je vous remercie Monsieur le Doyen de la manière dont vous m'avez annoncé à partir d'un téléloge on ne peut que de se voir ou alors se donner beaucoup de mal c'est mon option vous avez dit Monsieur le Doyen que une de mes singularités je ne dis pas de mes supériorités c'est d'avoir le goût de l'improvisation vous savez que ça y est sans l'élogans nous avons à cet égard de vaste débat ceux qui croient à la perfection des textes ce qui croit à la vertu de la mémoire et ce qui croient à la beauté des jaillissement
spontané mais c'est d'arrivée de soutenir que toute parole prémédité est un crime j'ai concru contre moi Hugo qui disait que tout improvisation est une préméditation essayons de concilier Hugo et Bona quand Victor Hugo disait que l'improvisation est une préméditation il voulait dire par là que nous portons en nous parfois des jours des semaines des années la parole que nous dispensons aux dépensons parfois en une heure et ça me paraît c'est juste il n'y a pas d'orateur qui ne porte en lui une réflexion sur la musique la prose du monde où le silence de Dieu quand
je dis que toute parole prémédité est un crime c'est que je crois que la parole doit naître de ce qui vous écoutent vous pensez peut-être que je soliloque que non pas je dialogue il y a une immense préface l'immense leçon inaugurale de Michelet au Collège de France il disait à ses étudiants ne prenaient aucune note la parole est captive elle est rétive à la captivité la parole doit être éphémère elle doit mourir et charpentier de dire la parole c'est comme une fusée dans la nuit il faut la ténèbres il faut qu'elle éclaire il faut la
ténèbre ensuite encore l'orateur qui improvise se nourrit de votre parole la vôtre est silencieuse votre degré d'attention vos sourires parfois les assoupissements qui très vite me menace toutes choses qui fait ma parole donc nous sommes ici ce soir à plusieurs assurément à parler de l'éloquence mesdames et messieurs je suis en nostalgie je crois qu'il faut toujours par probité dire un auditoire d'où l'on parle c'est l'ancienne interrogation d'où parles-tu camarade et moi je vous dis d'où je parle des signes ou des abîmes d'une nostalgie j'ai le sentiment d'entendre le bruit sourd des derniers battements du monde
j'ai le sentiment que je vis la fin de mon temps et que c'est la fin des temps quand je dis que je suis en nostalgie ce n'est pas être un mélancolique simplement le mélancolique vit la douleur de ceux qui révolu et l'éloquence dont je vais vous parler est un soleil révolu nostalgique lui a peut-être quelques espérance qui lui reste vous savez que dans nostalgie il y a les immenses le retour que vous trouverez dans les stores nostalgie peut-être crois quand un jour viendra ou reviendra t'aime de l'éternel retour ou les avocats seront les traits ou
les politiques seront parlées ou les pasteurs et autres curés seront de nouveau tenez le nom de Dieu plutôt que de faire de la sociologie qu'il reviendra le jour des orateurs en chair mais aussi professorons là vous êtes comblé puisque nous sommes à Neuchâtel je dis ceci parce que j'en suis encore à l'exorde vous savez que la disposition classique depuis quand il y a aussi seront voudrait qu'elle fut composée d'un exemple d'une narration d'une réfutation d'une péroraison c'est ce que nous faisions du temps les élèves faisaient des dissertations une introduction une telle une antithèse une synthèse
aujourd'hui les élèves et ça sera de mes sujets ne font plus de dissertation ils regardent des écrans pianote sur des ordinateurs il s'envoient des SMS qui sont des signaux de détresse de l'âme et ils font du sport mais ils ont une aiguë conscience politique je disais que du temps on faisait des dissertations en observer d'instin les catégories de la disposition chrétienne l'exorde la narration la réputation est enfin l'apéro récent j'en suis à l'exorde et je clos c'est pour ça que je vous disais que d'être un Neuchâtel est un bonheur car il y a une figure
canonique qui appartient à tous les exemples c'est la captation de bienveillance je m'en suis ainsi acquitté mesdames et messieurs vous n'aurez pas de ma part la réfutation parce que la réputation de mon propos c'est Jacques Vergès il incarne et lait je vous rappelle que la thèse que j'entends ici soutenir c'est que l'éloquence est morte qu'elle se meurt qu'elle est morte que les conditions de l'eau moderne que les circonstances de notre compte temporaire et voilà que vient Jacques Verget qui doit avoir quelques mois de plus que moi même s'il n'est pas rien dans le seul système
de datation c'est parce qu'il raconte la guerre d'Algérie et la résistance autrement Jacques parce que vous êtes intemporel on vous croirait infiniment jeune et voilà que vient Jacques Vergès qui plaide qui raconte qui dit et sa manière de dire représente exactement toutes les qualités de l'orateur telles que je vais vous en faire la synthèse en déplorant qu'elle soit morte vous êtes donc survivant vous êtes un malentendu vous n'appartenez pas à votre temps vous appartenez aux horizons que je veux prometteurs et au passé qui me fait compte mesdames et messieurs notre présent manque de passé et
le passé manque d'avenir je vais vous raconter l'éloquence tel que je crois l'avoir aimé est connu et je ne dis pas pratiquer et je vais surtout identifier les réseaux qui font qu'aujourd'hui d'une manière ou d'une autre elle n'est plus possible frapper d'un discrédit que la morale du temps son goût consensuel les valeurs féminines ce silence ne tient pas au fait que je tarie ce silence est pour mesurer votre degré de résistance aux arguments que je développerai tout à l'heure alors Mesdames et Messieurs avant d'être un peu idéologique laissez-moi être un peu didactique mais brièvement de
