Quel est votre degré de sadisme ?

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Les Philogynes
Je suis psychologue et j'aide les hommes/femmes en séduction. Pour le questionnaire sur le Sadisme...
Video Transcript:
J'aurais pu commencer cette vidéo par une définition, mais j'ai préféré commencer par une anecdote. À l'époque, j'avais 13 ans, j'allais à Bages, où je passais mes journées au skate park. En fait, donc l'été, ça faisait partie de ma routine.
En août, il y avait souvent des racailles qui venaient dans ce skate park. Et ce jour-là, il y a un mec qui m'interpelle sous prétexte que j'aurais maté sa meuf. Donc, le gars, il était sur la pelouse, sur le côté, accompagné de deux copains et de sa gonzesse, et il avait sa moto d'art qui m'interpelle.
Je viens vers lui pour lui expliquer que non, non, naïvement, je lui explique que non, je n'ai pas maté sa copine. Et là, le gars se lève, il commence à me bousculer, le ton monte de son côté, pas du mien. Et à un moment, la gifle part de son côté ; il m'envoie une gifle.
Je ne suis pas tétanisé, contrairement à ce qu'on entend souvent dire. Voilà, j'étais tétanisé par la peur, je n'ai pas bougé. Je n'étais pas tétanisé, mais je suis dans l'incompréhension.
Je ne comprends pas pourquoi le gars me tarte alors que je n'ai rien fait, et surtout, alors que ce gars est plus grand que moi. Du coup, je ne réagis pas vraiment, je ne fais que reculer et je commence à dire : « Mais pourquoi ? Pourquoi tu fais ça ?
Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait ?
» Et à un moment, le gars m'envoie un premier coup de poing. Mon premier réflexe à ce moment-là, c'est de porter la main au visage, parce que j'ai l'impression que le nez est cassé. En touchant, je vois que j'ai du sang sur le tee-shirt.
Et du coup, je regarde ma main et je vois qu'il y a du sang sur la main. Je lève les yeux vers lui, et ça, je n'oublierai jamais, parce qu'à ce moment-là, il me regarde avec un sourire. Et ce n'est pas un petit sourire, c'est un vrai, un grand sourire, un beau sourire.
Dans mon univers, mes systèmes de valeur s'effondrent. Je suis dans l'incompréhension totale. Je ne comprends pas qu'un mec plus grand que moi, à qui je n'ai rien fait du tout, me frappe, mais surtout sourit au moment où il voit que je saigne.
En fait, ce [ __ ] de sourire, je n'oublierai jamais. Chance, pour la première fois, confronté déjà à un coup porté à mon usage et surtout à l'absurdité. Je ne sais rien faire d'autre que de répéter : « Pourquoi ?
Pourquoi ? » Il m'envoie un deuxième coup de poing qui va exploser la lèvre, là, à cet endroit-là, la lèvre supérieure. Plus tard, j'aurais gardé une grosse bosse sur la lèvre ; je l'ai encore, mais on ne la voit pas moi et moi, toujours comme un demeuré, là, comme un demeuré à répéter : « Pourquoi ?
Pourquoi ? » C'était ma première rencontre avec le sadisme. Et si j'avais mieux connu l'humain à cette époque-là, j'aurais su que parfois, face à un animal, la meilleure stratégie est de se comporter soi-même comme un animal.
En tout cas, voilà pourquoi je considère que la psychologie peut sauver littéralement des vies et que comprendre certaines intentions derrière les gens, certains traits de personnalité et l'oscillation d'influence du contexte peut vraiment nous sauver la vie, et pas seulement nous aider à séduire des filles. C'est pour ça que le field guide, ce n'est pas juste comment séduire des filles, c'est vraiment comprendre l'humain tout simplement. On a beaucoup parlé de la triade noire, la Dark Triad sur cette chaîne YouTube : le narcissisme, la psychopathie et le machiavélisme.
Eh bien, les chercheurs, eux, ils parlent de plus en plus de la Dark Tetrad. Il s'agirait, ils rajoutent, du sadisme dans la trilogie. Le sadisme, c'est quoi ?
C'est une tendance récurrente à prendre du plaisir dans le fait d'infliger de la souffrance à une tierce personne, une souffrance qui à la fois peut être physique ou psychologique et qui peut être provoquée par une autre personne que soi-même. Dans ce cas, on est juste observateur ou par soi-même. Beaucoup de gens pourraient penser que le sadisme et la psychopathie, c'est un peu la même chose, que finalement, le sadisme, ça pourrait être une composante de la psychopathie ou un synonyme.
