Le retour de la femme traditionnelle

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Les Philogynes
Je vous donne mon point de vue sur la femme traditionnelle ou encore #tradwife Mes 6 leçons de se...
Video Transcript:
La tradwife, c'est une femme qui a décidé de rester au foyer. Dans cette tendance traditionnelle, on en voit de plus en plus sur les réseaux sociaux, sur TikTok, sur Instagram, particulièrement aux États-Unis, qui montrent leur mode de vie de femmes traditionnelles, avec le papa qui bosse et la maman qui reste pour s’occuper des enfants et tenir le foyer. Je pense qu'il s'agit d'un attrape-couillon, et je vais vous expliquer pourquoi dans cette vidéo.
[Musique] Déjà, commençons avec la notion de tradwave 2. 0, c'est-à-dire ces femmes qui se montrent et qui montrent leur mode de vie traditionnel sur les réseaux sociaux. Moi, ça me fait marrer, parce que j'ai du mal à voir ce qu'il y a de traditionnel là-dedans.
En fait, le simple fait de se montrer comme ça sur les réseaux, ça va un peu à l'encontre d'une valeur traditionnelle qu'on retrouve quand même pas mal dans les textes religieux. Quel site, dans leur vidéo d’ailleurs, c'est la notion de pudeur, tu dors vis-à-vis d'elle, tu dors vis-à-vis de leur foyer, et puis d’ailleurs, vis-à-vis du mari, quoi. Le mari qui a choisi une femme traditionnelle, on se dit que peut-être que lui, il est un petit peu traditionnel aussi, et quand tant comme traditionnel, il a peut-être pas envie de se retrouver avec une caméra braquée sur son visage le soir quand il rentre du taf.
En mode : « Chérie, montre-leur que tu kiffes ta femme, ta tradwave qui t’a fait des beaux gâteaux, regarde, on filme ta réaction. » C’est le pauvre mari qui n'est rien d'autre qu'un figurant dans un jeu, en fait. C'est un jeu.
On a une jeune femme qui joue à la dînette et qui s'est rendu compte, aujourd'hui à l'air des réseaux sociaux, à l'ère de Red Pill, surtout, et de la réplique, et de la mouvance en bruté, qu'elle doit peut-être mieux tabler sur une stratégie traditionnelle. Elle va peut-être mieux jouer à la dînette que de montrer ses fesses sur les réseaux sociaux et sur Instagram. Moi, c'est ça qui me déplore, c'est qu'on a des jeunes femmes qui jouent à la dînette, qui se prennent pour Cendrillon, face à des hommes qui, eux, sont obligés de subvenir à ce mode de vie et qui, eux, ne jouent pas.
Ils sont obligés de sacrifier beaucoup de choses pour pouvoir subventionner le mode de vie de la petite princesse. Parce que tout le monde parle du sacrifice féminin, tout le monde parle du fait que la femme sacrifie sa carrière, c'est vrai, tout le monde parle de l'épanouissement féminin. On parle aussi de combien c'est génial de tomber sur une femme traditionnelle, et les hommes sont les premiers à s'extasier, comme les ravis de la crèche, en mode : « Ah, c'est incroyable, une femme traditionnelle, c'est si rare de nos jours avec toutes ces femmes aux cheveux bleus.
» Et eux, ne se rendent pas compte que ce sont eux qui ont à apporter le véritable cadeau sur la table. C'est l'homme qui apporte le plus gros sacrifice, parce que, OK, encore une fois, une femme au foyer, elle a des sacrifices, et ça, OK, elle prend des risques, on verra plus tard. Mais l'homme a sacrifié et a surtout offert un cadeau immense à sa femme : c'est le privilège de pouvoir élever ses propres enfants et de les voir grandir.
C’est le privilège d’avoir la liberté de son temps, de faire ce qu'elle veut de son temps. On a un homme qui sacrifie son niveau de vie, ça lui coûte la moitié de son salaire de faire vivre une nana. On a un homme qui va sacrifier du temps, parce qu'il faut travailler plus, faire des heures sup, pour pouvoir subventionner ce mode de vie.
