vous êtes entrepreneur cadre ou dirigeant retrouvez mon offre d'accompagnement et accéderz à ma masterclass sur mon tout nouveau site internet fabiendcosmos.com le lien est dans la description de cette vidéo bonjour à tous et bienvenue sur cosmos en voilà une drôle d'idée celle qui consiste à vouloir comprendre égel pendant longtemps égel m'est resté totalement obscur et étranger un de ceux vers qui je ne me sentais pas d'aller et qui ne faisait pas partie de mon univers philosophique trop systématique trop abstrait ce Hegel et même trop ambitieux dans sa volonté de penser la totalité du réel parce
que c'est bien de cela qu'il s'agit avec gel penser la totalité du réel et le réel comme une totalité voilà qui quand j'étais encore étudiant me semblit bien réducteur ramener la totalité de ce qui existe à un petit système bien organisé et que l'intelligence peut embrasser d'un seul coup par la seule force d'un concept et aujourd'hui encore je dois l'admettre gel ne fait pas partie de mes préférés mais cela ne doit avoir aucune importance pour celui ou celle qui a l'esprit ouvert qui est curieux et surtout qui a le désir de comprendre car pour avoir
la prétention de ne pas aimer un philosophe quel qu'il soit encore faut-il d'abord avoir fait l'effort d'aller vers lui de passer beaucoup de temps à lire ces texte et de creuser sa pensée avec précision et cela d'autant plus que la contribution de hegal à l'histoire de la philosophie est immense et que son empreinte sur l'histoire des 19e et 20e siècles est considérable en fait j'irai même jusqu'à dire qu'il est génial et passionnant mais alors qu'est-ce qu'il rend si intéressant pourquoi a-t-il dominé la scène philosophique de son temps et même encore bien longtemps après sa mort
et que nous reste-t-il encore aujourd'hui de la pensée égalienne pour le comprendre il nous faut d'abord comme toujours replacer les choses dans leur contexte c'est-à-dire celui de la fin du 18e siècle gel à tout juste 19 ans quand la Révolution française éclate en 1789 étudiant au séminaire protestant de Tubingen dans le vberg il regarde les événements d'outrerin avec avec un certain enthousiasme comme d'ailleurs la quasittalité de la jeunesse européenne mais la raison pour laquelle il se réjouit de la révolution qui commence et dont il parlera plus tard comme d'un magnifique lev de soleil ce n'est
pas qu'il y voit le simple aboutissement de la pensée philosophique des lumières non plus que le soulèvement d'un peuple qui se révolte contre sa servitude non ce qu'il voit lui ce qu'il observe c'est l'émergence d'une idée son entrée sur la scène du monde une idée qui se manifeste de manière très concrète à travers un événement en l'occurrence la révolution n'est pas pour lui le résultat de l'action humaine mais bien au contraire la concrétisation par elle-même d'une idée dont les hommes ne font que prendre conscience et qui est la seule véritable réalité agissante la seule véritable
puissance et cette idée celle dont il est question ici c'est bien sûr l'idée de liberté considérer que la réalité se trouve dans l'idée et non dans le monde sensible cela porte un nom en philosophie l'idéalisme l'idéalisme c'est donc une doctrine philosophique qui consiste à considérer que seul une idée a le pouvoir de transformer le monde une idée est donc la raison et non les hommes eux-mêmes par leur seule volonté l'idéalisme est donc une philosophie de la raison et non une philosophie de la volonté c'est une philosophie de l'esprit et non une philosophie du corps enfin
c'est une philosophie de l'objectivité et non une philosophie de la subjectivité bref tout le contraire de ce que sera chopenhauer son exacte opposé pour ainsi dire il ne faut donc pas prendre cette notion d'idéalisme au sens courant ici c'est-à-dire comme un excès d'optimisme mais au sens du courant philosophique qui va dominer la plus grande partie du 19e siècle avec Gal bien sûr mais aussi avec Fredrich olderlin ou encore avec Fredrich Schelling lesquels sont par ailleurs déjà les amis et condisciple de Hegel au séminaire pour Hegel la Révolution française c'est donc l'entrée de l'idée de liberté
