Mes chers frères, aujourd'hui nous allons parler de la signification de la Pâques chrétienne et nous montrerons aussi quelle est l'erreur du protestantisme. Lorsqu'on parle de l'erreur du protestantisme, au singulier, c'est exactement pour montrer que le protestantisme n'est pas une hérésie, mais plutôt un système religieux. De telle manière que l'on peut trouver différents types d'hérésies, différents types de tendances, et ce qui compte dans ce système religieux, c'est de faire usage de certains éléments du christianisme pour stimuler d'autres types de religions qui sont différentes les unes des autres et que nous appelons protestantisme.
Vous savez bien que nous vivons des temps difficiles, des temps cruels, des temps où les gens sont désorientés et perdus. Souvent on nous demande d'être plus complaisants à ces circonstances très graves qui se sont emparés de l'Église catholique. Maintes fois nous commentons sur les erreurs qui sont répandues aujourd'hui dans tous les secteurs de la société, y compris au sein de cette structure qui se présente aujourd'hui comme l'Église catholique.
Ces personnes pensent que la meilleure façon de faire face aux moments difficiles, les temps de pandémie, comme l'on dit actuellement, c'est de ne pas faire attention aux doctrines, de ne plus signaler les erreurs, mais plutôt de se tenir les mains, de promouvoir la paix, faire l'unité entre le catholiques, entre les chrétiens ou même entre toutes les religions, pour faire face aux défis, aux difficultés avec cette fraternité, avec cette union entre les êtres humains. Il faut donc, avant d'aborder ce sujet, démasquer ce raisonnement montrant qu'il est faux, et que nous n'avons qu'un seul moyen pour arriver à Dieu et pour arriver à ce que nous devons posséder pour être heureux. Et ce moyen est Jésus-Christ.
Et Jésus-Christ est la Vérité. Il ne peut donc exister d'engagement entre le Christ et Bélial. C'est-à-dire entre la vérité et le mensonge, entre la doctrine du Christ et la doctrine de Satan.
Ainsi, lorsqu'on veut révéler l'erreur du protestantisme, il est logique qu'on veuille aussi révéler l'erreur de cette fausse église qui a occupé l'Église catholique, ce que nous dénonçons toujours, qui a été conçue dans le but de détruire définitivement le vrai christianisme, le christianisme authentique, qui est celui prêché par l'Église catholique à toutes les époques. Je vois que les personnes les plus zélées à défendre la vérité de la foi catholique ne sont pas les catholiques. Ce sont les protestants convertis et les juifs convertis.
Si l'on lit les ouvrages des protestants convertis et des juifs convertis, on se rend compte qu'eux, lorsqu'ils se convertissent, ils sont les personnes les plus ferventes à prêcher la vérité contenue dans le catholicisme. Alors pour commencer l'exposition de ce thème nous passons à ce texte de l'Évangile de Saint Luc (Lc. 24, 13-35), ce célèbre passage des disciples d'Emmaüs.
On remarque ici que ces deux disciples ont quitté Jérusalem en fin d'après-midi du dimanche même où le Christ était ressuscité. Et Notre Seigneur a tenu à venir à leur rencontre et de leur demander pourquoi étaient-ils tristes, pourquoi étaient-ils découragés, et quelle était la raison pour laquelle ils n'avaient plus cette même joie et ce même espoir qu'ils avaient lorsqu'ils étaient avec Jésus lors de sa vie publique. Les disciples d'Emmaüs expliqueront ce qui s'est passé et Jésus écoutera tout cela comme s'il était un inconnu qui ne savait rien de ce qui se passait.
Il est donc très intéressant que ces disciples d’Emmaüs soient déçus à cause du fait même qu'ils ont eu une espérance en Christ fondée sur un faux concept du Messie, qui était conçu de façon matérialiste dans la conception judaïsante, celle qui ne permettait ni la lecture spirituelle ni la lecture que nous appelons allégorique de l'Ancien Testament. C'est pourquoi Notre-Seigneur leur dira : « O insensés, dont le cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'Il entrât ainsi dans Sa gloire?
» (Lc 24, 26). Telle est donc la question que le Christ pose aux disciples d'Emmaüs. Aussi c'est la question que nous devrions également poser à ceux qui font une lecture matérialiste de l'Ancien Testament, imaginant la gloire d'Israël au moyen d'un Messie Libérateur qui, à l'aide d'alliances politiques et du pouvoir économique, obtiendra la gloire terrestre pour le peuple d'Israël.
