Shein, Temu, Alibaba… : la guerre est-elle déclarée à la « fast fashion » ? - 28 Minutes - ARTE

changer de garde-robe en quelques clics suivre la dernière tendance à petit prix des site de vente en ligne chinois comme Chine bouleverse le marché du prêt à porter cette consommatrice est devenue complètement accro c'est pas cher il y a beaucoup de choix il y a vraiment un large choix et il y en a pour tous les goûts autant pour l'hiver que l'été ce modèle de shopping compulsif à très bas cout fait un carton Chine Alibaba ou encore primar et ému séduisent les jeunes et les petits [Musique] budgets mais l'ultra fast fashion coûte cher à l'environnement

l'industrie du textile est l'une des plus polluantes au monde et les petites robes pas chères livré par avion sont fabriqué par des salariés sous-payés dans des conditions souvent déplorables un modèle étrié le mois dernier sur TikTok par ce député qui a repris les codes des use deing on commence c'est des chaussures trop canon trop classe trop canon très classe elles ont été traitées au ftalat une substance qui a un perturbateur endocrinien qui peut tous nous rendre stérile clairement sur une pépite j'ai pris aussi ce vêtement pour mon bébé trop canon trop classe il a été

traité au formal d'IDE une substance potentiellement cancérigène pour les enfants le ministre de la transition écologique a pris le dossier en main il a annoncé ce matin que le gouvernement va soutenir une proposition de loi qui prévoit notamment un malus de 10 € par article acheté la mesure sera débatue à l'Assemblée nationale dans 10 jours alors faut-il une loi pour freiner l'ascension fulgurante de l'ultra fast fashion qui contraste avec les faillites en cascade en ce moment dans le secteur de l'habillement faut-il mettre à l'amand les clients de ces sites de vente en ligne les Français

achètent-il et jettent-il trop de vêtements et merci à tous les trois de nous avoir rejoint pour essayer de répondre avec nous à ces questions à mes côtés bonsoir Julia fort bienvenue à vous vous êtes cofondatrice de la marque loom et membre du collectif en mode climat loom étant une marque de vêtements durable et écoresponsable selon vous en France 70 % des vêtements acheté viennent aujourd'hui de la fast fashion ou du Low coost et l'immense majorité de ces vêtements est produite en Asie ce qui fait exploser de fait l'impact écologique à vos côté Yan Rivau Allan

bonsoir bienvenue à vous président de la fédération du prête àortter comme Julia fort vous avez d'ailleurs participé aujourd'hui hein au coloc organisé par le ministre de la transadition écologique Christophe Béchu sur ce thème hein de l'ultra fast fashion à la mode durable c'était l'intitulé de ce colloc et selon vous Yan rivoellan la guerre à la fast fashion est déclarée mais un malus écologique pourrait augmenter le prix de ces marques ce qui pourrait avoir un impact très efficace dites-vous sur leur vente on verra ça dans un instant et puis à vos côté Pascal et belle bonsoir

bienvenue à vous économiste spécialiste des comportements des consommateurs selon vous il y a une surconsommation évidente sur les vêtements en France les placards des ménages sont déjà pleins et même si on arrêtait de produire il y a déjà aujourd'hui de quoi vêtir 10 fois la planète tout de suite Benjamin vous- même qui êtes fort bien vêtu ma fois vous allez ouvrir je vous en prie ce débat avec un chire ch un autre chiffre vertigineux un 7000 nouvelles références de vêtements sont ajouté chaque jour sur le site de vêtements chinois trebaku Chine ça peut monter jusqu'à