dans le monde on peut même dire que pour lui elle représente en elle-même le seul et l'unique véritable acteur de l'histoire la liberté est la seule véritable réalité et de fait elle s'incarnera bientôt concrètement dans les Constitution et les institutions politiques en Europe démocratiques et républicaines voilà donc ce que Hegel voit quand il regarde les événements dont il est le contemporain et le moins que l'on puisse dire c'est que cela ne manque pas d'une certaine hauteur de vue simplement dire que la liberté est d'abord une idée et non une réalité vécue individuellement directement ressentie par
un individu c'est du même coup la placer au départ du moins hors de portée de l'expérience humaine dans la mesure où une idée ne s'impose pas immédiatement la liberté ne fait pas tout de suite partie du monde les hommes doivent l'y faire entrer en prenant progressivement conscience de cette réalité qui n'est pas immédiatement la leure pourquoi et bien parce que pendant des siècles des millénaires même l'histoire des hommes ça a été la servitude et l'illusion que cette servitude était un fait de la nature les hommes ont vécu dans les fers pour le dire comme Rousseau
que Hegel considère comme un maître et ils ont confondu le fait d'être enchaîné avec la nature elle-même autrement dit ils ont cru que la seule réalité c'était la servitude et cela parce qu'ils ont été aveuglés par un mensonge qui est celui des traditions de l'église et surtout du despotisme des souverains qui se sont succédés et ainsi ils ne se sont presque jamais posé la question de la liberté mais progressivement explique égal de génération en génération et ensuite de civilisation en civilisation c'est opéré une lente très lente prise de conscience de l'idée de liberté par les
hommes à chaque nouvelle civilisation les hommes se sont issés à un degré de conscience de la liberté un peu plus élevé tout au long de l'histoire humaine les hommes ont pris un peu plus conscience de l'idée de liberté laquelle s'est donc faite toujours un peu plus présente dans le monde c'est ainsi que pour égel elle dessine peu à peu un horizon celui du progrès vers sa réalisation la liberté n'est donc pas simplement à comprendre comme une réalité individuelle pour lui mais comme une réalité transindividuelle et collective il ne s'agit pas pour lui d'une simple réalité
subjective mais au contraire d'une puissance qui agit et qui se manifeste dans le monde à travers l'action des hommes et dont la vocation est universelle gardons donc bien à l'esprit que dès cette époque les philosophes avaient bien compris que l'histoire s'écrivait désormais à l'échelle du monde il savait déjà que les répercussions d'un événement comme la Révolution française allait s'étendre à l'échelle de la planète dans presque tous les pays et pour tous les peuples Emmanuel Kant notamment qui est alors le contemporain de Hegel même s'il est beaucoup plus âgé il a déjà 65 ans en 1789
et il mourra en 1804 l'avait déjà expliqué dans son petit livre idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique en 1784 et ensuite dans son texte vers la paix perpétuelle en 1795 l'histoire est devenue universelle il faut la comprendre d'un point de vue cosmopolitique c'est-à-dire mondial en ce sens la liberté acquise n'est pas seulement le fait d'un seul peuple ou d'un seul pays mais celui de l'humanité tout entière qui y voit un encouragement et aspire universellement au même progrès politique pourquoi et bien parce que la liberté a cessé d'être considérée comme un simple hasard
une exception mais est vu désormais comme le progrès de la raison elle-même par conséquent dans la mesure où tous les hommes partagent la même raison il regarde un peuple qui se libère comme un exemple à suivre dès le 18e siècle les philosophes associent donc la liberté à la raison c'est-à-dire à cette faculté de penser le monde et de sortir des superstitions ce qui est aussi déjà le point de vue du jeune égal or si la liberté est rationnelle alors cela veut dire qu'elle ne va pas se traduire n'importe comment dans le monde mais qu'au contraire