Et c'est vrai. Quand on regarde de plus près, les deux se ressemblent, notamment sur le plan de la violence. On retrouve beaucoup l'agressivité et les comportements délinquants.
La violence, donc, oui, sadisme et psychopathie sont synonymes de violence, mais la grosse différence, c'est qu'à cause de la violence, elle n'est pas la même dans les deux cas. Le psychopathe est indifférent à la violence ; la violence, pour lui, est banale, c'est son quotidien. Pour lui, la violence est normale.
Le sadique, quant à lui, prend du plaisir à la violence. Donc, il n'est pas indifférent à la violence. Au contraire, bien au contraire, il ressent énormément d'émotions dans l'infligeance de la violence et de la souffrance de sa victime.
Le psychopathe est violent par impulsivité, ou parce qu'il va obtenir quelque chose dans l'instant. Le sadique, en revanche, il est violent même quand il n'y a pas d'intérêt à l'être et même quand ça lui en coûterait d'être violent. Finalement, une grosse différence qui existe entre les deux, c'est surtout cette capacité, du coup, à ressentir les émotions de la victime, chose qui est impossible pour le psychopathe, mais qui semble être tout à fait possible pour le sadique.
Et on va voir ça maintenant en parlant du côté sombre de l'empathie. [Musique] Vous parlez d'une étude qui a été menée sur des délinquants sexuels, qui est extrêmement intéressante. Les expérimentateurs ont fait passer un test de personnalité à ces délinquants sexuels.
Le test, je vous en reparle après, et du coup, ils ont coupé. En deux, scinder en deux le groupe : en deux groupes, ceux qui avaient des scores élevés sur le sadisme et ceux qui avaient des scores bas. Donc, on va dire les sadiques et les non-sadiques.
À tous ces délinquants sexuels, on leur a fait visionner des scènes de violence et on leur a posé des questions. On s'est intéressé, par IRM, à ce qui se passait dans leur cerveau. La première question qui est posée, c'est : « Sur une échelle de 0 à 10, pourriez-vous donner une note à la souffrance ressentie par la victime ?
» Première remarque très intéressante : la grande différence, c'est que les sadiques donnent des notes plus élevées que les non-sadiques. Ça dit qu'ils évaluent la souffrance ressentie par la victime comme étant plus importante que les non-sadiques. Ce résultat est très intéressant.
Il va être confirmé par l'IRM. On observe que, dans le cerveau des sadiques, il y a une activation de la jonction temporo-pariétale et de l'insula antérieure. Ces zones jouent un rôle dans l’attention, dans l'empathie et dans la prise de conscience de ses propres émotions.
Donc, chez le sadique, une plus grande activité de ces zones, ce qui laisse entendre que les sadiques ressentent plus fortement, encore une fois, les émotions de la victime. Ils se mettent à la place de la victime, ils font preuve de bien plus d'empathie que les non-sadiques. Mais, en parallèle, il y a aussi d'autres zones qui sont activées et qu'on ne retrouve pas chez les non-sadiques.
Ce sont toutes les zones qui s'activent habituellement lors d'un rapport sexuel : l'amygdale, le striatum ventral, l'hypothalamus, etc. Ces zones-là s'activent pendant une scène de violence, mais ce n'est pas tout. Les chercheurs sont allés beaucoup plus loin puisqu'ils ont mesuré l'afflux sanguin dans le pénis, la réponse à l'excitation sexuelle.
C'est comme ça qu'on la mesure chez les hommes ou les femmes ; on appelle ça la pléthysmographie pénienne, en l'occurrence, ou vaginale pour les femmes. Ils mesurent quelle quantité de sang vient dans l'appareil reproducteur. Il y en a beaucoup plus chez le sadique.
Donc ça montre encore une fois que ce n'est pas juste une excitation psychologique, c'est aussi une excitation physiologique. Et là où c'est très intéressant, c'est que je vous ai parlé tout à l'heure des zones qui s'activent, les zones liées aux émotions, à l'empathie. Eh bien, il y a entre ces zones-là et les zones activées lors d'un rapport sexuel une connectivité très performante.
C'est-à-dire que vous avez beaucoup plus de circuits neuronaux qui sont actifs entre ces deux zones-là lors de la visualisation d'une scène de violence. Par empathie, je comprends et je ressens la souffrance de la victime, mais cette émotion-là est immédiatement traduite en une excitation sexuelle. Il y a un truc qui est mal câblé, quoi, en fait, si vous voulez.
