Salut ! Quand on parle de mentalisme, on parle souvent de persuasion ou d'influence. Aujourd'hui, je vous donne trois techniques pour avoir toujours raison.
Alors, d'un point de vue déontologique, c'est à vous d'être en raccord avec vous-même et de voir comment utiliser ça ou pas. Mais déjà, le fait de le connaître vous permettra aussi de vous en prémunir. Alors, bon générique !
Trois techniques qu'utilisent les gens qui veulent toujours avoir raison parmi la multitude de techniques qui existent. En premier, c'est d'insérer une petite torpille entre les croyances et les valeurs d'une personne. Cette torpille, ça peut être une croyance vacillante qui va remettre en cause le mode de pensée de la personne.
Le but, c'est de créer un conflit interne. C'est facile d'avoir des valeurs tant qu'on n'a rien qui vient s'y opposer en termes de croyance. Un exemple très connu, c'est le test des "un million d'euros".
Je vous donne deux exemples un peu plus concrets : un qui concerne YouTube, vous allez vite comprendre, et un autre : imaginez dans un quotidien que vous connaissez bien. Bon, imaginons que j'ai une valeur, qui est de ne pas faire de placement de produit pour un produit auquel je ne crois pas et qui ne me plaît pas. C'est ce qui s'est passé, d'ailleurs, en 2016 : je n'ai pas fait un seul placement de produit.
J'ai eu des propositions, je ne suis pas contre, mais il n'y avait rien qui, après utilisation, me donnait envie de défendre ou de partager auprès de vous sur la chaîne. Mais imaginons, pour reprendre le test des "un million d'euros", qu'on propose un million d'euros pour faire ce placement de produit. Qu'est-ce que je fais à ce moment-là ?
Je vais être peut-être tenté de revoir ma valeur en trouvant des excuses pour pouvoir le mettre en place. Alors là, c'est facile, puisque ça concerne l'argent ; on se dit "ok, test facile". Exemple plus concret : vous avez un pote qui vous emprunte toujours vos affaires, vous avez du mal à lui dire non, mais le problème, c'est qu'il met trois plombes à vous les rendre.
Vous les réclamez mille fois et, en plus, il les abîme. Vous en parlez plusieurs fois avec lui. Il a du mal à l'entendre, même quand vous argumentez.
Ça ne marche pas trop bien parce que lui, dans sa valeur, vous êtes pote et vous pouvez bien faire ça pour lui. C'est sa valeur : ce n'est pas très grave, et puis "je suis comme ça", et puis "moi, je suis un mec rebelle", etc. Imaginez, vous savez que ce pote est très intéressé par l'une de vos amies en commun, qui s'appelle Virginie.
Dans une conversation, vous parlez avec lui et vous lui dites : "Tu pourras me rendre tel livre que je t'ai prêté parce qu'il y a Virginie qui me l'a demandé ? C'est marrant, d’ailleurs, vous lisez souvent la même chose ; vous me demandez souvent de vous prêter les mêmes choses. Par contre, l'autre jour, elle me demandait pourquoi le livre était si abîmé.
C'était pas cool de ne pas prendre soin de mes affaires, et du coup, je lui ai dit que c'était toi qui mettais déjà trois plombes avant de me rendre mes affaires, mais en plus, qui avais tendance à les dépiauter un petit peu. " Et là, vous êtes en train de toucher aux désirs. Puisqu'il n'a pas envie d'avoir une mauvaise image vis-à-vis de cette personne-là, il va revoir sa propre valeur pour changer ça, et qu'elle change d'avis.
Il est obligé de changer son attitude vis-à-vis de vous et donc de changer sa valeur de base. Est-ce que c'est clair ? Excellent !
Technique numéro deux : c'est un système que connaissent bien les gens qui prônent l'argumentation. Il y en a des exemples sur Internet, ils sont à fond sur l’argumentation. J'appelle ça la conclusion logique non pertinente.
Vous construisez votre argument dans le but d'avoir une réponse précise. Puisque vous avez une conclusion qui est liée à cette réponse précise et qui, selon vous, est imparable. Cette réponse précise vous permettrait d'aboutir à une conclusion logique qui vous ferait remporter le débat.
Mais souvent, vous n'arrivez pas à obtenir cette réponse précise. Eh bien, pour appliquer cette technique, vous devez juste présenter avant une cause qui n'en est pas une du tout, pour présenter quand même votre conclusion. Si la personne n'est pas attentive ou si elle n'est pas très courageuse, elle ne va pas tout remettre en question.