elle prendra une forme bien précise celle du droit si la liberté est rationnelle c'est donc qu'on peut la planifier ce qui semble étrange à première vue à travers le droit le droit ce n'est rien d'autre que l'organisation rationnelle des rapports entre des hommes libres d'abord à l'intérieur d'un état et ensuite entre les États eux-mêmes au niveau du droit international c'est pourquoi dès le 18e siècle le droit sera la grande affaire des philosophes et égal s'inscrira dans cette lignée pour lui le droit c'est l'incarnation concrète pour ainsi dire de la raison à travers des constitutions politiques
et des institutions qui garantissent les libertés le droit c'est donc l'aboutissement de l'action révolutionnaire laquelle n'aurait aucun sens sans l'objectif qu'il représente une fois réalisé il est aux yeux de Hegel la manifestation de la Raison universelle dans le monde or justement c'est dans ce contexte de révolution française et donc de progrès vers la liberté qu'il va commencer à ressentir avec d'autant plus de force et de douleur comme l'ensemble de la jeunesse allemande la situation politique de son pays où continue à peser le poids des traditions le despotisme des souverains qui règneent sur un peuple allemand
divisé en une multitude de petits États et surtout une autorité religieuse qui entrave la manifestation de la raison dans le droit gardons bien à l'esprit que Hegel comme je le disais tout à l'heure est encore à cette époque étudiant en théologie c'est donc tout naturellement que son enthousiasme devant le progrès de l'idée de liberté va prendre chez lui la forme d'une interrogation religieuse à savoir quelle religion un peuple qui a ellement pris conscience de sa liberté peut-il se donner car faire entrer la liberté dans le monde et dans le même temps conserver une religion au
sens où on entend traditionnellement lui semble désormais contradictoire et sa réponse c'est qu'il ne peut s'agir que d'une religion débarrassé de tout ce qui relève de l'irrationnel et du surnaturel à un peuple libre ne peut convenir qu'une religion naturelle c'est-à-dire rationnelle une religion pour ainsi dire lavée de toute superstition et tournée vers le déploiement de la raison c'est ici le début de son système philosophique lequel tient tout entier à cette question ce système que Hegel commence à mettre en place se présente comme une nouvelle religion laquelle est une religion rationnelle et dont l'objet est la
réalisation universelle de la liberté dans le monde pour être encore plus précis c'est un système qui se présente comme une théodysée thodyssée cela veut dire littéralement justice divine le terme est emprunté par égal au philosophe lebnitz dont il dit lui-même qu'il veut faire la même chose que lui mais en l'appliquant à l'histoire pour rappel l'bnit avait entrepris au 17e siècle de justifier la présence du mal dans le monde par un plan caché de Dieu Dieu aurait un plan une vision supérieure qui correspondrait à un plus grand bien les malheurs des hommes y trouveraient leur place
et seraient en ce sens justifié parce qu'il serait le seul moyen pour Dieu d'arriver à ses fins égal de son côté reprend cette idée de la justification du mal de la souffrance humaine et de la violence au nom d'un principe supérieur mais pour lui il ne s'agit plus de Dieu mais de l'idée de liberté elle-même dans son système il remplace Dieu par la raison qu'il baptise l'esprit et dont la vocation est de répandre la liberté dans le monde tout ce qui arrive aux hommes peut donc se justifier en fonction de cette finl de cette finalité
considérée comme supérieure et qui constitue pour égel le véritable sens de l'histoire à partir de là un événement même violent comme la révolution n'en est pas moins rationnel puisqu'il permet à l'idée de liberté de se manifester dans le monde avec plus de force plus d'effectivité dirait égel à l'inverse si un événement fait reculer l'idée de liberté et tend à la faire disparaître du monde alors c'est que cet événement n'est pas conforme à la raison voilà donc la nouvelle religion au sens égélien du terme et dont la divinité est l'idée même de liberté son horizon général