Et peu importe que le stimulus soit sexuel ou non, peu importe qu'il y ait consentement ou non de la victime, et ce, même s'il n'y a pas de violence. En fait, ce qui se passe, c'est que lorsqu'il met ces vidéos face à la personne sadique, avant que la violence n'apparaisse, le sadique anticipe. Donc, on voit dans son cerveau que déjà ses zones-là sont actives et il est extrêmement concentré.
Ça se voit notamment avec la fonction de la jonction temporo-pariétale, qui gère notamment la concentration, l'attention. Il est très, très concentré parce qu'il n'attend qu'une chose, finalement : c'est de percevoir la moindre lueur de souffrance, de ne pas en perdre une miette, si je puis dire. Il est donc extrêmement sensible à ce qui peut se passer.
Vous voyez ce que je veux dire ? Il y a une vraie attention, une vraie concentration sur l'éventuelle souffrance de la victime, chose qu'on ne retrouve absolument pas chez les non-sadiques et qu'on ne retrouve d'ailleurs pas non plus chez les psychopathes. Les psychopathes sont juste indifférents à la souffrance ; ils ressentent très peu d'empathie, là où le sadique, encore une fois, est capable de ressentir.
Et ce n'est pas seulement l'empathie cognitive, non, c'est pas seulement ça. Il y a aussi de l’empathie affective, puisqu'on l'a vu, il ressent des émotions. Ces résultats-là montrent aussi que les psychologues sont plutôt doués pour établir des tests de personnalité, puisque ce test-là, en l'occurrence, le test qui a permis de mesurer le sadisme, était tout à fait corrélé aux observations qu'on a ici.
Ça veut dire que le test que je vais vous faire passer là, en partie, peut vous permettre de savoir si vous avez, entre guillemets, un peu le cerveau d'un sadique. À la deuxième partie, vous, ça dit. .
. [Musique]. Le test qui est utilisé dans les études dont je vous parle, c'est le plus connu pour mesurer le sadisme.
Il s'appelle le VAST1, le VAST Varieties. Ce test mesure deux grandes formes de sadisme : le sadisme direct d'un côté et le sadisme par procuration. Dans le sadisme direct, vous avez une forme verbale ou psychologique et une forme physique.
Dans le sadisme direct, vous êtes actif, c'est vous-même qui infligez la punition. Dans le sadisme par procuration, vous n'êtes que spectateur. On va commencer par le sadisme physique et je vais vous donner déjà deux items de questions qu'on retrouve dans le test de personnalité.
Alors, je ne vais pas tout vous donner parce que je ne voulais pas faire une vidéo où je liste toutes les questions ; ce n'est pas très intéressant. Si vous voulez passer le test de personnalité en intégralité, vous pouvez simplement rentrer votre email dans la gazette Philogène. Je vous l'enverrai par mail automatique et vous aurez les instructions pour le passer vous-même.
Alors, deux exemples de questions pour le sadisme physique : « Il m'est arrivé de dominer quelqu'un par la peur. » « J'aime frapper ma partenaire. » Au lit durant les rapports sexuels ou faire semblant, déjà, est-ce que vous répondez oui ou non à ces deux questions ?
Alors je vous donnais deux études qui ont permis de mesurer le sadisme physique pour que vous puissiez bien comprendre de quoi il s'agit. Imaginez, vous êtes un participant dans mon étude, je suis l'expérimentateur, je vous reçois, je vous accueille, et je vous dis : vous avez le choix entre trois tâches. Vous pouvez, dans un premier temps, faire un test de tolérance au froid, donc vous mettez votre main dans un bocal avec de l'eau glacée.
La deuxième tâche que je vous propose, c'est de nettoyer des toilettes sales. La troisième tâche que je vais vous proposer, c'est de tuer un insecte. Vous avez une machine, comme une machine à café, avec un levier ; vous pouvez poser l'insecte et l'écraser.
Les insectes, donc, ce sont comme des petits cloportes, en fait, oui, des gros cloportes, enfin, du cloporte qu'on voit dans les musées. Il y en a trois, d'accord ? Ils sont dans des petits bocaux et ils ont un prénom chacun.
Or, les prénoms sont Muffins, Haïti, et tout. Si c'est le prénom anglais, pas trop en demander. Pourquoi leur donner des prénoms ?
Pour augmenter l'empathie du participant à l'égard de l'insecte, ce qu'on appelle leur donner un peu un côté humain, l'anthropomorphisme, pour utiliser un joli mot. Donc voilà, vous ne touchez pas l'un, c'est que vous le placez dans la machine et vous tirez le levier, et ça fait un bruit. Voilà.
