Unknown

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Unknown
Video Transcript:
Bonjour à tous, aujourd'hui je vais vous parler des grandes différences psychologiques qui existent entre les petites filles et les petits garçons. Ce sont des différences significatives, c'est-à-dire que statistiquement, cela signifie qu'elles ne sont pas liées au hasard. Ce sont des différences qui ont été répliquées dans de nombreuses études, des différences qui sont connues dans le domaine de la psychologie.
Troisième point, ce sont des différences dont la taille de l'effet est importante. La taille de l'effet permet de mesurer l'écart entre les moyennes tout en prenant en compte l'écart type ; c'est le « d » de Cohen, par exemple. C'est un indicateur statistique, et lorsque ce d est supérieur à 0,8, on dit que la différence est importante.
Quand il est égal à 0,2, on dit qu'elle est petite et, enfin, quand il est entre les deux, on dit qu'elle est de taille modérée. Une différence peut être significative ; elle n'est pas due au hasard, mais n'oubliez pas que nous allons parler de moyennes et non d'individus. Je préfère le rappeler à chaque fois, parce qu'il y a encore des gens qui viennent me dire en commentaire : « Oui, mais toutes les femmes ne sont pas comme ça, tous les garçons ne sont pas comme ça.
» Je parle de moyennes. Je dirais à chaque fois qu'en moyenne, les petits garçons sont plus ou moins comme les petites filles. Alors, le premier point concerne les différences de préférences pour les jeux et les jouets entre les petits garçons et les petites filles.
Il y a une méta-analyse qui date de 2017 et qui regroupe 16 études sur les préférences de jeu des enfants âgés de 1 à 8 ans. Pour info, à deux ans, un enfant ne sait pas encore différencier quel jouet est fait pour les garçons ou pour les petites filles. Il ne sait pas ; il ne connaît pas les stéréotypes liés au genre.
Hélas, ce qu'on observe, c'est qu'en moyenne, les petits garçons jouent plus que les petites filles à des jeux de type masculin, tandis que les petites filles jouent plus à des jeux de type féminin que les petits garçons. Par exemple, nous avons un d de 1,03 pour les petits garçons et de 0,91 pour les petites filles. Que cela veut-il dire ?
Cela veut dire que 84 % des petits garçons jouent plus que la moyenne des filles à des jeux masculins, et cela signifie qu'il y a 76 % de probabilités qu’un petit garçon joue plus avec un jeu masculin qu’avec une petite fille. Si nous prenons un petit garçon et une petite fille au hasard, les différences ne vont cesser d'augmenter avec l'âge. Cela prouve donc qu'il y a aussi probablement une influence de l'environnement, c'est certain, une influence liée aux stéréotypes, mais qui ne peut pas suffire à elle seule à expliquer les différences de préférences entre les enfants et entre les petites filles et les petits garçons, puisque, comme je l'ai dit, à deux ans, l'enfant ne sait pas quel jeu est fait pour les petits garçons ou pour les petites filles ; il ne connaît pas les stéréotypes de genre.
Je reviens un peu en arrière, il y a des études qui se sont intéressées aux préférences des petits garçons et petites filles avant un an. Ce qu'on a constaté, c'est qu'entre 3 et 8 mois, il y a des différences de préférences : les petits garçons accordent plus d'attention à un camion que les petites filles, et les petites filles accordent beaucoup plus d'attention à une poupée qu'à un camion. Cela va dans ce sens-là, en tout cas à cet âge-là, et ces différences-là, on les retrouve même chez les primates, en l'occurrence les macaques rhésus.
Les mâles préfèrent jouer avec des camions, tandis que les femelles préfèrent jouer avec des poupées. Dernier point, pour finir de parler des différences de préférences en termes de jeu, il y a un concept qu'on appelle le « graphe n'dombo » dans la psychologie du développement. Quand on étudie les enfants, cela englobe tous les comportements de jeu où on va se bousculer, où on va se bagarrer, où on va se rouler par terre, avec beaucoup de contacts physiques.
