La plus grande ruse de la femme a été de faire croire à l'homme que son pouvoir n'existait pas. [Musique] Aujourd'hui, j'ai envie de parler avec vous de la sacralisation des femmes, de l'adoration des femmes, même, voire même de la déification des femmes. Et pour commencer, on va commencer directement.
Eh bien, je vais vous donner cette image qui, pour moi, résume parfaitement ce dont j'aimerais vous parler aujourd'hui. C'est Monica Bellucci dans "Malina". Le film "Malina", on voit donc cette belle jeune femme, Monica Bellucci forcément, qui marche dans un vieux village italien.
Et vous avez tout le monde qui la regarde. Elle marche, et, en marchant, elle va s'asseoir en terrasse de café. Et à cette terrasse de café, elle commence à sortir la clope, et là, vous avez tous ces hommes autour d'elle qui se précipitent pour lui tendre un briquet ou une allumette.
Tous ces bras d'hommes, qui appartiennent à n'importe quelle classe sociale, n'importe quel âge, tous les hommes ici sont en fascination devant cette femme. Pourquoi tous ces hommes, à votre avis ? Parce que, oui, j'aime dire, parce qu'ils veulent tous coucher avec elle.
Combien parmi eux pense sincèrement qu'ils pourraient coucher avec elle ? La majorité des mecs qui sont, sur le moment, en train de tendre un briquet à Malina savent pertinemment qu'ils n'auront jamais plus 6 à pertinemment que jamais ils pourront coucher avec Malina. Et même pire, ou encore mieux, je veux dire, nous ne pourrons jamais la faire tomber amoureuse.
Le fait de tendre ce bras proche du visage de Malina, c'est peut-être le contact le plus proche qu'ils auront avec cette femme. Là où je veux en venir, c'est que pour moi, il n'y a pas que la libido des hommes qui les pousse à adopter ce type de comportement avec les femmes. Il y a aussi une forme de respect mêlée d'admiration, un petit peu comme on admire, comme on est fasciné par un leader charismatique.
En anglais, on dit "Oh, a wow ! " Et c'est pour ça que, très souvent, je dis que la beauté chez les femmes, c'est le charisme au féminin. Finalement, le charisme, ça suscite toujours un peu de peur, de l'admiration, de la fascination, voire même un peu de vénération.
Et le charisme, le terme du mot charisme, à la base, c'est quelque chose de religieux. Les charismes, ce sont des pouvoirs divins. Pour essayer d'expliquer ce comportement d'adoration des femmes par les hommes, j'ai été inspiré par le livre "Le Mythe de la Virilité" d'Olivier Azam, qui se trouve juste ici, que j'ai lu en intégralité et que je trouve relativement intéressant.
Il offre une perspective historique et anthropologique sur, on va dire, la virilité, la masculinité et la féminité. Donc je trouve ça assez intéressant, même si c'est assez peu solide sur le plan, on va dire, des différences biologiques sur l'aspect scientifique. Mais on a des choses assez intéressantes sur l'aspect historique.
Moi, je ne suis pas historien, donc voilà, j'ai beaucoup à apprendre à ce niveau-là. Ce qu'elle explique dans son livre, c'est que finalement, pendant très longtemps, bien avant l'apparition de l'élevage, les hommes ne faisaient pas le lien entre accouplements, gestation et naissance de l'enfant. Je vais citer Olivia Gazalé, parce que c'est intéressant ce qu'elle dit : « Pendant très longtemps, le lien entre accouplements, gestation et conception n'était pas clairement établi.
On pensait que, telle la déesse qui engendre l'univers par parthénogenèse, la femelle n'avait pas besoin d'un mâle pour procréer. La grossesse était un phénomène magique résultant d'une intervention divine ou surnaturelle. » Cette fascination, cette célébration même, cette adoration de la fertilité, eh bien, moi j'y vois un lien avec, évidemment, la religion chrétienne et la sacralisation de la Vierge Marie.
