Votre cerveau vous joue des tours - Albert Moukheiber - Conférence Tilt Nantes

[Musique] bonsoir à tous et à toutes merci de m'accueillir donc je m'appelle Albert mber je suis docteur en neurosciences et psychologue euh peut-être le plus simple c'est de commencer de vous dire d'où je vous parle après je vous dirai de quoi on va parler aujourd'hui euh j'espère que ça va être intéressant pour vous on est ensemble pour je pense une cinquantaine de minutes et puis on fera des questionsréponses après le dîner HH donc ce qui est important pour moi pour commencer c'est de vous expliquer un peu d'où je vous parle je suis pas là pour

vous donner mon opinion sur les choses mais de faire un peu un état de la connaissance actuelle des choses et je suis chercheur en neurosciences et psychologue souvent on mélange psychiatre psychologue neuropsychologue neuroscientifique et cetera donc je vais vous expliquer un peu ce que je fais donc dans ma vie quotidienne je suis encore clinicien je fais de la thérapie je reçois des gens j'ai travaillé longtemps en psychiatrie je suis aussi enseignant je donne des cours de Master euh en psych olie clinique et j'ai développé un track pour HC sur les neurosciences dans la vie professionnelle

on va dire et je suis aussi chercheur et j'écris je fais des confes mais j'appartiens à une discipline plus large qui s'appelle les sciences cognitives et c'est important pour moi de vous expliquer un peu c'est quoi les sciences cognitives je sais pas combien vous êtes familiers avec le fonctionnement de la science mais on a beaucoup parlé de science notamment récemment avec la pandémie et tout ça sans vraiment définir c'est quoi la science et la science c'est quelque chose d'assez simple simple c'est juste d'essayer de comprendre comment les choses fonctionnent comment le monde naturel fonctionne le

monde naturel qui inclut tout vous moi le gazon la pluie et cetera et quand on essaie de comprendre comment ça marche on doit proposer ce qu'on appelle des modèles théoriques les modèles théoriques c'est comment est-ce qu'on pense que quelque chose fonctionne et quand on s'est intéressé à l'humain plusieurs disciplines ont essayé de prendre le bout de plein d'endroits certains se sont intéressés à comment fonctionne notre biologie d'autres notre psyologie notre anthropologie et cetera et chaque discipline développa dans son coin euh des modèles théoriques et autour des années 60 70 des gens ont essayé de mettre

en commun tous ces modèles théoriques parce que elles ont le même sujet d'étude et là elles ont ils ont fait une découverte il et elle ont fait une découverte assez euh problématique c'est que ces modèles théoriques étaient souvent en contradiction les uns avec les autres par exemple je sais pas un psychanalyste allait dire ah cette personne est en train de refouler et un neuroscientifique lui disait mais moi j'ai pas de mécanisme de refoulement dans le cerveau donc soit moi je les ai pas trouvé soit toi tu te trompes et donc on s'est dit on peut

pas continuer comme ça on va faire une nouvelle discipline qui qui va être interdisciplinaire et transdisciplinaire et qui va essayer de développer des modèles théoriques qui soient cohérents les uns avec les autres au différents on appelle ça des niveaux explicatifs au différents niveaux explicatifs donc aussi bien au niveau moléculaire que cellulaire que tissulaire qu'organique que psychologique que social qu'anthropologique culturel philosophique et cetera et donc on appelle ça les sciences cognitives donc moi dans ma vie quotidienne je vais travailler pour essayer de comprendre les mécanismes qui façonnent nos comportements individuel et collectif et leurs interactions avec

leur environnement sur la liste que vous voyez qui est pas exhaustive moi je suis sur la psychologie et les neurosciences mais je travaille quotidiennement avec des philosophes des gens qui bossent d'ailleurs sur l'intelligence artificielle je sais j'étais pas là pour la conf mais peut-être que le conférencier ou la conférencière l'ont dit l'intelligence artificielle vient à la base des neurosciences c'est pour ça qu'on parle de de de réseau neuronau ou de neuron artificiel on voulait créer un cerveau dans une machine pour mieux comprendre le cerveau pas du tout pour essayer de nous cloner ou quoi que

ce soit si ça vous intéresse on pourra en parler sur les questions réponses et on fait ça sur trois échelles la l'échelle la plus petite on appelle ça l'échelle micro c'est moi et mon cerveau en gros on a l'échelle qu'on appelle l'échelle Méo c'est l'échelle moyenne moi et les autres ce qu'on appelle notre cognition sociale c'est les gens avec qui vous avez des contacts directs vous les connaissez ils vous connaissent et cetera et puis une échelle plus large qu'on appelle l'échelle macro c'est l'échelle sociétal votre ville votre quartier le pays la planète et cetera aujourd'hui

notre conf on va on va se focaliser principalement sur l'échelle micro mais si vous êtes intéressé par les autres niveaux de fonctionnement j'ai fait ma thèse sur l'anxiété sociale donc ça a trait avec la cognition sociale c'était beaucoup le micro et le Méo et je travaille sur les apports des sciences cognitives sur la transition écologique donc sur l'échelle macro donc si vous êtes intéressé n'hésitez pas sur les questionsréponses donc ça c'est pour la première introduction j'ai une deuxième introduction avant qu'on rentre dans le sujet et la deuxième introduction c'est pourquoi est-ce que c'est intéressant de

parler du cerveau genre vous êtes manager manageuse j'imagine vous faites tous et toutes très très bien votre travail qu'est-ce que ça peut vous apporter de venir réfléchir au cerveau et et il y a une raison pour ça parce que pour moi c'est important que si je suis en train de vous transmettre une connaissance que je puisse vous transmettre pourquoi est-ce que je pense que cette connaissance pour être utile et pour comprendre pourquoi je pense que ça ça peut être utile il faut s'intéresser à une notion qu'on appelle la performativité je sais pas si vous êtes

familier avec le concept de connaissance ou de croyance performative en gros on a dans notre cerveau deux types de pensées on en a plein mais pour le moment on va dire on va se concentrer sur deux types de pensées ce qu'on appelle les pensées performatives et les pensées inertes je commencer par les pensées inertes les pensées inertes c'est des pensées qui si je l' change ça change pas grand-chose à ma vie ça change pas grand-chose à mon quotidien par exemple imaginez que je crois que cette asse est faite de céramique mais quelqu'un vient et me

dit non en fait c'est un nouvel alliage hyper hightech de plastique et d'acier ok genre c'est cool mais ça va pas changer grand-chose sur comment je vais la tenir quand je vais mettre de l'eau dedans et en boire et cetera c'est une pensée qui est un peu inerte si demain on découvre je sais pas que Pluton a des anneaux comme Jupiter si vous êtes pas astrophysicien on s'en fout il y a deuxième C de de de croyances qu'on appelle les croyances performatives c'est des croyances qu'on a qui si on les change bah ça a un

impact assez important sur notre quotidien et sur notre vie par exemple imaginez que moi je crois que je sais pas je suis nul en math et il y a un poste qui s'ouvre dans ma boîte que je trouve hyper intéressant mais qui nécessite des compétences de math si moi je crois que je suis nul en math je vais peut-être pas postuler mais si je rentre me coucher et dans la nuit quelqu'un avec des super pouvoirs viens et bidule mon cerveau et enlève cette croyance maintenant je crois plus que je suis nul en mat je me

couche je me réveille et là je crois plus que je suis nul en Matth ça a changé quelque chose en moi et je vais probablement postuler à ce poste et peut-être l'avir et ça va changer pas mal de choses dans ma vie c'est ce qu'on appelle une croyance performative il se trouve que plein de croyances sur la psychologie humaine sont performatif et on n' pas attendu la psychologie pour les développer on a des écrits sur comment on pense que fonctionne l'esprit humain depuis l'Antiquité depuis les premiers écrits humain et toutes ces croyances sont performatives on