Et surtout, il y a un sacrifice sur le temps de qualité qu'il pourrait passer avec les enfants, puisque il est obligé de travailler plus. Donc, c'est moins de temps pour ses propres enfants, c'est moins de temps de qualité auprès de ses enfants. Et il y a la pression psychologique aussi, puisque c'est lui qui porte sur les épaules la responsabilité du foyer.
On s'en bat les couilles, quand vous regardez aujourd'hui les vidéos de femmes au foyer de tradwave, qui pourtant se disent soumises à leur mari, qui pourtant disent que leur mari, c'est le centre de leur vie, leur roi, etc. À aucun moment, on ne nous parle de l'état émotionnel du papa. À aucun moment, on ne nous parle même de critères pragmatiques : comment vous gérez les finances, comment ça se subventionne ce mode de vie, comment on gère ça ?
À quel moment on pose des questions sur comment lui, il le vit émotionnellement ? Alors, on n’est pas obligé de braquer la caméra sur lui, mais on pourrait au moins dire : « Voilà, on parle souvent avec mon mari de comment il gère le stress, etc. » Parce qu'il y a une énorme pression psychologique qui se fait sur le mari.
S'il perd son revenu, c'est la famille qui s'effondre. Donc, c'est bien beau de dire : « La maman au foyer, la femme traditionnelle, c'est merveilleux, il faut plus de femmes comme ça, etc. » Mais sans papa qui bosse, il n'y a pas de maman au foyer.
Et ça, il faut le rappeler souvent. Les mecs me disent : « Léo, tu comprends, moi je me base sur la psychologie évolutionniste : la femme restait au foyer, enfin, restait à la caverne pendant que l'homme allait chasser. » Et en fait, ce n'est pas totalement vrai.
Je suis tombé sur des chiffres dans une revue de la littérature qui montraient que l'homme ramenait 65 % des calories et l'homme, 85 % des protéines. Donc, on voit quand même bien qu'il n'y a pas un club qui allait chercher les calories, justement, et les femmes, sans pour autant. .
. Autant aller chasser le gros gibier comme les hommes. Elles étaient actives à leur manière, à travers la cueillette, qui est extrêmement importante.
Sans les femmes, le groupe n’aurait pas pu survivre, parce que le problème de la chasse au gros gibier, c’est que tu n’as pas un taux de réussite de 100 %. J’ai vu que cela ne dépassait pas les 10 % dans les sociétés primitives aujourd’hui, et à l’époque, on estime que c’était plutôt proche des 3 % de taux de réussite à la journée. C’est-à-dire que tu pars à la chasse, tu as 3 % de chances de ramener un truc à manger, et donc on voit bien là l’importance des femmes, qui, elles, pour le coup, allaient cueillir, voire même chasser du petit gibier, non pas pour se la péter, pour impressionner le groupe et gagner en réputation sociale et impressionner les gonzesses, mais surtout pour faire survivre le groupe en fait.
Donc, les femmes étaient nécessaires, les femmes étaient actives, et les femmes n’étaient pas là à glander dans la caverne, à balayer et à juste s’occuper des gamins. Ce n’est pas vrai ; cette vision-là est fausse. La femme du Paléolithique… L’appel à la tradition ne fonctionne pas non plus, parce que si on regarde bien dans l’histoire, les femmes bosseaient.
Ce n’est pas vrai de dire que c’est traditionnel, la femme au foyer. C’est arrivé à certains moments de l’histoire, c’étaient des moments exceptionnels. Mais si on regarde bien, jusqu’au 19e siècle, 95 % de la population en France, c’étaient des paysans.
Quand on était une famille de paysans, c’était l’homme et la femme aux champs. Alors effectivement, il y avait une minorité de la population, les 5 % restants ; ça devait être des bourgeois, des aristocrates, qui, eux, pouvaient se payer le luxe de garder leur femme à la maison. Mais c’était un luxe, c’était un privilège.
Et c’est comme ça qu’il faudrait le voir aujourd’hui aussi. D’ailleurs, la femme qui restait au foyer, ce n’était pas pour s’occuper des mômes, mais il y avait des domestiques pour ça. Parce que l’aristocrate qui a les moyens de faire en sorte que sa femme ne bosse pas, il a les moyens de payer des domestiques pour s’occuper de ses enfants.