quoi est-ce que je me plains qu'est-ce qui fait que l'éloquence aujourd'hui n'est plus pratiquée par personne je parle de mon compte en reculer les hommes politiques aventures des propos innettes sans souffle sans esprit sans génie à leur décharge en démocratie apaisée il n'y a plus de grands sujets nous sommes plus fondateurs d'Empire nous n'allons porter nulle part notre païdeya en tout cas pas au-delà des colonnes d'Hercule nous n'avons plus de grands projets collectifs nous visons tous un bonheur de nain nous nous ressemblons à nos emails prendre que voulez-vous qu'un politique étadies autour d'une révision de
la VS je ne glisse pas l'important l'assurance maternité est un beau sujet mais je considère que à moi que les sujets politiques résiduels ne sont pas de ceux qui font monter l'âme un degré d'incandessens il y a pas de turgescence autour de cela en chair il m'arrive de m'égarer dans des lieux saints dans l'espoir que l'Esprit souffle j'y vois des robes parfois des hommes d'église le syncrétisme a eu raison de leur éloquence si l'on ne peut plus condamner maudire exalter professer la nécessité des croisades de la bataille contre les hérésies si on n'est plus en
train de dire que mon Dieu n'est pas ton Dieu et que seulement Dieu mérite la gélules flexion et l'ensemble en d'autres termes sur les devenus tolérant en oubliant la phrase de Claudel admirable la tolérance il y a des maisons pour cela si on est devenu tolérant comment voulez-vous encore animé la ferveur de croyants alors ces hommes de bien font des commentaires soft de l'Évangile en s'extasiant de sa ressemblance avec le socialisme et les vrais si vous permettez cette parenthèse que le christianisme enfin le socialisme c'est les évangiles sans les syndicats et sans la transcendance et
c'est incroyable analogie fait que lorsque je vais dans des lieux de culte je suis frappé par le discours presque politique de ces êtres serviteurs de Dieu parce qu'ils ont oublié les nuées le frontister il s'occupe beaucoup des hommes et leurs problèmes quotidiens mais l'éloquence autour des problèmes quotidiens comment voulez-vous l'éloquence que le verbe le verbe altisonnant les paroles et les de l'Iliade ça commode des considérations concrètes et vulgaires je vais au barreau et au prétoire quelques anciens s'obstinent à plaider longuement et belle-maman devant des magistrats aux yeux clos non qu'il soit au confins délicat de
l'extase non encore qu'il se concentre mais parce qu'il dort ils ont tellement des appris l'exercice du verbe ils sont si peu familiers des jeux de l'intelligence qu'il considère qu'une parole ailée c'est une expérience de l'extraire créatif tout au souci de leur confort il s'assouplissent quand je plaide comme on se protège alors Mesdames et Messieurs plus rien dans les églises plus rien au barreau plus rien à l'Assemblée se constate des scènes méritait me semble-t-il d'abord d'être fait ou rappeler et ensuite démontré par l'autopsie car par une sorte de rhétorique ascendante je vais vous dire les mots
dont l'éloquence est morte pour vous conforter dans l'idée qu'elle est bien décédée l'enseignement si vous voulez que je m'y attaque un peu non pas l'enseignement de la rhétorique que presque plus personne n'enseigne vous savez d'ailleurs que le mot rhétorique est une polysémie c'est à la fois une pratique c'est la théorie de cette pratique c'est l'enseignement de cette théorie et c'est l'histoire de l'enseignement de cette théorie donc quand on parle de rhétorique il faudra encore savoir exactement quelle acception retient quand je dis la rhétorique n'est plus enseignée de mon temps le dernier la dernière année du
collège ça peut être en France encore la classe de rhétorique aujourd'hui elle s'appelle la classe terminale et ce n'est pas tout à fait faux la rhétorique n'est plus enseignée elle n'est plus estimée et il a fallu l'incroyable talent de Gabriel Aubert et son obstination pour qu'une chair de rhétorique un enseignement de rhétorique fut à nouveau réintroduire à Genève je crois que Gabriel Aubert me murmurait votre doyen s'exporte lui aussi et bien donc donner quelques cours ici et très doué Gabriel Aubert il a été mon élève et donc la rhétorique ne s'en saigne plus mais l'enseignement
auquel je m'en prends c'est autre chose voyez-vous mesdames et messieurs rien ne résiste à l'horizontalité de la démocratie de laboratoire pédagogique en idéologie égalitaire qu'on le veuille ou non le système éducatif en tout cas genevois a créé des générations d'analphabètes et d'illettré à Genève on ne cultive plus que l'intelligence du cœur dont vous constaterez qu'elle est un vérifiable l'intelligence du corps demain l'intelligence de l'inintelligence comme la forme la plus achevée de la reconnaissance de la dignité de chacun ce n'est pas ma vision pardonne-nous de vous dire que je suis partisan darwinisme scolaire je souhaiterais infiniment
que les meilleurs triomphassent et que les autres deviennent fonctionner non mesdames et messieurs [Applaudissements] je comprends parfaitement la générosité qu'il y a derrière l'idée de l'égalité des chances mais vous aurez remarqué ce glissement qui va de l'égalité des chances à l'égalité des mérites la première procède une générosité et d'une morale pourquoi pas la deuxième de la falsification du constat et de l'égalité des mérites à l'égalité des conditions ce qui est le rêve total terre de gauche vous voyez bien qu'il y a encore un glissement qui nous attend ou nous menace et celui-là supposera la contrainte
