ou je voudrais donc montrer que la télévision est le lieu de censure multiplle et pour la plupart invisiblebl y compris pour ceux qui les exercent et ceci est important parce que l'analyse sociologique se heurte souvent à un malentendu lorsque elle met au jour des mécanismes cachés les ceux qui font l'objet de ces analyses dans le cas particulier des journalistes ont tendance à penser des que le travail dénonciation avec une apostrophe est un travail de dénonciation et et de dénonciation personnelle il se sent en quelque sorte visé par les analyses alors que plus en avance dans
l'analyse d'un mécanisme d'un milieu d'un fonctionnement social plus en quelque sorte on est amené à dédoiner les agents de leur responsabilité ce qui ne veut pas dire que on justifie tout ce qui se passe dans l'univers social mais plus on comprend comment il fonctionne plus on comprend aussi que les gens qui le font fonctionner sont manipulateur autant que manipulé ce qui ne veut pas dire qu'il ne manipulle pas et souvent ils manipulent d'autant mieux qu'ils sont eu même manipulés et inconscient de l'être donc j'insiste sur ce point tout en sachant que malgré tout ce que
dit sera perçu comme ce qu'on appelle une critique euh bon c'est aussi une manière pour les groupes sociaux analysés de se défendre contre l'analyse donc le la télévision est le lieu de censure ces censures on s'attend à ce que je dise qu'elles sont politique et on pense que effectivement la télévision est sous le contrôle des gouvernements des ministres de l'information on proteste contre le fait que la France est un ministre de l'Information ce qui évidemment n'est pas très défendable mais l'important n'est pas tellement là on peut penser aussi aux censures économiques en fait il est
vrai que en dernier ressort on pourra dire que le le le le ce qui pèse sur la télévision c'est toute la logique économique je dis bien en dernièreessort en dernière analyse cela dit dire simplement que ce qui se passe à la télévision euh est déterminé par les les gens qui possèdent la télévision par les annonceurs qui payent la la publicité par l'État qui donne des subventions je pense que c'est très insuffisant et que si on ne savait sur une chaîne de télévision euh que le nom des du propriétaire la part des annonceurs dans le budget
des différents annonceurs et cetera et le montant de subvention on ne comprendrait pas pas grand-chose voilà ce sont des choses euh tellement grosse que et et grossière que la critique la plus élémentaire les perçoit il me semble que ce que je veux montrer est beaucoup plus subtile et donc beaucoup plus dangereux don je parle souvent de de de violence symbolique enfin bon c'est une notion qui peut paraître abstraite et difficile mais je crois qu'elle elle est utile en l'occurrence la violence symbolique est une violence ce sont des coup en quelque sorte que qui s'exerce avec
que en quelque sorte la la complicité tacite de ce qui a subissent et de ceux qu' l' exerce dans la mesure où les uns et les autres sont inconscients de subir cette violence et un des rôles de la sociologie enfin c'est son métier elle fait comme toutes les sciences elle dévoile des choses cachées inconsciente et ce faisant elle peut contribuer un petit peu à minimiser la violence symbolique qui s'exerce dans les rapports sociaux et en particulier dans le rapport de communication médiatique alors ce que je veux montrer donc donc c'est une série je vaux mettre
le doigt sur une série de mécanismes qui font que la télévision cache la télévision cache tout en montrant et en un sens plus elle monte plus elle cache plus elle dévoile plus elle voile alors bon j'ai l'air encore de de jouer au paradoxe mais prant plus facile je vais aller constamment du plus du plus facile du du presque conscient jusqu'au je crois le plus difficile et le plus inconscient lesffet divers on pourra dire pour faire un jeu de mot lesffet divers ce sont des faits qui font diversion le fait divers c'est cette sorte de de
de danrée élémentaire rudimentaire de de de l'information qui est très important ça je le dirai au moins 20 fois au cours de mon exposé la rareté la denrée la plus rare à la télévision c'est le tempson pensez qu'on emploie euh des des des minutes si précieuses pour dire des choses si futiles ça veut dire que ces choses si futiles en fait son très important dans la mesure où elle cache les choses précieuses C les choses importantes alors si j'insiste sur ce point c'est que on sait par ailleurs que aujourd'hui je n'ai pas les chiffres précis
en tête je n'ose pas les dire de de de mémoir euh on sait qu'aujourd'hui une proportion très importante qui est de l'ordre plus de 50 % des gens ne lisent aucun quotidien autrement dit sont voués corps et et âmes à la télévision donc or si elle fait ce que je dis c'est-à-dire si par exemple en mettant en tête des fait divhiver or vous pouvez vérifier prenez France Info dans 5 minutes on peut faire le la vérification on va commencer par un fait d'hiver et de plus en plus et puis quand c'est pas la page sportive
et cetera bon en remplissant ce ce temps rare avec du rien avec du vide ou du presque rien euh on on écarte euh les informations pertinentes que devrait posséder le citoyen pour exercer ses droits démocratiques la télévision à cette propriété qu'elle montre bon mais on peut paradoxalement cacher en montrant bon alors mant évidemment en montrant autre chose qu' que ce qu'il faudrait montrer bon si on faisait ce qu'on est censé faire c'està-dire informmer mais on peut aussi cacher en montrant ce qu'il faut montrer mais en le montrant de telle manière qu'on ne le montre pas