Alors, la vérité, c'est qu'on ne tue pas l'insecte, je vous rassure. L'insecte est évacué dans un autre compartiment pour ne pas être tué, Dieu merci encore pour eux. Mais il y a un bruitage, donc la personne, le participant, croit qu'il tue l'insecte.
Les résultats montrent que plus vous avez un score élevé sur le test qui est destiné à mesurer le sadisme, plus vous allez avoir tendance à choisir la tâche avec l'insecte. Plus vous avez eu tendance à choisir la tâche où il fallait tuer les insectes, plus vous y avez pris du plaisir dans cette tâche. D'ailleurs, ceux qui avaient pris le plus de plaisir, en fait, dans les trois tâches citées, étaient les sadiques.
La deuxième étude : vous jouez à un jeu vidéo. Vous avez un adversaire en face de vous qui, en fait, est un compère, et vous devez gagner à chaque fois. Vous gagnez, vous pouvez infliger une punition à l'adversaire, et la punition, c'est du bruit blanc dans les oreilles à une intensité que vous pouvez décider, c'est-à-dire que l'intensité du bruit varie de 0 à 10, et vous pouvez décider si vous voulez mettre fort ou pas fort.
Donc, quand l'adversaire remporte la partie, c'est lorsqu'on perd, donc il fait toujours une punition qui est de zéro, c'est-à-dire en gros, l'intensité du bruit est nulle. Les résultats montrent que parmi les participants, il y a ceux qui avaient des scores élevés en psychopathie et en sadisme qui avaient tendance, dès le début, à définir une intensité plutôt élevée. Jusque-là, pas de différence.
Mais donc ça devient intéressant, c'est que les sadiques étaient les seuls à augmenter l'intensité de la punition lorsqu'ils comprenaient que l'adversaire n'allait pas répliquer, en fait que l'adversaire ne mettrait que des punitions nulles. Et c'est là où on touche encore un point très intéressant dans la définition du sadisme : que la souffrance est plus jouissive pour le sadique lorsque celle-ci est infligée à une personne qui est innocente, qui ne peut pas se défendre. Et on en revient à mon anecdote de tout à l'heure : quand je me faisais violentée par ce type qui était plus grand et plus âgé que moi, je pensais à tort qu'il suffisait d'exprimer mon impuissance et mon pacifisme, que lui interprétait comme de la faiblesse, tout pour le calmer, pour lui dire : regarde, je suis pas méchant, j'ai pas envie de m'embrouiller avec toi, je suis sympa, pourquoi tu fais ça ?
Sauf qu'en fait, ça, c'est interprété comme de la faiblesse, mais ça l'excité, c'est ça qui provoquait encore plus son comportement violent à mon égard. Et si vous ne comprenez pas ça dans la situation, vous ne pouvez pas vous défendre, vous allez vous faire bouffer. Deuxième forme de sadisme que l'on mesure dans le vaste, c'est le sadisme verbal ou le sadisme psychologique.
Alors je vous donne deux exemples de questions : j'étais méchant avec certaines personnes au lycée, est-ce que c'est votre cas ? Est-ce que vous étiez le fameux bully ? Comment dire.
. . non, mais le bourreau ?
Si oui, il y a de fortes chances que vous ayez des tendances sadiques. Le bourreau durant l'enfance, ça peut avoir des effets dévastateurs sur la victime, à court terme, mais aussi sur toute sa vie. Très souvent, malheureusement, les rôles restent inchangés.
On a évidemment des contre-exemples, autant les mentionner : pour ceux qui connaissent Georges St-Pierre, le fameux combattant MMA, qui, pour la petite anecdote, avait retrouvé son bourreau. À l'époque, il se faisait emmerder quand il était gamin, quand il n'était pas très grand et était plutôt chétif. Il a retrouvé son bourreau et il n'y a pas eu de violence, ils ont juste discuté, en fait.
Donc, une belle victoire de la victime sur son bourreau, en l'occurrence. Deuxième question : quand on se moque de quelqu'un, c'est marrant de voir la personne s'exaspérer ou s'énerver. En anglais, c'est ce qu'on appelle "obsessing.
" Je peux vous donner de petits exemples qu'on peut trouver. Typiquement, c'est un homme qui engueule sa femme, un petit peu timide, un peu réservé, dans une scène où il y a beaucoup de monde autour d'eux, et qui sait pertinemment que ça va la mettre mal à l'aise, qu'elle va rougir et qu'elle va être hyper mal à l'aise. L'aise hyper gênée, c'est une forme de sadisme psychologique.