totalitaire je hais l'égalité je vous dis sans détour je considère qu'elle est l'utopie des indignes comme disait madame de Girard je vois bien la part de générosité qui est au cœur des hommes lorsqu'il la revendique mais je vois aussi la part sombre de ce désir là qui est ce qui permet la négation des différences et donc des hiérarchies je parle des hiérarchies de l'intelligence j'aime le mot hiérarchie il vient de Heroes en grec qui signifie sacré et je n'oublie aucun instant l'enseignement donc on y enseigne plus comme on existe on y enseigne comme on console
ce n'est pas la même chose et il y a des fossoyeurs et des responsables à ce grand désastre ce grand naufrage de l'éducation à tout le moins genevois mais en France aussi j'ai sur ma bibliothèque un rayon sur l'école et les derniers litres les derniers titres que j'ai enregistré écrit par des professeurs la fabrique des crétins ignare Academy nos enfants gâchaient écrit par des gens appartenant au sérail fallait-il qu'il fisse leur révolution culturelle je dis il y a des fossoyeurs Montaigne qu'il faut aimer sans réserve mais dont les propos sont méconnus ou mal interprétés c'est
à lui que l'on doit cette fameuse phrase je préfère une tête bien faite à une tête bien plait dit comme ça c'est amusant c'est encourageant pour beaucoup surtout pour ceux dont la vacuité intellectuelle mérite la mesure mais prise au pied de la lettre c'est aphorisme de Montaigne et fondateur de toutes les ignorances au fond c'est la parabole ou l'incitation de l'inculture de la civilisation avant la culture il faut bien comprendre c'est en tout cas ma certitude qu'il n'y a pas de tête bien faite qui ne soit bien pleine en tout cas l'intelligence de ces Brou
contour d'un type de complétude si vous voulez bien admettre avec moi que l'intelligence c'est d'abord étymologiquement le fait de savoir lier mettre en relation établir un lien ce qui vient d'interlager vous me considérez que l'on ne peut pas mettre en relation rien avec rien et que le début du lien qui est le propre de l'opération alchimique de l'intelligence suppose que l'on ait les éléments de comparaison si vous voulez bien admettre avec moi que au-delà de ce lien l'intelligence est aussi ce qui étymologie de religion peut rassembler mais rassemblé le savoir avant cette belle opération qui
transforme le plomb du savoir en or étant la création étant la vision étant l'expression artistique supérieure si vous n'avez pas ce matériau de base quelle transformation le triste alchimiste que vous êtes devenu opérera transformer linane en indigence et puis intelligence encore interguere intelligence voulant ici dire lire entre les lignes comprendre ce qui n'est pas explicite comprendre ce qui n'est pas exprimé la part elliptique de tout texte mais l'appareilyptique aussi dans la musique du monde et dans le silence de Dieu intelligence c'est faire tout cela Émile chose encore mais elle ne les fait que s'il est
alimenté s'il y en apporte séminal est fécondant et c'est le savoir le savoir qui me semble à base de toute chose alors qu'on cesse de dire à ses pauvres enfants aux têtes blondes et brunes désormais sacrifier qui leur suffit d'avoir une intelligence bien faite et que l'ignorance est un état de liberté salutaire l'ignorance ne rend pas libre où elle fait la liberté des progressistes le savoir en racine il fallait conservateurs mesdames et messieurs une des raisons de cette vision étrange est-ce cette passion égalitaire ne pas décourager les infirmes innombrables les besogneux qui sont liés légion
alors qu'on me comprenne bien je trouve comme tout le monde et peut-être même un peu plus que tout le monde parce que je suis avocat que l'homme n'est pas réductible à son intelligence qu'il n'est pas réductible à sa culture qu'il a mis notre chose indicible ineffable qu'il est peut-être un souffle du divin qu'il est peut-être une étincelle qui lui donne une dignité en soi et que donc les hommes assurément en Seine dignité et en cette part de créatures du divin sont égaux je vous le conseille mais pour le reste que de différents que d'incroyable hiérarchie
que de ce mecs pourquoi voulez-vous qu'on les nie dans un projet éducatif est-ce que vous rendez compte de l'offense que l'on fait au meilleur que d'exalter simplement les moins bons vous comprenez mesdames et messieurs je ne suis pas du tout pour que l'on traite mal les intelligences approximatives je craquerai trop pour moi-même je ne suis pas du tout d'avis que l'on a sorti du mépris les modesties de telle et tel cerveau et de tel foisonnement neuronale je dis que les pauvres en esprit dans une vision apocalyptique la droite l'aurait réservée celle du Seigneur s'entend ici
la droite est ailleurs je dis donc et c'est mon premier sujet que si l'on voulait que la rhétorique revint il faudrait que l'on recommence à l'enseigner que l'enseignement soit en soi une exigence que l'on comprenne qu'il n'y a pas d'exercice de l'intelligence sans l'étendue aussi infini possible du savoir qu'il faut apprendre à prendre encore apprendre toujours lire lire passionnément la lecture et la mécanique vivante de l'éloquence il n'y a pas d'orateur sans lecture Jacques Vergès vous l'avez entendu rien que ces trois quarts d'heure ou son heure qui parurent si le gère c'est la bibliothèque d'Alexandrie