en montrant de telle manière que on on on le décompose ou on on le déconstruit on le rend insignifiant ou au contraire qu'on le construit de telle manière qu'il prend un sens qui ne correspond pas du tout à la réalité alors sur ce point j'auraai l'embaras du choix mais je je je prends deux exemples qui sont empruntés à un très beau travail de de Patrick champagne dans la misère du monde Patrick Champagne a fait un chapitre consacré à la représentation que les médias donnent des phénomènes de de mise qu'on appelle de banlieu et cetera et
cetera et il montre comment les journalistes euh euh porté à la fois par les propensions inhérentes à leur métier à leur vision du monde à leur formation à leur oui à leur disposition et cetera mais aussi par la logique du du du la profession dans laquelle il se trouve et cetera il montre donc comment les journalistes sous ces différentes contraintes euh sélectionne dans la réalité sociale et dans cette réalité particulière qu'est euh la la la la vie des banlieux un aspect tout à fait particulier euh et qui ne correspond en général pas à grand-chose alors
autrement dit pour pour des choses très simplement les philosophes appellent ça des catégories ce sont des catégories ce sont des des des structures invisibles bon qui sont le principe de ce qu'on voit de ce qu'on ne voit pas bon bon la métaphore la plus commode que que qu'emploient les professeurs qui veulent qu il disent au fond ce sont des lunettes et je pense c'est pas faux ce sont des lunettes mais dans typ très particulier des lunettes qui qui structurent d'une certaine façon qui disent ça c'est important ça c'est pas important ça c'est bien ça c'est
mal ça ça c'est masculin ça c'est féminin et ceteron alors ces catégories nous en avons plein la tête elles sont le produit de notre éducation de l'histoire et cetera et cetera et c'est c'est C les journalistes eux-mêmes ont des catégories à partir desquelles il voit certaines choses il n'en voit pas d'autres et il voi d'une certaine manière les choses qu'il voient voilà les des deux proc procédés ils opèrent donc une sélection et une construction de ce qui est sélectionnner alors principe de sélection le principe de de sélection c'est le sensationnel c'est donc ce qui est
sensible immédiat mais alors c'est encore trop vague le sensationnel c'est aussi le spectaculaire on est dans une logique du spectacle on filme et donc il est normal qu'on filme des choses spectaculaire la télévision appelle en quelque sorte du spectaculaire du sensationnel elle appelle à la dramatisation elle appelle à la vision dramatique bon et un des problèmes étant d'avoir l'ouverture du journal il va y avoir une compétition entre les journalistes pour avoir l'ouverture une compétition entre les journaux pour avoir la meilleure ouverture et cet et tout ça va porter à la dramatisation donc dans les banlieux
ce qui intéressera c'est ce sont les émeutes c'est déjà un grand mot hein ça peut être un Chahu qui devient émeute alors là aussi on fait le même travaille sur les mots avec les mots ordinaires on a rien à dire on n'est pas pas le le le bourgeois ni le peuple bon donc il faut des mots extraordinaires donc les journalistes grosso modo s'intéressent à l'exceptionnel l'exceptionnel pour eux ce qui peut être ultra banal pour d'autres pour être extraordinaire pour eux grosso modo donc il s'intéresse à l'extraordinaire là je crois que c'est pour résumer ce que
ce que j'ai à dire l'extraordinaire en mettant tiré entre les deux mots l'extra ordinaire bon c'est ve dire ce qui est extérieur à l'ordinaire ce qui rond avec la avec la routine ordinaire et l'extraordinaire c'est quoi c'est ce qui n'est pas quotidien ce qu'on ne voit pas tous les jours alors c'est bizarre les quotidiens doivent parler de ce qui n'est pas quotidien alors c'est c'est c'est un problème ils doivent parler quotidiennement de l'extra quotidien c'est c'est c'est du boulot il faut voir le métier du journalistme n'est pas facile hein je pas donc l'extraordinaire ça sera
quoi ce qui sort euh du du du cadre quotidien bon alors ça va être justement le fait divers et aussi alors c'est là que ça devient plus grave ça va être ce qui n'est ce qui est extraordinaire par rapport aux autres journaux bon ce qui va être ce qui donc c'est c'est la double définition c'est ce qui est différent de l'ordinaire et ce qui est différent de ce que les autres journaux disent de l'ordinaire ou disent ordinairement l'image à cette force exceptionnelle que elle peut produire ce que les critiques littérales appellent un effet de réel
elle peut faire croire elle peut faire voir et faire croire à ce qu'elle veut faire à ce qu'elle fait voir et cette sorte de de de de puissance d'évocation a des effets de mobilisation elle peut faire exister des des pas seulement des des idées pas seulement des images des représentations peut faire exister des groupes pe faire exist des groupes alors il y a un autre exemple que que prend Patrick champagne dans dans son texte c'est la grvee des lycéens des années je ne sais plus en a eu tellement grâce à Dieu bon c'était une des
grèves des lycéens et bon c'était un un petit événement euh qui enfin dont le traitement illustre parfaitement tout ce que je vient de dire euh euh les journalistes bon avaient en tête 68 alors bon est-ce que ça serait pas de nouveau 68 c'est 68 il faut vraiment pas le rater bon alors on commence à filmer puis on a faire à des ados pas pas très politisés qui SAV pas trop quoi dire on crée des des porortte-parole les pores-paroles se prennent au sérieux et c bon et de fil en aiguille bon la télévision qui prétend enregistré