Donc n’allez pas croire que les femmes au foyer aristocrates de l’époque victorienne ou autre avaient le temps de s’occuper des gamins. Non, elles faisaient des salons, elles faisaient des trucs de gonzesses, enfin, des trucs de littérature. Alors après, il est vrai qu’en tout cas en France, on a eu l’apparition d’une classe moyenne à peu près vers la fin du 19e siècle.
Et là, effectivement, certaines femmes ont pu rester à la maison pendant que l’homme allait à l’usine, aller au travail. Donc la femme n’avait plus besoin d’aller à l’usine comme l’homme, et il y a eu cette classe moyenne qui avait un peu plus les moyens, où la femme pouvait rester à la maison faire le travail domestique. Mais ce travail domestique, c’était un vrai travail, il ne s’agissait pas juste d’appuyer sur le bouton « Start » de la machine à laver.
C’était laver les fringues d’une famille nombreuse à la main, faire la bouffe, préparer la nourriture, dépecer l’animal, cuir au fourneau, conserver les aliments. Ça prenait un temps phénoménal, mais c’est incomparable avec le travail qu’on nous voit aujourd’hui. Le fameux travail de la femme au foyer, c’est strictement incomparable.
Là, pour le coup, c’était un vrai boulot à temps plein, et d’ailleurs les bras de ces femmes-là étaient des femmes costaud, parce qu'il y avait un véritable effort physique. Je ne pense pas que les femmes d’aujourd’hui rêvent de la femme au foyer du 19e siècle. Je pense en revanche que, et je sais que la femme au foyer qui fait rêver, c’est la femme au foyer américaine des années 50 et 60, c’est-à-dire la femme au foyer qui a bénéficié d’une convergence exceptionnelle, à savoir la convergence entre un boom économique de la période qui a relancé une société de consommation et qui a permis à la classe moyenne de pouvoir garder sa femme au foyer, qui a permis à la classe moyenne avec un seul salaire de pouvoir faire vivre toute une famille, ce qui était déjà quelque chose de merveilleux.
Et en plus de ça, des avancées technologiques où la femme n’avait plus à se salir les mains à faire le ménage à la main, la cuisine, ça : les frigos, les aspirateurs, tout ça, ça a apparu à ce moment-là, et l’homme pouvait acheter à sa femme tout ce matériel qui lui libérait énormément de temps. Donc, la femme au foyer des années 50, c’est vraiment à la croisée des chemins entre un boom économique, un mode de vie encore un peu traditionnel et une avancée technologique qui a permis de donner aux femmes tous les avantages de la tradition, tous les avantages du monde moderne, sans les trucs chiants qui vont avec. C’est-à-dire que je peux rester à la maison, je ne suis pas obligée d’aller travailler, je peux rester à la maison voir mes enfants grandir, avoir un homme traditionnel qui subvient à mes besoins sans pour autant me salir les ongles avec des activités difficiles qui vont demander des efforts physiques.
Donc j’ai tout, j’ai tout le loisir et tout le temps libre de refaire mes ongles et de faire des réunions de Tupperware avec les copines. Donc j’ai en plus une vie sociale, et sans m’emmerder. Donc voilà.
Et donc c’est là, pour moi, le caprice de la tradwife d’aujourd’hui 2. 0, c’est cette volonté de garder tous les avantages du monde moderne et tous les acquis du féminisme, mais en même temps garder aussi les avantages de la tradition. Le féminisme, c’est cool jusqu’au point où je suis obligée de.
. . Travailler quoi ?
La tradition, c'est cool. Par contre, ouais, la messe tous les dimanches, ça c'est bon relou. Et puis, je garde un stade quand même, c'est vraiment du hashtag "tradwife" à la carte.
En ce sens, le mouvement tradwife est complètement compatible avec le féminisme. On oppose les deux en mode aléphysmisme. Alors oui, il y a des jalousies entre des individus, effectivement.
Il y a des femmes qui travaillent, qui sont jalouses de ces femmes tradwife qui, elles, ne travaillent pas et qui considèrent que c'est un privilège. Je dois dire à juste titre, c'est un privilège auquel n'auront pas droit toutes les femmes, pour le coup, parce que la compétition va être rude. Il va y avoir beaucoup plus de femmes qui vont aspirer à un mode de vie traditionnel que d'hommes qui en auront les capacités, qui auront les capacités de leur offrir ce mode de vie traditionnel.