ou son point d'arrivé si vous préférez c'est l'inscription de la liberté dans le droit et les constitutions ce système prend pour hgel l'aspect de l'affirmation progressive d'un esprit lequel est la liberté elle-même qui se déploie progressivement dans le monde à travers l'histoire on l'aura compris il s'agit d'une religion philosophique on peut dire que hgel présente ce qu'on appelle une vision théléologique de l'histoire théléologique du grec Théos qui signifie but c'est une conception qui assigne un but et donc un sens à l'histoire en l'occurrence le déploiement complet de l'esprit c'est-à-dire de la liberté c'est exactement comme
si egal voyait l'histoire comme une frise que l'on peut lire de gauche à droite de façon linéaire ou encore comme une flèche où tout se justifie rationnellement en fonction du but à atteindre on comprend dès lors pourquoi il s'agit d'un système et donc d'une pensée de la totalité de ce qui existe de la même manière on comprend également pourquoi gel voit dans la religion traditionnelle en l'occurrence le christianisme un modèle qui l'adapte à sa conception rationnelle du destin humain vers son émancipation mais dans le même temps pourquoi il considèent les institutions de l'Église comme des
freins qui ralentissent la liberté voire comme une tutelle qui l'empêche de progresser et qui s'oppose à elle en d'autres termes faire de la philosophie une religion et même considérer qu'elle seule peut représenter un salut pour l'humanité en lui montrant la voie vers la liberté c'est du même coup affirmé que la seule véritable fonction de la philosophie est de transformer le monde nous sommes ici avec Hegel bien loin de ce que j'appelle par ailleurs les philosophes de l'art de vivre et des penseurs de la VI bonne dont l'enjeu est plus modestement la transformation de soi égal
n'est pas un penseur de la vie au sens individuel du terme ou encore subjectif mais un philosophe du sens de l'histoire humaine et du monde il ne se prive pas de railler le stoïcisme et l'épicurisme par exemple qu'il ne considère pas comme de la vraie philosophie à ses yeux le véritable enjeu de la philosophie c'est de penser la totalité de ce qui existe comme un système rationnel et qui tend vers la liberté laquelle en est la clé de voûte comprenons bien ici que pour égel si la liberté est rationnelle alors cela veut dire qu'on peut
la penser et en faire l'objet d'un savoir un savoir absolu dit-il un savoir métaphysique et ainsi construire ce qu'il appelle une science de la liberté comprenons bien que ce point est crucial ici et c'est même sur lui que repose son opposition la plus fondamentale avec Emmanuel Kant là encore arrêtons-nous un instant pour bien comprendre Kant dans la Critique de la raison pure définissait la raison comme une exigence de réponse l'homme étant un être rationnel il est sans cesse poussé par sa propre raison qui se manifeste en lui comme une exigence d'en savoir toujours plus c'est
parce qu'il est un être rationnel qu'il ne peut s'empêcher de se poser sans cesse des questions sur des sujets dont pourtant il ne peut rien savoir comme Dieu par exemple la raison le pousse toujours dans une quête d'absolu simplement estime quant si l'on peut penser l'idée de Dieu et même construire un discours rationnel à son sujet ce n'est pas pour autant que ce que l'on pense constituera une connaissance absolument certaine sur Dieu il y a donc pour Kant une différence entre penser et connaître on peut penser les absolus de la raison c'est-à-dire ce vers quoi
la raison nous porte pour savoir si oui ou non ils existent mais cela ne veut pas dire que ce que l'on pense constituera une connaissance car pour qu'il y ait connaissance estime toujours quant il faut bien à un moment donné qu'on puisse faire l'expérience concrète de ce qu'on est en train de penser a faire une expérience concrète dans le monde de la liberté au sens métaphysique du terme est impossible on ne peut dans le monde que faire une expérience singulière située dans le temps et l'espace lesquels sont donc les conditions pour connaître une chose mais