Finalement, la sacralisation de la femme, qui, elle aussi, par intervention divine, va donner la vie. On voit donc qu'il y a toujours eu cette adoration et cette sacralisation des caractéristiques qui permettent d'offrir la vie, c'est-à-dire la fertilité. On peut aussi citer les Vénus callipyge, avec leurs grosses fesses, qui sont vénérées dans le temple.
Comme je les ai partagées sur Instagram, on l'a vu tout à l'heure, et c'était d'ailleurs le thème d'une de mes stories. Athénée a dit, concernant les Vénus callipyge : « Les gens d'alors étaient si attachés à leur plaisir sensuel qu'ils sont allés jusqu'à dédier un temple à l'Aphrodite aux belles fesses. » Eh bien, je pense que ce temple, pour vénérer les belles fesses des Vénus callipyge, il existe aujourd'hui, et ce temple, c'est Instagram.
[Musique] Instagram, d'un point de vue évolutionniste, c'est une plateforme de démonstration de sa fertilité. Les indicateurs de fertilité, ce sont tous ces indicateurs qui montrent que vous êtes fertile, que vous êtes prête à enfanter. C'est par exemple un certain ratio taille-hanches, les gros seins, les larges hanches, les grosses fesses, la graisse au niveau des fesses.
Il y a des études, notamment une qui a été menée par Joe Free Miller, qui est très souvent citée dans le milieu scientifique, qui montre que dans les strip clubs, plus une femme est séduisante – c'est-à-dire, plus une femme se situe dans son cycle menstruel proche de la période d'ovulation – c'est-à-dire la période de haute fertilité, là où la femme est la plus fertile. Donc, plus une femme est proche de ce pic de fertilité dans les strip clubs, plus elle reçoit de pourboires. Les femmes sont plus jolies quand elles sont au milieu de leur pic de fertilité.
Elles sont plus désirables, elles sont plus sexuées dans leur comportement. Elles ont tendance à aller plus en boîte de nuit, à porter des habits sexy, à mettre plus de talons. Et toutes ces choses-là, encore une fois, ce n'est pas moi qui le dis, ce n'est pas Gayle qui a inventé ça, ça a été vérifié.
La fertilité, c'est donc. . .
Quelque chose qui est très important dans le choix d'un partenaire amoureux est beaucoup plus que ça. Si on en revient à ce qu'on disait tout à l'heure, pour moi, c'est quelque chose qui est sacralisé, qui est vénéré et adoré par les hommes depuis bien longtemps. Donc, pour en revenir à Instagram : eh bien, pour moi, Instagram est une plateforme où des Vénus callipyges viennent montrer tous les indicateurs de leur fertilité.
Vous avez des hommes qui viennent vénérer ces femmes-là dans ce temple, en leur offrant des offrandes à base de compliments, de likes, de gemmes, et on verra un peu plus loin deux types de pourboire. Tout comme Dieu est un Dieu jaloux qui se met en colère contre le peuple juif lorsque ce dernier se met à vénérer le veau d'or pendant que Moïse est parti chercher les tablettes sur la montagne, eh bien, la femme est une déesse qui peut aussi se sentir trahie lorsque ses adorateurs vont vénérer les formes et la fertilité d'autres femmes. Cette histoire de comparaison de beauté entre les femmes, ce n'est pas nouveau.
On connaît tous le mythe de la belle au bois dormant : cette reine sorcière jalouse de la plus jeune et qui est un peu plus belle qu'elle. Sur Instagram, c'est ça : Instagram, c'est des femmes qui se comparent les unes aux autres, qui se font parfois souffrir à force de comparaison et qui peuvent réellement souffrir si elles sentent qu'elles deviennent moins, qu'elles sont moins le centre de l'attention. Il y a une vidéo qui circulait à une époque où on voyait une influenceuse affolée, réellement en souffrance parce que son compte Instagram était annulé, quoi, c'était supprimé.