Déjà parce que ça coûte, ça coûte cher. Qui sera prêt à sacrifier la moitié de ses revenus ? Qui en aura les moyens ?
Donc pour moi, le mouvement tradwife n'est absolument pas incompatible avec le féminisme en ce sens qu'il met au pinacle les intérêts féminins avant tout. Donc c'est toujours pareil, c'est permettre aux femmes de ne pas avoir à choisir. Elles n'ont pas à choisir entre le monde moderne ou la tradition, le patriarcat ou le féminisme.
Elles peuvent avoir les avantages des deux. Le mouvement sous-jacent qui existe depuis bien longtemps que le féminisme, c'est le gynocentrisme. Le gynocentrisme, c'est-à-dire de mettre les intérêts de la femme au-dessus de tout, de mettre les intérêts de la femme au pinacle.
Qu'ils prennent la forme du féminisme ou qu'ils prennent la forme de la tradwife, c'est exactement la même chose : c'est d'offrir aux femmes la meilleure configuration possible sans avoir besoin de choisir. Alors après, il y a l'argument faussement rationnel, l'argument économique que j'entends beaucoup dans la bouche de mes potes qui me disent : "Ouais, mais Léo, tu comprends, femme au foyer, je fais des économies parce que du coup, je rentre chez moi le soir, il y a la bouffe qui est faite, il y a le linge qui est fait, le ménage. J'ai juste à mettre les pieds sous la table.
" Alors laissez-moi vous dire, si la seule raison pour vous d'épouser une femme, c'est d'avoir le linge fait, le ménage et la cuisine, j'ai une option plus rentable pour vous. Il vous suffit de déléguer ça, et ça vous coûtera moins cher. Ça vous coûtera pas la moitié de votre salaire.
Ce sera fait par des pros et ça sera plus rapide. Un mec a les moyens de lâcher la moitié de son salaire pour faire vivre une femme à la maison, il a clairement les moyens de payer une femme de ménage à 24 euros de l'heure, 14 euros avec la réduction d'impôts. Il a les moyens de se payer une cuisinière ou une aide à domicile qui vient lui faire deux-trois repas.
Il y a des seigneurs qui font ça. Moi, je considère aujourd'hui que le féminisme et les nouvelles technologies ont rendu obsolète le travail de la femme au foyer. J'ai du mal à voir la productivité, la valeur que m'apporte la femme au foyer si c'est purement sur le plan économique.
Rationnel, l'argument rationnel, j'ai du mal. J'ai du mal à voir ce que ça m'apporte en plus que de déléguer plusieurs fois par semaine une femme de ménage et quelques heures par semaine une aide ménagère pour m'aider à cuisiner et de me faire livrer les courses à domicile. Et plus on va avancer, plus les nouvelles technologies vont rendre de plus en plus obsolète le travail de la femme au foyer, tout comme les IA rendent obsolètes de nombreux métiers.
Aujourd'hui, je trouve que pour l'homme moyen, c'est une décision économique irrationnelle. C'est une décision dont peu d'hommes pourront se payer le luxe. C'est pour ça que je le dis, je l'ai dit, je crois déjà tout à l'heure.
Il va y avoir plus de femmes qui vont aspirer à ce mode de vie traditionnel que d'hommes qui pourront répondre à ce besoin. Et moi, je vois une alternative beaucoup plus rationnelle à la femme au foyer : la division des tâches, l'homme qui bosse, etc. Et c'est tout simplement l'alternance, le temps partiel.
Pourquoi pas simplement avoir un papa qui bosse à temps partiel, une maman qui bosse à temps partiel ? Ou alors un papa qui négocie trois jours de télétravail et une maman qui négocie les trois autres jours, ou les deux autres jours en télétravail, et peut-être un des deux jours à la crèche ou avec une grand-mère qui vient s'occuper des enfants ? Il y a plein d'autres configurations.