appelle ça de la psychologie intuitive c'est les croyances qu'on a sur notre fonctionnement qui viennent un peu de nulle part de l'intuition mais qui ont un impact sur nous je vais donner quelques exemples de croyances performatives intuitives euh qu'on peut retrouver par exemple souvent en entreprise un premier exemple de la psychologie intuitive il y a une période j'écrivais des chroniques dans l'Express j'avis fait une chronique sur ça sur le fameux résistance au changement on croit que les gens n'aiment pas changer c'est un mythe c'est pas vrai la résistance au changement a été développée dans la

psychologie sociale sur les organisations pas du tout sur les individus si demain je sais pas on annonce une augmentation des salaires de tout le monde de 1000 je pense pas que les gens vont dire non je veux pas changer laissez-moi mon salaire c'est pas c'est pas vraiment comme ça que ça marche du coup la résistance au changement c'est pas quelque chose qui est vrai mais si moi je suis un manager et je vais mettre en place un chantier de changement mes équipes résistent et moi je crois que la résistance au changement est une sorte de

propriété de l'esprit humain je vais me dire bah c'est pas grave les gens n'aiment pas changer il faut juste que je force un peu et au bout d'un moment ils vont s'habituer mais si moi je crois que la résistance au changement n'existe pas je mets en place un un chantier de changement mes équipes résistent au changement je vais peut-être me dire bah tiens il y a un truc qui qui qui cloche peut-être qu'ils ont pas très bien compris peut-être que ils sont pas d'accord peut-être que moi j'ai loupé un truc et que ce changement nétait

pas bon pour eux du coup c'est c'est performatif dans la croyance que j'ai sur le fonctionnement des autres un autre exemple c'est le modèle du déficit informationnel c'est de croire que si les gens sont pas d'accord avec moi ce qu'ils ont pas compris c'est ça qui pousse beaucoup d'entreprise mais aussi de gouvernement à faire beaucoup de pédagogie alors qu'on sait en psychologie que la pédagogie c'est important mais c'est pas ça qui change les choses et surtout ça me fait réduire les chances que je doute de moi je vais me dire s'ils ont s'ils sont pas

d'accord c'est juste qu'ils ont pas compris alors que peut-être ils ont très bien compris ils sont juste pas d'accord je sais que ça peut paraître dingue mais ça arrive et enfin le dernier modèle celui qu'on va avoir aujourd'hui c'est sur ça que va porter notre conférence mais ce sera la fin de ma deuxème introduction euh s'appelle le modèle de l'homoéconomicus c'est une croyance qu'on avait pendant longtemps jusqu'aux années 50 même en science que pour décider nous être humain on on décide sur la base ce qu'on appelle des analyses coûpbénéfic en gros je pense que plein

d'entre vous ont déjà eu à prendre des décisions vous avez pris une feuille vous avez fait deux colonnes points positifs points négatifs vous les avez remplis et ça a servi à rien parce qu'on réfléchit pas du tout comme ça on décide pas du tout sur une base de coûtbénéfice le chercheur qui a qui a découvert ça ou qui a proposé ce modèle théorique s'appelait Herbert Simon un exemple très commun qu'on utilise pour montrer combien on n'est pas rationnel c'est tout simplement la clope on a un produit sur lequel écrit ce truc vousu qui est quand

même assez cher si vous faites une analyse coû bénéfice bah il y a pas vraiment de bénéfice et on devrait pas fumer mais dans la vraie vie il y a des fumeurs et donc il y a quelque chose d'autre qui est en train de se faire dans nos cerveau pour prendre des décisions mais ça va être ça l'objet un peu de notre conférence aujourd'hui c'est quoi ce point d'interrogation sur la partie pratique pourquoi est-ce que on décide de manière qui peut parfois paraître irrationnel comment est-ce qu'on décide euh on va faire une sorte de d'exploration

du moment où on on perçoit quelque chose au moment où on décide pour essayer de d'explorer tous ces mécanismes j'espère que ça va être intéressant pour vous euh d'habitude je dis que si vous avez des questions n'hésitez pas à m'interrompre euh donc n'hésitez pas à m'interrompre mais sinon il y aura des questions à la fin mais si vous avez des questions vraiment pressantes levez la main ça me permet de pas parler seul pendant 45 minutes euh et ça vous permet de pas oublier la question potentiellement après et on pourra faire une autre liste de questionsréponses

après est-ce que ça va pour tout le monde super et donc on peut se lancer la première question qu'on peut se poser c'est une sorte d'expérience de pensée assez générale c'est pourquoi est-ce qu'on pense pas tous la même chose je sais que la question peut paraître absurde mais on est supposé avoir une réalité subjec objective commune à tous et à partir de cette réalité on pense pas du tout la même chose contrairement à ce qu'on dit la pensée unique la pensée unique elle est pas du tout unique par exemple là vous allez voir les mêmes

diapos vous allez entendre les mêmes mots et à la fin si je vous demande qu'est-ce que vous en avez pensé vous allez peut-être pas penser la même chose ce qui est un peu étrange je vous entends en train de vous dire non c'est pas étrange et probablement vous êtes en train de penser à deux raisons de pourquoi c'est pas étrange la première c'est qu'on n pas tous et toutes la même éducation on n pas grandi avec les mêmes valeurs on nous a pas inculqué les mêmes choses donc on a pas les mêmes émotions et cetera

et la deuxième probablement plus biologique on n pas les mêmes gènes on n pas les même tempérament on n'a pas le même âge et donc on pense pas la même chose donc ce qu'on appelle l'iné et l'quis et vous avez entièrement raison mais on pense qu'il y a une troisième raison on fait parfois en scienceces cognitive parce qu'on est pote avec les philosophes ce qu'on appelle des expériences de pensée c'est des expériences qu'on fait dans notre tête parce qu'on peut pas les faire dans un laboratoire et qui nous aide juste à réfléchir et cette question

fait l'objet souvent d'expérience de pensée où on se dit imaginez deux personnes complètement identiques sur le point de vue biologique donc pas des jumeaux vraiment identiques qu'on qu'on fait vivre quasiment la même vie est-ce qu'ils vont penser la même chose et on pense que c'est pas le cas et on pense que c'est pas le cas à cause de propriétés de notre cerveau qu'on va essayer d'explorer ensemble et les propriétés de notre cerveau peuvent se jouer avec ce jeu c'est le jeu des SEP différences mais c'est le jeu des une différence au lieu qu'il est SEP

il y a juste une seule différence et au lieu que les images sont soi l'une à côté de l'autre les images vont être l'une derrière l'autre entre ces deux image j'ai intercalé l'équivalent d'un clignement des yeux une coupure attentionnelle de 150 200 misees je me rappelle plus c'est quoi la valeur exacte qu'on avait donné à cette à ce clignement des yeux et il faut juste voir qu'est-ce qui change donc l'idée c'est qu'il faut garder en en mémoire une photo pendant 150 miseces pour la comparer à la photo d'après deux choses à savoir la première c'est

que s'il y avait pas la coupure de 150 misees vous aurez vu instantanément tous et toutes qu'est-ce qui change le simple fait que je vais couper votre attention pendant 150 mes c'est assez pour que vous mettiez un peu plus de temps à trouver le but n'est pas du tout de vous mettre en échec vous allez trouver probablement tous et toutes mais ça va vous mettre plus que instantanément donc ce que je vais vous demander de faire c'est que quand vous trouvez qu'est-ce qui change je vous demander de lever la main pour laisser le temps de