10800 selon l'ONG les Amis de la Terre et ce grâce notamment j'ai appris ça je ne savais pas à l'intelligence artificielle qui peut créer à flux continu et un instant il y a 4 170000 modèles de vêtements disponibles sur Chine c'est vraiment vertigineux pourquoi concrètement juliafort c'est insoutenable pour la planète euh en fait il y a quelque chose qu'il faut toujours avoir en tête c'est que produire c'est polluer même quand on produit quelque chose d'écologique euh un vêtement c'est pas très polluant à produire individuellement ça il y a pas de mécanique il y a pas

de technologie dedans mais en fait ce qui s'est passé c'est queentre les années 80 et aujourd'hui on a multiplier par deux la consommation de vêtements en France aujourd'hui un Français moyen il achète 40 vêtements neufs euh par an c'était c'est deux fois plus que dans les années 80 donc quand on a multiplié par deux la consommation de vêtements on a aussi multiplié par deux les externalités négatives qui sont liées à la production mais vous dire que ceuxl ces vêtements là de la PH fashion ne sont pas plus polluant que les autresors à vos yeux il

y a pas de problème particulier si si particulier mais le le le truc c'est que la fast fashion et le loowost en général c'est la grande majorité du marché donc c'est c'est pas mes chiffres c'est les chiffres de Quantar les cantar pour rashion se vêtements sur 10 qui sont vendus en France c'est du loowost donc ils sont produits dans les mêmes pays et oui ce qui est très alors à la fois fois c'est problématique parce que chaque vêtement a un impact individuel et et en produire beaucoup ça multiplie les impacts mais aussi le fait qu'il

est la main mise du loowcost ça veut dire que l'essentiel de nos vêtements sont produits dans des pays qui sont moinsisants socialement écologiquement on nobtient pas des bas prix sans sacrifier quelque quelque part quelque chose et donc là c'est-à-dire que l'intégralité du marché a choisi d'aller produire dans des pays où les normes sociales et écologiques sont les pires possibles y Riv alors mais en même temps c'est vrai est-ce qu'on découvre tout ça parce qu'il y avait HM il y avait zara c'est là où on se dit mais est-ce que les choses ont t changer que

ça on a l'impression de découvrir la lune alors tout a changé je vais revenir sur le modote de l'intelligence artificielle h parce que pour faire 8000 produits par jour 7000 10000 nécessairement faut une intelligence artificielle qui va voler les données de tous les sites qui peuvent exister sur le monde entier qui va voler les Instagram qui va voler les achats les de les demandes d'achat qu'on peut avoir sur Google et grâce à toutes ces datas qui sont récupérés bah ils prennent le tout et dans leurs algorithmes ils arrivent à fabriquer ces 8 nouveau produit et

c'est là où ça change ouais parce qu'avant évidemment avec Zara avec H&M et tous ces gens de la PH fashion qui ont lancé la surconsommation il y avait déjà beaucoup d'abus mais là les abus n'ont aucun rapport avant il y avait avec Zara 500 nouveaux produits par semaine et là on le voit c'est 7000 par jour ouais donc quand on fait 30 fois plus c'est évidemment avec l'intelligence artificielle dont on aarl tout à l'heure donc au-delà d'une régulation qu'on peut avoir de l'écologie pour l'écologie c'est aussi une régulation d'un nouveau nouvelle façon de fonctionner y

compris avec l'intelligence artificielle mais parce qu'elle est belle on a évoqué des d'autres marques hein Zara et d'autres H&M est-ce que là dans le cas présent pour ce qui est de la PH fashion Chine et d'autres il y a pas un réflexe de la part des politiques ou des autorités en Occident tout simplement de s'en méfier ou d' être hostile parce que c'est chinois oui bien sûr mais c'estlex antichinois aussi oui bien sûr quand c'est Zara et que c'est espagnol et que c'est H&M qui est suédois évidemment on va moins faire d'efforts économiques pour les

les détruire donc il y a il y a évidemment cette questionlà mais on voit quand même bien avec les chiffres qui viennent d'être cités que les modèles Chine et tému ont démultiplié en fait hein cette cette production et surtout je pense que c'est les réseaux sociaux qui font aussi qu'on crée ce désir qui démultiplier avec les influenceurs qui vont mettre se mettre en scène et il y a vraiment faire faire entrer les gens fait dans cette addiction en fait de recevoir des nouveaux objets tous les jours quoi en fait hein donc c'est en effet quand