Donc, en résumé, c'est là où se fonde l'erreur des Juifs qui n'ont pas accepté Jésus-Christ comme le vrai Messie. Pour eux, ce Messie souffrant était un véritable scandale. Car en vérité, lui, étant mort sur la croix, jeune, sans enfants, sans possessions ni richesses, sans être marié, sans avoir pris contrôle d'un royaume, sans avoir pris le pouvoir, cet homme était celui qui résumait en lui-même toutes les malédictions de l'Ancien Testament.
Mais ce qui était une malédiction, Dieu en a fait une bénédiction. Et ce qui pour nous était honte et ignominie, Dieu l'a transformé en gloire. C'est pourquoi Saint-Paul dit que la croix est un scandale pour les Juifs.
Mais il dit aussi que la croix est de la folie pour les Grecs. Ainsi, entre les Juifs et les Grecs, c'est-à-dire entre la vision matérialiste des Juifs qui veulent un Messie ayant un pouvoir temporel, et entre le point de vue des Grecs qui veulent une solution aux problèmes de la souffrance humaine, en même temps qu'ils veulent trouver une spiritualité complètement détachée de la matière, en développant ainsi ce que nous appelons gnose, entre l'un et l'autre extrême nous avons la croix. Et sur la croix nous avons Dieu crucifié, un homme qui est en même temps Dieu, comme le Père.
Ainsi, dans le dogme catholique enseigné dans tous les conciles, qui se résume au témoignage de Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu, nous avons exactement cette ligne de séparation entre ces deux extrêmes qui, tout au long de l'histoire, attaqueront le christianisme. Ces deux extrêmes sont le matérialisme du judaïsme talmudiste, c'est-à-dire ce judaïsme qui n'a pas accepté le Christ et qui ne l'a pas accepté comme le Messie souffrant (par conséquent, ils repoussent la dimension spirituelle qu'il nous offre au moyen du salut réalisé sur la croix) ; et à l'autre extrême, les Grecs, qui se sont fondés sur la gnose et sur un spiritualisme pur qui n'accepte pas le salut réalisé par la matière, par la chair, par la mort. Comprenez-vous?
Ainsi, entre les deux on a le protestantisme, qui est un résumé de toutes les erreurs accumulées au cours du premier millénaire de l'histoire et qui se développeront en tant que système religieux, qui parvient à être en même temps judaïsant et gnostique, c'est-à-dire il résumera deux extrêmes et prendra des pourcentages de chacun de ces extrêmes pour en faire les doctrines de chacune des sectes protestantes. C'est pourquoi l'on constate dans ce passage de l'Evangile selon Saint-Luc que le Christ, commençant par Moïse et passant par tous les prophètes, leur expliquait ce qui était dit de Lui dans tous les passages de l'Ancien Testament, y compris les Psaumes. C'est donc là où l'on commence à ouvrir les yeux des personnes contaminées par les doctrines protestantes, montrant que le principe qui dit "sola scriptura", c'est-à-dire seulement la Bible est capable de nous enseigner la religion chrétienne, n'est qu'un gros piège.
Car la religion chrétienne n'est pas née d'un livre, mais d'une communauté, c'est-à-dire d'une église, et dans cette église, nous enseignons cette doctrine et nous exécutons un système sacramentel enseigné par le Christ directement aux apôtres, surtout depuis sa résurrection. Alors la leçon, pour ainsi dire, que le Christ a donné aux disciples d'Emmaüs, celle qui a été la première leçon de la Tradition reçue par les apôtres pour qu'ils puissent comprendre les Ecritures et tous les livres de l'Ancien Testament, depuis la Genèse, dans la bonne perspective, dans la bonne interprétation catholique, et selon ce bon judaïsme qui avait été soulevé par Dieu pour préparer la venue du Messie. On sait bien que ce judaïsme était déjà très réduit à une minorité et qu'une grande partie des leaders d'Israël à l'époque de Jésus-Christ et toutes les élites qui commandaient le peuple, y compris la classe sacerdotale, qui allaient contre Notre-Seigneur, ils ne professaient plus la foi mosaïque correcte, telle qu'enseignée par l'ancien pouvoir sapientiel.