on ne peut pas connaître d'une manière absolue il faut un ici et un maintenant sans quoi pas de connaissance possible je peux connaître cette fleur quand j'en fais l'expérience concrète en sentant son parfum mais je ne peux rien connaître de la fleur dans l'absolu quand je tente de penser l'idée de fleur car c'est beaucoup trop abstrait or avec gel la table est pour ainsi dire renversée car encore une fois pour lui la véritable réalité ce n'est pas l'espace et le temps c'est l'idée et donc l'absolu par conséquent penser c'est toujours s'élever à la seule réalité
qui soit et donc la connaître atteindre le savoir absolu est donc parfaitement possible pour égal comme c'était déjà le cas avec Platon et en ce sens la tâche de la philosophie est d'aboutir à une science de la liberté ce qui peut paraître paradoxal comme je le disais tout à l'heure c'est paradoxal parce que pour qu'il y ait science il faut qu'il y ait une forme de déterminisme ou du moins une répétition constante de loi or s'il y a déterminisme il est difficile de continuer à parler de liberté du moins au sens où on l'entend ici
c'est-à-dire comme un absolu mais encore une fois c'est précisément tout le propos de Hegel pour lui une science de la liberté est possible car il existe un domaine très précis dans lequel la philosophie peut montrer scientifiquement pour ainsi dire que la liberté se réalise et ce domaine c'est l'histoire l'histoire c'est le domaine de connaissance où il est possible de faire de la liberté une science en clair par l'histoire on peut évaluer rationnellement les progrès de la liberté et dire comment elle devient une réalité dans le monde son propos consiste donc à dire que c'est la
raison qui donne un sens au monde et plus largement au réel nous sommes ici au cœur du système égélien et il nous faut maintenant y entrer de manière encore un peu plus détaillée pour comprendre comment il fonctionne pour le dire simplement l' essenti de la thèse égélienne tient dans sa célèbre formule présente dans son livre principe de la philosophie du droit ce qui est réel et rationnel et ce qui est rationnel est réel formule que l'on traduit aussi par ce qui est effectif et rationnel ce qui est rationnel est effectif qu'est-ce que cela veut dire
exactement deux choses d'abord quand Hegel dit que le réel est rationnel cela veut dire que rien dans ce qui existe ne relève de l'Inconnaissable tout dans la nature par exemple est objet de science et donc de savoir par conséquent le monde n'est pas mystérieux il n'est pas soumis au mauvais œil ou à des esprits malveillants tout y est intelligible parce que tout relève de cause et d'effets dire que le réel est rationnel c'est tout simplement sortir de la pensée magique et affirmer l'esprit scientifique ce qui certes n'est pas nouveau au début du 19e siècle le
plus intéressant tient dans la seconde partie de la phrase ce qui est rationnel et réel ou encore effectif effectif c'est-à-dire ce qui est porteur de sens ou qui produit du sens cette fois cela veut dire que seule la raison peut dire ce qui au sein du réel est doué d'une existence véritable et donc ce qui fait vraiment sens si nous n'avions pas la capacité d'interpréter le monde rationnellement cela serait un peu comme si le monde n'existait pas il il n'aurait pas de sens tout dans le réel nous apparaîtrait sous l'angle des passions individuelles ou de
l'instinct animal et donc tout y serait dérisoire et sans consistance ce qui existe vraiment pour égal ce sont les effets de la raison par exemple le droit comme je le disais tout à l'heure et les constitutions qui garantissent les libertés tout simplement parce que c'est ce qui demeure quand les individus eux disparaissent et leur passion avec eux la raison est donc la seule véritable puissance qui agit sur le monde et c'est même là sa vocation son essence même son essence est de s'affirmer elle-même en acte et de produire des effets qui sont conformes à ce