même toute la partie digitalisation qui a accès accélère les choses et qui font qu'on est capable en effet de produire autant de collection autant d'envie et on détecte le produit qui va marcher en fait he qu'est-ce qui se passe c'est que il suffit même d'avoir que les données de Chine pour savoir quel est comme Amazon le fait en fait quel est le produit qu'il faut développer très rapidement parce que c'est celui qui se vend le mieux alors c'est un phénomène récent toutefois créé il y a 15 ans la marque chinoise Chine c'est donc imposé on

disait à l'instant comme le leader de ce marché de la fast fashion et en 2020 2 il y a à peine 2 ans cette enseigne en ligne avait créé l'événement en France avec des magasins éphémères qui alimentent la fièvre acheteuse des consommateurs regardez c'est notre archive du jour les ados connaissent tous son nom Chine le nouveau géant chinois du prête à porter en ligne son modèle une production ultra rapide des vêtements à petit prix renouvelés en permanence aujourd'hui ces magasins éphémère crée l'événement des heures d'attente ici à Toulouse pour dénicher les derniers modèles dans son

dressing Nabila Ben Moulou 29 ans ne jure que par Chine voici le portant de mes vestes voici les robes c'est pas fini hein les sacs de différentes couleurs et ici vous avez tout ce qui est jupe je ne les compte plus tous les mois elle passe une commande pour 50 à 90 € impossible pour elle de s'en passer tous les soirs je regarde les nouveautés euh ça devient vraiment addictif addictif c'est le mot Julia for mais en même temps on est un peu surpris parce que on a découvert aussi qu'il y a des sites internet

de revente d'occasion donc on pensait que ça venait compenser justement la production de vêtements puisqu'on achète sur des sites comme vinteed en fait c'est pas le cas on continue tout de même à produire et à vendre davantage ouais c'est ce qu'on appelle l'effet rebond c'est-à-dire que la consommation plus éthique qui serait la consommation de seconde main ne s'est jamais accompagné d'une diminution de la consommation de vêtements neufs donc après je vais vous laisser discuter là-dessus mais en fait ce qu'on se rend compte c'est que au au lieu de faire du remplacement la consommation de seconde

main a tendance à faire appel d'air en fait sur la consommation de neuf et c'est pour ça que c'est ça qui est terrible c'est que écoper une baignoire tant qu'on a pas fermé le robinet ça ne sert pas à grand-chose et ben c'est la même chose mettre en place la seconde main tant qu'on a pas fermé le robinet du neuf ça ne sert pas à grand-chose y r al comment vous l'expliquez justement parce que dans le marché de l'automobile de fait l'occasion s'est développé et on a produit moins de véhicules neufs mais c'est pas le

cas dans la mode parce que on peut avoir une automobile trois automobiles mais il y a pas de garage pour avoir plus de cinq automobiles alors que quand on voit le reportage le parking c'est vrai que là il y en a voilà et on peut avoir un vestiaire qui est quasiment infini et c'est la projection de JEV Pretty Woman avec un D dracing quasiment infini donc ce fantasme de pouvoir avoir encore plus de vêtements et comme on peut le citer sur le site de temu d'avoir l'air d'un millionnaire c'est cette envie et cette addiction dont

parlerit aussi cette consommatrice cette influenceuse d'avoir toujours plus et dans cette volonté d'avoir toujours plus il y a un côté positif avec vintad parce que de façon circulaire je peux échanger donc là c'est positif en effet mais de l'autre côté malheureusement avec l'ultraface fashion il y a de la surconsommation qui a entraîné continuellement parce que belle on cible les producteurs à commencer par donc les ces enseignes chinoises de fast fashion mais en fait la vraie responsabilité c'est celle du consommateur c'est lui qui succombe et qui alimente cette addiction ou donc c'est c'est vraiment le modèle

de consommation tel qu' tel qu'il existe c'est c'est-à-dire que finalement toutes c'est c'est parce qu'il y a des publicités parce que on va mettre des des stars qui vont porter des vêtements on crée une frustration une frustration psychologique qui vous donne envie d'avoir parce sait pas y résister justement aussi oui et en fait ce qui se passe c'est que psychologiquement quand vous avez ça y est vous avez acquis le bien et vous étiez frustré et ben en fait vous avez de nouveau un désir pour autre chose et donc c'est ce modèle là qui s'est mis