Tout cela avait été dénoncé par les prophètes, qui représentaient ce pouvoir sapientiel et qui étaient ceux qui prévenaient les élites en disant "vous déformez l'Écriture". Donc, si l'on prend pour point de départ ces livres de l'Ancien Testament ou les Psaumes qui parlent des souffrances de cet Homme qui cherche à faire la volonté de Dieu, de ce juste qui se soumet à Dieu, et qui est aussi soumis à de grandes tribulations, de grandes maladies, de grandes épreuves. Et cet Homme était exactement la préfiguration du Christ.
En lisant, par exemple, le texte d'Isaïe chapitre 53, on y trouve, dans ce prophète de l'Ancien Testament, une description exacte de ce que le Christ a souffert lors sa passion. Par conséquent, mes chers frères, la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, c'est-à-dire sa mort sur la croix, est le témoignage de son authenticité, car tout cela a été préfiguré dans l'Ancien Testament, c'est-à-dire deux mille ans avant, aussi bien par Moïse que par les Psaumes qui ont été écrits 900 ou 700 ans avant Jésus-Christ. Alors on se rend compte que si Notre-Seigneur n'avait fait que des miracles, il n'aurait pas prouvé sa divinité, comme il l'a prouvé en accomplissant les Écritures, par tout ce qu'il a souffert et aussi par sa résurrection des morts, ce qui ne peut être considéré comme un simple miracle, mais un événement unique qui marque l'histoire de l'humanité, tout en montrant qu'il est vraiment le fils unique de Dieu le Père, le premier-né de toute création, celui qui est Dieu égal au Père et qui était vraiment dans le monde, parmi les hommes, et qu'il a été humilié et condamné par les hommes.
Donc seul Dieu pouvait découvrir un moyen aussi parfait de se révéler et, au lieu de montrer sa puissance, il a montré précisément sa patience et sa solidarité avec toutes les souffrances des êtres humains. C'est-ce qui fait de la Passion du Christ un événement si extraordinaire. Mais si l'on considère que la passion de Notre-Seigneur est le centre même de sa révélation, on aura du mal à comprendre pourquoi le protestantisme ne valorise pas l'événement de la Passion comme l'a toujours fait le christianisme catholique.
De telle manière que, selon une lecture protestante de la Bible, le fait que le Christ est mort sur la croix est quelque chose qui doit être considéré comme un événement passé. Et ils se situent toujours, instamment, sur le contexte de la Résurrection, de la victoire, de la bénédiction, de ce qui dépasse la souffrance. Alors que dans le christianisme catholique, le vrai et authentique, nous trouvons précisément dans la Passion la force de surmonter nos inclinations au péché, et en même temps le chemin sûr de rencontrer Dieu et de nous identifier à Jésus-Christ.
C’est pourquoi Saint-Paul, qui était quelqu'un qui vivait constamment dans des tribulations et souffrances, il pouvait dire: « Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi. » et aussi « Je porte les marques de Jésus-Christ sur mon corps ». C'est donc ici où l'on commence à remarquer la différence qui se manifeste entre le christianisme catholique et ce « christianisme » (entre guillemets) qui se développe dans le contexte protestant.
Ce qui, contrairement à ce que la plupart des gens pensent, n’était pas une création de Luther, mais plutôt un développement de cette opération d'infiltration du judaïsme talmudiste au sein de la chrétienté. Il est donc clair que beaucoup nous mettront en question pensant que cela n'a aucune base historique, mais il existe de nombreux livres qui prouvent que toutes les hérésies du premier millénaire ont été soulevées dans des milieux juifs pour contaminer les milieux de l'Église catholique. Et à partir du moment où ils se sont rendu compte que ces hérésies n'étaient pas capables de nuire l'organisme de la société chrétienne alors ils sont partis à la recherche d'une nouvelle méthode.
En prenant comme point de départ le prétexte qu'il fallait réformer l'Eglise. . .
Ils partent toujours de ce principe : "Nous devons réformer l'Eglise, car le clergé est corrompu, car le pape est corrompu, car la société chrétienne est corrompue. . .
" Il est donc clair que la réforme de l'Eglise serait une bonne chose. Néanmoins, ils partent de ce prétexte sans pour autant arriver au but annoncé. Dans la mesure où nous ne pouvons pas souhaiter une Église pure et parfaite, car cela serait une utopie, puisqu'on aura toujours une Église pleine de problèmes, pleine de gens engagés aux choses temporelles, des choses qui ne sont pas parfaites et qui ne conduisent pas au monde spirituel.