enfin qui prétend être ticord enfin comme on dit d'être un instrument de de d'enregistrementon devient un instrument de création de création de réalité bon elle fait voir elle fait croire et alors ça conduit à des choses extrêmement importantes on est de plus en on va de plus en plus vers des univers où les le monde social euh est décrit prescrit par la télévision la télévision parvient devient en quelque sorte l'arbitre de l'accès à l'existence voilà sociale et et politique c'est des gros problèmes de la politique c'est de de savoir euh comment euh imposer des des
principes de vision du monde toujours les fameuses catégories imposer des lunettes telles que les gens voient le monde selon certaines divisions et disent ce qui est important se entre les jeunes et les vieux ou les étrangers les Français et Cera C cette opposition c'est ces principes opposition on les impose et on fait des groupes c'est ça l'enjeu et ces groupes se mobilisent et font convaincent de leur existence font pression font reculer le gouvernement comme on dit et cetera bien dans ces dans ces luttes aujourd'hui euh euh le un des choix devient faut-il manifester pour la
télévision ou manifester bon et ceux qui en sont encore à croire qu'il faut manifester que ça suffit bon risque de de de de rater leur manifestation il faut de plus en plus produire des manifestations pour la télévision c'est des manifestations de nature à intéresser les gens de télévision étant donné leur catégorie de perception voilà alors j'ai dit jusqu'à présent j'ai parlé comme si euh le sujet de toutes ces actions était le journaliste alors évidemment le le journaliste est une entité abstraite qui qui n'existe pas ce qui existe sont des journalistes extrêmement différents selon le sexe
selon l'âge selon le journal selon le le médium il y a presque rien entre la présentatri en commun entre présentatrice de TF1 l'éditorialiste du monde et ceera et cetera bon donc il y a il y a toutes sortes de de division de il y a une dispersion très grande de la population le monde des journalistes est un monde divisé où il y a des conflits des concurrents des hostilités et cetera et cela dit mon analyse reste vraie je crois parce que ce que j'ai à l'esprit c'est que cette image que que produit globalement la télévision
est beaucoup plus homogène qu'on ne croit en ce qui concerne les les les biens symboliques enfin les les messages euh la concurrence homogénéisme il suffit de comparer les les les couvertures des des des des hebdomadaires français à 15 jours d'intervalle onevoit à peu près les mêmes titres et M bon il suffit de comparer les les les journaux télévisés comparer les journaux radiophoniques des chaînes à grande diffusion au pire l'ordre des informations changent disons au pire ou au mieux en fait il y a une sorte de de de unification par la concurrence et les produits télévisés
sont des produits de collectif mais pas seulement du collectif constitué par l'ensemble du journal ou l'ensemble d'une rédaction mais du collectif constitué par l'ensemble des journalistes bon c'est-à-dire que bizarrement on pourrait dire on pose toujours la question mais qui est le sujet de de de de d'un discours je suis en train de parler qui parle parce que c'est moi on n'est jamais sûr d'être d'être le sujet de ce qu'on dit he pour une grande pas on dit des choses qu'on a appris et cetera bon Descartes disit déjà nous avons tous été enfantsant que d'être homme
enfin nous disons beaucoup moins de choses originales que nous le croyons bon mais c'est particulièrement vrai dans des univers où les contraintes collectives sont très fortes et en particulier les contraintte de de de la concurrence dans la mesure où chaque chacun des des des acteurs des agents des producteur est amené à faire des choses qu'il ne ferait pas si les autres n'existaient pas des choses qu'il fait pour pour arriver avant les autres pour voilà alors un phénomène très précis qui illustre très bien ça c'est personne ne lit autant les journaux que les journalistes c'està dire
c'est une chose que qu'on oubliei j'ai j'ai beaucoup d'amis journalistes ça m'amuse toujours il me dit ah est-ce que tu as vu est-ce que tu as lu et cetera c'est très étonnant il penseent que tout le monde lit tous les journaux ils oublient par exemple que d'abord il y a beaucoup de gens qui lisent pas les journaux et ensuite que ceux qui lisent les journaux en lit un il est très rare qu'on lit le même jour le monde est Libé à moins d'être un professionnel bon alors pour eux le le l'instrument majeur c'est la revue
de presse la revue de presse qui est une une fiction journalistique ça ça n'amuse personne d' c'est un truc rituel qui a dû être inventé au 19e siècle et qu'on qu'on vous assène tous les matins dans les dans les dans les radios ou dans les oui dans les radios surtout bon la revue de presse c'est un instrument professionnel c'estàd pour savoir ce qu'on va dire il faut savoir ce que les autres ont dit ce qui fait que par exemple pour faire mon mon programme du du du journal télévisé de midi il faut que j'ai lu
les journaux du du soir et pour mes titres du journal du soir il faut que j'ai vu le le 20h de la veille bon al c'est c'est ça fait partie des des des des préréquisites des exigences tacites du métieron donc et al c'est à la fois pour être dans le coup pour voir ce qu'ils ont fait et cetera pour se démarquer mais se démarquer ce sont des différentses infinités imales auxquels les journalistes accordent une importance fantastique et qui passe complètement inaperçu des des téléspectateurs une de leurs croyances c'est que par exemple lorsqu'il battent un exemple
on dira bon je je je cite soci cité ils disent on a on a TF bon alors ça veut dire quoiqué TF1 c'est comme ça que qu'on parle c'est une façon de dire nous sommes en concurrence nous nous nous produisons des petites différences he on retraduit ça bon existait dans beaucoup d'univers sociaux c'est pareil chez les intellectuels hein c'est différé c'est c'est comme je dis aux intellectuels pour les énerver vous êtes comme des phonem vous existez par la différence bon alors les les les bon on anqué TF1 ça veut dire on est une différence de