On peut être créatif, on peut trouver des solutions. Est-ce que ce n'est pas mieux pour l'enfant d'avoir son papa et sa maman à la maison, plutôt que de juste voir sa maman ? Est-ce que ce n'est pas mieux pour le bien-être psychologique du papa que de passer plus de temps à la maison, que de voir ses enfants grandir, que d'apporter du temps de qualité avec ses enfants ?
Est-ce que ce n'est pas mieux pour le gamin ? Et ça, on va le voir juste après. Parce que l'argument qui m'est souvent rétorqué face à ça, c'est de me dire : "Oui, mais il est où l'enfant ?
Il a plus besoin de sa mère que de son père. " Quand je discute avec mes potes, on en revient toujours à ça. C'est pour ça que je le mets à la fin parmi les trois arguments clés.
C'est le dernier qui revient. Voilà Léo, au fond, tu ne peux pas me dire que l'enfant n'a pas plus besoin de sa mère que l'inverse. L'enfant, il a grandi dans le ventre de sa mère, il a plus besoin de sa mère, etc.
Et cet argument, il. . .
Il est extrêmement important, et pour moi, ça, c'est l'argument clé. C'est vraiment le cœur de l'argument, parce que cet argument-là justifie aussi toutes les inégalités qu'on retrouve derrière. Suite au divorce, l'homme ne peut pas récupérer la garde de son enfant, parce que systématiquement, on donne l'enfant à la mère, sous prétexte que l'enfant a plus besoin de sa mère que de son père, même si la mère est mauvaise.
Mais même si le père aurait été bien meilleur pour s'occuper du gamin que la mère, on s'en fiche royalement. Il faut vraiment que le père soit exceptionnel pour avoir le privilège de récupérer son gamin ; dans la majorité du temps, c'est la mère qui récupère. Pourquoi ?
Parce qu'il y a cette croyance qui est bien ancrée dans la tête des femmes, des hommes, et de tout le monde, comme quoi l'enfant a plus besoin de sa mère que de son père. Et moi, je pense que ce n'est pas vrai. Je pense que l'enfant a besoin de sa mère autant que de son père, et je vais vous dire pourquoi.
Et pour ça, il va falloir que je sorte les études. Il y a un argument qu'on entend beaucoup, par exemple, c'est le fait que les mamans reconnaissent mieux les cris et les pleurs de leur bébé que les papas. Faux !
Les papas reconnaissent aussi bien, tout ce que je vous dis, je le mets en bibur : les papas reconnaissent aussi bien que les mamans les pleurs de leurs enfants. Et ça, c'est hyper important. C'est plus corrélé au temps passé avec l'enfant qu'au sexe du parent.
C'est-à-dire que la capacité d'un parent à reconnaître les pleurs et les cris de son enfant est plus corrélée au temps que le parent va passer avec son enfant qu'au sexe du parent. En gros, que vous soyez un papa ou une maman, ce n'est pas ça qui fait que vous allez mieux entendre et mieux reconnaître les pleurs de votre propre enfant. Ce qui va déterminer votre capacité à reconnaître les pleurs de votre enfant, c'est le temps que vous passez avec lui.
D'ailleurs, au sujet des pleurs, on sait aussi que des hommes qui viennent de devenir papas [Musique], c'est une bonne fonction adaptative pour permettre à l'homme de rester auprès de l'enfant et de ne pas se barrer pour aller féconder d'autres femelles. D'ailleurs, il y a aussi une baisse du niveau de testostérone chez les jeunes papas justement pour éviter que l'homme parte trop courir après d'autres femelles et pour qu'il reste auprès de ses enfants. Donc on voit bien, d'un point de vue évolutionniste, si le niveau de testostérone de l'homme descend, si son niveau de prolactine augmente, si son niveau d'ocytocine augmente en présence de son enfant, ça montre bien que même d'un point de vue évolutionniste et d'un point de vue biologique, le papa est fait pour rester auprès de ses enfants.
Le papa n'est pas fait pour se barrer et continuer à partir à droite à gauche, au moins pendant les premières années de la vie. La dernière étude que je voulais vous montrer montre qu'il existe une corrélation entre le nombre de commentaires des papas et des mamans sur le vécu émotionnel de leur enfant et le sentiment d'être en sécurité chez l'enfant, d'avoir un style d'attachement sécure. Et ça, c'est valable chez les papas et chez les mamans.