enfin après qu'elle a brûlé enfin la Bible la culture est finie qui signe le propos de l'orateur je vous rappelle d'ailleurs que en tout cas pour l'improvisateur où va-t-il chercher au-delà de l'immédiateté de son argumentaire auquel il a pensé ce qui de temps en temps lui donne corps au-delà du squelette de la pensée il faut bien d'une manière ou d'une autre par les faits les références les auteurs les expériences de la vie ce que les anticapaient la topique à l'épuiser dans cette topique de quoi donner une armature au discours le porter plus loin permettent parfois
de briser le rythme en délectant et parfois de baisser la voix pour émouvoir et pas simplement pour être didactique si je cours les trois impératifs qui se réunir du délectar et d'opérer et mauvais ou peut-il trouver tout cela si ce n'est dans un esprit consacré au bonheur les traits à la lecture quotidienne à la fréquentation du génie des autres c'est-à-dire dans les humanités non pas dans l'humanité au singulier dans les humanités au pluriel c'est-à-dire la fréquentation des anciens avec cette certitude que nous sommes comme le disait Salisbury des nains juchés sur les épaules de géants
mais aujourd'hui que nous récusons tous les héritages que nous sommes victimes d'une hérédité mais nous ne savons même pas les délicatesses du bénéfice d'inventaire aujourd'hui que nous réclusions tous les héritages nous ne sommes plus des nains sur des épaules des géants faute d'ignorer l'Antiquité nous sommes des nains comme il s'étonna haras de terre je devrais pas dire d'un parce que ce n'est pas politiquement correct des géants à la verticalité contrariée c'est ainsi que voilà mon premier sujet le deuxième qui en est au fond un prolongement très naturel Mesdames et Messieurs le langage Paul Valéry saint
langage honneur de l'homme qu'avons-nous fait des mots qu'avons-nous faire de la langue il faut ici s'entendre sur les notions vous avez deux visions de la langue ou bien elle est de pure communication elle est concrète vulgaire utile ou bien elle est ornementale parce qu'elle dit la sensibilité dans mon monde parce qu'elle exprime un passé une culture parce qu'elle dit l'âme autant que l'esprit c'est une langue que je dis ornementale parce qu'elle n'est pas dans la nécessité gardez à l'esprit que si seule la nécessité nous guidait quelques bords borismes et des cris suffisent passer en revue
vos passions ordinaires et vos plaisirs quotidiens et dites moi lequel ne trouverez pas une expression achevée simplement dans le novatopée il en va ainsi de l'amour de la fin du désir du dépit de la colère de la tristesse étendez la palette quelques onomatopées quelques borboring suffisent et pourquoi est-ce qu'il y a 40 000 mots dans le dictionnaire dans le plus simple d'entre eux c'est à dire le Littré pourquoi est-ce qu'il y a 40 000 mots alors que nos contemporains ont un viatique langagier de 150 mots brutal y compris parce qu'on a une vision de la
langue qui est voulue ou l'autre ou bien la langue dit un monde ou bien la langue sert à communiquer elle est où esthétique ou utilitaire or si vous faites le choix de la langue utilitaire nous l'avons à vrai dire plus rien ne nous dit mais si comme moi vous faites les lois le choix de la langue esthétique parce que vous savez que la pluralité des mots c'est aussi la pluralité des sensations et des idées qu'ils expriment vous savez que les Inuits ont 36 manières de dire la couleur blanche ah vous me direz l'environnement oblique sans
doute mais avoir 26 mots pour dire blanc ça veut dire avoir 26 perceptions de la couleur blanche les Grecs ma grande passion pour dire l'amour avec 12 mots retenons-en que trois etros feeling et agapè Eros c'est le désir la pulsion le mouvement océanique l'illusion du vertige des corps ça passe la capesse et les amours conjugal elle passe aussi Filaine c'est l'amitié mon meilleur ami l'amitié cette forme plutôt réussie de l'amour parce qu'elle n'est pas corrompue par le désir en français pauvre de nous je dis je t'aime un ami je dis je t'aime je profite pour
le redire à ma femme je dis je t'aime à ma maîtresse enfin plus hypothèse je dis je t'aime je couvre avec le même mot Eros à Gap qu'elle incroyable l'humilité que cette modestie de vocabulaire je dis donc qu'il faut étendre le vocabulaire faire des exercices de vocabulaire ne pas vivre sans liTrer ou même sur le Dictionnaire de l'Académie parce que il faut savoir cette passion qui est une vertu d'affection et d'attention vivre avec les mots parce que les mots sont consubstantiels avec l'idée l'idée devient claire lorsqu'elle trouve les mots avant elle ne serait qu'une intuition
aléatoire pensez à candidat qui lisait l'art de bien parler ou l'art de bien penser se réduit à l'art de lui parler ou albala on ne pense que dans les mots tout est dans les mots vous croyez qu'ils sont simplement l'expression de votre pensée que l'on pas il la façonne il la forge il leur donne en même temps qu'il l'exprime c'est dans ça que Bart pouvait dire des mots qui sont fascistes oui ils sont fascistes dans le sens qu'on a tous les quêtes de gauche français si je se plaindre autoritaire les monstres sont autoritaires il dicte
en même temps de film de l'ordre il prescrivent et proscrivent les mots c'est un monde la vie doit recommencer parce qu'elle est dite d'ailleurs à propos de vie qui commence vous avez tous en mémoire la Genèse 19,1 et 2-11 Dieu nomme Dieu est nomotête Dieu est Logothèque il désigne et c'est à partir du moment où il nomme que la vie peut commencer pour ça il faut du vocabulaire il faut aimer le vocabulaire et pour avoir du vocabulaire il faut lire lire passionnément et bonne nuit seront aussi belles que vos jours abandonner la télévision à bâtardissement