en place dans les années 50 et on en sort pas et c'est vrai qu'on aimerait bien aller dans l'autre sens mais on voit bien que dans le vêtement on a créé des nouveaux modèles qui créent de plus en plus de désirs et c'est là-dessus qu'il faut en effet lutter parce que même ceux qui vont acheter du Chine hein il y a 18 % de Français qu'on achète tous les ans ils savent que c'est pas forcément bien mais ils peuvent pas parce que c'est une addiction c'est vraiment psychologique mais alors pour rompre avec cette addiction pour

la contrée c'est quoi la solution Jul la for c'est taxer d'avantage c'est ce que prévoit visiblement le gouvernement une sorte d'écoontribution modulable ça peut être une solution vraiment c'est une partie de la solution en tout cas si si est sûr c'est que la solution on peut pas l'attendre ni d'un changement volontaaires des entreprises puisqu'elles sont globalement incité économiquement à aller vers les pires pratiques globalement si vous faites plus si vous délocalisez par exemple du Portugal vers le Bangladesh bah vousêtes ça vous coûte moins cher donc vous avez a un avantage compétitif à mal faire une

prime au vice donc on peut pas compter sur le changement spontanés des entreprises on peut pas changer sur le changement spontané des consommateurs on a il y a eu des scandales dans le textile depuis les premiers scandales c'était les enfants qui cousaient les les les les ballons Nike puis il y a eu le ranapaza puis il y a eu le scandale des ougours et ça n'a pas fait évoluer le comportement des consommateurs dans le bon sens au contraire on voit on a jamais eu autant de vêtements locoses qui sont vendus en France donc la seule

chose c'est la réponse législative donc bien sûr pénaliser les marques qui ont les pires pratiques c'est important mais c'est pas la seule chose c'est pas la c'est pas le seul outil il y a l'interdiction et la régulation de la publicité qui quelque chose d' quelque chose d'important aussi et au niveau européen il y a aussi la loi du devoir de vigilance qui oblige les enseignes à devoir rendre des comptes s'il se passe des drames sociau et écologiqu dans leur chaîne de production comme c'était le cas du pendant le Rana Plaza on a retrouvé des étiquettes

par exemple de c'était un incendie au Bangladesh d'un immense centre de production avec beaucoup de de victimes ex exactement on a retrouvé des étiquettes de marquees françaises Carrefour et cetera qui n'ont jamais été tenu responsable de ce qui se passe de ce qui sont passé dans les usines si cette loi s'appliquait et ben je peux vous dire que les marques il réfléchiraient à deux fois avant d'aller produire dans des pays qui sont moins 10 ans socialement et écologiquement sur la question Yan Rand de cette taxation de cette taxe malus écologique on parle de quel ordre

de grandeur 10 € par exemple par vêtement vendu ça vous semblerait raisonnable comme c'est la la piste qui est évoqué où il faut taxer davantage alors c'est très simple je vais prendre le panier moyen de Chine c'est 52 €. et une pièce Chine c'est 10 € donc à peu près 5 pièces chaque fois et bien à partir du momentù on met un malus de 10 € par pièce le panier va passer de 52 € à plus de 100 €. donc oui évidemment c'est efficace parce que ça va être deux fois plus cher et quand on

rentre dans 100 € bah on est beaucoup moins dans l'addiction comme le disait justement Pascal tout à l'heure on est dans une réflexion qui va être plus importante et les marques françaises qui font beaucoup plus d'effort pr par exemple UNAB qui travaille sur le comp bio sur Monoprix aussi qui travaille sur la qualité je sois de de tous ces produits et ben on rentre dans des prix français qui sont beaucoup plus normaux c'est pas le cas pour descathlon par exemple ou d'autres marques en France nous Lecler je prends les marques distributeurs qui vendent des vêtements

qui sont aussi fabriqués et qui eu seraient pas touché par cette taxe par exemple al et serait touché à partir du moment où justement il dépasse un certain nombre de références par jour c'est là où la loi justement est très intéressante parce que ce qu'on demande à Chine c'est d'arrêter de faire ces 7000 références par jour s'il descendent à juste 1000 références par jour ils auront un malus qui sera beaucoup plus faible et s'il rentre encore dans des volumes qui sont encore plus faibles là aussi ça ira le problème de ces 7000 référence c'est que