de sens on est arrivé TR ça veut dire quoi ça veut dire ah eux ils n'ont pas eu le son nous on a le son ou bien ils ont des trucs absolument imperceptible de de du spectateur moyen qui qui qui ne pourrait percevoir si voyez les deux alors il y a pas quandme gens assez vicieux pour taper deux journaux télévisés donc donc toute façon ça passe complètement inaperçu et ça reste en même temps c'est très important du point de vue des producteurs qui agissent en en vue de produire des différences dont personne s'aperçoit mais parce
qu'ils ont l'idée que ces différences étant perçu ell contribuent à l'odimat et l'odimate alors j'y reviendrai l'odimat c'est le Dieu caché de cet univers c'est ce qui règne sur les consciences et perdre un point d'udimate dans certains cas c'est la mort c'est la mort sans phrase bon si on se demande enfin c'est une question qui peut paraître euh naïve comment sont informés les informateurs ces gens qui sont chargés de nous informer comment s'informment-ils en gros les informateurs sont informés par d'autres informateurs il y a une sorte de cercle de l'information bon bien sûr il y
a la FP il y a les agences et et cetera mais une part très importante peut-être la part essentielle celle qui décide c'est conduit à décider cette sorte de méta information l'information sur l'information qui permet de décider ce qui est important ce qui mérite d'être transmis et cetera cette information sur l'information vient en grande partie des autres informateurs et euh cela conduit à une sorte de nivellement d'homogénisation des hiérarchies d'importance alors je me rappelle avoir eu un entretien avec je crois que s'appelle un directeur des programmes enfin celui qui décide enfin ce qui sera mis
dans le journal de 20h et cetera dans une chaîne publique euh il était dans l'évidence totale je lui disa mais pourquoi mettez-vous ça en premier ça en second bon c'est c'est évident euh bon alors l'évidence ENF n'est jamais évident enfin c'était bon euh euh c'est évident pour quelqu'un qui a des catégories de perception qui sont ajusté euh aux catégories objectives bon c'est un peu abstrait mais c'est évident sous certaines conditions bon et évidemment dans dans les différents différentes positions à l'intérieur du milieu du journalisme les différents journalistes trouvent inégalement évident ce qui est tenu pour
évident alors je pense que par exemple les directeurs de chaîne les guignol plaisant sans arrêt sur un certain nombre de de de responsables des émissions ce qui incarne d'udimat et qui chasse enfin un producteur présentateur malheureux bon c'est c'est C espèces de de Dieu méchant qui incarne ces gens-là ont une un sentiment d'évidence qui n'est pas nécessairement le sentiment de l'évidence de la petite pigiste qui débarque pour faire un un sujet ou bien qui propose un sujet à qui on dit non ça n'a aucun intérêt euh ou et c bon donc on peut pas concevoir
ce milieu comme totalement homogène et il y a et c'est pourquoi mes analyses peuvent paraître très très injustes il y a des braves gens des petits des petites des des jeunes des des des subversifs des oui des cassepied qui luttent désespérément pour introduire des petites différences dans cette énorme bouillie homogène enfin que qu'impose les cadres et cetera mais les cadres mêmes n'étant que le le le le le le bras ou ou oui c'est ça le bras de l'audimat bon j'en viens à l'odimat c'est le plus important euh bon l'audimat donc c'est cette cette mesure du
taux d'audience dont bénéficie des différentes émissions et il y a des mécanismes enfin actuellement dans certaines chaînes qui permettent de vérifier l'audimat quart d'heure par quart d'heure et C donc on on peut voir quand ça baisse etera et même ça c'est une un perfectionnement qui a été introduit récemment on peut même voir les variation par catégorie sociale grossière et cetera et cetera donc on a une connaissance très très précise enfin de ce qui passe et ce qui passe pas et cetera et cette sorte de de de de de mesure est devenue le le le le
jugement dernier c'est c'est c'est le Jugement Dernier du du journaliste qui jusque dans les lieux les plus reculés du journalisme les plus autonomes peut-être à part le le le Canard Enchaîné Le Monde diplomatique ENF il y a quelques et puis quelques petites revues d'avant-garde animé par des gens généreux irresponsable actuellement l'audimat est dans tous les cerveaux je pense que la force de de de cette institution euh a été de créer ce que les historiens appelleraient une mentalité il y a une mentalité audimat aujourd'hui dans les salles de rédaction dans les maisons d'édition et cetera on
pense en terme de succès commercial parce queodimat ça veut dire ça pas dire le succès démocratique ça veut dire le succès commercial et euh bon il y a simplement une trentaine d'années euh et ça depuis le milieu 19e siècle depuis Baudel Flobert et cetera le le succès commercial pour un écrivain était suspect le succès commercial enfin pour un écrivain oui c'est ça dans le milieu des écrivains d'avant-garde des écrivains pour écrivains des écrivains reconnus par les écrivains de même pour les artistes R pour les artistes le succès commercial immédiat était suspect on y voyait un
signe de compromission avec le siècle avec l'argent et cetera et à travers l'udimat c'est la logique du du commercial bon qui s'impose aux productions culturelles or il est important de savoir que historiquement toutes les productions culturelles que nous considérons au moins moi et un certain nombre heureusement je ne suis pas le seul j'espère que un certain nombre de gens considèrent comme les les les les productions les plus hautes de l'humanité les mathématiques la poésie euh euh la littérature le le le la philosophie et C toutes ces toutes ces choses ont été produites contre l'équivalent de