C'est assez dangereux, c'est souvent utilisé, et je ne vous dis pas de l'utiliser, je vous dis surtout d'y être vigilant. Exemple concret : "Jean-Jacques, pour la soirée, il faudrait que tu viennes me chercher en voiture chez moi. " - "Ben non, je ne vais pas venir, ça va me faire un détour.
" - "Ouais, mais tu vas prendre quelle route, toi ? " À cette question, vous voulez l'entendre dire qu'il va prendre le périphérique et vous allez amener le fait que ça va bouchonner et que ce n'est pas bien pour lui. Sauf que là, Jean-Jacques vous répond simplement : "Venir te chercher, ça me ferait partir beaucoup plus tôt.
" - "Oui, c'est vrai, mais par contre, en passant par le périphérique, comme tu dis, moi, je vais arriver plus tôt que toi en passant par les transports, tellement ça va bouchonner. Et encore, s'il n'y a pas d'accident sur la route, parce que là, tu vas mettre trois plombes. " Alors que si, au final, tu prends la route secondaire en passant par chez moi, tu évites le périphérique, donc tu évites les bouchons et tu gagnes du temps, de l'essence et de la fatigue.
Oh, la jolie conclusion qui vient d'une cause que personne n'avait soulevée au départ ! D'une cause complètement fallacieuse. En plus, si ça se trouve, la personne utilise une technique de manipulation dont je vous ai parlé : "du pied dans la porte", qui fait que, comme il est venu.
. . Vous cherchez, bah il va vous ramener puisqu'il a dit oui une fois.
Ce serait illogique qu'il dise non la deuxième fois. Alors vigilance, parce que c'est une technique qui est souvent employée par ceux qui veulent toujours avoir raison. Ainsi que la troisième technique que je vous présente maintenant.
Dans les Topics d'Aristote, comme quoi ce n'est pas récent, dans le huitième Topic d'Aristote, il est conseillé à l'argumentateur de ne pas laisser deviner sa conclusion, de ne pas la laisser transparaître. Et pour ça, il y a une technique de ouf : c'est de créer un syllogisme en mélangeant les prémisses. Alors un syllogisme, c'est quoi ?
C'est une conclusion qui vient de plusieurs prémisses. Je vous donne un exemple très simple à comprendre : si A = B et qu'on accepte ce prémisse-là, et si B = C et qu'on accepte ce prémisse-là, alors une conclusion du syllogisme serait de dire A = C. On ne peut pas remettre ça en question puisqu'on a admis que A = B et que B = C.
Comme on n'a pas envie que la personne voit directement que A = C, on va créer un A = B et un B = C en les mélangeant un petit peu dans la conversation. C'est extrêmement utile si vous savez qu'à la base la personne ne serait pas d'accord. Reprenons l'exemple de la personne qui doit venir vous chercher en voiture.
"Tu prends souvent le périph toi en fin de journée ? Eh ouais. Tu perds combien de temps en moyenne dans les bouchons ?
Une heure, deux heures, ouais ça dépend des fois. En fait, il y a toujours du retard quand on prend le périph. " Première prémisse.
"Elle va être bien la soirée de ce soir. Par contre, je sais que Michel attend que tout le monde soit bien présent pour lancer le truc. Comme c'est une soirée qui est importante pour lui, ça va être important qu'on arrive tous à l'heure, qu'on ne lui fasse pas un faux plan.
En plus, je pense qu'il le prendrait mal. " Deuxième prémisse. Le syllogisme est donc : si tu passes par le périph, tu seras en retard à la soirée, et la personne va mal le prendre.
Et c'est là que vous avez la solution : "passe me chercher parce que ça a l'air d'un petit détour, mais en fait, on arrivera à l'heure à la soirée puisque, en passant par chez moi, il n'y aura pas de bouchon. " Alors que si on élargissait et qu'on creusait un peu, on verrait que peut-être que Jean-Jacques doit partir une heure plus tôt pour venir vous chercher ; il va encore perdre une demi-heure après par rapport à la route. Alors que s'il était parti seulement une heure plus tôt de chez lui, il serait arrivé complètement à l'heure.
Il existe plein de méthodes comme ça derrière l'argumentation pour avoir raison. Peut-être l'année prochaine, je vous ferai une vidéo vraiment consacrée, dédiée à ça, avec d'autres exemples concrets. Vraiment, je ne vous dis pas forcément de les utiliser.
C'est votre déontologie, là, qui entre en ligne de compte. Par contre, si vous avez aimé la vidéo, comme d'habitude, vous pouvez la liker et vous abonner ! Rendez-vous demain à 17 heures !
Ciao !