des esprits ne faites pas de sport tant parfaitement inutile consacrez-vous uniquement à ce qui élève l'esprit pas ce qui rapetissent les êtres la culture mesdames et messieurs la culture alors là aussi il y a un problème de vocabulaire aujourd'hui tout est il y a une culture gay il y a une culture d'entreprise oresco référence il y a même une culture de foule de culture de la jeunesse une culture du fast-food tout est cultures c'est l'acception anglo-saxonne du mot culture une acception plutôt anthropologique ethnologique ou au front tout comportement humain est réputé culturel Jack Lang disait
tout est culturel pour ajouter et réciproque ce qui fait que cette exception là de la culture ne présente aucun intérêt c'est l'état des mœurs et des coutumes c'est une vision pratique c'est la vision des pratiques des hommes la culture à laquelle je vous invite mais je n'ai pas besoin d'y habiter vous l'habiter mais la culture à laquelle j'invite celui qui voudrait encore croire à l'éloquence et penser que il sert à quelque chose de savoir dire parce que c'est noué des rapports avec le monde parce que de Maldives est le pire des mots c'est ajouter au
désordre du monde parce que Platon déjà reste dans le créatif dans le fait donc parler de la mythologie la mythologie le mal nommé comme étant le mal supérieur ceux qui comme je vous invite je les invite les autres qui ne sont pas des initiés comme vous à aimer la culture qu'ils oublient cette exception anglo-saxonne de la culture et qu'il se souvienne des textes et des origines culture bien de colorer et pas d'ailleurs colérez c'est à la fois vénérer et habité et ça a donné en pluie d'or cool que tu vas arrêter quoi de plus clair
que de penser que la culture est à la fois ce qui vous habite et qui doit faire l'objet de votre culte la première occurrence du mot culture dans le sens où je l'entends vous la devez assisteront mon prédécesseur si j'ai bien compris Monsieur le Doyen et je vous remercie infiniment j'observe entre parenthèses mais si on peut pas faire des parenthèses l'esprit ne se repose jamais que vous avez cité la deuxième catilinaire il l'a fait pour l'histoire je crois qu'il est acquis qu'il l'a jamais prononcé ça fait partie de ses orateurs qui tape uniquement sur l'avenir
votre serviteur table sur l'immédiateté ce n'est pas que tout à l'heure je vais rédiger le discours parfait que j'aurais fait pour les 100 ans de l'Université de Neuchâtel cette ou bien ça vient ou bien ça ne vient pas et ça c'est eux aussi un des bonheurs de l'orateur qui improvisent c'est qu'il a une seule instance c'est sans appel où il a atteint son but qui peut-être d'émouvoir d'instruire de distraire ou il n'a pas atteint il n'est pas vengé par la postérité ni par l'écrit auquel il consacrera un temps à une diligence que la parole interdit
parce qu'elle est mouvement création arbitraire alors Mesdames et Messieurs la culture culture c'est d'abord une métaphore agricole cultivée c'est en semencer labouré faire pousser faire pousser si possible en hauteur ce n'est pas la culture gay que les gays d'une culture je n'en doute pas mais la culture c'est ce qui est c'est ce qui est c'est ce qui grandit garder à l'esprit cette image horticole et dites-vous qu'après tout la culture est un artratoire et quand on vous demande ce que ceci est de la culture la vérification est simple est-ce que de pratiquer cet exercice fait que
je me sens plus élevé plus proche d'estime est-ce que j'ai le cœur qui bat un type de tempo fou est-ce que j'ai l'âme qui s'embrasse est-ce que j'ai un début d'un condescence là où je niche mon système de pensée ou bien est-ce que cela me laisse étal et ne satisfait que mes sens il faut désigner le haut et désigner le bas sans en mépriser le plaisir mais le plaisir n'est pas une culture et la culture du plaisir est une mort donc la culture ce qui élève ce qui grandit ce qui est difficile les chemins escarpés
n'ont pas les méandres anglais et je vous disais tout à l'heure à quel point dans cette culture là le rôle de la lecture est totalement décisif il faut lire mais lire bien Georges Steiner qui est un philosophe admirable a écrit un livre qui s'appelle les passions impunies ils y mettent un pluriel le titre est de Valérie larbault qui disait la lecture mon vice impuni et dans ce livre il évoque un personnage une toile de Chardin le philosophe occupé de sa lecture et il le commente et Steiner de nous dire il ne faut jamais lire autrement
qu'en habit je vous rappelle que Flaubert se mettait en habit pour écrire je vous suggère de vous mettre un habit pour lire ne jamais lire sans un traité de métrique à traiter de prosodie sans avoir sur votre droite bien sûr un dictionnaire mais de ceux qui prescrivent et proscrivent pas de ceux qui enregistrent lire avec un crayon pour faire des marginalia et des scoli lire comme on entre dans quelque chose de sacré même si le livre est profane ne jamais vivre des extraits ne jamais vous contenter d'anthologie bannissez les spécifères un auteur ça se lit
dans toute l'oeuvre quand j'étais petit si vous permettez d'être personnel j'avais le plus tard de la jeunesse sur ma table à coucher j'ai eu honte quand je fus grand de n'avoir eu que le plus tard de la jeunesse et j'ai depuis très naturellement les 24 volumes dans l'édition de la traduction Amiot ça me semble être un minimum vital on ne peut pas vivre sans plus tard vous me direz qu'on peut vivre sans plus tard jeudi qu'on peut vivre avec le SMIC mais on ne peut pas vivre sans plus tard donc la culture le langage la