l'odimat produit contre la logique du commerce or donc voir se réinttroduire cette mentalité audimat jusque dans les univers de de de production d'avant-garde jusque chez les éditeurs d'avant-garde jusque chez les jusque dans les institutions savantes qui se se mettre à faire du du marketing et cetera bon c'est très très inquiétant parce que cela risque de mettre en question les conditions mêmes de la production de ces œuvres ésotériques réservé à quelques-uns mais qui en même temps sont les accomplissements les les plus hauts de de l'esprit humain donc l'audimat presse et introduit la logique du commercial et
alors sur la télévision il exerce un effet tout à fait particulier c'est qu'il se retr uit par la pression de l'urgence euh la la concurrence entre les journaux la concurrence entre les journaux et la télévision la concurrence entre les télévisions prend la forme d'une concurrence temporelle pour le scoop pour être le premier bon et euh par exemple dans un livre de Alain Accardo où il présente un certain nombre d'entretiens avec des journalistes et il montre comment euh les journalistes télévision sont amenés parce que tel médium tel télévision concurrente a couvert une inondation aller courir inondation
en essayant d'avoir quelque chose que l'autre n'a pas eu enfin bref il y a des objets les innovations les incendis les catastrophe et cetera bon qui sont imposés aux téléspectateurs parce qu'ils s'imposent aux producteurs et ils s'imposent aux producteurs parce queils sont imposés au producteurs par la concurrence avec d'autres producteurs et cetera cette sorte de de de de de pression croisée que les journalistes font poser les uns sur les autres donc est génératrice de toute une série de conséquences qui se retraduisent par des choix des choix par des absences par des présences et CEER il
est vrai qu'il y a un lien entre la pensée bon et le temps et je pense que une des probl des problèmes philosophiques majeurs que pose la télévision c'est le problème des rapports entre la penser et la vitesse est-ce que on peut penser dans la vitesse est-ce que la la télévision ne en donnant la parole à des penseurs qui sont censés penser à vitesse accélérée ne se condamne pas à avoir des des on pourrait dire des Fast thinkers des des penseurs accélérés qui pensent plus vite que le rombre et qui qui qui pensent précisément alors
on peut se demander pourquoi sont-ils capables de répondre à ces conditions tout à fait particulière pourquoi arrive-t-il à penser là où personne ne pense plus hein euh parce que semble-t-il la réponse parce qu'il pense par idée reçu c'estàd alors c'est l'expression de flauert sur laquelle on réfléchit pas dictionnaire des idées reçues ça veut dire des idées reçues par tout le monde mais ça veut dire aussi des idées qui quand vous les recevez sont déjà reçues donc le problème de la réception ne se pose pas le problème de la communication que ce soit la communication d'un
livre de de de d'un message télévisuel et cetera le problème de la communication majeure c'est est-ce que les conditions de réception sont remplies est-ce que celui qui écoute a le code pour décoder ce que je en train de dire et cetera bon euh quand vous envoyez une idée reçue c'est comme si c'était fait le travail est résolu vous envoyez alors les lieux communs qui jouent un rôle énorme dans dans la conversation quotidienne ont cette vertu c'est que tout le monde peut les recevoir donc la la la la pensée la pensée tout court la pensée est
par définition euh subversive ça elle doit commencer par démonter des idées reçues et elle doit euh et ensuite elle doit démontrer bon et quand Descartes parlent de démonstration il parle de longue chaîes de raison c'estàd ça ça prend du temps il faut enfiler une série de proposition euh enchaîné par des don en conséquence cela dit est entendu que et cetera bon cette cette cette ce déploiement de de de la pensée pensante enfin est in est est intrinsèquement euh lié au temps bon c'est pas seulement parce que ça ça fait partie de de aussi de la
condition de l'urgence ils ont carnet d'adresse on dit sur la Russie c'est même carrière d'en ca enfin il y a des des des comme ça des des locuteurs obligés euh qui dispensent de de de de chercher qui aurait peut-être quelque chose vraiment à dire bon mais il y a aussi le fait que pour être capable de de penser dans des conditions où on ne pense plus en état de de d'asphyxie de pensé bon il faut être penseur d'un type particulier alors il faudrait passer au débat parce qu'on peut dire mais il y a tout de
même à la télévision place pour pour des débats alors là je vais aller je vais aller vite parce que je pense que la démonstration est plus facile à faire il y a d'abord les les faux débats les les les les vrais faux débat bon ce queon reconnaît tout de suite quand vous voyez la télévision à la main qui est à tali quand vous voyez euh à la main quiorment quand vous voyez Juliard etbert et cetera bon il y a une un monde clos d'interconnaissance d'intercommunication euh qui qui qui qui est dans une logique d'autorenforcement permanent
bon ce sont des gens qui se voient entre eux qui se confirment qui qui s'opposent mais mais de manière tellement convenu alors il y a des débats apparemment vrais et je vais en analyser un assez assez rapidement c'est le le le bon c'est un exemple que j'ai pris c'est le débat organisé par Cavada pendant les grève de novembre bon c'est un débat qui a toutes les apparences du débat des ocratique bon euh et c'est pour ça que je l'ai pris pour pouvoir raisonner à forciuie c'est c'est c'est le plus mauvais exemple pour pour ma thèse
