Unknown

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Unknown
Video Transcript:
Bonjour à tous. Aujourd'hui, je vais faire une vidéo pour répondre à notre ami, Thomas Gauthier, qui a fait une vidéo sur l'intelligence, les QI et les différences de QI entre les populations. Thomas Gauthier se lance dans la psychologie.
Alors, sur la forme, c'est parfait : tu t'exprimes super bien, tu es mignon, tu es sympathique, tu es drôle même, tu as un certain humour. Le fait de filmer ça dans ta chambre, voilà, on se sent beaucoup plus proche de toi. On a l'impression d'être ton ami.
En revanche, sur le fond, alors là, c'est catastrophique! Tu manques cruellement de rigueur scientifique. Ton argumentaire est bourré de sophismes et surtout, tu es incapable de te détacher de tes convictions personnelles et de ton idéologie.
Ta réponse ne répond même pas à la question, à savoir : est-ce qu'il existe, oui ou non, des différences de QI? Tu ne réponds pas à la question du vrai et du faux, tu réponds à la question de : est-ce que c'est bien ou ce n'est pas bien? Tu es constamment dans une dimension morale.
Néanmoins, il faut le dire, tu as fait des efforts sur le fond, puisque maintenant, tu te contentes de lire les articles scientifiques que tu cites, ce qui est une très bonne chose. Je vois que tu as pris en compte les conseils que je t'avais donnés dans ma précédente vidéo. Ça me fait plaisir, j'ai bon espoir pour la suite et j'espère que cette vidéo va t'aider à t'améliorer encore plus.
À ce propos, je veux revenir sur certains points, notamment quand tu dis qu'un chiffre au test de QI ne peut pas répondre à la complexité de l'intelligence. Bon, déjà, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ce fameux chiffre de QI, déjà, c'est la moyenne de deux scores moyens obtenus sur des tâches verbales et des tâches non verbales. Ensuite, ces deux scores prennent en compte un grand nombre de compétences, comme la compréhension verbale, le raisonnement perceptif, la mémoire de travail, la capacité d'analogie, ainsi que la capacité à comprendre des idées complexes, la vitesse de traitement.
Alors après, tu me diras : oui, mais il y a aussi l'intelligence musicale, il y a aussi tout ce qui concerne les relations interpersonnelles, l'intelligence sociale, tout ce qui est lié à l'art, etc. Cela fait référence à la théorie des intelligences multiples de Howard Gardner. En fait, le QI corrèle à un grand nombre de choses.
Le QI, par exemple, est positivement et fortement lié à la réussite scolaire, au niveau d'éducation, au statut social, aux revenus, à la réussite professionnelle. Globalement, en fait, le test de QI est le meilleur prédicteur de la performance au travail. Et d'ailleurs, c'est ce qu'on appelle la validité prédictive.
C'est-à-dire qu'en psychométrie, on cherche à savoir si sa performance au test de QI permet de prédire sa performance dans des domaines où, habituellement, traditionnellement, l'intelligence revêt une importance centrale. Et c'est typiquement le cas pour la réussite professionnelle et pour les études. Donc cela montre que le test de QI a une bonne validité prédictive.
En somme, ce n'est donc pas parce qu'on ne peut pas voir l'intelligence qu'on ne peut pas la mesurer, la définir. Et on a bien vu là que le test de QI nous donne, au final, beaucoup d'informations sur la capacité d'adaptation d'une personne dans différents domaines. Et quand on demande aux gens : qu'est-ce que l'intelligence?
, on retrouve quand même très souvent ces fameuses capacités d'adaptation. Maintenant, parlons des biais culturels dans la mesure de l'intelligence. Tu dis, à 6 minutes 20, que les questions du test de QI sont mieux adaptées au bagage culturel de celui qui a créé le test.
Cet argument est mauvais, déjà pour la simple et bonne raison que ce ne sont pas seulement les occidentaux qui ont les meilleurs résultats. En effet, ce sont les populations asiatiques, notamment d'Asie de l'Est, donc tout ce qui est Japon et Chine. Ensuite, quand on compare les scores obtenus sur les tests de QI auprès de différentes populations, auprès de différents groupes ethniques, on le fait évidemment auprès de populations qui ont grandi dans le même pays, qui ont vécu dans le même pays, qui proviennent de classes socio-professionnelles équivalentes et pour qui la langue, l'anglais en l'occurrence, est la langue maternelle.