Je ne sais pas si vous lisez Lanfeust ; moi, j'adore Lanfeust, j'ai beaucoup lu ça quand j'étais gamin. Dans ce tome-là, à la fin, vous avez Lanfeust et ses amis qui arrivent dans un temple dans la montagne avec tous les dieux du mythe de l'univers de Lanfeust. Il y a une déesse qui est en train de disparaître, on la voit de plus en plus transparente.
Alors, elle dit : "Mais qu'est-ce qui lui arrive ? " Elle répond : "Eh bien, c'est parce que mon dernier adorateur est en train de mourir. " En fait, ce que l'auteur explique de manière assez habile, c'est que les dieux et les déesses dans Lanfeust existent uniquement au travers des yeux de leurs adorateurs.
Plus ils ont d'adorateurs, plus ils ont de puissance. Eh bien, je pense que c'est exactement pareil avec les femmes sur Instagram, qui sont donc des Vénus callipyges, des déesses de la fertilité. Donc, Instagram, c'est ce temple où des déesses s'affrontent à coups de likes pour savoir qui aura le plus d'adorateurs et qui obtiendra le plus de dons.
Tout comme à l'époque, on avait des humains qui venaient donner un pourcentage de leur récolte à, le sacrifier à la déesse de la fertilité, eh bien là, vous avez des humains, des hommes, qui viennent sacrifier une partie de leurs revenus au profit d'une déesse. Autant dans le monde un peu plus normal, du moins dans un monde physique, vous avez aussi ce système d'offrandes. Vous l'avez quand, par exemple, un homme veut séduire une femme, pour la courtiser, va l'inviter au restaurant.
C'est-à-dire qu'il va lui offrir une offrande de nourriture parce que, dans la majorité des cas, c'est l'homme qui invite. Il fait une offrande. Les femmes ont un rapport très particulier avec la nourriture dans le monde réel.
On pouvait recevoir une offrande d'un seul adorateur à la fois, or là, aujourd'hui, vous avez, comme diraient les étudiants de HEC, une vénération rendue scalable, c'est-à-dire qu'on peut recevoir des offrandes d'adorateurs partout dans le monde. Et là, on se rapproche vraiment du dieu. Vous allez avoir des femmes qui vont apparaître, par exemple, sur un live tweet.
Elles vont parler, soit en jouant à un jeu vidéo, soit en parlant de leur journée, et en fait, ces jolies femmes vont percevoir des dons juste pour leur existence, parce qu'elles existent, parce qu'elles sont belles et qu'elles existent. Sa simple beauté, et donc sa fertilité, justifie à elle seule le fait de percevoir tous ces dons et toutes ces offrandes. Maintenant, on va parler de pourquoi il faut arrêter de sacraliser les femmes et comment faire.
[Musique] Un homme qui a longtemps sacralisé les femmes, un poète, lorsqu'il découvre que la femme n'est pas une déesse et qu'il la ramène sur terre, eh bien, il peut être très énervé, très en colère et même dangereux. Il y a des exemples comme ça d'Américains qui sont devenus très dangereux lorsqu'ils ont découvert que les femmes n'étaient pas des déesses. Il faut penser que vénérer un dieu et adopter une posture d'humilité par rapport à lui, c'est tout à fait normal.
Faire ça pour un autre être humain, c'est malsain, c'est clairement malsain. Qu'on soit croyant ou incroyant, d'ailleurs, clairement, les femmes ont un mépris profond pour les hommes qui les adorent. Les femmes, ce n'est pas Dieu.
Dieu aime ses adorateurs. La femme n'est pas Dieu. Donc, il y a un mépris pour l'homme qui la considère comme une super reine.
Et je lâche ça comme un pavé dans la mare, mais oui, les femmes sont attirées par les hommes qui pensent être super à elles simplement. Donc, en adorant une femme, eh bien, vous montrez que vous n'avez que très peu de valeur. Très souvent, on pose la question : "Les hommes commencent-ils hors de la friendzone ?
" Eh bien, on stoppe ce type de comportement de sacralisation, justement, c'est exactement ça. On arrête de faire des. .