donc je pense que si je prouve si je convains à propos de cet exemple à forceuie on pourra faire ça sur le débat de Balian qui lui était caricatural tout le monde s aperçu bon ou sur les débats ordinaires quand on regarde ce qui se s'est passé à ce débat et là je vais procéder comme j'ai fait jusqu'à présent je vais aller du du du plus visible au plus caché on voit une série d'opérations de de de contraintes de censure B premier niveau euh le rôle du présentateur alors ça c'est ce qui frappe toujours les
les les spectateurs les spectateurs voient bien que le le le le présentateur fait des interventions contraignantes bon c'est lui qui impose le sujet c'est lui qui impose la problématique par exemple dans dans le débat de durant il y avait faut-il brûler les élites ça c'est c'estz raffiné euh tout le monde sait que c'est c'est on sa d'avance la question c'est les gens tellement absurde que bon la réponse oui ou non sont également absurdes ENF bon euh donc euh il impose la la la problématique il impose les les les questions précises au nom du respect de
la règle du jeu hein alors évidemment le respect de la la règle du jeu est à géométrie variable ça ça serait facile à démontrer la règle n'est pas la même quand il s'agit d'un syndicaliste quand il s'agit de Monsieur perfid dansacadémie française et et cetera bon euh il distribue la parole euh il distribue les signes d'importance ce qui est alors là extrêmement important euh c'est un travail que que qu'on fait les les certains sociologues ils ont ils ont essayé de de de dégager les l'implicite enfin de la communication le l'implicite non verbal de la communication
verbale c'estàdire que nous disons autant par les regards par les silences par les gestes par par les mimiques les mouvements des yeux et ce et cetera que par que par la parole elle-même bon et aussi par l'intonation par toutes sortte de choses qui qui bon ce qui est ce qui est important c'est ce qui devrait décourager les les les les fanatiques de de miroir de Narcisse c'est décourager d'y aller en fait on livre énormément plus qu'on ne peut contrôler c'est impossible il y a tellement de niveaux dans dans dans l'émission mais ne serit-ce que du
langage si on contrôle le le niveau phonologique on y contrôle pas le niveau syntaxique enfin bref il y a tellement de de de de choses à contrôler si en plus on ajoute le geste et cetera contrôler que personne même le plus maître de lui-même à moins de jouer un rôle ou de faire la langue de bois ça c'est une des fonctions de la langue de bois euh jouer un rôle finalement personne ne peut tout contrôler bon alors le le le présentateur lui-même intervient par le langage conscient sa manière de poser les questions par exemple son
ton il dira aux un V répondre vous navez pas répondu vous n pas répondu à ma question sur un ton cassant mais euh j'attends votre réponse est-ce que vous allez reprendre la grèveon et aux autres il mais sur un ton respectueux alors j'ai j'ai vu un exemple qui était très très significatif c'est c'est le merci ça j'ai comparé ça peut se faire avec des des exemples il y a une manière de dire merci qui consiste précisément à remercier c'est merci ça veut dire ça va terminé passons au suivant on dit vraiment merci je vous remercie
on accorde de l'importance à votre parole enfin on accueille la Parole bon al ça ça se ça se manifeste infinitésimalement mais interlocuteur encaisse il encaisse la la la sémiologie enfin le la sémantique apparente et la sémantique cachée il encaisse les deux et et il peut perdre ses moyensement donc le le présentateur distribue les temps de paroles il distribue le ton de parole respectueux ou dédaigneux attentionné ou impatient il fait Bonin par exemple une façon de faire ouais ouais ouais ouais ouais qui pas encore fini enfin qui presque qui consiste à faire sentir à l'interlocuteur dans
les entre nous savons ça très bien il y a une manière c'est très très important de renvoyer aux gens des signes d'acquaissement des signes de de d'intérêt sinon les les gens se découragent pe à peu la parole tombe enfin nous attendons même des toutes petites choses type oui oui des rchements de tête des des petits signes d'intelligence comm dit B ces choseslà le le présentateur les manipule consciemment inconsciemment c'est encore son inconscient très souvent qui intervient plus que son conscient et par exemple son respect des grandeurs qui sont souvent des faux grandeur bon dans le
cas particulier un autodidacte un peu frotté de culture va admirer les fausses grandeurs les académiciens donc il va manipuler encore l'ordre de parole il va surtout manipuler l'urgence et là on retrouve l'éternel problème il se sert du temps et de l'urgence du temps de l'horloge de la clpside comm comme disit Platon pour couper pour ne pas laisser parler pour interrompre et alors là il il a un recours comme tous les présentateurs il se fait le porte-parole du public et il dit je vous in on euh je ne comprends pas ce que vous voule ditz il
ne laisse pas entendre qu'il est idiot ça peut arriver il laisse entendre que le téléspectateur de base qui par définition est idiot ne comprendra pas et que donc il se fait le porte-parole des imbéciles pour interrompre un discours intelligent bon alors que bon ça je je je je l'ai observé les les les gens supposer demander C ce rôle sont les plus énervés par les coupures hein bon les apparences de l'égalité sont respectées et on peut dire dans le cas particulier parce ça pose un problème tout à fait important du point de vue de de la