qu'elle est elle ne peut rien désirer d'autre que de s'incarner dans un monde qui lui oppose une résistance c'est ce passage de la raison dans le monde physique et donc de l'esprit dans la matière qui donne un sens au monde et qui le rend effectif en clair qui le rend véritablement réel encore une fois il ne s'agit pas ici pour égal de parler de raisons individuellees mais de la Raison universelle dans l'histoire comprenons donc bien que la raison est une sorte d'énergie supérieur qui permet à ce qui est dans le monde d'atteindre un degré d'existence
plus grand en se réalisant elle-même c'est elle la raison qui fait le monde le résultat pour égal c'est qu'en tant qu'elle est rationnelle l'histoire a bien un sens et c'est celui de la liberté simplement cet esprit rationnel cette liberté les termes sont très proche pour égal quasiment synonyme ne se réalise qu'en s'opposant à des obstacles que le monde met sur son chemin notamment la religion et le despotisme qui sont les deux grands vecteurs d'opposition à la liberté c'est donc en affrontant des forces qui lui sont opposées et qui luttent contre elles que la liberté prend
progressivement dans l'histoire conscience d'elle-même or voilà qui peut paraître étrange comment la liberté peut-elle prendre conscience d'elle-même d'abord précisons que conscience cela veut dire littéralement avec savoir ou si vous préférez la liberté n'existe que quand elle s'accompagne d'un savoir sur ce qu'elle est dans son essence très concrètement cela veut dire que les hommes en pensant la liberté prennent conscience qu'ils sont libres ils se perçoivent eux-mêmes comme libres le résultat c'est qu'ils passe à l'acte pour faire reconnaître cette liberté pourquoi et bien parce que la liberté est une idée qui est indissociable de sa réalisation savoir
qu'on est libre cela s'accompagne forcément d'une affirmation en acte une revendication ce qui déclenche forcément là encore une opposition et fait se soulever des obstacles les esclaves les serfs en prenant conscience de leur liberté se soulèvent contre ceux qui les maintiennent dans la servitude et qui n'entendent pas reconnaître leur liberté Infiné c'est ainsi que la violence apparaît autrement dit à la question pourquoi le monde est-il violent et chaotique gel répond c'est tout simplement parce que la liberté fait son chemin et qu'elle rencontre des oppositions la rencontre entre la liberté et son contraire crée une sorte
de friction que égel appelle dialectique la dialectique c'est un mouvement dans lequel la liberté cherche à s'imposer dans l'opposition avec ce qui lui fait obstacle en clair dire que la liberté s'impose dans le monde de façon dialectique c'est affirmer que toute liberté individuelle ou collective apparaît sous la forme d'une libération par rapport à quelque chose un ordre établi qui s'était jusque-là opposé à elle en ce sens s'il n'y a pas d'opposition il n'y a pas non plus de possibilité pour la liberté de s'affirmer l'opposition est donc nécessaire à la liberté elle lui est indispensable pour
apparaître ce qui encore une fois est paradox la dialectique consiste pour l'idée de liberté à se servir de ce qui s'oppose à elle comme quand un judoca s'appuie sur la force de son adversaire pour la retourner contre lui il se sert de son élan pour lui faire perdre l'équilibre c'est exactement la même chose ici au sens où s'opère un renversement du rapport de domination c'est précisément parce qu'elle avait été jusque-l dominée par un ensemble de tradition politico-religieuses illégitimes et injustes que l'avèement de la liberté devient d'autant plus puissant et sans appel il s'agit d'un retournement
par lequel la liberté jusque la simple puissance devient réelle en acte et donc dire que la liberté prend conscience d'elle-même cela veut dire que l'idée s'inscrit dans le monde qu'elle devient concrète c'est juste que pour y parvenir cette idée s'est servie d'une astuce etgale par le même d'une ruse de la raison en un sens c'est un procédé qui n'a rien de moral puisqu'il consiste à utiliser les instincts les plus bas dont l'homme est capable pour faire triompher la liberté dans l'histoire pour être très clair quand on s'en tient à un niveau de lecture assez simple