Oui, alors je me rends compte au montage que ce n'est pas hyper clair, donc je vais développer, parce que ce moment-là est extrêmement important. En gros, quand une maman joue avec son enfant de 6 mois, elle va très souvent commenter l'état émotionnel de l'enfant. Elle va lui dire, par exemple, s'il a perdu au jeu : elle va lui dire, "Oh, il est triste, le bébé.
" S'il a gagné, elle va lui dire, "Oh, il est content, le bébé. " Voilà, elle nomme l'état émotionnel de l'enfant, elle pose une étiquette dessus. Non seulement ça va lui permettre de comprendre qu'il est une entité à part, mais en plus, il va se sentir mieux compris par sa maman et donc plus en sécurité, parce qu'il sait que la maman pourra le protéger quoi qu'il arrive.
L'étude que je vous cite montre que ce phénomène, bien connu, est aussi valable chez les papas. C'est-à-dire que cette causalité entre le fait de nommer les états émotionnels des enfants et le sentiment de sécurité chez l'enfant existe aussi chez les papas. C'est-à-dire que les papas sont capables de créer ce sentiment de sécurité chez l'enfant en nommant ses états émotionnels.
En regardant les études, je me rends compte qu'il y en a une autre qui est hyper intéressante, qui montre que le fait de jouer avec le papa et de discuter avec le papa, un peu comme on vient de le voir, avant 3 ans, en plus de la maman, a un impact sur le QI des enfants de moins de 3 ans, et particulièrement sur leur capacité de résolution de problèmes, sur leur vocabulaire, sur la longueur des phrases et sur leurs compétences en mathématiques. Le fait de discuter avec les papas, en plus des mamans, augmente les capacités de résolution de problèmes, de mathématiques et de vocabulaire des gamins de moins de 3 ans. L'explication est que les papas discutent en fait différemment avec leurs enfants que les mamans.
On voit bien là à nouveau à quel point le rôle du père s'additionne au rôle de la mère. Plus les papas et les mamans font ça avec leurs enfants, plus l'enfant se sent en sécurité. Donc on voit bien à nouveau que la présence du papa est importante, pas seulement en qualité, mais aussi en quantité.
La conclusion de cette partie, c'est vraiment de dire que l'on dit souvent. . .
Voilà. L'enfant a plus besoin de sa mère, mais est-ce que ce n'est pas parce que l'enfant passe deux fois plus de temps avec sa mère ? Et si il passait plus de temps avec son père, il aurait plus besoin de son père.
Ça, c'est un petit peu la conclusion des articles scientifiques que je vous cite là. Ce qui détermine le degré d'attachement d'un enfant à son parent, ce n'est pas tant le sexe du parent, mais plutôt le temps passé avec ce parent-là. Pour moi, je ne pense pas qu'il faille opposer le temps passé avec le papa ou la maman.
L'enfant a besoin de passer du temps avec ses deux parents, et plus il passe du temps avec ses deux parents, plus il se sent encadré, plus il se sent en sécurité, puis il se sent bien. D'ailleurs, quand on regarde les études qui sont faites sur des enfants issus de papas célibataires vs mamans célibataires, on constate que les enfants nés de papas célibataires ne sont pas pires que les enfants nés de mamans célibataires ; voire même, ils ont tendance à s'en sortir un peu mieux. Et ça, ça s'explique par plusieurs raisons.
La première, c'est qu'effectivement, les hommes ont généralement un niveau de vie supérieur sur le plan économique aux femmes. Donc, le papa célibataire peut apporter un cadre de vie sur le plan économique un petit peu supérieur à la maman. La deuxième raison, c'est que les hommes ont aussi une stabilité émotionnelle, en moyenne, plus importante que les femmes.
Il y a moins de risques de dépression chez les hommes, il y a moins de risques de troubles de l'anxiété chez les hommes, donc forcément, ça permet d'offrir aux enfants un cadre plus stable, où l'enfant se sent plus en sécurité. Et la troisième raison, qui je trouve est la plus intéressante, c'est qu'effectivement, c'est plus facile pour un papa célibataire de trouver une figure maternelle de substitution pour ses enfants que ça ne l'est pour la maman célibataire. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, une femme aura plus envie d'aller voir un papa célibataire qu'un homme n'aura envie d'aller voir une maman célibataire.