de chercher et quand à peu près la moitié d'entre vous ont trouv on abrégera la souffrance des autres et on dira c'est quoi donc une seule chose est en train de changer quand vous voyez qui change vous levez la main en général la première personne ben voilà ça prend 3 4 secondes donc on a deux personnes trois là les personnes qui sont en train de trouver sont en train de se dire mais c'est quoi le problème des autres pourquoi est-ce que les autres trouvent pas ceux qui trouvent pas si vous vous mettez la pression vous

avez moins de chance de trouver là on rentre dans la le le la partie où il y a des gens qui sont complètement Mythos qui lèv la M trrouver parce qu'elle veut pas se dire on va me juger donc je lève la main et je me dis bon ok on est presque la moitié allez on va dire qu'on est à la moitié est-ce que quelqu'un vous étiez le premier monsieur à trouver est-ce que vous voulez me dire c'est quoi qu'est-ce qu'est-ce qui change quelqu'un peut me dire ce qui change quelqu'un qui ment pas ouais super

la barrière qui monte et qui descend ouz c'est pas au moins ça m de l'ambiance et ce qui est intéressant c'est que c'est pas un détail genre c'est vraiment un gros truc dans dans la photo qui est en train de monter et de descendre et on le voit pas on peut mettre 10 15 20 25 secondes je connais des personnes qui sont restées très longtemps dessus et ça change rien et cette expérience nous indique pourquoi on penserait pas la même chose même si on était exactement les mêmes c'est que en fait on ne perçoit pas

tout le monde on perçoit pas tout quand on regarde quelque chose on a ce qu'on baigne dans ce qu'on appelle un monde d'incertitude on est tout le temps face à ce qu'on appelle des informations incomplètes pour des raisons qui sont presque biologiques notre perception est très partial et partiel si je regarde ici je sais pas qu'est-ce qui se passe là si je regarde là je sais pas qu'est-ce qui se passe ici notre attention comme on a vu est très très limitée on est on a du mal à garder en tête une image pendant 150 millisecondes

pour la comparer à une d'après et tout ça est empiré par le fait que le monde est complexe et donc ça ça nous fait arriver à notre première règle générale de la cognition humaine c'est qu'on est tous et tout tout le temps en train de baigner dans de l'incertitude le problème c'est que moi quand je vit ma vie quotidiennement j'ai pas l'impression qu'il y a de l'incertitude que l'information est incomplète je vous donner un exemple très basique si vous me regardez vous me voyez en couleur rien de surprenant mais ce qui devrait vous surprendre un

peu plus c'est que votre vision périphérique est aussi en couleur alors que sur notre rétine en dehors de notre visionon appelle ça la vision fauéale au niveau de notre vision centrale on n pas vraiment de capteur de couleur votre vision périphérique et ma vision périphérique devrait être en noir et blanc les couleurs dans votre vision périphérique sont inventé quelque part par votre cerveau pour créer une sorte de on sait pas pourquoi on pense pour faire plus joli mais c'est pas très convainquant euh et et donc on est tout il y a tout le temps quelque

chose qui est en train de cacher cette incomplétude c'est comme si on a des trous dans nos raisonnements des trous dans notre perception et notre cerveau est en train d'utiliser quelque chose pour boucher ses trous et on va s'intéresser à comment est-ce qu'on est en train de boucher ses trous parce que si on est tout le temps en train de baigner dans de l'information incomplète ça appelle automatiquement une deuxième question qui est la question sur laquelle moi je travaille et qui est bah du coup comment est-ce qu'on peut acquérir de la connaissance comment est-ce que

je peux être sûr que je suis en train d'acquérir de la connaissance de bonne qualité si je suis tout le temps en train de boucher des trous je ne sais pas comment et j'en ai même pas conscience donc moi dans ma vie quotidienne je travaille vraiment sur cette question aussi bien avec les personnes qui viennent me consulter Comment est-ce que j'acquère de la connaissance sur moi-même est-ce que j'ai une bonne confiance en moi ou pas est-ce que je suis déprimé est-ce que je suis stressé et cetera avec mes étudiants sur comment est-ce qu'on acqui de

la connaissance sur la psychologie humaine est-ce que on a de bons modèles théoriques en sachant qu'on en a pas on est on est aussi bien en neuroscience qu'en psychologie on sait que nos modèles ne sont pas encore très très bon qu'on qu' a une grande partie qu'on comprend pas encore et c'est important de le dire euh en tant que chercheur comment est-ce qu'on acqui de la connaissance en tant que citoyen je travaille aussi bien sur le changement climatique mais aussi je suis membre du panel d'experts de l'arcom sur la lutte contre la désinformation en ligne

donc en tant que citoyen comment est-ce qu'on s'informe avec les réseaux sociaux et cetera et cetera et aussi en entreprise je travaille beaucoup en entreprise sur ce qu'on appelle des projets de recherche action on met en place des protocoles de recherche dans les entreprises on a travaillé par exemple avant covid sur le télétravail sur la semaine de 4 jours j'ai accompagné est la une des premières entreprises au monde à avoir mis en place la semaine de 4 jours de manière permanente je sais pas si vous connaissez c'est welcome to the jungle ceux qui sont familiers

et donc comment est-ce qu'on acquire de la connaissance et pendant longtemps on avait pas vraiment de moyen d'acquérir de la connaissance on on acquérissait de la connaissance avec ce qu'on appelle une acquisition de la connaissance intuitive si quelque chose me semble être cohérent je l'accepte et si quelque chose me semble être pas cohérent je le refuse par exemple en médecine pendant 2000 ans quelle était la première ligne de défense vous êtes malade on est en 1700 vous allez voir le tobip qu'est-ce qu'il va vous faire une saigné une saigné c'est vraiment l'exemple type de l'acquisition

de connaissance intuitive je suis malade je me dis j'ai un problème dans mon corps la meilleure chose à faire c'est de sortir la maladie tout simplement et donc imaginez que moi j'ai un rhume je vais voir le médecin on est en 1643 il me dit à ça on connaî très bien ça se cache souvent dans ton bras gauche il me coupe il me fait couler un peu de sang et il me dit dans 4 5 jours ça va aller mieux le temps que ton sang se régénère et effectivement il a raison au bout de 4

5 jours je vais mieux et donc on se dit bah la saignier c'est top imaginez que j'ai un truc un peu plus je vais voir le tbib il me saigne au bout de quelques jours je vais pas mieux qu'est-ce qu'on va faire on va ressaigner tout simplement on va ressaigner ailleurs donc la bras droit le la jambe droite le bras gauche la jambe gauche et cetera au bout d'un moment je meurs qu'est-ce qu'on va dire on peut pas sauver tout le monde va pas abandonner un truc qui marche très très bien parce que ça a

pas marché sur tout le monde et on a fait ça pendant très longtemps comme je vous disais pendant presque de trois milléires et là l'information incomplète qui manquait c'était on ignorait l'existence du système immunitaire des virus des bactéries de toute la microbiologie en gros et le cerveau de ces gens qui étaient aussi intelligents ou bêtes que nous broder avec l'information disponible et invisibiliser encore une fois cette information incomplète et ça ça nous fait arriver un adage que vous connaissez peut-être que la carte n'est pas le territoire je sais pas si vous connaissez d'où vient cette

phrase elle vient d'un chercheur philosophe des années 1920 qui s'appelle Alfred corziipski Corbis zipski je pense peut-être que j'écorche un peu son nom euh et qui dit que en fait notre cerveau on est tout le temps en train de créer des représentations du monde qu'il appelle les cartes et qui a tout le temps un décalage entre ces représentations du monde et le monde réel qu'on est en train de créer qui a tout le temps un décalage aussi bien dans ce sens que dans l'autre les idées que j'ai dans ma tête par rapport au mots que