démocratie que évidemment les tous les locuteurs ne sont pas égaux sur sur le plateau c'est évident que quand vous avez des professionnels du plateau c'est une habitude et cetera des professionnels de la parole et du plateau et en face d'eux des amateurs ça peut être les grévistes qui qui autour d'un feu de bois et cetera bon euh éent que c'est une inégalité extraordinaire et que pour arriver à un tout petit peu d'égalité il faudrait que le présentateur soit inégal c'estàd qu'il qu'il assiste bon comme nous avons fait nous dans notre travail quand nous voulons que
quelqu'un qui n'est pas un professionnel de la parole parvient à dire des choses et souvent ils disent des choses tout à fait extraordinaire que les gens qui ont la parole à longueur de temps ne sauraient même pas penser bon il faut faire un travail d'assistance à la parole B pour en oublir ce que je je vais dire c'est la mission socratique dans dans toute sa splendeur ça consiste à se mettre en quelque sorte au service de de quelqu'un dont on estime que la parole est importante dont on veut savoir ce qu'il a à dire savoir
ce qu'il pense tout en en l'aidant en quelque sorte à accoucherin bon alors c'est pas du tout ce qu'ils font non seulement ils n'aident pas les les les les déf faavorisé si on peut dire mais il les enfonce là on est encore au niveau phénoménal on a le présentateur son rôle une partie de ce que j'ai dit est conscient de de chez pas chez les présentateurs la preuve quand quand je dis ça les présentateurs ils sont indignés hein mais je je répète comme j'ai tout à l'heure ils ne le font que mieux deè 2uxè niveau
la composition du plateau la composition du plateau elle-même est extrêmement importante c'est un travail invisible dans le plateau lui-même est le résultat par exemple il y a tout un travail d'invitation préalable il y a des gens qu'on ne songe pas à inviter bon il y a des gens qu'on invite et qui refuse il y a des il a toute une série de de bon le plateau est là et c'est c'est une illusion anthropologique enfin bon le le le perçu cache le non perçu et on ne voit pas dans un dans un perçu construit les conditions
sociales de construction la conction du plateau est importante parce que c'est là que on va c'est la limite c'est les face- àface où on dit monsieur vous avez 30 secondes 30 secondes vous avez consommé vos 30 secondes on ostente en l'égalité et le le le présentateur son comme un arbitre mais c'est toujours la règle est toujours celle-là je suis là pour que tout soit égal en fait euh le le le nombre d'acteurs par exemple il y avait deux catégories sur ce plateau il y avait des acteurs engagés les les les grvistes étaient des gens qui
euh étaient des protagonistes et puis il y avait d'autres qui étaient aussi des protagonistes qui avaient l'air d'observateur bon qui était là pour dire il y avait des gens qui étaient là pour s'expliquer expplication mais pourquoi vous faites ça pourquoi vous pourquoi vous embêtez les usagers et C et cetera et d'autres qui étaient là pour expliquer bon ça cétait fait une grosse différence qui était en position de de de de métadiscours bon euh alors dernier dernière propriété invisible de cet espace c'est la la la la logique même de ce que du du jeu de langage
comme dit le philosophe c'estàd qu'est-ce que il y a il y a des des des règles tacite enfin ce jeu qui va se jouer chaque univers social a où se passe du discours à une une structure tel que certaines choses peuvent se dire d'autres non et cetera alors première implicite de ce de ce de ce débat de ce de de ce jeu de langage le modèle du débat démocratique réduit au modèle euh du catchon c'està direire que en fait il faut qu'il y ait des affrontements le bon la brute et c bon et en même
temps euh tous les cûts ne sont pas permis c'est-à-dire que il faut que les cûts se coulent dans la logique du langage formel du langage savant bon il y a autres propriétés de l'espace la la complicité entre les professionnels que j'ai que j'ai évoqué tout à l'heure enfin bon les les les gens de télévision appellent ces gens là que j'appelle les finkers les les spécialistes de la pensée jetable ces gens-là on les appelle des bons clients ce sont des gens qu'on peut inviter on sait qu'ils seront de bonnes composition qui vont pas vous soulver des
problèmes pas vous faire des histoires ils parlent comme des robinets sans bon alors on a un espace donc de de de bons clients qui euh sont comme des poissons dans l'eau et puis d'autres qui sont des poiss sont h de l'eau bon et puis enfin dernière chose invisible c'est l'inconscient ça j'ai fait allusion constamment l'inconscient de présentateurs et moi il m'est arrivé très souvent même en face de de journalistes très favorables très bien disposés à mon égard euh d'être obligé de commencer toutes mes réponses par une mise en question de la question bon c'est-à-dire les
questions le le journaliste encore une fois il a ses lunettes il a ses catégories de pensées et cetera il vous pose des questions qui n'ont rien à voir avec rien enfin qui qui vont par exemple sur les problèmes des des banlieux ils vont ils ont tous les fantasme que que j'ai évoqué tout à l'heure et avant de pouvoir répondre il faut dire poliment oui votre question semble se poser mais il me semble que il y a une question plus importante et quand on n pas un tout petit peu préparé on on répond à des questions
qui ne se posent pas qui ne se pose que dans la tête des journalistes il apparaît que la télévision est un instrument de communication très peu autonome sur lequel s'exerce toute une série de contraintes qui tiennent à la fois aux relations sociales entre les gens qui produisent mais aussi c'est peut-être le plus important aux structure mental de ces gens c'est-à-dire à tout ce qu'ils ont dans la tête du fait de leur formation de leur origine de leur éducation et aussi du fait de la place qu'ils occupe dans cet univers social qui est le monde journalistique