Alors il est évident que l'Église se mêlera au pouvoir et à la logique du monde, et ainsi elle trouvera toujours des moments de crise et de difficulté. Mais la réforme de l'Église ne peut se faire qu'au moyen de la recherche de la vertu et de la sainteté, et aussi par la reprise des principes les plus fondamentaux de la vérité et de la doctrine chrétiennes. C'est ainsi que des réformes dans l'Eglise ont souvent réussi.
Mais lorsque le protestantisme s'est présenté comme le réformateur du christianisme, on remarquera qu'ils sont partis de faux principes. L'un de ces faux principes est ce que l'Eglise primitive n'était plus cette même Église catholique qui se manifestait au XVe et XVIe siècles. Donc ce faux principe ne tient pas compte de l'action de Dieu dans l'Église et ignore également la capacité de l'Esprit-Saint de conduire l'Église et de promouvoir le développement du dogme, le développement de la doctrine, le développement de tous les secteurs spirituels que l'Église catholique devrait atteindre afin de former une société chrétienne.
Et cela est prouvé par l'histoire, de telle manière qu'aujourd'hui, où nous avons plus de connaissances historiques qu'au XVe et XVIe, personne n'ose utiliser les mêmes arguments qu'auparavant en disant que l'Église catholique n'avait pas, au départ, les mêmes sacrements, les mêmes doctrines ou la même manifestation qu'elle avait aux siècles suivants. Donc c'est facile pour nous de le prouver, au moyen des documents des évêques de l'époque qui ont succédé les apôtres, qui vivaient ensemble directement avec les apôtres, des martyrs, de la manifestation des rites et des sacrements partout dans le monde où l'Église a été instaurée. Pas seulement à Rome et en Occident.
Il est donc facile pour nous de démanteler ces faux arguments et de montrer aux gens que l'Église primitive, fondée par ce même Jésus-Christ crucifié, est une Église identique à l'Église catholique, bien qu'en germe d'installation et de développement. Si l'on prend par exemple le texte de la lettre aux Hébreux chapitre 9, on lit que « Le Christ est le grand prêtre des biens à venir, et qu'Il est entré dans un tabernacle plus excellent et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire, qui n'appartient pas à cette création-ci. .
. » et qu'il entrera dans ce sanctuaire « . .
. et ce n'est pas avec le sang des boucs et des taureaux, mais avec son propre sang ». Et là, dans ce sanctuaire, Il trouvera la rédemption parfaite.
Ainsi, le texte de la lettre aux Hébreux que nous venons de lire est impossible d'expliquer sans la Tradition de l'Église qui était en train de se développer. Alors la lettre aux Hébreux est comme une deuxième étape dans la prédication des apôtres pour donner aux prêtres les bases de ce qu'ils devront comprendre en ce qui concerne le système sacramentel catholique qui s'installait par la mort et la résurrection du Christ. Et c'est ce que nous devons bien saisir pour que nous comprenions que le vrai christianisme, c'est-à-dire le catholicisme est le véritable successeur du système sacramentel de l'Ancien Testament, qui était développé en sa totalité dans le temple.
Donc, si on lit le Lévitique, si on analyse ce qui se passait dans le Temple de Jérusalem, avec les sacrifices, avec les prêtres, avec ce système sacramentel, alors on se rend compte que ce judaïsme, pratiqué à l'époque du Christ n'est pas le même judaïsme qui s'est développé plus tard par le Talmud, à partir de l'an 100 par ces Juifs qui ont repoussé Jésus-Christ et qui n'avaient plus ni les prêtres ni le Temple. Car Dieu s'est assuré que ce temple soit détruit pour que les gens se rendent compte que ce système religieux avait été remplacé par celui fondé par Jésus-Christ au moyen de sa résurrection, c'est-à-dire le catholicisme. Ainsi on arrive directement au cœur du problème du protestantisme.
On comprendra que le protestantisme est une tentative de mettre en place un système religieux à la façon du judaïsme talmudiste, qui ne connaît plus le système sacramentel du Temple de Jérusalem selon ce qui était pratiqué au temps du Christ. Ils se fondent entièrement sur l'interprétation d'un livre, qu'ils appellent la Torah, et d'un livre qu'à son tour interprète la Torah, qu'ils appellent le Talmud. Voilà donc la base du judaïsme talmudiste.