je suis en train d'utiliser il y a un décalage là je suis pas en train de vous transférer comme je pense que le cerveau fonctionne parce que mon temps est limité et le langage de toute façon réduit la spécificité de ce qu'on pense et donc il y a tout un décalage mais ce sont ces cartes qui font que vous êtes qui vous êtes et donc c'est très important de voir ok si la carte n'est pas le territoire soit de toute façon le territoire on pense pas qu'on y a accès vraiment comment est-ce que mon cerveau

crée ces cartes parce que ce sont ces cartes qui font que vous êtes qui vous êtes et donc c'est ce qu'on va essayer de voir maintenant mon cerveau créer les cartes qui servent de base à tout ce que je fais dans ma vie aussi bien mon tempérament mes prises de décisions mes saut d'humeur et cetera et cetera et on va faire ça en quelques étapes pour pouvoir créer la carte il faut commencer par percevoir le monde donc on va commencer par la perception une fois que j'ai perçu le monde je l'interprète que je le mette

en narration et cetera on va voir l'interprétation théoriquement aujourd'hui on a'ura pas le temps une fois que j'ai interprété j'ai pris une décision je la communique parce qu'on est des animaux sociaux et donc la cognition sociale est très importante et une fois que je l'ai communiqué il y a tout ça baigne dans un contexte qu'on appelle l'environnement aujourd'hui il me il me reste à peu près 30 minutes pour parler donc on va se focaliser principalement comme je vous ai dit sur le niveau micro et donc on va faire la perception et l'interprétation et peut-être dans

le futur on fera une autre conférence sur la cognition sociale ou sur les effets contextuels donc est-ce que ça va pr très bien on on on va et la perception tout simplement c'est nos sens pour pour faire très simple la perception de nos sens on pense qu'on en a cinq on en a plus est-ce que quelqu'un connaît c'est quoi nos sens les plus connus Louis lodorat le toucher et euh l'tion on a trois autres est-ce que quelqu'un les connaît ou est-ce que ça vous intéresse de savoir qu'on a plus de sens que ça on a

on a l'intuition n'est pas un sens c'est un une cognition un peu comme les émotions ou les pensées la même chose un sens c'est quelque chose pour lequel on a des capteurs pour faire simple informer sur soit le monde extérieur soit notre monde genre soit notre corps dire ça comme ça il y a des animaux qui ont un sens du magnétisme pour les humains on l'a pas encore trouvé il y a des personnes qui disent que ell elles sont sensibles au champ magnétique mais vu queon on l'a pas tous c'est un peu compliqué mais c'est

bien tenté ouais la propriooception absolument la proprioception pour ceux qui connaissent pas merci c'est la position de mon corps dans l'espace par exemple si penche ma tête je sais que ma tête est penchée comment grâce à ma propreception c'est les yeux l'oreille interne le système qu'on appelle vestibulaire un un 7è sens c'est la thermoception notre capacité à stir la chaleur pendant longtemps on pens que la chaleur c'était le toucher mais on a découvert que pas les chercheurs qui ont découvert que la thermoception c'est des circuits distincts du toucher et il y a encore deux sens

je voulais dire le le 8è c'est ce qu'on appelle la noissception mdit notre douleur c'est pas vraiment la douleur c'est un sens c'est c'est les alarmes qui nous disent qu'il y a eu un dégât quelque part et le dernier s'appelle l'intteroception c'est notre notre sens qui nous informe sur l'état de nos organes de notre corps intérieur j'ai une cramp ventre j'ai mal à l'intestin et cetera tout ça c'est l'interoception et nos sens indépendemment de de quel vous choisissez sur ces neufs ne sont pas parfaits on ne voit pas tout le spectre lumineux on entend je

peux pas toucher les atomes individuels sur ce pupitre et donc déjà à niveau perceptif on ne crée pas les choses de manière exact mais on pensait pendant longtemps que notre cerveau est juste en train de un niveau perceptif que notre cerveau est juste en le monde je vous regarde il y a des photons qui rebondissent sur votre peau qui arrivent à marétine marétine est une membrane photosensible qui va transformer ces informations de de photon en un signal électrique qui va traverser le long de mon air optique arriver à mon cortex occipital qui est mon cortex

visuel principal et on sait ou dans en tout cas on pensait savoir qu'on sait chaque zone fait quoi que si vous regardez par exemple un objet complexe on sait c'est quelle zone qui crée la forme quelle zone qui est responsable de la couleur de l'orientation du mouvement et comment tout ça est envoyé au cortex préfrontal et l'image apparaît on pensait que c'est la perception mais récemment on a découvert que c'est pas vraiment possible que ça soit juste ça que notre perception c'est pas possible que ça marche juste comme ça si vous regardez cette image on

est sur une autoroute il y a un pare-brise il pleut si mon cerveau a juste besoin de reconstruire en permanence le monde notre espérance de vie serait très très courte en fait récemment malheureusement on a découvert que notre perception c'est aussi un topd c'est une sorte de de chemin à deux sens que notre cerveau n'est pas juste en train de percevoir le monde mais qu'il est en permanence en train de le prédire il y a un chercheur que j'aime beaucoup qui s'appelle Anil 7 qui est un des plus grands chercheurs sur la conscience il dit

notre conscience c'est une sorte d'hallucination contrôlée on est tout le temps en train de prédire d'halluciner quelque part le monde pour vous donner un exemple ce que je veux dire on peut regarder cette photo et je sais que vous im que vous savez que il y a quelque chose de louche qui est en train d'avoir lieu mais si vous regardez naïvement cette photo quelle voiture est la plus grande celle de devant alors que je pense que vous savez que c'est exactement la même voiture si vous si vous le savez pas ou vous me croyez pas

je peux vous le prouver regardez si je prends je découpe la première voiture c'est exactement la même taille mais mais pourquoi est-ce que ce truc fonctionne si c'était juste la reconstruction il y a euune aucune raison que les illusions d'optique de ce genre fonctionne en fait ce qui se passe c'est que on n pas de sens c'est pour ça que je vous ai parlé de nos sens on n pas un sens qui évalue la taille des choses notre cerveau apprend des règles du monde avec depuis qu'on vit avec des règles de bas niveau une des

règles de bas niveau c'est que les choses qui sont éloigné apparaissent plus petites que les choses qui sont proches donc vous vous êtes proche vous apparaissez plus grandes que les personnes qui sont au fond mais imaginez qu'il y avait une personne qui fait exactement votre taille mais qui est au fond mon cerveau se dirait que la personne là-bas qui fait la même taille que la personne qui est ici est une personne géante c'est un peu ce qui est en train de se passer c'est les effets de perspective votre cerveau voit trois objets et l'objet le

plus loin fait la même taille que l'objet le plus proche et votre cerveau décide de réécrire le réel de le faire apparaître plus grand parce que c'est la seule manière pour justifier comment ces trois choses ont la même taille et ce qui est intéressant avec cette illusion d'optique c'est que c'est ce qu'on appelle une illusion d'optique qui ne s'effondre pas je viens de vous prouver que ces trois voitures font exactement la même taille et ça change rien et ça c'est quelque chose qui est qui va être très important quand on arrive à la diapo d'après

sur nos prises de décision on va faire une dernière illusion d'optique pour sauter de notre perception à nos interprétations c'est que savoir ne suffit pas souvent on pense que si on sait quelque chose c'est assez et savoir ne suffit pas parce que encore une fois il y a plein de prédictions qui sont en train d'avoir lieu en permanence et pour vous montrer combien ces prédictions peuvent être puissantes entre guillemets on va voir une dernière illusion d'optique qu'on va utiliser comme trempelin pour rentrer dans le monde de nos cognitions et de nos prises de décisions et