Ce qu'on observe, c'est que les petits garçons manifestent beaucoup plus de comportements de ce type que les petites filles. Les petits garçons ont cinquante fois plus de comportements compétitifs que les filles, et les filles font vingt fois plus de comportements dits coopératifs que les petits garçons. Ces différences-là sont universelles ; on les retrouve dans toutes les cultures et également chez les mammifères.
En ce qui concerne les causes, il y a évidemment des causes hormonales, un lien avec un différent taux de testostérone, mais cela ne suffit pas à expliquer les différences, car même quand on contrôle les différences hormonales en termes de testostérone, on constate quand même des différences entre les petites filles et les petits garçons. Les petits garçons continuent à se livrer à plus de comportements chahuteurs. Donc, cela signifie qu'il y a des causes génétiques, mais aussi des causes liées à l'environnement.
L'environnement doit probablement exacerber ces différences déjà existantes entre les petits garçons et les petites filles. Le deuxième point concerne l'empathie. En moyenne, les petites filles ont plus d'empathie que les petits garçons.
On peut distinguer l'empathie affective, c'est-à-dire le fait de ressentir les émotions des autres, de l'empathie cognitive, qui est le fait de comprendre, donc de se mettre à la place des autres, de comprendre leur émotion sans la ressentir et vice versa. On remarque. .
. Déjà donc, chez les très jeunes enfants, chez les bébés, c'est que quand il y a des bébés aux alentours qui crient, les bébés femelles vont plus réagir et plus crier à leur tour que les bébés mâles. Elles ont plus de sourires; elles font plus de sourires que les garçons.
À trois, quatre mois, il y a eu des tests d'un paradigme qu'on appelle le style Facebook. Le visage impassible, pour traduire littéralement, où en fait, si vous voulez, la mère va interagir avec son bébé et, d'un coup, elle va montrer un visage neutre. Ce qu'on observe, c'est que chez les bébés femelles et chez les parrains de trois à quatre mois, les bébés femelles vont beaucoup plus émettre des comportements de détresse par rapport à ça en réaction à la mère que les bébés mâles.
Après, quand on avance un peu plus dans l'âge, il y a beaucoup plus de comportements de réconfort de la part des petites filles, plus de réactions à la détresse des autres enfants, plus de mimiques. Lorsqu'on présente à des petites filles des petits garçons dans des situations émotionnelles, donc la photo d'une personne qui vit quelque chose, des mots qui présentent une émotion, ou là une vidéo également, les petites filles vont non seulement plus réagir au niveau de leurs expressions émotionnelles que les petits garçons, mais elles vont aussi rapporter plus d'émotions. C'est-à-dire qu’on va leur dire : "Qu'est-ce que tu en penses ?
" Elles vont apporter plus d'émotions que les petits garçons. Voilà, donc là, c'était plutôt pour l'empathie affective, pour les enfants entre 1 et 5 ans. Quand on avance un peu plus tard dans l'âge, on observe l'empathie cognitive, quand les enfants commencent à développer la théorie de l'esprit, à se mettre à la place des autres, à raisonner sur des situations qui mettent en place plusieurs personnages, à penser aux émotions des autres.
Là, on va avoir des différences en termes d'empathie cognitive entre les petites filles et les petits garçons. Par exemple, les petites filles reconnaissent plus vite et mieux les émotions exprimées par une personne en photo ou en vidéo que les petits garçons. Elles reconnaissent mieux; elles ont une meilleure compréhension d'une situation sociale avec différents protagonistes.
Elles réussissent mieux à comprendre les sentiments des autres, à comprendre pourquoi, par exemple, la personne est triste ou en colère. Donc là, les tailles de l'effet sont considérées comme larges; ça varie entre 0,6 et 0,8, parfois plus. Par exemple, si on a une différence de 0,76 et qu'on prend une fille au hasard, elle aura 75 % de probabilité d'avoir un score supérieur en empathie cognitive à un petit garçon.