Et c'est ce talmudisme développé au Moyen Âge qui promouvra ce que nous appelons le protestantisme, c'est-à-dire un système religieux, une religion d'un livre et d'un système d'interprétation. Analysons, par exemple, la façon de travailler des rabbins. Comment ils utilisent la méthode d'interprétation et comment ils partent des différents textes de la loi pour être en mesure de développer un système religieux entièrement basé sur l'interprétation de cette même loi.
En observant cela, on peut voir une énorme ressemblance entre le rabbinisme, c'est-à-dire la méthode des rabbins, et la méthode d'interprétation chez les pasteurs protestants. Le catholicisme, lui, ne part pas d'un livre, mais d'une présence. C'est Dieu qui se place parmi son peuple.
Alors, ce qui se passait dans l'Ancien Testament, cette Shekinah, c'est-à-dire cette présence de Dieu dans le Temple, elle a pris fin. Depuis le jour où le voile du temple a été déchiré. Alors voyons, comme le dit ce passage citation de la lettre encyclique du Pape Pie XII appelé Mystici Corporis.
Il dira que Léon le Grand, parlant de la croix du Seigneur, dit qu'il y a eu lieu, sur la croix, un transfert de la loi de la Torah à l'Évangile ; de la synagogue à l'Eglise ; des nombreux sacrifices que l'on célébrait dans l'Ancien Testament à l'hostie unique. Ce fait était tellement évident, suivant Léon le Grand, que lorsque le Seigneur a rendu son dernier souffle sur la croix, le voile mystique qui fermait le sanctuaire s'est déchiré de haut en bas, comme le disent les Écritures. Cela représentait le fait que la présence de Dieu, à ce moment, quittait le Temple, Ce voile n'y renfermait plus la présence mystique de Dieu.
C'est pourquoi saint Augustin, en citation dans cette même encyclique, dit que lorsque le voile du Temple fut déchiré, la rosée des dons du Saint-Esprit Paraclet, qui jusqu'alors n'était descendu que sur le voile, c'est-à-dire uniquement sur le peuple d'Israël, maintenant, elle ne descendra plus. Ainsi, il compare ce voile du Temple avec le voile de Gédéon, dans le livre des Juges chapitre 6, 37, où il est dit que Gédéon a mis le voile d'abord, et le lendemain le voile était plein de rosée et toute cette zone était sèche. C'est intéressant pour que nous percevions la première économie, c'est-à-dire la première partie de l'œuvre de Dieu, où il a accordé toutes les grâces à ce voile qui représentait Israël, laissant toute la région, le reste du monde, complètement à sec.
Dans un second moment, après une nouvelle demande de Gédéon cette seconde nuit, la rosée est revenue sur toute cette région et le voile est resté au sec. Cela indique donc que Dieu commencera à donner sa rosée de l'Esprit-Saint à toute l'Eglise dans le monde entier, comme le dit Saint-Augustin: « abondamment sur toute la terre, c'est-à-dire l'Église catholique, qui ne connaît pas de frontière de race ni de territoire. » Il est donc clair que ce symbolisme du voile, que ce soit dans ce contexte de Gédéon ou dans le contexte du voile du Temple qui s'est déchiré lorsque le Christ est mort sur la croix, qu'à partir de ce moment, le système sacramentel d'Israël a pris fin.
Et cette présence de Dieu, qui était parmi le peuple dans le temple de Jérusalem, elle est passé à tous les tabernacles de la terre où nous maintenons la présence du Christ par les hosties consacrées qui sont le vrai corps et le sang du Christ, c'est-à-dire le lieu par excellence où vit le vrai Dieu au milieu de son peuple. C'est ainsi que nous passons des figures aux réalités. Donc le danger du protestantisme réside exactement dans le fait qu'il n'accueille pas cette notion du vrai christianisme fondée sur ce système sacramentel, et qu'il met les choses dans une perspective purement spiritualiste ou matérialiste.