l'ision d'optique est la suivante je veux que vous regardiez cette danseuse de manière très naïve là aussi et je veux que les personnes qui la voient tourner dans le sens inverseaiguill d'une montre la main si vous voyez cette danseuse tournée dans le sens inverse du monde levez la main quand elle change elle elle change pas ce qui change c'est votre cerveau je vous l' prouver dans quelques secondes mais pour le moment le seul truc qui est intéressant et le seul truc sur lequel on va on va passer un peu de temps c'est de se dire

que vous êtes en train de regarder la même chose et vous ne voyez pas la même chose vous êtes en train de regarder le même écran et vous ne voyez pas la même chose et ça c'est déjà étrange et donc je vais commencer par mettre tout le monde d'accord n'essayez pas de vous la changer vous-même je vais vous a regardez si vous regardez maintenant à droite puis au centre la danseuse du centre va commencer à tourner dans le sens inverse d'IG d'une montre indépendamment de ce que vous étiez en trainin de voir il y a

quelques secondes et vous avez pas besoin de réfléchir vous regardez à droite puis au centre et la danseuse du centre tourne dans le sens inverse d'une montre si je vous fait l'inverse si vous regardez maintenant à gauche puis au centre la danseuse du centre tourne dans le sens é d'une montre et pour vous prouver que je suis pas en train de traficôé la danseuse du centre si je vous fais la totale si vous regardez à gauche puis au centre elle tourbe dans dans un sens à droite puis au centre elle tombe dans un autre sens

et chacun et chacune d'entre vous peut la faire changer de sens comme il veut comme elle veut à n'importe quel moment s'il y a quelqu'un pour qui ça marche pas je suis très intéressé par votre cerveau ça fait peut-être 15 ans que je fais des confes jamais quelqu'un ça va pas marcher mais je je perds pas espoir et donc ma question pour vous parce que ce serait bien de vous faire participer un peu euh est-ce que quelqu'un a une idée sur comment ça marche pourquoi est-ce que la danseuse du centre on peut la voir tourner

de deux manières différentes mais vous pouvez essayer autant que vous voulez de faire tourner la danseuse à gauche dans le sens inverse du monde vous allez pas réussir et la danseuse à droite dans sens desiguill du monde vous allez pas réussir quelqu'un a une explication un modèle théorique à proposer sur pourquoi est-ce que la danseuse du centre a cette propriété magique où deux personnes peuvent être en train de la regarder en même temps et voir deux choses complètement opposées parce que c'est très simple si une personne regarde à gauche piis au centre et une autre

personne en même temps regarde à droite pied au centre les deux personnes regardent la même chose et voient deux chose opposé comment est-ce que c'est possible est-ce que quelqu'un a une explication en sachant queon a déjà donné la réponse pendant la conf alors l'hémisphère du cerveau je suis très content que vous le mentionnez c'est un mythe il y a pas de cerveau gauche de cerveau droit un cerveau gauche analytique un cerveau droit créatif machin c'est du gros Pipo on interprète alors oui mais pourquoi est-ce que c'est possible d'interpréter parce parce qu'encore une fois la danseuse

à gauche et à droite vous pouvez pas les interpréter il y a juste la danseuse du centre qu'on peut interpréter elle est un peu monochrome mais je vais reformuler je vais donner la réponse en fait les lignes les autres ont de la perspective la danseuse du centre a un mouvement en trois dimensions donc il y a de la profondeur mais on n pas de marqueur de profondeur notre cerveau ne sait pas quand est-ce que la jambe passe devant ou derrière parce qu'il y a pas d'information de profondeur à gauche et à droite la fonction de

ces lignes c'est juste de donner une information visuelle de quand est-ce que la jambe passe devant ou derrière ce qui va indiquer un pied pivot et un sens de rotation la danseuse du centre le mot technique qu'on utilise pour la décrire c'est ce qu'on appelle un stimuli ambigu c'est un stimuli ambigu parce qu'il il manque de l'information et dans le cas de notre danseuse on appelle ça un stimuli ambigu bistable elle est bistable parce qu'on peut rajouter de l'information et la stabiliser de deux manières soit je rajoute de l'information et je la stabilise dans le

sens aiguie d'une montre soit je rajoute de l'information et je la stabilise dans le sens inverse d'aiguill d'une montre si vous vous souvenez bien de notre introduction je vous ai dit que le monde est tout le temps des informations incomplètes la réalité est un stimuli ambigu mais la réalité n'est pas un stimuli ambigu bable la réalité est ce qu'on appelle un stimuli ambigu multistable il y a beaucoup plus de manièr de stabiliser l'ambigué du monde que de deux manières il y a même certains philosophes de la pensée qui disent qu'il y a autant de manières

de stabiliser le monde qu'il y a d'individu en gros quand on dit vous êtes unique un vous êtes unique comme tout le monde il y a rien de spécial à être unique chacun et chacune est unique mais vous êtes unique dans la manière dont vous rajoutez de l'information sur le réel en gros pour revenir sur ce que vous étiez en train de dire monsieur quand vous regardez quelques millisecondes à droite vous allez former ce qu'on appelle un a priori visuel et vous allez stabiliser l'information manquante avec l'a priori que vous venez de former et si

vous regardez à gauche quelques millisecondes vous allez former un a priori visuel qui est contraire à à à l'autre et vous allez stabiliser de cette manière donc quand on est face à ces informations incomplètes du monde réel on le complète avec nos a prioris nos a prioris étant comme vous étiez en train de dire tout ce qu'on sait mais aussi mes gênnes mon éducation tout tout toute ma vie c'est ça mes a prioris et je stabilise avec mes a prioris par exemple si on prend l'exemple des traits de personnalité c'est quoi un trait de personnalité

qu'est-ce que ça veut dire quand je décris la personnalité d'une personne en fait je suis en train de décrire la probabilité de comment cette personne va compléter une information je vais donner un exemple imaginez je prends l'exemple d'une personne jalouse euh personne ne choisit d'être jaloux personne ne se dit moi quand je serai grand je vais être jaloux on le devient par des appr mais qu'est-ce que ça veut dire être jaloux être jaloux c'est une description de comment une personne va compléter une situation ambigue par exemple imaginez que moi je suis quelqu'un de jaloux je

prends mon téléphone j'appelle la personne avec qui je suis en couple cette personne ne décroche pas c'est un stimuli ambigu je sais pas pourquoi elle a elle a pas décroché être jaloux c'est stabiliser cette ambiguïté en me disant elle ne répond pas parce qu'elle me trompe elle ne répond pas parce qu'elle parle avec quelqu'un d'autre ne pas être jaloux c'est stabiliser cet ambiguïté d'une autre manière elle répond pas elle est occupée elle me rappellera c'est quoi être optimiste être optimiste un Optim l'optimisme c'est une description de comment on stabilise l'ambiguïté du futur le futur par

définition est incertain il est pas encore là une personne optimiste c'est une personne qui stabilise en se disant ça va bien se passer une personne pessimiste c'est quelqu'un qui stabilise en se disant ça va mal se passer on est tout le temps en train de rajouter de l'information pour stabiliser un monde morcelé avec nos a prioris donc on peut dire qu'on ne voit pas le monde tel qu'il est pardon je vous montre une autre image de stimuli ambigu bistable le lapin canard qui est très très connu si vous pensez au lapin voyez un lapin si