Cela voudrait dire que si on prend une petite fille et un petit garçon au hasard, on aura 68 % de chances pour que la petite fille ait de meilleures performances en empathie cognitive que le petit garçon. Ces différences vont continuer à être observées durant toute l'enfance et même jusqu'à l'adolescence et l'âge adulte. Le troisième point concerne l'agressivité.
Concernant les grosses différences entre les petites filles et les petits garçons, je me suis basé sur la méta-analyse d'Arche, qui a été menée en 2014. C'est la même que j'avais utilisée pour répondre à Thomas Gautier, pour ceux qui me connaissent un peu et qui suivent un peu. En ce qui concerne l'agressivité physique, on a mesuré cela en demandant aux parents ce qui est rapporté par eux.
À partir de 2 ans, c'est-à-dire qu'à partir de 2 ans, on commence à voir de grosses différences d'agressivité entre les petites filles et les petits garçons. On pourrait croire que, sans aucune forme d'éducation de genre, si on se base sur ce que disent les parents de leurs enfants, 79 % des petits garçons seraient plus agressifs que la moyenne des petites filles. Cela veut dire que si on prend un petit garçon au hasard et une petite fille au hasard, on aura 71 % de chances pour que le petit garçon soit plus agressif que la petite fille.
Il n'y a pas d'augmentation de différence notoire à l'adolescence, contrairement à ce qu'on pourrait croire, avec le pic de testostérone. Ce qui montre apparemment que l'agressivité ne serait pas corrélée à la testostérone. En fait, ce qui est assez intéressant et mérite d'en parler dans une autre vidéo.
Alors, le quatrième point concerne les aptitudes visuo-spatiales, et plus particulièrement la rotation mentale. La rotation mentale, c'est le fait de manipuler mentalement une figure géométrique en 3D dans votre tête. Il faut être capable de la faire pivoter.
Dès cinq mois, on observe des différences entre les petites filles et petits garçons sur ce type d'épreuve de rotation mentale. On vous présente une figure géométrique en 3D qui part un peu dans tous les sens et on va vous présenter trois autres figures géométriques, trois figures géométriques qui sont orientées dans des sens différents. Vous devez indiquer si celle qui vous est présentée correspond à l'une des trois, en fait, à l'une des quatre.
L'enfant doit donc faire tourner cette figure dans sa tête. Cela demande une certaine intelligence visuo-spatiale. Il y a une deuxième tâche où les petits garçons sont également avantagés.
Ce qu'on appelle la tâche de jugement de l'orientation de la ligne. Vous avez différentes lignes orientées dans différents sens, et vous en mettez une énième. Vous devez dire, parmi toutes ces lignes, laquelle est orientée dans le même sens.
Ligne que tu vois en eau : ces différences, nous allons voir qu'elles vont augmenter avec l'âge. Elles vont s'exacerber avec l'âge, car le cinquième point concerne les tâches verbales, cette fois en faveur des petites filles. Les petites filles ont de meilleures performances en lecture et en écriture.
Alors, qu'est-ce qu'on entend par « lecture » ? La lecture, c'est la compréhension du texte ; l'écriture, c'est la bonne organisation des mots dans la phrase, le choix pertinent des mots, la grammaire. C'est différent.
Cela, déjà, on les repère très tôt, parce que les petites filles apprennent à parler un mois plus tôt que les petits garçons. Entre 16 et 30 mois, elles ont un vocabulaire qui est plus développé en nombre que celui des petits garçons. À deux ans, elles ont dans leur vocabulaire, en moyenne — je rappelle que ce sont des moyennes — 275 mots, tandis que les petits garçons en ont 197.