C'est un petit peu mieux vu dans le premier cas, dans le premier cas de figure. J'en veux pour preuve, par exemple, un film romantique qui s'appelle "Holiday", où vous avez Jude Law qui joue le rôle d'un papa célibataire avec ses deux petites filles, et vous avez Cameron Diaz qui tombe amoureuse de lui. Donc, il y a un côté, si vous voulez, qui peut plaire aux femmes, pas toutes les femmes, évidemment, mais il y a un côté quand même, un côté protecteur qui, voilà, qui protège ses enfants, etc.
, qui peut plaire à certaines femmes. Et c'est vrai que dans l'autre cas, ça marche un peu moins. Et là où je vais en venir, c'est que finalement, des figures maternelles de substitution, c'est un peu plus facile à trouver que des figures paternelles de substitution.
Des figures maternelles, des figures féminines, on en trouve partout, à commencer par l'école. À l'école, ce sont des femmes, ce sont des maîtresses. Donc, le gamin qui va à l'école se retrouve confronté à des femmes.
Le gamin qui a une mère célibataire au foyer et qui se retrouve à l'école avec une nouvelle figure féminine pour lui enseigner la vie, finalement il n'a pas de figure masculine bienveillante. Les figures masculines bienveillantes sont plus rares aujourd'hui, je considère que des figures féminines bienveillantes. Et là, le problème, c'est que je ne pense pas qu'on résolve ce problème-là en poussant les gamins dans les bras de mères au foyer et en voyant leur papa qu'une fois par semaine, le week-end, quand papa rentre du travail, quand il est crevé, il est stressé, il n'est pas en forme, etc.
Je pense, au contraire, qu'il faut trouver un système dans lequel le papa et la maman peuvent passer autant de temps que possible avec leurs gamins. Je voudrais aussi préciser qu'il y a vraiment une différence entre la femme traditionnelle qui va à l'église, qui fait vraiment preuve de pudeur, et puis la "tradasse" qui se montre sur les réseaux sociaux. Évidemment, on fait la nuance, c'est important de le rappeler.
Ensuite, pour les femmes qui ne sont pas sur les réseaux sociaux, il y a deux types de femmes traditionnelles que je distingue : d'une part, la femme au foyer qui ne fait pas grand-chose, comme on l'a vu tout à l'heure, et celle qui apporte une réelle valeur au foyer. C'est-à-dire que je ne parle pas de juste, encore une fois, faire la vaisselle et appuyer sur le sèche-linge ou autre, je parle d'un vrai boulot. Je vais vous donner des exemples pour être précis.
Une maman, par exemple, qui fait les courses pour ses enfants, gère la maison, je considère que c'est un vrai boulot, que ça apporte une vraie valeur au foyer. Une maman qui fait un potager, qui fait vivre un potager, qui fait toutes ces activités de survivaliste qu'on voit un petit peu naître sur YouTube. Et là, en faisant le montage, je me rends compte qu'il y a plein d'idées d'activités en fait.
Et c'est ce point-là que j'ai envie d'appuyer, parce que je pense qu'il est extrêmement important. C'est-à-dire que la femme au foyer apporte une vraie valeur, une vraie richesse à ce foyer-là, qu'elle ait un projet. Par exemple, ça pourrait être l'art, d'avoir une femme qui connaît l'art, qui a étudié l'histoire de l'art, et qui est capable, par exemple, d'aller dans des vide-greniers pour chiner des meubles, chiner des œuvres d'art.
Peu importe, pourquoi pas les revendre sur le Bon Coin ou retaper des meubles, ou alors aller dans des ventes aux enchères pour chercher des objets, etc. Voilà, ça, c'est hyper intéressant. Connaissances dans un domaine, en l'occurrence ici l'art, pour enrichir le foyer.