on peut lire l'histoire humaine comme le déchaînement des passions destructrices de la violence de l'orgueil de la cupidité et de l'ambition mais quand on regarde les choses de plus près pour égal on comprend que c'est justement dans ce terreau là impur fétide nausé à bon que la fleur de la liberté peut pousser et à terme s'épanouir dans tout son éclat quand Hegel dit que rien dans le monde ne s'est fait sans passion il veut dire que les passions humaines sont comme des outils dont la raison s'est servie et sur lesquelles elle s'est appuyé comme l'on
ferait d'un marche-pied pour s'imposer et faire triompher son plan la thèse de Hegel est qu'il ne faut pas chercher une morale dans l'histoire comme le font les belles âmes dit-il qui voulant garder les mains propres ne passe jamais à l'action l'histoire humaine n'est pas morale elle est tragique c'est-à-dire qu'elle s'appuie sur des moyens contestables mais nécessaire pour parvenir à une fin plus haute et dont l'homme somme toute ne peut pas faire l'économie puisqu'il s'agit de sa liberté pour lui les hommes ne cherchent pas le bien dans l'histoire mais la grandeur et c'est pourquoi il VO
un culte aux grands hommes Alexandre le Grand César et surtout Napoléon dont égal est d'ailleurs le contemporain tous trois des guerriers animé par des passions destructrices mais dont l'histoire se sert pour parvenir à son but en 1806 alors que les troupes de l'Empereur défilent dans les rues de la ville d'Enna grande victoire de Napoléon gel l'aperçoit de son balcon et écrit aujourd'hui j'ai vu passer l'empereur à cheval cette âme du monde fin de citation é é-il vraiment à Yenna ce jour-là peu importe ce qui compte c'est ce qu'il écrit pour égel du moins pendant un
temps Napoléon n'est rien moins que celui dont la Raison universelle se sert avec toutes les passions qu'il animent pour répandre l'idée de liberté à travers l'Europe on peut donc comprendre ce mouvement d'opposition sur deux niveaux différents celui des hommes eux-mêmes d'abord ce qui pouritgal n'est que la surface des choses aveuglés qu'ils sont par leur propre passion et persuadé qu'ils écrivent l'histoire et ensuite deuxème niveau et de manière plus profonde comme le combat de l'esprit pour se faire reconnaître dans la matière et s'imposer à elle en s'en servant à ce niveau c'est l'histoire qui fait les
hommes et qui s'en sert comprenons bien que pour égel les hommes se font toujours la guerre pour la même raison et qui est que certains refusent de reconnaître la liberté des autres lesquels au contraire luttent pour cette reconnaissance mais ce qui est à l'œeuvre pour Hegel c'est toujours l'esprit qui rencontre l'obstacle du monde c'est ce que Hegel met en Scine à travers l'exemple célèbre de la dialectique du maître et de l'esclave l'un des deux soumet l'autre et cela parce que l'un des deux est forcément prêt à aller plus loin que l'autre dans sa volonté de
reconnaissance pour égal l'un des deux est prêt à mourir pour se faire reconnaître c'est ainsi qu'il explique l'apparition des différentes formes d'aristocratie guerrière certains hommes sont prêts à mettre leur vie en jeu à périr à la guerre pour acquérir de la gloire ce qui leur vaut certains privilèg alors que les autres ne sont pas disposé à faire ce sacrifice ceux-là considèrent la vie comme trop précieuse et se content d'un travail dans les champs ils se soumettent au premier à ce stade ceux qui sont réellement libres sont ceux qui n'ont pas peur de la mort et
qui n'ont pas peur de l'affrontement simplement avec le temps les esclaves et les serfs en servant leur maître apprennent aussi les techniques qui permettent de maîtriser le monde ils apprennent l'agriculture par exemple les techniques du tissage ou de la construction des monuments en clair il travaill le travail notion essentielle ici n'est rien d'autre que la transformation du monde par l'homme en travaillant l'homme projette sa propre conscience sur le monde il se voit lui-même dans ce qu'il a fait et donc il prend conscience de lui-même au-delà de l'individu c'est l'esprit qui se contemple égel dit qu'il