Et en fin de compte, le système protestant est un système religieux qui ne réalise pas complètement les notions décrites dans la Parole de Dieu, que ce soit dans le Nouveau Testament ou dans l'Ancien Testament, de sorte que lorsque quelqu'un devient complètement protestant, il a tendance à se rendre compte que ce qui est proposé au judaïsme est supérieur à ce qui est proposé à ce christianisme secondaire créé par le protestantisme. C'est pourquoi nous pouvons très bien identifier dans le protestantisme une forme de christianisme noachide. Ce que nous appelons le noachisme, c'est exactement cette façon de concevoir une religion qui soit pour tous les peuples comme un judaïsme secondaire, de second rang, pour ceux qui ne sont pas élus et qui n'appartiennent pas à la race juive.
Voilà donc ce que c'est que le protestantisme : une sorte de noachisme. Alors c'est pourquoi nous devons faire très attention à la doctrine du Concile du Vatican II et à ce qui a été développé à partir de toute cette apostasie installée au sein de l'Église catholique, car la tendance de tout ce modèle religieux, qui a été créé depuis lors, est de transformer la vraie religion, le catholicisme, en une nouvelle église qui fait partie de l'archipel des églises qui composent l'ensemble du noachisme. C'est-à-dire les religions secondaires qui formeront une seule religion universelle soumise au judaïsme.
Autrement dit, les religions où seul le judaïsme aura un système sacramentel, car ils ne veulent pas rester purement dans le talmudisme, mais aussi revenir sur cette époque et à cette présence sacramentelle qu'ils avaient avant le Christ. Mais pour ce faire ils doivent d'abord détruire le système sacramentel de l'Église catholique, ce qui est la seule chose qui convainc clairement les hommes ayant la capacité et l'intelligence pour comprendre tout cela, de ce que le catholicisme est une religion supérieure à toutes les autres religions. C'est pourquoi je tiens à citer cette phrase de Bergoglio, le Mercredi Saint dernier, lorsqu'il a prononcé une allocution générale où il a dit ce qui suit: « Il y a de petites "îles" du peuple de Dieu, qu'il soit chrétien ou de toute autre foi, tant qu'ils gardent dans leur cœur le désir d'être meilleures personnes.
» Cette phrase de Bergoglio, faites bien attention, c'est comme le noyau du noachisme, c'est-à-dire peu importe si vous êtes chrétien, si vous êtes bouddhiste, si vous avez une autre foi, ce qui compte, c'est que vous ayez le désir d'être une meilleure personne. Être une meilleure personne, c'est le résumé des doctrines, des lois noachides, qui sont alors proposées pour former cette religion universelle. Ainsi, le danger du protestantisme demeure précisément dans le fait qu'il est la base de ce noachisme.
Le protestantisme est la base de cette religion soumise au judaïsme qui trouvera sa force précisément dans son manque de cohérence. Pourquoi est-ce que je dis que la force du protestantisme réside dans son manque de cohérence? Parce qu'en promouvant une religion basée sur l'interprétation, on gagne en force car on ne dépend pas d'une autorité.
Le protestantisme est donc quelque chose qui peut grandir très vite. Pourquoi? Parce que l'autorité est toujours quelque chose de difficile, quelque chose de lourde.
On voit comment l'Église catholique a toujours été une structure, et cette structure avait son poids, ce qu'était dur. Toutefois, elle est quelque chose de sûr, de défini, de solide. Le Christ disait à Pierre : « Pierre, tu es une pierre », tu es un fondement.
Cela est difficile, c'est dur, c’est une chose lourde, mais c’est sur ce fondement que je veux bâtir mon Eglise. Je ne veux pas bâtir une Église fondée sur l'interprétation de chacun. Mais la force du protestantisme réside précisément dans le fait que c'est une religion facile, où n'importe qui peut interpréter, où n'importe qui, tôt ou tard, peut devenir pasteur et chef de sa propre église.
Mais c'est dans cette force même que se trouve sa faiblesse, car jamais le protestantisme n'aura d'unité. Et le protestantisme produira des religions qui se sont opposées, mais qui porteront toutes le nom de protestantisme. Car elles donneront naissance à une seule religion qui n'est pas une religion, mais un système religieux fondé tout simplement sur l'obéissance à la tradition d'un livre.
Donc, en réalité, les protestants rejettent toutes les traditions de l'Église catholique, sauf une : celle de l'existence de livres sacrés que nous appelons l'Ancien Testament. Et aussi d'autres livres sacrés que l'on appelle le Nouveau Testament. C'est l'autorité de l'Église catholique qui a solidifié cette Tradition et qui est à son tour la seule tradition acceptée par les protestants.