alors cette cette ce ce ce cet instrument de communication euh que la télévision apparemment débridé est en fait lorsque dans les années 60 le la télévision est apparue comme un phénomène nouveau un certain nombre de sociologues avec beaucoup de guillemet se sont précipités pour dire que la télévision en tant que moyen de communication de masse massifié la télévision était censée niveler identifier euh peu à peu tous les consommateurs de télévision euh et produire une sorte de consommateur culturel de masse euh en fait euh il surestimait la capacité euh que détient la télévision d'agir sur télpectateur
j'avais très peu parlé et je n'en parlerai pas dans dans cet exposé ce qu'il sous-estimait c'est la capacité de la télévision la capacité qu'à la télévision d'agir sur les gens qui la produisent et sur les autres journalistes et plus généralement sur l'ensemble du milieu des producteurs culturels et le phénomène le plus important qui était assez difficile à à à prévoir c'est l'extension extraordinaire de l'emprise de la télévision sur l'ensemble des activités de production culturell y compris des activités de production scientifiqu y compris des activités de production artistique aujourd'hui la télévision a modifié très profondément tous
les univers sociaux et elle a porté et cela parce que elle porte à l'extrême à sa limite une contradiction qui entre tous les appareils de production culturell et cette conadiction il faut que je l'ai je l'explicite rapidement parce que elle était présente souterrainement dans tout ce que j'ai dit jusqu'à présent c'est la contradiction entre les conditions dans lesquelles il faut être placé pour pouvoir produire un certain type d'œuvre j'ai cité les mathématiques parce que c'est le plus évident euh mais c'est vrai aussi de la poésie d'avant-garde c'est vrai aussi de la philosophie c'est vrai aussi
de la sociologie et cetera donc contradiction entre les conditions sociales et économiques dans lesquelles il faut être placé pour pouvoir faire des œuvres qu'on appelle pur pur c'est un mot pe ridicule disons autonome par rapport aux contraintes commerciales et cetera et ça et d'autre part les conditions social de transmission des produits obtenus dans ces conditions c'estàdire il y a une contradiction entre ce qui les conditions dans lesquelles il faut être pour pouvoir faire des mathématiques d'avant-garde la poésie d'avant-garde et les conditions dans lesquelles il faut être pour pouvoir transmettre ces choses à tout le monde
et la télévision euh porte à l'extrême cette contradiction euh dans la mesure où elle subit plus que tous les autres univers de production culturelle la pression du commerce par l'intermédiaire de l'odimat et cetera alors ce qui advient c'est que dans cet univers de ce petit monde ce petit microcosme qui est le monde du journalisme les tensions entre ce qui voudrai fendre les valeurs de l'autonomie de de liberté à l'égard du commerce liberté à l'égard de la commande liberté à l'égard des chefs liberté et cetera la tenstion entre donc ceux qui vraent défendre la liberté et
ceux qui se soumettent à la nécessité et qui en sont récompensés bon c'est c'est ces contradictions sont sont très grandes et je pense qu'il y a dans le journalisme actuellement des des de très grandes tensions qui ne s'exprime pas parce que les conditions ne sont pas très favorables par exemple il très significatif que dans les mouvements de grève récent la télévision et la radio ont été silence radio alors que en 68 le le la radio et la télévision est été un des lieux de de contestation majeur bon pour Rais donc je pense que c ces
tensions sont rentrées ces tensions sont refoulées sont censurées et cela dit la la télévision est déchirée par toute une série de contradictions tout m dit cette tension entre ce qui est demandé par la profession et et et et les aspirations que les gens acquièrent dans les écoles de journalisme et cette tension de plus en plus grand quoi que il y ait aussi une adaptation anticipée c'est-à-dire que il y a une fraction de gens gens don dit au dents long ils sont mal vu he enin bon mais bon il s'adapte et un journaliste me disait récemment
que la la crise de la quarantaine qui était connu chez les journalistes les journalistes ils avaient il fallait arriver jusqu'à 40 ans pour découvrir que c'était pas du tout ce qu'on croyait hein et euh les journalistes faisaient une espèce de désenchantement euh bon qui qui qui coïncident avec la quarantaine euh ça devient une crise de la trentaine c'est-à-dire les gens découvrent de plus en plus vite euh les nécessités terribles du métier et en particulier toutes les contraintes terribles associées à l'udimat et cetera et ceteraon donc pour pour pr une une seconde donc maintenant pour comprendre
ou une chose importante c'est que j'ai pu laisser entendre tout au long de mon exposé que euh les j'ai pu euh laisser croire que j'imputis aux responsabilités individuelles euh des présentateurs des communicateurs et cetera les phénomènes que je décrit en fait pour comprendre vraiment et c'est il faut passer au niveau des mécanismes globaux au niveau des des structures et Platon disait que nous étions les les marionnettes de la dividité en fait dans dans il y a le monde de la télévision est vraiment un univers on a l'impression que les les agents sociaux euh de tout
en ayant toutes les apparences de l'importance de de euh de de la liberté de l'autonomie tout en étant entouré de de de d'une aura extraordinaire les journaux de télévision euh chantent les les louanges de ces gens bon euh ces gens-là sont très peu de choses enfin son sont sont des des des marionnettes de d'une nécessité qu'il faut décrire d'une structure euh dont il faut décrire les les mécanismes vooi