gars, ça, c'est deux pôles extrêmes, ce sont deux extrêmes, ces deux minorités majoritaires sur les réseaux sociaux, parce que ça fait du clic, parce que ça fait des vues, mais minoritaires dans la réalité, minoritaires dans la représentation de la population générale féminine.
C'est une courbe de gosse, et au milieu, vous avez la Girl Next Door, celle que j'appelle la femme du quotidien, la Girl Next Door. Et cette femme-là, elle n'a ni envie de ressembler à ça, ni envie de se comporter comme une tradwife qui doit traire des vaches et puis mettre des robes qui lui tombent en dessous de la cheville. Il y a un entre-deux, il y a des meufs, et la majorité des meufs qui trouvent qu'il y a certaines bonnes idées dans le féminisme.
Effectivement, voilà, c'est bien une femme qui travaille. Et cerise sur le gâteau, j'ai pas envie de glander à la maison et de rien faire comme la tradwife que je vois sur TikTok, mais j'ai pas non plus envie d'aller me trémousser le cul en soirée, en boîte de nuit, ou à l'école. La majorité des filles sont entre les deux.
Avant de quitter la vidéo, n'oubliez pas Black Friday ! Il vous reste encore quelques heures pour profiter de -30 % sur toute la boutique. C'est en lien dans cette vidéo, en bas de cette vidéo.
Je vous dis à très bientôt. Ciao !