vous pensez au canard voyez un canard maintenant imaginez que vous montrez cette image à quelqu'un qui ne connaît pas les canards qui connait juste les lapins voit que des lapins voit pas de canards quelqu'un qui connaît juste les canards pas les lapins voit juste des canards quelqu'un qui connaitt ni les lapins ni les canards voit bah des traits sur un fond blanc et donc on peut dire qu'on ne voit pas le monde tel qu'il est mais on voit le monde tel que nous sommes on est tout le temps en train de mettre de soi dans

le monde mais attention il faut pas tomber dans le relativisme il y a une sorte de règle de jeu par exemple si je vous demande à tout le monde sait quoi là vous allez tous me dire que c'est une tasse parce que il y a pas énormément d'ambiguïé en fait la règle générale c'est plus une situation ambigue ou incertaine et plus je peux lui attribuer le sens que je veux et moins une situation ambigue et incertaine et moins je peux lui attribuer le sens que je veux sauf que en entreprise par exemple c'est un milieu

avec beaucoup d'ambiguïté on sait pas ce que les autres pensent on sait pas qu'est-ce qui va devenir parfois on est salarié on pas accès au à la vision de de la direction donc on navigue un peu chacun en complétant à sa sauce par exemple c'est quoi la culture d'entreprise souvent j'entends parler de la culture d'entreprise d'un point de vue la culture d'entreprise c'est d'avoir des a prioris communs à tout le monde pour que tout le monde stabilise l'ambiguïé de la même manière que tout le monde soit sur la même page sans donner énormément de clés

moi par exemple j'ai fait ma thèse sur quelque chose qui s'appelle la phobie sociale comme je vous ai dit c'est la peur de parler en public ou le la peur du jugement d'autrui ça peut être parlé en public ça peut être dans une réunion à trois personnes c'est pas nécessairement dans des conférences et cette stabilisation de l'ambigué est centrale par exemple dans notre cognition sociale on a trois ordres de pensée on a ce qu'on appelle les pensées du premier ordre c'est qu'est-ce que je pense de moi-même est-ce que je pense que je suis quelqu'un de

compétent de sympa et cetera on a ce qu'on appelle les pensées du second ordre c'est qu'est-ce que je pense des autres est-ce que je pense que les autres sont compétents que mes collègues sont sympas et cetera et puis il y a ce qu'on appelle les pensées du 3è ordre les pensées du 3è ordre c'est qu'est-ce que je pense que les autres pensent de moi et c'est là où la stabilisation de l'ambiguïté rentre en jeu imaginez que moi je suis j'ai une phobie sociale je suis anxieux j'ai une anxiété sociale encore une fois on choisit pas

d'être anxieux qu'est-ce que ça veut dire comme je vous ai dit un trait de personnalité c'est une description de comment on stabilise l'ambiguté j'ai une anxiété sociale je vous regarde vous me regardez vous avez les bras croisés et je me dis que vous avez les bras croisés parce que vous êtes en train de vous ennuyer vous êtes pas content euh que vous avez les bras en croix parce que vous ennuyez et vous aurez dit j'aurais préféré que ma table soit derrière j'aurais sorti mon téléphone j'aurais envoyé des textos ou quelque chose mon cœur va s'accélérer

je vais commencer à suer et je vais dire je me sens pas très bien et peut-être je vais m'enfuir et aller me réfugier dans mon hôtel un ement imaginez que moi je suis pas du tout anxie social je pense que je suis le mec le plus brillant sur terre que je suis le meilleur scientifique qui a jamais foulé cette terre je vous regarde vous avez les bras croisés je me dis que vous avez les bras croisés pour pouvoir bien vous concentrer et je je me dis que la manière dont vous êtes assise parce que vous

vous tenez à votre chaise tellement vous êtes impressionné par la lumière qui émane de mon corps et entre ces deux extrêmes où je pense que vous pensez que je suis nul ou je pense que vous pensez que je suis brillant vous vous avez pas changé du tout ce qui a changé c'est mes a prioris à moi et donc c'estes a priori jouent un rôle central dans Comment on décide euh la manière dont on réduit l'ambiguïé du futur du passé des autres va conditionner notre fonctionnement et tout ça va venir être potentialisé par le fait que

notre cerveau est au final un compteur d'histoire vu qu'on a une mémoire qui est très morcelé que notre attention est très limitée que notre perception n'est pas top mais on a une sorte de cohérence dans notre vie c'est parce que notre cerveau met en récit le monde j'aurais pas le temps de rentrer dans les détails de ce cerveau conteur d'histoire mais on a un brillant chercheur en France qui s'appelle Lionel nakchee je sais pas si vous connaissez qui est neurologue à la pitié sal pétrière qui a écrit un livre qui s'appelle le cinéma intérieur qui

reprend vraiment comment est-ce que notre cerveau est une sorte de réalisateur de film qui est assez intéressant si ce sujet vous intéresse et donc on a vu jusqu'à maintenant on a perçu le monde on l'a stabilisé avec nos a prioris et à un moment il faut qu'on prenne une décision et pour prendre une décision notre cerveau fonctionne sur une base qu'on appelle les horistiques je sais pas si vous êtes familier aussi avec ce concept les heistiques c'est une solution approximative qui marche bien en gros c'est faire à la Lou fonctionne un peu à la louche

euh pour des raisons d'efficience fonctionner de manière approximative mais qui marche relativement bien me permet d'aller beaucoup plus vite mais parfois je vais me tromper on est tout le temps en train de prédire le monde et on le prédit de manière approximative c'est vraiment ça les deux piliers de notre cerveau en général on a ce qu'on appelle un processing informationnel prédictif et pour gagner en efficience on va prédire de manière approximative et qui dit approximation dit que parfois on a dépensé des émotions qui sont automatiques si par exemple on reprend l'exemple de de la personne

jalouse elle appelle la personne ne répond pas elle dit pas pourquoi est-ce qu'elle répond pas une pensée automatique arrive qui dit elle te trompe une personne qui est colérique quelqu'un lui parle mal elle démarre on dit au quart de tour est-ce que ça veut dire démarrer au quart de tour c'est juste automatique quand vous avez regardé cette danseuse vous êtes pas dit tiens comment est-ce qu'elle tourne c'est arrivé automatiquement et c'est pensées ces émotions automatiques parfois elles sont pas bonnes et pour vous montrer comment ça fonctionne ces pensées et c'estes des émotions automatiques on va

jouer à un dernier jeu avant de rentrer dans notre dernière partie on va dire euh on appelle ça un test de Stroup je sais pas si vous connaissez mais le but est très simple la lecture c'est quelque chose qui est assez automatique que vous faites depuis très longtemps et donc je demander de lire les mots sur cette diapo on peut commencer par la première ligne on peut faire ça ensemble je vais commencer par exemple jaune rouge jaune vert bleu bleu rouge jaune jaune vert rouge bleu vert vert rouge bleu vert jaune vert enfin bref c'est

assez facile maintenant ce que je vais vous demander de faire c'est autre chose vous allez voir ça va être un peu plus compliqué au lieu de lire le mot je vais vous demander de dire la couleur de la police avec laquelle le mot est écrit et vous allez voir que ça va être un peu plus compliqué là aussi on peut faire tous ensemble vous pouvez faire ça dans votre tête ça marche la même la même chose mais on peut essayer c'est un peu plus difficile parce que vous avez besoin d'inhiber vos pensées automatiques vous avez

besoin d'activer autre chose qu'on appelle notre métacognition la métacognition c'est la petite voix avec laquelle vous parlez on a en gros on a des pensé automatique et puis des métacognition qui vient essayer de contrôler tout ça et tout le but de la prise de décision en situation d'incertitude c'est d'apprendre à résister à nos pensées et nos émotions automatiques d'apprendre quand est-ce que je peux faire confiance à mes horistiques et quand est-ce que mes oristiques en fait se trompent et quand nos oristiques se trompent on appelle ça des billets cognitifs je sais pas si vous vous