C'est notamment ce qui se fait beaucoup aux États-Unis et en Angleterre avec les tests où tous les étudiants, qui ont tous suivi le même parcours, se font à la fin noter sur leur performance cognitive, sur leurs capacités cognitives. Enfin, l'exemple que tu donnes pour illustrer justement le biais culturel, c'est le suivant : par exemple, si je te demande de trouver Charlie dans cette image, tu vas probablement réussir assez rapidement. Mais si je te demande de trouver Doraemon, tu seras probablement incapable de le faire.
Pourtant, tout le monde au Japon devrait facilement être capable de le trouver. C'est un peu comme la fameuse série robotech "voyageur dans le temps". Autrement dit, tu as des moins bonnes stratégies d'exploration visuelle que les personnages de la série, qui ont les référents culturels nécessaires pour pouvoir bien performer.
En fait, ton exemple là fait référence à une vision archaïque de la mesure de l'intelligence, qui date des années 1910-1920 aux États-Unis. C'est ce qui se faisait à cette époque-là, et à ce moment-là, effectivement, il y avait des psychologues qui étaient un petit peu aveuglés par une certaine idéologie et leurs tests étaient complètement biaisés culturellement. Parce qu'ils n'avaient pas les connaissances qu'on a aujourd'hui, leur test de mesure est beaucoup plus la culture que l'intelligence, même au final.
Et leur échelle était tellement mauvaise qu'on avait des psychologues comme Godard qui avaient réussi à démontrer que 87 % des Russes et, je crois, à peu près 80 % des Juifs ashkénazes étaient dégénérés, ce qui est assez contradictoire et ironique quand on sait aujourd'hui que la population des Juifs ashkénazes aurait plutôt tendance à avoir un QI supérieur à la moyenne européenne. Aujourd'hui, comme cela se faisait dans les années 1910-1920, est-ce que tu crois vraiment qu'on n'a pas essayé ? Les psychologues n'ont pas cherché à améliorer leurs tests de QI depuis ?
Tu crois vraiment qu'un psychologue serait assez content aujourd'hui pour faire une erreur aussi grossière que celle que tu es en train de donner en exemple ? Voilà, c'est un véritable métier de traducteur de tests de QI et on ne peut pas se permettre de faire des erreurs aussi grossières que celle que tu donnes en exemple. Enfin, dernier argument pour répondre à la question des biais culturels dans la passation des tests de QI.
En fait, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que dans un test de QI, il y a une dimension verbale, comme on l'a vu tout à l'heure, et il y a une dimension non verbale. Quand on va s'intéresser aux différences de QI entre différentes populations, on va notamment s'intéresser aux différences non verbales. On va notamment étudier et mesurer tout ce qui est raisonnement perceptif, donc la logique avec des symboles, avec des concepts qui sont universels.
On appelle ça le concept culture-free, pour reprendre un mot anglais qui est souvent utilisé dans ce domaine. On va utiliser des figures géométriques, des suites logiques, des chiffres, même des symboles qui sont compréhensibles de manière universelle, compréhensibles par tout le monde. Ce qui mesure le mieux ce que je suis en train de vous décrire là, c'est ce qu'on appelle les matrices de Raven.
Maintenant, on va parler de l'hérédité de l'intelligence et on va reprendre les trois arguments que tu donnes pour démontrer l'importance de l'environnement au détriment de la génétique. La première étude que tu nous donnes, c'est une étude faite sur les Allemands de l'Allemagne de l'Est et de l'Allemagne de l'Ouest pendant la période du mur de Berlin. En fait, ils ont étudié et mesuré le QI de ces deux populations : de la population en Allemagne de la RDA et en RFA.
En fait, ce qu'ils ont vu, c'est qu'il y avait un écart de 17 points de QI en faveur des Allemands de l'Ouest, de la RFA. Dans ton étude, les chercheurs expliquent que cette différence serait due à des conditions de vie différentes, à un niveau de richesse, d'alimentation, d'éducation. Le problème, c'est que dans ton argument, tu ne prends pas en compte le fait qu'il y a eu une fuite des cerveaux, si je puis dire, de l'Allemagne de l'Est vers l'Allemagne de l'Ouest.
Il y avait un grand nombre d'intellectuels, de professionnels diplômés, de jeunes qui avaient tout fait pour fuir l'Allemagne de l'Est et se diriger vers l'Ouest avant le mur de Berlin. C'est d'ailleurs pour cette raison que le mur de Berlin a été érigé, pour empêcher ce flux migratoire. En fait, les intellectuels et professions de haut niveau allaient vers l'Allemagne de l'Ouest parce que, justement, leurs diplômes étaient plus valorisés et ils étaient mieux rémunérés.