Ces différences, on les retrouve jusque-là, jusqu'à la fin du lycée aux États-Unis. Or, le sixième et dernier point dont j'aimerais vous parler aujourd'hui concerne les troubles mentaux, les différences entre les petites filles et les petits garçons en matière de troubles mentaux, qui sont référencés dans le DSM. Le premier, ce sont les troubles du spectre autistique.
Pour l'autisme, on a trois garçons pour une fille : trois garçons autistes pour une fille autiste. L'autisme, un des critères fondamentaux pour définir l'autisme, c'est le manque d'empathie, notamment le manque d'empathie cognitive. Donc cela fait un petit clin d'œil avec ce qu'on a vu plus tôt : les petits garçons présentent moins d'empathie que les petites filles.
Le deuxième point concerne donc le trouble du déficit de l’attention, et parfois de l'hyperactivité (TDAH). Les petits garçons sont plus concernés, avec dix petits garçons pour une fille. Donc c'est énorme, la différence : dix fois plus de garçons que de filles atteints de troubles du déficit de l’attention.
C'est un vrai problème aux États-Unis ; d'ailleurs, ils sont souvent sous ritaline, je crois. Pour le coup, nous allons aborder un peu plus les troubles mentaux qui commencent à se manifester vers la puberté, vers l'adolescence. Pour la schizophrénie, nous avons trois garçons pour une fille.
Pour les troubles du comportement alimentaire, cette fois, c'est du côté des femmes : nous avons treize filles pour un garçon, notamment pour l'anorexie. Pour les troubles de l'anxiété, on observe deux filles pour un garçon. Alors là, pour les troubles mentaux, en l'occurrence, c'est une grosse influence génétique, puisqu'ils ont pu le démontrer dans ce qu'on appelle les études sur les jumeaux de l'université du Minnesota, ainsi que dans les études sur les enfants adoptés.
Je vous en parlerai lors de la prochaine vidéo, si tout se passe bien. Dans la prochaine vidéo, je vais revenir un peu sur toutes ces différences entre les garçons et les filles, mais plus globalement entre les hommes et les femmes. Je vais essayer de vous expliquer comment on peut comprendre d'où viennent les causes, en fait, comment les causes génétiques s'entremêlent avec les causes liées à l'environnement et aux hormones.
Enfin voilà, c'est un vrai méli-mélo. On appelle cela l'approche interactionnelle bio-psycho-sociale. C'est donc ce dont je vous parlerai dans la prochaine vidéo.
En attendant, notez pour cette vidéo qu'il existe de grosses différences, certaines très marquées, entre les petites filles et les petits garçons. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de ressemblances. Il y a beaucoup de ressemblances entre les petites filles et les petits garçons, qui pourraient d'ailleurs être le thème d'une autre vidéo.
Ce n'est pas parce qu'il existe des différences, en partie génétiques, entre filles et garçons que cela veut dire qu'il faut les élever différemment. Ça, c'est encore un autre sujet, une autre problématique à laquelle cette vidéo ne répondait absolument pas. Pour finir, j'aimerais vous dire que j'ai ouvert un Tipeee et un PayPal pour recevoir des dons de votre part, pour m'aider à financer tout ça, surtout pour me libérer du temps.
En fait, c'est dur de s'en rendre compte : cela prend un temps fou. Enfin, en plus de l'aspect financier, je vais être sincère avec vous : il y a un gros boost motivationnel. C'est-à-dire que quand on voit que les gens aiment ce qu'on fait au point où ils sont prêts à participer financièrement, cela motive.
J'ai vraiment envie de faire beaucoup plus de vidéos, de propulser cette chaîne. Il y aura d'autres personnes qui feront des vidéos sur ma chaîne bientôt. J'ai envie de continuer les vidéos sur la séduction, mais encore plus d'aller plus loin et de parler de psychologie de manière générale sur cette chaîne.
Donc voilà, tout simplement, si mon travail vous plaît et que vous avez envie de contribuer à ça, eh bien voilà !
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