Une femme qui, durant un repas avec des amis, avec plein de gens autour, le mari n'est pas loin, donc elle parle de son mari. Puis elle va feindre ne pas faire exprès de sortir une bourde sur son mari, une bombe humiliante sur lui, avec le fameux "oups", en sachant pertinemment que ça va mettre son mari mal à l'aise. Vas-y, tu dans la psychologie, on voit bien que l'agressivité existe de toutes parts, que ce soit chez les hommes ou les femmes.
Mais en général, l'agressivité physique et directe est plutôt représentée chez les hommes, tandis que l'agressivité psychologique, plus insidieuse, est plutôt représentée chez les femmes. La troisième forme de sadisme, c'est le sadisme par procuration, c'est-à-dire que je suis moi-même tranquillement en train d'observer une personne qui inflige de la souffrance à une autre personne. Alors, je vous donne deux questions qui sont assez étonnantes : dans les jeux vidéo, j'apprécie les éclaboussures de sang réalistes.
Pour jouer à des vidéos violentes dans les courses de voitures, ce sont les accidents que je préfère. Est-ce que vous avez répondu oui ? Vous connaissez probablement le troll d'Internet, et bien sachez que les chercheurs en psychologie le connaissent également.
Ils s'intéressent beaucoup à ce type de comportement sur Internet. Ils ont des échelles pour mesurer le caractère troll de chacun, et ce qu'ils ont montré, c'est qu'il y avait une corrélation entre le sadisme et les comportements de trolling. En fait, si vous voulez, l'anonymat est un excellent catalyseur de sadisme, parce que tout simplement, on peut s'amuser sans s'amuser entre eux, mais sans les conséquences négatives qui sont habituellement associées au fait de se retrouver face à la personne.
Donc, il y a un côté par procuration qu'on retrouve à nouveau ici. Les trolls d'Internet prennent du plaisir dans le fait de toucher un point sensible chez une personne, de pousser cette personne, à la pousser à se comporter de manière irrationnelle, de manière émotionnelle, à se ridiculiser un petit peu face au groupe. Et il y a des trolls d'Internet qui sont très doués, qui ont poussé certains influenceurs, youtubeurs, ce que vous voulez, à devenir complètement tarés, à faire des vidéos où ils sont complètement dans des états complètement irrationnels.
Et là, le troll, c'est qu'il a réussi. C'est une forme de sadisme par procuration. En tout cas, selon les chercheurs, quand vous associez sadisme et isolement social, vous avez ce type de comportement de troll.
Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le troll a besoin d'empathie pour ça : il faut connaître sa victime. Le sadisme n'est rien sans l'empathie, c'est-à-dire le fait de se mettre à la place de l'autre. Il y a plein d'exemples de personnalités publiques qui ont été poussées à faire un peu n'importe quoi par des trolls d'Internet.
Le plus connu, qui je trouve est assez rigolo pour le coup et plutôt bon enfant, c'est l'exemple de Shia LaBeouf et d'aider la communauté de 4chan. Je vous invite à aller voir des vidéos là-dessus, c'est plutôt rigolo et intéressant. Après, il y a des exemples moins rigolos où certaines personnalités publiques ont été poussées jusqu'au suicide.
Il faut bien comprendre que ça peut aller très loin aussi. Alors, il ne faut pas se leurrer, on est tous plus ou moins sadiques. C'est comme n'importe quel trait de personnalité, c'est un continuum.
Il y a des exemples de sadisme au quotidien que l'on fait tous, à peu près probablement qu'on a tous faits dans notre vie sans s'en rendre compte. Il y en a plein. Je peux vous en donner qu'un exemple : le fait de se satisfaire de l'échec d'une autre personne.
Il y a plein de gens qui ressentent du plaisir lorsqu'une autre personne, même un ami, même quelqu'un de la famille, a eu un échec. Un autre exemple, c'est de rire de quelqu'un qui vient de se faire mal. Ou, un exemple un peu plus féminin pour le coup, lancer des rumeurs sur une personne, des fausses rumeurs sur une personne, ou exagérer des choses, notamment sur la sexualité d'une autre femme.