mémoire la mémoire oubliée aujourd'hui aujourd'hui notre éducation est une amnésie programmée ça a commencé Rousseau le scélérat je déteste Rousseau c'est vrai qu'il est jeune vois je n'en finis pas de vouloir le refiler la France qui me donne Voltaire je leur donne frousseau d'ailleurs vous savez le fait qu'il soit dans ce début du fait que tout le monde appelle par son prénom est-ce que vous avez déjà appelé Paul Valéry Paul est-ce que vous arrive de parler de Voltaire en disant Jean-Marie pourquoi est-ce que tout le monde intime le respect qui est la distance et lui
c'est Jean-Jacques on a envie de le tutoyer c'est dégoûtant que tu soyez les gens alors Rousseau lui a écrit un livre abominables que j'espère vous allez brûler j'aime les autodafés quand ce sont les livres de Rousseau qui brûlent il a écrit Les Milles fondateur de toutes les ignorances vous souvenez Émile disait-il d'apprendre à rien par cœur et mais il ne lira pas des livres il aura l'intelligence des mots non pas des mots mais de choses la mémoire des mots des choses pas des mots mémoriales Jérôme le seul livre quemil pourra lire c'est les histoires tellement
illustratives et tellement terrifiante de Robinson Crusoé il pourra feuilleter les pages c'est le grand livre de la nature c'est au fond l'homme sans le secours de la civilisation ceci a été théorisé par des générations d'enseignants en ténébrés et c'est ainsi que nos jeunes gens n'apprenne rien par cœur rien par cœur en montagne encore disait ce n'est pas savoir que de savoir par cœur 200 ans après lui quand disait on ne sait que ce que l'on sait par cœur mon affirmation ici est toujours par rapport à l'éloquence c'est qu'il faut tout savoir par cœur c'est le
moindre des scrupule par rapport à ceux qui ont écrit et penser plus vous entraînez votre mémoire plus vous êtes riche du génie des autres et même les pauvres en esprit même les humiliés même même les inanes peuvent tout moins en sachant par cœur non pas terrillions ce qui est indifférent mais créé un monde un monde parodique de la vérité un monde parodique de la qualité mais le leur des vérités empruntaient valent 1000 fois mieux que les erreurs propres la mémoire puis poussez sur la mémoire j'ai lu un jour un livre de Jacqueline de Remilly admirable
admirable académicienne qui s'appelle le trésor des souvenirs oubliés elle disait entre quelqu'un qui a lu il y ade et l'Odyssée qui l'a oublié et quelqu'un qui ne l'a jamais lu il y a un monde de différence parce que si comme moi vous avez lu il y a d'élodyssée à Bécu la plupart des 24chants par cœur y compris les dactiles spondées mais si vous et vous avez un peu oublié parce que la vie prend ses tours elle Hérode la mémoire mais un jour à l'occasion d'une conversation le mot d'asile vous dira quelque chose et puis Andromaque
ça va vous bouleverser et puis les pleurs d'Hector le désespoir de Priam l'attente la belle attente à Ithaque de la femme d'Ulysse tout ça n'a l'air de rien vous l'avez enfui vous ne le savez plus mais vous ne savez encore et la thèse de Jacqueline de Romy était de dire par analogie avec la psychanalyse personne ne doute que par des schémas des processus de suscitation on puisse faire revenir à fleurer à la conscience des souvenirs refoulés refoulés parce qu'ils étaient insupportables donc on a refoulé le douloureux ce qui empêche de vivre et pourquoi est-ce que
c'est même mécanismes d'appel ne permet pas de faire revenir à la conscience et donc à l'expression des souvenirs heureux qui sont des revenus des souvenirs de lecture c'est pour ça que de ne jamais avoir lu l'Iliade ce n'est pas la même chose que de l'avoir lu et d'avoir tout oublié les jeux de la mémoire sont des jeux parfaitement essentiels mais des jeux dans lesquels la part de volonté est une part immense mesdames et messieurs je vous disais la mort de l'éloquence j'ai dit deux ou trois choses sur l'enseignement qui ne la promment pas sur la
mémoire qui en est la condition que plus personne ne cultive je vous rappelle d'ailleurs que dans leur classification les latins ont ajouté Mémoria juste avant l'action vous avez en rhétorique classique celle que nous devons Aristote l'invention la disposition puis vous avez l'élocution puis l'action et entre deux les Latins quand il y a un principalement ont mis Mémoria la Mémoria n'étant pas l'aptitude qui vous permet d'apprendre par cœur une plaidoirie ça n'a aucun sens et un discours ça n'a aucun sens puisque vous n'êtes plus dans l'écoute de l'autre qui vous écoutent par purfiction la Mémoria c'est
savoir infini ce savoir modeste qui permet d'aller puiser 1000 références mille exemples la fameuse topique dont je vous parlais tout à l'heure donc enseignement malmené à bâtardissement du langage prééminence de l'image dont on a raison de dire qu'elle aura le dernier mot et il y a une raison à cela c'est que la parole est élitaire l'image est égalitaire l'image parle au sens et nous savons tous que nous en avons cinq avec des acuités différentes mais fondamentalement nous avons une même aptitude à voir à sentir etc l'image ne parle qu'au sens la parole elle s'adresse au
lobe supérieur si vous permettez cette hiérarchisation elle s'adresse à l'aptitude cognitive et donc la parole dénonce les incompétences l'image les embrasses comme on enveloppe les infirmités mais mesdames et messieurs ou de l'enseignement de la mémoire de la culture du vocabulaire laissez-moi au fond convoquer les dieux convoquer les dieux et convoqué les mythes à l'effet de cette démonstration tentée je voudrais appeler à mon propos en même temps que votre mémoire athée la déesse de l'erreur Prométhée qui serait le père de pesos la persuasion la rhétorique en grec epaissons avait deux soeurs l'ordre et un frère qui