Ça pourrait être également dans l'immobilier. Peut-être que la femme au foyer, elle connaît un petit peu l'immobilier, elle peut aller faire des recherches de biens sur Internet, visiter des biens, faire des chambres d'hôtes, etc. Rien que pour reprendre l'exemple du potager, que je trouvais excellent aussi, on prend tout simplement un bouquin de survivalisme ou un bouquin qui aide à créer une maison autonome, une ferme autonome, un mode de vie autonome.
Et puis chacun se départit les tâches. Vous prenez le bouquin de Pyrosan et puis vous vous départissez les tâches. Et là, on aura un vrai travail qui enrichira le foyer et qui ne consistera pas juste à remettre les cadres en place et puis à dépoussiérer les meubles.
Il y a plein de manières pour une femme d'exercer un vrai métier, ou du moins une activité qui apporte vraiment des ressources qui enrichissent le foyer, autre que de faire ce que ferait une femme de ménage à 14 euros de l'heure. Pour moi, le meilleur système, ça reste celui que je vous ai décrit tout à l'heure : c'est vraiment le temps partiel pour le papa et la maman, le papa qui reste deux jours à la maison, trois jours à la maison, la maman qui reste deux, trois jours à la maison. S'il le faut, pourquoi pas une journée le mercredi, à la crèche ou alors avec une nounou, avec la grand-mère qui vient donner un coup de main.
Et s'il le faut, on l'a dit tout à l'heure, pourquoi pas le télétravail ? Aujourd'hui, le salarié roi. Je crois que le temps moyen de télétravail par semaine, c'est deux jours, un minimum.
Je crois que les entreprises, en moyenne, offrent deux jours de télétravail à leurs employés. Et on peut tout à fait s'arranger pour passer plus de temps avec les gamins quand on est à la maison, etc. Pour moi, c'est ça le modèle parfait et ce vers quoi il faut tendre.
Il faut essayer d'éviter de voir les choses de manière binaire : maman au foyer à 100 %, papa au boulot à 100 %, papa qui va chasser, maman qui reste à la caverne. Je pense qu'il faut aussi s'adapter au monde moderne. On a eu le féminisme, on a eu des nouvelles technologies, il faut s'adapter un petit peu à ça aussi.
J'aime beaucoup cette idée, moi, de voir la femme comme une alliée et non pas juste comme une employée qui vit au crochet de son mari. C'est une véritable alliée et l'homme et la femme sont au même niveau. Parce que moi, un des risques que je vois pour la femme au foyer, c'est ce que j'appelle le risque Mad Men : c'est l'homme qui rentre le soir à la maison, qui ne se sent pas compris auprès de sa femme et qui, du coup, couche avec sa secrétaire ou avec une femme qui est son égal.
Là, dans Mad Men, je crois que ça donne Drper qui couche avec une de ses clientes, qui lui ressemble finalement, et il finit par se dévoiler auprès de cette femme-là et pas auprès de sa femme. Il a beaucoup plus de facilité à se montrer tel qu'il est face à cette femme-là plutôt que face à sa propre femme. Il n'a jamais rien dit à sa propre femme.
Je pense que ça, c'est un vrai risque pour la femme au foyer : c'est de se retrouver face à un homme avec qui il y a plus de communication, parce qu'en fait, l'homme vit un mode de vie qui est tellement différent de celui de la femme qu'ils n'arrivent plus à communiquer. Si vous souhaitez, je peux vous envoyer gratuitement. .
. mais si, mais le son de sexualisation par email, parce que c'est du contenu que je ne peux pas dire sur YouTube, clairement ! On parle de cul, il y a des anecdotes très très sexuelles et un contenu assez gore et assez olé-olé, je ne peux absolument pas partager sur YouTube.
Donc, si ça vous intéresse, vous avez juste à rentrer votre email dans la boîte de description en bas de cette vidéo et vous recevrez les emails tous les trois jours. Je crois que vous recevrez un email avec une leçon de sexualisation. Et pour ceux qui veulent ma méthode complète pour trouver une copine sans passer ni par des parties d'heures ni par la drague de rue, sachez que j'ai réouvert les inscriptions à la rencontre.
C'est clairement ma meilleure formation et c'est la seule dont j'ouvre l'accès seulement deux fois par an. Il reste actuellement une vingtaine de places. Je vous mets le lien de la vidéo de présentation dans la description.
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