êtes familier avec la notion de biaet cognitif mais les biaets cognitifs c'est des sortes de distorsions dans nos heistiques qui parfois nous induisent en erreur et donc pour notre dernière partie on va voir quelques biiaet cognitifs ensemble certains sont marrants d'autres font peur euh et après on pourra manger j'imagine que tout le monde a un peu faim on a déjà identifié plus de 180 bets vous avez là à l'écran quelques exemples le stéréotypage l'ancrage par exemple la première chose à savoir sur les billets c'est que les billets sont contextuels par exemple vous voyez écrit le

billet d'optimisme on peut imaginer que l'optimisme c'est un trait souhaitable on a envie que les gens stabilisent l'ambigué du futur en se disant que les choses vont bien se passer mais les B sont contextuel si vous prenez un optimiste invétéré et vous l'emmenz au casino c'est une très très mauvaise idée la personne elle joue elle perd mais elle est optimiste donc elle se dit moi je vais me refaire elle rejoue elle repèd elle rejoue elle repère et elle finit un pessimiste va pas perdre beaucoup d'argent au casino c'est les optimistes qui sont les meilleurs clients

leur optimisme cette stratégie cognitive qui consiste à imaginer que le futur est positif devient soudainement un piège et cette personne est maintenant victime dans ce qu'on appelle un biais d'optimisme donc comme je dit on va voir quelques billets ensemble le premier billet qu'on va voir ensemble s'appelle le billet d'amorçage Colgate une boîte qui fait de l'hygiène dentaire ont mis une pub il y a quelques années en ligne je sais pas si vous l'avez vu avec une erreur assez drastique est-ce que quelqu'un la voit c'est quoi c'est la dent exactement sauf que c'est pas du tout

la dent la D c'est parce que c'est un billet d'amorçage je vous ai dit Colgate de regardz la dent le vrai problème c'est la main elle est à qui la main sur l'épaule du monsieur c'est la main de qui quand on vient d'avoir une information ça oriente notre attention limité et on voit pas quelque chose qui est beaucoup plus problématique sur sur l'image d'ailleurs c'était ça l'idée de la pub c'est de dire si vous avez quelque chose sur votre dents on voit même pas une main qui appartient à personne donc brossez-vous les dents ce qui

a une campagne assez génial un autre biais bien avant les chercheurs en sciences cognitives les marketing avait découvert les biaets cognitifs sans le nommer ainsi et un biais qui est souvent utilisé en marketing s'appelle le billet de cadrage c'est une expérience qu'on a fait dans un cinéma il y a quelques années on a mis en vente deux pop n un popcorn à 3 € un popcorn à 7 € on l' laissé courir pendant quelques jours et on demandait aux gens pourquoi est-ce qu'il faisait le choix qu'il faisait et à peu près si mes souvenirs sont

bons ça remonte à quelques années maintenant à peu près 70 % de nos ventes se faisaient sur les 3 € et on demandait pourquoi les gens disaient bah 3 € c'est un prix correct pour des pop-corn 7 € le pop-corn on n'est pas con c'est du maïs chauffé donc on n'est pas stupide on va jamais payer ça ok très bien très raisonable la semaine d'après on n pas touché à la taille du pop-corn ni à son prix on n pas touché au deuxième pop-corn ni à son prix on a ch ch le cadrage de l'information

on a introduit un nouveau pop-corn à 650 et donc on a changé le cadrage informationnel et là soudainement nos ventes se sont déplacé de 70 % sur le petit pop-corn après de 60 % sur le pop-corn à 7 € même pas celui à 650 et quand on demandait aux gens pourquoi vous êtes en train d'acheter le popcorn à 7 € il disait bah le petit popcorn c'est pour les nuls il va être fini avant la fin des bandes annonces je vais avoir l'air con comme ça avec pop-corn pendant le film le pop-corn moyen est à

650 je suis si proche du but je vais mettre 50 centimes en plus et avoir le gros popcorn alors que c'est les mêmes prix les mêmes tailles de quelques jours avant donc biaet de cadrage euh parfois les biaet peuvent être un peu plus graves et moral ça c'est une expérience qu'on a faite avant covid donc on savait pas vraiment qu'il allait avoir une épidémie mais c'est comme ça une épidémie se déclenchée dans notre pays donc juste quelques précisions sur cette expérience parce que j'ai pas pu tout écrire sur le texte euh c'est une population de

300 personnes et vous êtes responsable vous devz choisir quelle politique semble la plus raisonable est-ce que vous préférez sauver 200 personnes sur 600 pour sûr ou avoir une chance sur 3 de sauver tout le monde si vous dites c'est la même chose c'est parce que vous me faites plus confiance c'est pas du tout la même chose dans le a vous sauvez 200 personnes sur les 600 pour sûr et dans la B vous avez une chance sur TR de sauver tout le monde quand on fait ça en labo 72 % des gens préfèrent a quand on

repose la question à un autre groupe de gens mais en inversant les réponses c'est-à-dire au lieu de dire sauver 200 personnes sur 600 on dit laissz mourir 400 personnes et au lieu de unee chance sur TR de sauver tout le monde on passe à deux chances sur TR de voir tout le monde mourir là il y a plus que 22 % des gens qui choisissent la a et là c'est la même chose sauver 200 personnes sur 600 c'est la même chose que laisser 400 personnes mourir une chance sur 3o de sauver tout le monde c'est

comme deux chance sur 3 de voir tout le monde mourir la seule différence c'est que dans la situation a on met en avant les gains et quand on met en avant les gains on a ce qu'on appelle une aversion à la perte on préfère ne pas perdre que gagner donc on prend l'option certaine on est beaucoup plus précautionneux 72 % des gens choisisse l'option A mais quand on met en avant les pertes là on active une autre stratégie cognitive qui est sur la prise de risque et les gens préfèrent l'option avec risque et donc l'option

B on a un déplacement de 150 % des voix sur deux situations qui sont exactement les mêmes juste selon quelle information je mets en avant quelle information je mets en arrière évidemment ça ça a des conséquences éthique et moral sur quand on fait des sondages on est on est en période électorale les sondages comment est-ce qu'on tourne une question mais aussi aussi les enquêtes d'opinion ça me fait très marrer parfois il y a des boîtes qui mettent élu boîte numéro 1 du pays et c'est eux qui ont demandé le le sondage et donc c'est très

facile on fait on appelle ça l'architecture du choix vous l'z cherché à n'importe quel chercheur qui travaille en sciences cognitives vous lui dites est-ce que tu peux m'architecturaliser le choix de ce questionnaire pour avoir ses réponses et on va maximiser énormément les chances d'avoir ça mais pas seulement sur les enquêtes ça peut être aussi vous impacter à vous dans votre travail si par exemple vous devez je sais pas étudier un business plan est-ce que les statistiques sont en camber est-ce qu'ils sont en histogr est-ce qu'ils sont en pourcentage ou en valeur brute est-ce que votre