y a spiritualisation de la matière c'est-à-dire une entrée de l'esprit dans le monde par le travail de l'homme regarder le parténon à aè et vous aurez une illustration de ce que égel appelle la spiritualisation de la matière c'est ainsi par le travail donc qu'un renversement s'opère car les maîtres en se laissant servir n'ont rien appris pire encore les aristocraties guerrières en devenant progressivement une noblesse de cour ne sont plus prêts à mourir pour leur honneur ils sont devenus peu à peu paresseux et souhaitent simplement profiter de leur privilège ils sont devenus les esclaves de leurs
esclaves ne pouvant plus rien faire sans eux en clair la liberté a changé de camp le résultat c'est que les dominés d'hier sont prêts à devenir les nouveaux maîtres et cela ne peut finir que dans un nouvel affrontement révolutionnaire cette fois c'est ainsi que l'on peut comprendre la lecture é hgéenne de la Révolution française dans laquelle la conscience de soi c'est-à-dire la conscience de sa propre liberté face à un ordre ancien devenu injuste occupe la place la plus fondamentale encore une fois l'acteur principal de la révolution c'est l'idée même de liberté idée qui prend conscience
d'elle-même progressivement dans l'histoire jusqu'à sa réal ce qui est visé ici c'est donc le passage d'une réalité vécue subjectivement par l'individu à une réalité objective qui est celle de l'idée elle-même et qui s'impose dans le monde l'individu ne vit plus dans un monde étrange mais dans un monde parfaitement rationnel très concrètement cela veut dire que l'individu livré à lui-même n'est rien pour être véritablement libre il doit dépasser les oppositions avec les autres hommes et apprendre à vivre dans un monde organisé rationnellement par le droit selon une formule célèbre de Hegel encore le moi est devenu
un nous et le nous un moi la réalisation de l'esprit c'est ce nous ce collectif devenu conscient de lui-même et donc de sa liberté comme un seul individu la liberté culmine alors dans ce que Hegel appelle le savoir absolu comprenons cette formule de savoir absolu par l'idée que définitivement et de manière absolue l'humanité se C libre il ne peut plus y avoir de retour en arrière une fois que ce savoir-l est acquis le monde n'est plus un obstacle mais un lieu où domine du point de vue universel la raison qui parle également en moi du
point de vue individuel c'est une réconciliation entre le subjectif et l'objectif on peut même dire qu'alors le monde est un miroir qui renvoie à l'homme sa propre image enfin au-delà des enjeux à la fois métaphysiques et juridiques d'un tel système il peut y avoir d'autres possibilité d'éprouver la liberté et de faire l'expérience concrète de la réconciliation avec le monde je n'ai pas parlé de l'esthétique dans la pensée de Hegel parce que je pense que cela mérite un épisode à part mais comprenons bien que cela s'intègre au système en tant que les œuvres ou les monuments
pour égal ne sont rien d'autre que des apparitions de l'esprit et donc de la raison mais j'aurai l'occasion d'y revenir pour l'heure constatons simplement ce que le système égélien peut avoir de monumental de grandiose même et dans le même temps de dérisoire maintenant que le monde occidental a cesser de croire en un progrès continu de la raison vers la liberté et cela parce qu'après les expériences du 20e siècle plus personne ne croit vraiment que l'histoire est encore un sens le monde se dirige bien dans une direction certes celle de sa double unification par le marché
et la technique mais cela sans pour autant avoir de destination c'est-à-dire de point d'arrivée tout le problème est là c'est-à-dire dans l'absence d'un but à atteindre de quelque chose au nom de quoi nous battre pour rendre notre liberté effective égal nous a montré une lecture de l'histoire qui au moins avait le mérite d'aller quelque part un objectif bien précis celui de la réalisation de l'esprit si nous l'abandonnons à l'heure où justement apparaissent des intelligences artificielles capables de travailler à notre place et demain peut-être de dominer le monde alors sans doute devons-nous nous préparer à des
temps où l'esprit sera définitivement plac merci à tous et à très bientôt sur cosmos