Mais voyez ce que dit le Père Clark dans son livre "Sacrifice eucharistique et système sacramentel" L'Église, dit-il, revêtue du sacerdoce du Christ, a pour mission de communiquer aux hommes, par ses ministres, les fruits de la Rédemption que le Christ a opérée sur la croix. Autrement dit, à Pâques, au moyen de sa mort, de sa résurrection, le Christ a obtenu un trésor, un mérite, un grand pouvoir pour accomplir la rédemption de l'homme. Il l'a racheté lors de sa résurrection « et tel est l'opus operatum du système sacramentel », selon le Père Clark, qui a écrit ce livre, et qui est un spécialiste dans la dénonciation des erreurs de l'anglicanisme.
Il expliquera ici que l'anglicanisme est le système protestant le mieux conçu de tous. dans la mesure où il est basé sur la mentalité du protestantisme, mais en même temps il garde toutes les apparences du catholicisme. C'est sans doute le protestantisme qui a le plus réussi.
Donc, pour cette raison même, lorsqu'ils ont créé cette nouvelle église protestante depuis Jean XXIII, un pape illégitime, ils ont tenu à chercher le modèle anglican afin de former la base de la pensée et des rites de cette nouvelle église. Il est très significatif de voir ces images de Bergoglio donnant des bénédictions avec l'archevêque primat de l'église anglicane. Dans ces images, les deux semblent être l'un le miroir de l'autre.
L'un représente la fausse église instituée par le Concile Vatican II par une opération de destruction, qu'ils ont faite de manière subtile et apostat, de l'Église catholique. Tandis que l'autre, lui, représente le système protestant dans sa plénitude, à travers l'église anglicane. On voit donc que les protestants ont toujours utilisé ce prétexte de réforme morale des membres de l'église, mais ils ont atteint un but beaucoup plus sérieux, qui est de créer un nouveau système religieux différent de celui institué par le Christ et enseigné par les apôtres.
Il faut que nous comprenions cela pour que nous puissions nous rendre compte qu'il est nécessaire pour nous de rester unis à l'Église catholique. Si l'on me demande où est-ce que se trouve l'Église catholique dans ces temps où la structure de Rome, qui était le siège de l'Église, se trouve soumise par ses ennemis, alors je réponds que c'est là le moment le plus urgent, le plus important, pour que nous puissions comprendre la foi catholique, pour que nous pouvons approfondir nos connaissances de la doctrine catholique et par la confession de la foi catholique, nous, dans le monde entier, puissions former l'unité de l'Eglise. Et cette unité de l'Église sera également restaurée dans sa tête visible, qui est le pape, lorsque le Christ sera venu à la rencontre de son Église, lui apportant à nouveau l'effet de la Gloire de la Résurrection qu'il a reçu de Dieu le Père le jour où le Père l'a délivré de l'abîme de la mort.
Ainsi, tout comme le Christ a été dans le tombeau, l'Église, elle, est aussi dans le tombeau aujourd'hui, mais elle sera restauré et ressuscité avec le Christ dans une splendeur encore plus grande. Notre objectif aujourd'hui est d'inviter tous les vrais et authentiques chrétiens, qui sont prêts à suivre Jésus-Christ et à connaître la vérité, à lire les textes de l'Évangile, en particulier ceux qui parlent du Christ après sa résurrection d'entre les morts. Ces textes montrent comment Il a soufflé sur les apôtres, comment Il leur a donné le Saint-Esprit pour qu'ils puissent pardonner les péchés, afin qu'ils soient ministres, c'est-à-dire prêtres représentants du seul prêtre et unique médiateur entre Dieu et les hommes, qui est Jésus-Christ, le rédempteur de l'humanité, car vrai Dieu et vrai homme.
Dès que nous aurons lu ces textes, nous comprendrons quel est le système sacramentel, institué par Jésus-Christ ressuscité d'entre les morts, qui nous donnera la possibilité de sanctification à chacun et à l'ensemble de la société et, en même temps, de la vraie rédemption et du salut au moyen des sacrements qui transmettent la grâce qui le Christ nous a obtenu par sa mort sur la croix. Que le Christ, vivant entre les morts, ressuscité et glorieux, assis à la droite de Dieu le Père intercède toujours pour nous, Lui qui est béni pour toujours, notre seul Dieu, notre Sauveur avec le Père et le Saint-Esprit. Amen.