ça entraîne l'addiction et que ça entraîne la surconsommation ce que ne font pas les marques françaises justement avec des ratios bien inférieurs mais taxé parce qu'elle est belle ces produits ces vêtements à tout petit prix est-ce que c'est un malus écologique ou est-ce que c'est une taxe sur les pauvres alors je pense que sur cette question de de taxes qui en effet peuvent pénaliser plus les pauvres il faut savoir que le budget de l'habillement il est quand même plus élevés chez les plus riches c'est pas le cas sur l'alimentation ou c'est pas le cas sur

le logement donc plutôt les gens plus modestes qui en général se tournent vers alors c'est ceux qui vont la f fashion mais c'est pas ceux qui dépensent le plus sur le vêtement donc c'est pas forcément ceux qui vont être le plus taxés et en effet on sait que si ça se développe c'est bien parce que les prix ont été divisé par de donc en effet si on les aide à moins acheter et on est certain que d'augmenter le prix c'est et parce qu'ils achètent ça qu'essentiellement parce que les prix ont été divisés par deux par

TR on est sûr qu'on va pouvoir le revendre ensuite sur vined ça ne va pas forcément empêcher d'acheter le fait que ce soit plus cher oui mais parce que si si on le remet dans le circuit de l'occasion même si on sait qu'il y a des des des des des effet rebond ou en fait les gens qui sont sur vinted en général ils achètent plus que ce qu'ils revendent ils sont aussi addictes aux vêtements donc oui ça ça sera quand même plus bénéfique parce qu'ils vont en acheter moins en fait même s'il les revendent après

c'est quand même plus long comme process et c'est un peu ça qui qui qui est voulu alors parole à la défense voilà ce que dit la porte-parole de Chine en France Marion Bouchu pour réduire l'impact environ mental il faudrait ditel que tous les acteurs de la mode le le luxe y compris soi soumis aux mêmes initiatives Jul c'est vrai on se dit pourquoi y a-til un de poid de mesure on a des très grandes marques françaises qui produisent aussi et qui avec un coup environnemental important moi je suis d'accord je pense que les règles elles

doivent enfin mais vous pensez qu'elles accepteront vous pensez que ça peut se faire je on a des fleurons qui qui qui aujourd'hui porte l'exportation française mais attendez là c'est enfin par exemple là qu'est-ce que vous propose cette loi c'est que il y a une pénalisation si vous vous proposez trop de nouveautés bon ça ça doit s'appliquer à tout le monde et ça doit s'appliquer aussi bien au marque française ça c'est ce qu'on appelle de l'écologie punitive non euh alors ça c'est c'est marrant ça ça c'est l'argument c'est l'argument de de Chine d'ailleurs qui dit ah

vous vous pénalisez les les plus pauvres donc il reprennent cet argument de l'écologie puni vous verrez que cet argument ne vient pas ni d'association de solidarité il y a ce projet de loi il y a emus par exemple qui a qui a qui a propos proposé des amendements et qui est pour qu'il a une pénalisation de la fast fashion pourquoi c'est différent de la taxe carbone ou de la TVA déjà ce n'est pas une taxe c'est une écoontribution c'està-dire que c'est pas quelque chose qui s'applique sur le vêtement c'est une écoontribution c'est-à-dire que c'est une

amende que une un malus que doit payer l'entreprise et cette écoontribution elle existe déjà les marques elles payent déjà une écoontribution quelques centimes pour chaque vêtement qui qu'elle met sur le marché il y a un peu d'argent qui est collecté et qui sert à gérer la fin de vie du produit ce que propose donc la député violent c'est d'augmenter ses écontribution et de dire bah si vous êtes plus vous faites de la PH fashion plus cette écoontribution elle est importante moins vous en faites moins cette é contribution est importante et si Chine ne veut pas