sait le hasard j'aimerais aussi appeler Iris la déesse de la discorde si vous êtes sensible à la peinture hollandaise du 17e siècle il y a fabuleux tableau de candelis Van Harlem le banquet des dieux les noces de tétine des grands banquets avec celui de Cadmos et d'harmonie un des grands banquets de l'Antiquité et vous avez la pomme qui sera la pomme de la discorde jetée à Jupiter Zeus par Iris que l'on trouve à la gauche du tableau avec le ventre un peu prognac et on voit que intuitif Zeus la donne pour ne pas dire qu'il
l'a refile à Héra sa femme Junon donc et puis en haut dans le médaillon on voit ce que cette pomme a créé c'est vous en souvient-il la pomme que Parisse devait donner à une des trois déesses Aphrodite et rare ou Minerve et c'est parce qu'il a choisi Aphrodite qu'il a fait ce troc de dupe que la guerre de Troie a commencé je simplifie à l'extrait donc la guerre de Troie racontée aux enfants en fin de conférence mais à vrai dire Eris déesse de la discorde qui est-ce que j'ai convoqué dans mon partenaire particulier athée la
déesse de la discorde qui sait Monia l'ordre et le hasard Aphrodite bien sûr car dans les bons dictionnaires notamment Grimal on trouve pesos c'est-à-dire l'éloquence dans les divinités secondaires dans le cortège d'Aphrodite et la relation entre l'éloquence et l'amour est une relation tellement évidente Bourdaloue le grand prédicateur du XVIIe siècle design n'a rien de plus beau que l'éloquence hors l'amour parce que l'amour était éloquence et la Custom un contemporain de Sénèque le père de dire dans le langage dans le baiser c'est le langage que je baise voyez il y a autour de l'amour et c'est
une des filiation divine de l'éloquence autour de l'amour et la langue une histoire de proximité de sensualité comment doutez-vous que la langue soit une sensualité dans le rapport que celui qui la prononce a avec elle mais aussi dans le rapport que l'auditeur quand le jour efface peut avoir avec elle les anciens parlaient de cette chaîne d'or qui lit celui qui parle à celui qui écoute ou entend et de chaîne en chaîne je remonte de bien sûr je remonte de tisser de Monia pour remonter à Prométhée le père et si je convoquais aussi Calliope la déesse
de la grande éloquence comme elle est aussi la fille de mnémosine et voilà que je retrouve mon thème de la mémoire de penser que l'éloquence a pour grand mère la déesse de la mémoire en dit long sur ce qu'est l'éloquence pourquoi mesdames et messieurs est-ce que je convoque c'est Dieu ou ses mythes parce que je pense que les religions révéler disent tout de Dieu et ses silences mais que les païens qui ont inventé les dieux dans leur invention disent tous des hommes et si vous voulez savoir ce qu'est quelque chose quel est son essence son
essence de verre voyez comment les païens ont créé sa filiation et ceci me permet de vous dire de quoi meurt enfin l'éloquence aujourd'hui elle meurt de la morale nous vivons des temps très moraux vous ne le savez peut-être pas mais la morale est sur toutes les lèvres on la confond avec l'éthique on ne sait pas très bien ce que ça veut dire mais c'est une sorte de catégorisation du bien et du mal du convenable et du faux pas du lysite et de l'illicite pour ça le code pénal suffit ni du beau et du lait là-dessus
nos critères sont totalement brouillés mais entre le bien et le mal quand bien même nos contemporains croient surtout et principalement au bien ils sont dans la négation du mal comme ils sont dans la négation de l'histoire et sa dimension tragique tout le monde est très moral Proust disait justement les êtres malheureux deviennent souvent moraux et moi-même je dirais de la morale quel est si elle n'est pas l'exigence qu'on se réserve à soi-même la morale c'est la petite laine des frileux c'est la revendication des vaincus voir leur revanche c'est très contemporain vous aurez remarqué que les
contemporains n'aiment plus les héros n'aiment plus les vainqueurs ils ne sont que dans le compassionnel il aime que le malheur il s'en repèrent et se repaître du malheur celui des autres qui généralement conduite aussi un propre leur donne le sentiment d'une incroyable dignité je souffre avec l'autre donc je suis quelqu'un de très bien ce qui naturellement ne modifie d'aucune manière la souffrance de l'eau et généralement altère profondément ma propre joie mais ceci est accessoire alors je disais nous vivons des temps très moraux quel est le rapport avec l'éloquence l'éloquence est amorale nous vivons des temps
très obsessionnels de vérité nous adorons la vérité pour un orateur la vérité ne veut absolument rien dire il n'y a pas de vérité il y a des points de vue il y a pas des faits il y a des interprétations il y a pas quelque chose de juste il n'y a qu'un argument fort alors c'est tout à fait choquant peut-être mais d'abord c'est pas choquant c'est la forme extrême de ce couple de l'intelligence j'ai beaucoup de soucis et beaucoup de réticences et les gardes ceux qui pensent détenir une vérité avec ou sans d majuscules nous
orateurs nous l'endettement aucune c'est ce qui nous permet d'être à la barre ici ou là en toute bonne foi et en toute sincérité parce que nous savons que lorsque nous avons une certitude quelqu'un d'autre ailleurs qui a une intelligence égale à une certitude contraire cela nous fait douter parce que nous savons que lorsque nous sommes arrivés à une certitude c'est le moment où nous-même nous devons douter parce que nous vous savons que la certitude ne peut être que la conséquence de la superficialité de l'ignorance il n'y a de certitudes que chez les ignare il n'y