échelle des ABS et des ordonnées est sur 10 ans ou sur 5 ans est-ce que c'est sur 10000 € ou 1 millions d'euros et ça ça change énormément la manière dont vous allez prendre votre décision justement parce qu'on prend pas une décision juste à partir des faits et enfin la dernière chose qu'on va voir c'est que tout ce que je vous ai montré jusqu'ici c'est pas juste les humains les cerveaux de tous les mammifères ont fonctionne de manière approximative et heistique pour des raisons d'éfficience encore une fois et là je vais montrer une expérience de

d'inégalité sal entre deux singes ça paraî étrange mais c'est comme ça comment est-ce qu'on fait de l'inégalité salariale avec les singes c'est en leur payant avec de la nourriture en gros on va demander à ces deux singes de faire la même tâche la première singe donc la tâche c'est il faut qu'il prenne une pierre et qu'il nous la rend et la première singe va être payée en concombre un concombre c'est genre 97 % d'eau donc c'est comme si vous lui donnez je sais pas 10 € et la deuxème singe va être payé en raisin en

raisin c'est plein de suc c'est comme si vous êtes en train de lui donner je sais pas 5000 € les deux singes connaissent les concombres et les raisins et vous allez voir au début la première singe va faire son boulot tranquillement elle va avoir un concombre elle va le manger sans problème puis elle va voir le deuxième singe qui fait sa tâche mais qui a un raisin son cerveau prédictif va se dire chouette je vais avoir un raisin aussi mais elle va avoir un concombre et vous allez voir comment elle va réagir donc voici l'expérience

euh il faut qu'elle nous rende la pierre elle nous donne le concombre elle le mange tout va très bien la deuxième singe c'est des singes femelles la deuxième singe h fait sa tâche aussi et là elle a pas de concombre elle a un raisin la première singe la voit elle se dit chouette je vais avoir un raisin donc elle fait son taf très très vite elle prend le la pierre et la rentre elle a un concombre elle goûte c'est pas un raisin j'en veux pas elle a envie de faire une manif l'autre singe bah elle

est très contente elle est en train de bien gagner sa vie donc rien à un peu là celle-là se dit peut-être que j'ai mal fait mon taf elle doute un peu elle est humble elle tape contre le le mur là l'expérimentatrice tu disent non c'est pas toi c'est moi elle a à nouveau un concomble elle a même plus besoin de goûter elle dit je préfère ne pas manger que de subir une injustice euh on ne vit pas juste dans un cerveau on a on vit dans un contexte il faut aussi prendre en en compte ce

qu'on appelle la cohérence systémique quand on veut prendre en compte la prise de décision souvent je vois des gens qui se disent pourquoi est-ce qu'il a décidé comme ça comme si une décision va juste de moi mais c'est pas vrai ma décision est influencée aussi par mon état corporel est-ce que je fait 3 He he de de route pour arriver au bureau et par l'environnement dans lequel je baigne est-ce que je pense que les gens pensent que je suis nul que je suis bon est-ce que je suis le patron et donc tout le monde a

peur de moi ou pas et cetera tout ça rentre en jeu et donc il faut prendre en compte toutes ces choses pour résumer on peut faire un mini schéma qui reprend un peu tout ce qu'on a vu la première fois que vous êtes exposé à une information c'est une connaissance quasiment rien ne reste à l'état de connaissance très vite vous allez l'intégrer dans ce qu'on appelle votre modèle de croyance ces fameuses cartes mais ces croyances ne sont pas des croyances qui reflètent le réel elles sont approximative elles sont complétées par vos a prioris par vos

stabilisations de l'ambiguïé par les biais contextuel dans lesquelles vous baignez une croyance sur laquelle vous voulez agir c'est une intention et une intention que vous voulez manifester en action bah c'est une action il y a plusieurs pièges qui peuvent se loger sur ce schéma vous pouvez être exposé à de fausses connaissances c'est un peu le travail que je fais dans la lutte contre la désinformation en ligne mais aussi avec de bonnes connaissance pour avoir une fausse croyance par exemple notre exemple de la signier la personne on l'a vraiment fait saigner et la personne est a

vraiment guéri de son rhume mais vous dites bah c'est la saignée qui a qui a résolu le problème bah c'est une fausse croyance à partir de bonne connaissance on peut avoir une bonne connaissance une bonne croyance et pas vouloir agir dessus c'est notre exemple de la clope on peut faire ce qu'on appelle une rationalisation je peux boucher les trous différemment et me dire bah de toute façon aujourd'hui tout nous tue on nous fait chier on peut plus rien faire et donc je m'en fous ou bien benah je vais peut-être perdre 5 ans de ma vie

mais je vais les gagner maintenant en plaisir chacun rationalise à sa façon euh je peux avoir une bonne connaissance une bonne croyance une intention d'agir et pas pouvoir agir c'est ce qu'on appelle entre l'intention et l'action on a un concept assez central en sciences cognitiv qu'on appelle le intention action gap le trou intention action par exemple moi j'étudie beaucoup le trou intention action la transition écologique on a des intentions très fortes de la part de quasiment tout le monde les entreprises les gouvernements les citoyens tout le monde dit oh les réchauement climatiqu h important mais

l'action bah ne suit pas et on essaie de comprendre pourquoi une forme de trop intention action avec lequel vous êtes tous et toutes familièr c'est la procrastination la procrastination c'est une forme de trou intention action je vais me mettre au sport je le fais pas je vais faire le ménage je fais pas je vais faire la vaisselle jeis pas et cetera et cetera évidemment ça c'est une un schéma hyper simplifié notre cerveau ne fonctionne pas du tout sur ce qu'on appelle des boucles causales linéaires c'est pas a cause b b cause c c cause d

notre cerveau fonctionne sur la base ce qu'on appelle des boucles de rétrocontrôle ça ressemblerai plus à ça chaque action que vous faites influence vos actions futures chaque croyance influence les connaissances les chercher et cetera tout ça rentre en jeu évidemment aujourd'hui on a encore une fois juste on s'est juste focalisé sur la dimension micro il y a plein d'autres facteurs qui vont moduler ces horistiques et ses billets si vous êtes stressé ou pas si vous avez confiance en vous les gens avec qui vous êtes si vous êtes dans une impuissance acquise dans une illusion de

de de confiance et cetera plein de facteurs qu'on aura pas le temps de de couvrir mais si vous avez des questions encore une fois après dîner on fera une session de questionsréponses en bonne et du forme pour finir je vais finir avec deux citations que j'aime beaucoup la première première c'est une des idées les plus dangereuses qu'une personne pourrait avoir c'est de se dire si tout le monde était comme moi le monde irait mieux c'est très agréable c'est très séducteur comme c'est une idée très séductrice mais elle est vraiment fausse on a besoin de différences

à priori pour qu'on puisse avoir une vision plus riche du monde et une dernière citation que j'aime beaucoup aussi c'est qu'est-ce que réfléchir si ce n'est qu'une façon élégante de dire changer d'avis parce que réfléchir c'est revenir sur ce à quroi je crois et pas juste confirmer ce que je crois et me dire bah si les gens ne sont pas d'accord avec moi c'est qu'ils ont pas compris euh merci beaucoup si c'est le sujet vous intéresse j'ai écrit un livre qui reprend un peu tout ça aujourd'hui on a fait les chapitres 1 2 3 donc

vous pouvez directement commencer par le chapitre 4 j'ai fait aussi en podcast sur France Culture qui a pas mal marché qu'on a gagné pas mal de prix l'année passée donc je suis assez fier c'est 6 épisodes de 10 minutes donc ça prend 1 heure si ça vous intéresse aussi et si vous êtes plus dans les BD les facilitations graphiques ou des questions comme ça c'est c'est une série de Bayar jeunesse qui s'appelle pabette et j'ai eu l'honneur d'écrire le cerveau pette c'est des questions que des collégiens des lycéens posent sur le cerveau et on y

répond en texte et en image est-ce que le cerveau des hommes est comme le cerveau des femmes est-ce qu'on peut vivre un cerveau ouvert est-ce qu'on peut contrôler le cerveau des autres et cetera merci pour votre attention et bon appétit merci merci Albert [Applaudissements] [Musique]