. Offrandes : plus vous sacralisez les femmes plus jeunes, plus vous gonflez leur ego ; plus vous les rendez exigeantes, plus vous les rendez méprisantes, et plus vous foutez en l'air les relations amoureuses. En fait, c'est une autre manière de désacraliser les femmes, de les descendre de leur piédestal.
Cessez de faire rentrer en jeu l'humour, la dérision et la satire. Ce qui est plus redoutable pour quelque chose de sacré, c'est de tourner en dérision. On peut rigoler, on peut taquiner ; c'est d'ailleurs ce que j'ai essayé de faire sur Instagram.
Je me suis fait défoncer, évidemment. J'y ai mis des photos un peu rigolotes, je montre une fille qui montre ses fesses, par exemple, avec un pot de fleurs dans la main. Peut-on dire que cette femme a la fesse verte ?
Évidemment, quand on fait ça, on se prend l'inquisition sur le dos, on se prend le blasphème dans la tronche et on est accusé de sorcellerie, de misogyne, et de nouvelle sorcière du 21e siècle. J'encourage en tout cas les hommes à s'amuser un petit peu, à taquiner, parce que non, la femme n'est pas sacrée, parce que montrer ses fesses sur Instagram n'est pas un acte courageux, pas plus courageux en tout cas que montrer son chèque sur YouPorn. Ces voix-là, c'est une simple démonstration de fertilité, il n'y a rien à louer là-dedans, et on a le droit de s'en moquer, tout comme Molière avait le droit de se moquer des précieuses ridicules.
Un autre conseil que je donne souvent dans le club défi l'origine, c'est d'écouter Jacques Brel. Alors, Jacques Brel, j'aime beaucoup ; j'aime bien ce qu'il dit en interview, même si ce n'est pas scientifique, je trouve qu'il a de bonnes intuitions. J'aime bien la manière dont il s'exprime sans être censuré, sans avoir besoin de peser les mots qu'il utilise.
J'aime beaucoup aussi ses chansons, et par exemple, je vous ai apporté "Les Bonbons". Je trouve que c'est une chanson qui est très intéressante parce qu'elle décrit un personnage dont, à mon avis, il se moque. Donc il vient donner des bonbons à une femme qu'il pense aimer, et le bon, eh bien, c'est un peu l'offrande, finalement.
J'encourage vivement à écouter Jacques Brel, mais je sais alors moi, je n'ai pas une grande culture musicale, je sais qu'il y a plein d'autres chanteurs français qui ont un peu cette culture de la désacralisation des femmes, donc n'hésitez pas à nous le dire en commentaire. Moi, je suis curieux là-dessus, des musiques qui feraient une petite claque de réalisme à certains d'entre nous. Après, on peut aussi effectivement parler du rap.
Alors, moi personnellement, je ne suis pas extrêmement fan de rap ; je n'aime pas trop les valeurs qu'il y a dans le rap. Néanmoins, force est de constater qu'il y a certains rappeurs qui ont plutôt bien compris, je pense de manière intuitive, comment fonctionnaient les femmes. La preuve en est qu'il y a beaucoup de filles qui aiment chanter du Booba.
Et enfin, moi ce que je recommande, c'est de rejoindre le club défi l'origine. On me dit souvent : "Où est le hot obsédé par les femmes ? " En fait, non, je suis obsédé par le fait que les hommes qui rejoignent le club ne soient plus obsédés par les femmes.
C'est surtout ça en fait, mon obsession. Voilà les amis, c'est la fin de cette vidéo. J'espère que ça vous a plu.
Vous avez tenu jusqu'au bout ; dites-moi si ça vous plaît, le nouveau plan, là, que je fais derrière moi. Ça va s'améliorer encore, j'en ai encore sous la main, comme on dit, donc je vais d'ailleurs mettre plein de choses qui vont s'améliorer petit à petit dans le décor. Bonne journée à tous et à bientôt.
Les femmes sont toujours en dessous, donnent de l'amour, dont on rêve. Et comme je suis assez romantique, enfin sentimental, je ne m'en cache pas du tout. La somme est un peu à côté du reste que j'ai.