a donc que de doute chez les intelligents il y a une tradition qui va des présocratiques les sophistes à évmr à Piron vous savez qu'on l'appelle pyronise le scepticisme jusqu'au 19e siècle aujourd'hui il s'appelle ce petit film de steptomane pourquoi pas et Montaigne bien sûr une tradition de l'intelligence est une tradition du doute elle n'est jamais une tradition des certitudes cela dit je comprends bien que la certitude soit nécessaire pour vivre et c'est là où vivait quelque chose qui relève du dilemme très douloureux l'intelligence vous conduite à douter la vie vous qu'on demande de trancher
vivre ou être intelligent personnellement j'ai tranché mais de manière inégale ça dépend des jours mesdames et messieurs voilà que la morale ne supporte pas cette dérision de la vérité parce qu'elle insécurie parce qu'elle trouble et pourquoi est-ce que j'ai convoqué les dieux je vous ai dit que Peyo qui est la persuasion donc l'éloquence en grec est fille daté la déesse de l'erreur quelle incroyable chose que de penser que ces Grecs divinisaient non pas la vérité aussi mais diviniser l'erreur et parce que j'ai convoqué Hermès je vous dirai quel est son don à Pandore la première
des femmes la parole rusée et qu'il n'était pas au fond de la jarre au fond de la jarre il y avait l'espérance Hermès donne comme attribut à la première des femmes pendant la pomme d'épée c'est le parti tous les malheurs arrivent enfin l'équivalent de païenne d'être c'est assez intéressant de voir pourquoi toutes les mythologies enfin les quelques-unes que je fréquente parfois et les quelques-unes que je maîtrise trouve que à l'origine du monde il y a un astre masculin et origine de la partition de perdition du monde et un acte féminin il y a Pandore qui
ouvre ce genre yef qui mange sa pomme en fait d'une manière ou d'une autre il y a toujours une femme à l'origine du désordre mais il faut aimer le désordre parce que le désordre et le lieu où se niche l'inventivité et dernière chose mesdames et messieurs car j'ai le scrupule du temps qui avait ce convoqué encore oui Eris on a mis Iris un des grands obstacles à l'éloquence c'est le goût que nous avons de l'harmonie et d'autres vertus que j'appelais au début d'intervention vénusienne il n'y a pas de doute que de ma génération nous étions
les fils du Père les hommes qui me suivent sont tous des enfants de Marie quelque chose s'est passé qui a modifié totalement et la victoire du féminisme mesdames et messieurs mais bien sûr pas que vous soyez conductrice de ce bus rectrice vite Christ demain conseillère fédérale enfin un tas de choses tout à fait essentielle qui fait peur à l'humanité des grands pas la victoire du féminisme c'est que par heureux ce contamination vos valeurs celles que l'on dit vénusiennes par sens de la tradition sont devenus les nôtres mais c'est aussi de cela que l'éloquence semeur pourquoi
parce que l'éloquence est une violence ces valeurs qui sont les nôtres aujourd'hui sont très pacificatrices l'éloquence dans convaincre il y avait vaincre est une brutalité faite à la conviction de l'autre est un irrespect et même l'éloquence charmante quand elle se mêle de délecter ce ne sont jamais de la part de l'orateur que les Russes de Capou dans lesquels l'ennemi s'englue l'éloquence suppose aussi la radicalité des oppositions elle suppose une distance sur laquelle l'éloquence agit pour permettre les identifications or qu'est-ce qui nous distingue aujourd'hui mesdames et messieurs de Neuchâtel vous la lassitude de m'entendre moi le
scrupule de m'arrêter bien mais qu'est-ce qui nous distingue nous sommes tous de gauche à peu près nous sommes tous favorables à des systèmes de rétribution vous croyez presque tous à la vertu de l'égalité vous pensez que la tolérance c'est est une belle donnée nous ne doutons plus du fait que les femmes est une âme et nous nous réjouissons de la constater si belle c'est supérieur à la nôtre si légère nous ne croyons plus aux race nous croyons aux vertus du métissage nous pensons que la compétition et la forme la plus achevée des destins humains nous
préférons l'horizontalité à la verticalité des choses en grammaire en géométrie euclidienne nous préférons l'abscisse à l'ordonnée si j'étais en linguistique le syntagme au paradigme au fond nous nous ressemblons tellement dans ce champ de pensées alignés où trouvez-vous la place de la rhétorique action de persuasion d'aucune manière le consensus mesdames et messieurs qui fait l'orgueil helvétique vous savez que la première occurrence de consensus dans les dictionnaires est dans un dictionnaire médical ça vous dit la mortalité de ce goût là le consensus c'est con simply c'est un équivalent de souffrir avec donc au fond ce que l'on
exalte ici comme la plus grande des réalisations politiques c'est notre aptitude à mettre en commun nos souffrances pure hypothèse insolente et si on mettait un jour en commun au forces alors nos conseillers fédéraux et nos conseillères fédéral serait des bélules plutôt que d'être dépensés mesdames et messieurs je vous dis que je suis en nostalgie pas tout à fait désespéré entre l'optimiste et le pessimiste c'est la différence de regard sur l'horizon l'optimisme voilà le crépuscule du soir et dans le crépuscule du soir il voit la promesse de l'aube le pessimiste voit le crépuscule du soir et
donc crépuscule du soir il ne voit que la menace de la nuit nostalgie que je suis fait aujourd'hui par volonté le choix de croire aux frémissement de l'Aube choix généreux et totalement insensé merci [Applaudissements]