payer cette échontribution c'est bien simple il suffit qu'il baisse le nombre de référence qu'ils produisent chaque jour c'est exactement comme les villes vous savez elles ont une partie elles sont obligées d'avoir un certain pourcentage de logement social dans dans leur sur leur terrain et ben si elle ne respecte pas ça elle paye elle paye le malus mais si elle le respecte elle ne le paye pas donc au marque d'ultrafast fashion de choisir soit elle s'adapte en ayant des comportements qui sont plus vertueux soit elle paye reste une autre question euh Anna c'est savoir évidemment si

ces enseignes de de fast fashion sont aussi une forme de de concurrence pour d'autres enseignes installées et on peut constater qu'en tout cas en 2023 et bien les enseignes dites moyen de moyenne gamme ont vraiment vécu une année noire oui une année noire avec plus de 16600 magasins fermés en 2023 et dé placacements en redressement et liquidation judiciaire qui se sont succédés kouille kamailleux Pinky Nafnaf gap France et plus récemment Burton alors pourquoi autant d'enseignant ulté et bien parce que ces marques phar des années 90- 2000 n'ont pas réussi à se renouveler en terme de

collection déjà elles se sont faites rattraper par des poids lourd on en parlait tout à l'heure comme Zara et H&M mais elles ont aussi raté le virage de la vente en ligne à la place elles ont préféré ouvrir de nouveaux magasins et avec la crise sanitaire et ensuite l'inflation et bien ça a été le coup de grâce des loyers commerciaux qui augmentent des dettes importantes et donc l'impossibilité de réaliser des investissements mais aujourd'hui cette tendance et bien elle touche aussi des marques un petit peu plus premium Comptoir des Cotonniers et princesse tamtam par exemple ont

annoncé la fermeture de 55 magasins ikaks devrait enfermer 77 et le groupe SMCP qui regroupe les marques sandroage et Claudie pierelot a annoncé lui aussi revoir ses prévisions à la baisse Yan rivoilant est-ce que ça veut dire qu'il n'y a que les secteurs du luxe et de l'ultrafast fashion qui peuvent être rentables aujourd'hui alors en effet on a un sablier qui est en train de se créer entre d'un côté le luxe qui continue à se développer et de l'autre côté la la mass fion la la mass fashion on pourrait dire qui se aussi c'est qui

évolue mais pour reprendre quand même les points dans les crises dans la mode quand je reprends toutes les marques anciennes que vous avez pu citer que ça soit par exemple camailleux ou encore gap là aussi c'est quand même un problème de mauvais gestionnaire on voilà donc il y a aussi quand même des personnes qui ont détruit ce tissu et donc ça veut dire qu'en France on est plus capable aujourd'hui de fabriquer de vendre de la mode enfin une aire numérique alors il y a cette capacité je prends aussi beaucoup de ces anciennes je prends par

exemple Nafnaf Nafnaf s'était lancé en e-commerce en 2008 ils avaient mis en place le click and collect en 2010 ils avent mis en place des réservations en boutique ils avaient fait beaucoup d'initiatives donc ces sociétés se sont transformées petit à petit mais quand en face on a des acteurs justement comme Chine qui maintenant depuis plus de 10 ans mettre dans la tête de leur clients qu'un t-shirt ça vaut 3 € quand on est à côté de chez soi et qu'on arrive voilà et qu'on voit un t-shirt à 10 15 € on se dit c'est trop

cher or c'est 10 15 € c'est avec une vendeuse qui est payée c'est avec un un magasin qui est payé et avec toutes les charges justement qui sont normales dans notre pacte social d'où l'interdiction ou le blocage de toute société de la PHAs fashion pour repermettre à toutes ces marques françaises de se transformer hors des mauvais gestionnaires dont j'ai parlé et cette transformation permettra entre l'innovation d'un côté et la seconde main de l'autre de pouvoir avoir une nouvelle mode vous dites aussi que c'est la fin des magasins donc c'est c'est pas la fin des magasins