On pourrait parler de sadisme quotidien, mais la différence aussi, c'est qu'il va y avoir des gens qui vont ressentir de la culpabilité, des regrets, et d'autres qui ne vont pas en ressentir. Et c'est là que vous avez une différence entre ce qui est dangereux pour une société et ce qui ne l'est pas. En conclusion, on pourrait se demander à quoi sert le sadisme.
Le sadisme tend plutôt à détruire. Alors, à quoi sert-il et pourquoi a-t-il été sélectionné par l'évolution ? Pourquoi a-t-il été préservé ?
La réponse des chercheurs à ce niveau-là, qui est plutôt hypothétique, c'est que le sadisme et la cruauté seraient une forme dérivée des comportements de prédation. Ces comportements de prédation ont une réelle utilité à une époque où il fallait chasser, où il fallait aller tuer des animaux, et très souvent les tuer en étant proche, à proximité. Alors oui, aller les tuer, mais il faut les finaliser.
D'une certaine manière, tuer de ses propres mains ça demande probablement beaucoup plus de sang-froid que tuer à distance. La cruauté était peut-être une sorte de paravent face à la sympathie qu'on pourrait avoir pour un animal, pour un animal mignon qui n'a rien demandé à personne et qui est en train de se faire tuer. Parce qu'on soit, c'est ça la chasse, et pour soi-même, tuer un animal qui, en soi, n'a rien fait de mal, ce n'est pas une punition.
Donc, les sadiques auraient eu un avantage par rapport aux autres et peut-être une facilité à tuer plus grande que les autres. Quoi qu'il en soit, pour ceux qui veulent. .
. Passer le test de personnalité en intégralité, dont je vous invite à mettre votre mail dans la gazette de Philo Jean. Pour ceux qui se posent des questions par rapport, donc, au club Défi l'origine, sachez par exemple qu'on a parlé de ce genre de sujet lors de la réunion de mardi dernier.
On a un fils Jean qui nous a présenté une étude de Karl. Voilà, il s'y retrouve dans une embrouille, et il nous a dit : « Voilà ce qui s'est passé. Qu'est-ce que vous en pensez ?
» Alors, moi je donne mon avis en tant que psychologue ; je donne un point de vue par rapport à la psychologie, par rapport à ce type de chose. Pas mal de philologie, nous devons donner des anecdotes. On échange beaucoup comme ça, par un agent, et on a aussi des fils Jean qui sont experts dans un domaine.
Là, en l'occurrence, on a parmi nous un prof de self-défense, et du coup, il a donné son avis là-dessus. Moi, j'essaie vraiment d'apporter un point de vue psychologique. C'est pour ça que le club des Fils Unis, ce n'est pas seulement la première communauté de séduction en France, enfin la francophonie, c'est aussi surtout la première communauté où la psychologie est le thème numéro un de nos réunions.
Comment est-ce qu'on peut utiliser la connaissance de l'humain, à la fois pour séduire effectivement, pour comprendre les femmes, mais aussi pour le couple, évidemment, mais aussi pour ce type de situation-là, en bruit, mais aussi pour l'aspect professionnel : les entretiens, la vente, le marketing. . .
Voilà, toutes ces choses-là, c'est nécessaire de comprendre l'humain. Je considère que c'est un excellent outil, et pas seulement pour comprendre l'humain, mais aussi pour développer des compétences transversales, des compétences qui sont utiles dans tous ces domaines-là. Et on n'est pas juste là, encore une fois, à se branler intellectuellement.
Les fils d'origine passent régulièrement à l'action, font des rencontres entre eux dans toutes les villes de France et de Suisse, et en Belgique, pour vraiment faire développer ces compétences sociales. Je bosse avec un fils au gymnase Su Kyi, qui m'aide à gérer tous les mails, toutes les demandes de candidature. On les lit toutes, et tout le monde ne rentre pas clairement.
On est assez exigeants sur certains points parce qu'on ne veut pas que les fils au gym deviennent une poubelle. Si le niveau baisse, les plus fidèles partiront, et ce n'est pas bon, ce n'est pas mon objectif. Donc on veut vraiment garder un niveau relativement élevé au sein du club.
Et on a des chercheurs et des psychologues également dans le club Défi Logique. Si c'est votre cas, si vous êtes chercheur ou psychologue, vous êtes le bienvenu. Vous pouvez faire une demande, mais m'expliquer quel est le thème de votre thèse, et on vous fera un abonnement de luxe.
Voilà, en tout cas, j'espère que ça vous motive à nous rejoindre au club Défi l'origine. J'espère que cette vidéo vous a plu aussi de manière générale, et je vous dis à très bientôt. [Musique] Oui.
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