c'est en effet une diminution du nombre de magasins ça c'est sûr il y a eu trop de magasins il y a eu une inflation de magasin qui s'est créé ces 15 dernières années c'est indéniable mais depuis le covid on est revenu sur la normale on a encore une diminuation je pense en fa de 10 à 20 % du nombre de magasins mais on a encore besoin de ces magasins et d'ailleurs si ces magasins n'existent pas imaginez des villes et ça a été le cas de Bézier par exemple où il y avait près de 50 %

des magasins qui étaient fermés en centre-ville à ce moment-là l'Union qu'on peut avoir entre nous entre tous les acteurs de la ville se délite d'où la nécessité de créer encore des magasins et d'avoir des pouvoirs publics qui permettent justement cette vie sociale sinon on perd quelque chose pardon mais parce B on est en train de parlerun sorte d'économie administrée c'està dire on va augmenter les prix pour que les gens soient plus sobres on marche un peu sur la tête quand même ceux qui nous regardent ils se disent bon ben voilà il va falloir que je

paye davantage je vais avoir moins de liberté dans mon choix c'est ça qu'on est en train de dire aux gens actuellement oui c'est c'est en effet il faut qu'on arrive à quand même à réglementer pour finalement changer un petit peu cette image cette imaginaire autour du du trop consommé c'est qu'on comprend qu'il y a des gens qui qui deviennent addictes donc il faut bien arriver quand même à on le fait sur le jeu on empêche les gens de de continuer à jouer quand il et là on sent qu'il y a quand même un modèle qui

a été beaucoup trop loin et qui empêche les gens finalement même de d'avoir une économie donc on les sanctionne on est en train de parler de sanctions tout de même pas parce qu' ils iront vers autre chose les enseignes qui vont s'en sortir ce sont celles qui font de l'occasion il y a quand même le marché de l'occasion j'ai pas l'impression qu'on fasse un cadeau ni au consommateurs ni aux citoyens son enfin il y a les consommateurs il y a les citoyens puis il y a les salariés de ces secteurs aussi puisque les multiples es

qu'on a évoqué qui ont fermé des magasins ces derniers mois ces dernières semaines bah c'est des suppressions d'emploi aussi et ça remontait avant he enfin en fait qu'est-ce que c'est est-ce que c'estes taxes ces éventuelles mesures justement pour réglementer le secteur vont pas produire davantage de destruction d'emploi ah non au contraire en fait il y a vraiment quelque chose qui se passe en France qui est assez intéressant plus on vend de vêtement plus on détruit de l'emploi c'est vraiment assez incroyable parce qu'en fait même quand on ferme des magasins comme le disait votreant ou il

y a camailleux tout ça qui ont fermé on a quand même COMC consommer plus de vêtements c'est-à-dire que la la la fermeture de ces magasins ce n'est pas lié à une décroissance ou à une sobriété au contraire c'est c'est lié à une accélération de la consommation qui est entre autres poussé par ces marques d'ultraf fashion et euh c'est assez intéressant c'est comme on peut se dire ah ben sur la route avant on était pas obligé de mettre la ceinture mtenant on doit mettre la ceinture avant on pouvait rouler à 200 et maintenant on doit rouler

à 110 on a de moins en moins de liberté oui mais c'est pour l'intérêt général et c'est exactement la même chose qui se passe dans la mode on a rien gagné en tant que pays avec les sorts de la PH fashion on a perdu depuis les années 90 300000 emplois dans l'industrie on a perd perdu depuis les années 70 30000 emplois dans le dans le dans le commerce le le textile c'est 12 milliards d'euros de déficit commercial par an c'est notre troème industrie déficitaire c'est 20 % du déficit hor énergie quand c'est des entreprises qui

disparaissent c'est aussi des cotisations sociales qui disparaissent ça veut dire que l'école est moins financée ça veut dire que l'hôpital est moins financé donc en tant que pays et je vous parle même pas des aspects écologiques dont on a parlé avant en tant que pays on a rien à gagner à faire venir en masse ces vêtement de l' B du monde on a tout intérêt à légiférer et ce que perd le consommateur c'est le citoyen qu'il gagne sera le mot de la fin en tout cas pour ce soir merci merci à tous les trois d'avoir

répondu à la question du jour merci d'être venu débattre sur ce plateau