Donc, ton étude ne permet pas vraiment de savoir si ces différences de QI sont liées à des conditions environnementales, comme tu le dis, ou alors à cet effet de flux migratoire entre les deux parties d'Allemagne. Ensuite vient un deuxième argument où tu expliques que la manière dont les professeurs perçoivent leurs élèves va avoir une influence sur leur performance au test de QI. Tu donnes en exemple le fait que les personnes dites "chaudes", comme tu dis, c'est-à-dire les personnes belles et attractives, seraient perçues comme étant moins intelligentes.
Cet exemple, il est totalement faux. C'est exactement l'inverse qu'on observe. En fait, en psychologie sociale, on sait que les personnes belles sont considérées comme plus intelligentes, et aussi plus honnêtes et plus gentilles.
C'est ce qu'on appelle l'effet de halo. Donc, déjà, on part très mal avec un mauvais exemple. Ce que tu essaies maladroitement de vulgariser, c'est l'effet Rosenthal ou l'effet Pygmalion.
C'est un effet qui a été développé dans les années 60 par Rosenthal dans une étude qui montrait que les croyances qu'avaient les professeurs vis-à-vis de leurs élèves avaient un impact sur l'attitude qu'ils avaient avec eux et donc sur la performance scolaire de ces élèves-là. Dans cette étude, en tout cas, on avait remarqué que les professeurs qui croyaient avoir affaire à des élèves intelligents les traitaient différemment, et ces élèves-là avaient de meilleures performances scolaires. Sauf qu'en fait, cette étude a eu énormément de mal à être répliquée.
Elle a fait beaucoup parler d'elle, en revanche, parce qu'elle correspond à une certaine idéologie progressiste égalitaire qui régnait à l'époque aux États-Unis, où la moindre étude qui prouvait que les êtres humains étaient tous égaux et que tout s'expliquait uniquement par l'environnement, par la construction sociale, était mise en avant. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, on sait que l'attitude des professeurs à l'égard des élèves n'a qu'un effet très faible sur leurs performances scolaires, mais aucun effet sur le test de QI. De plus, de nombreuses études ont montré que les attentes des professeurs à l'égard de leurs élèves sont très souvent justes et fondées.
Pense à mes professeurs, ils savent repérer les bons élèves dès le début de l'année. Ton argumentaire se base, sans que tu le mentionnes, donc le phénomène en question, c'est la menace du stéréotype. La menace du stéréotype se manifeste lorsque les gens s'auto-catégorisent en fonction de leur groupe d'appartenance, que ce soit l'âge, le sexe ou le groupe ethnique, et qu'ils deviennent alors victimes d'une peur inconsciente de confirmer les stéréotypes associés à leur groupe d'appartenance.
Un exemple bien connu est que les femmes seraient nulles en maths, ce qui engendre chez elles une peur inconsciente de confirmer ce stéréotype, d'où le fait qu'elles ont moins de confiance en elles en maths. C'est ce qui justifierait l'écart entre les garçons et les filles dans cette matière. J'ai fait une vidéo à ce sujet, si vous voulez aller voir, pour parler de la menace du stéréotype ; je vous la mettrai en lien.
La menace du stéréotype est un effet qui n'a jamais fait consensus dans la littérature scientifique. Il a été notamment mis en lumière par un chercheur qui s'appelle Claude Steele, qui a même écrit un livre là-dessus pour expliquer en quoi c'est un effet qui a beaucoup fait parler, correspondant parfaitement à la culture de la construction sociale. De plus, une étude très récente, publiée en 2019, est la plus grosse étude que j'ai pu trouver sur le sujet, incluant plus de 2000 étudiants hollandais, et montre qu'en fait, il n'y a tout simplement pas de menace du stéréotype, en somme, cela n'existe pas.
Les deux effets sur lesquels tu te bases pour démontrer qu'il n'y aurait pas de différence de quotient intellectuel entre les populations ethniques sont absolument pas solides scientifiquement parlant. Ces effets-là ne font pas consensus et n'ont jamais fait consensus. Aujourd'hui, il y a des études qui ont utilisé le contexte de l'adoption pour montrer que le quotient intellectuel ne dépend pas seulement des parents biologiques de l'enfant, mais également de l'environnement offert par les parents adoptifs.
Enfin, le troisième argument : tu cites une étude de l'université du Minnesota, réputée pour avoir réalisé de nombreuses études sur les enfants adoptés et les jumeaux monozygotes. La génétique comportementale, cette discipline révolutionnaire, permet vraiment de comparer et d'analyser l'impact de la génétique et de l'environnement sur un grand nombre de caractéristiques psychologiques, comme la personnalité et l'intelligence, comme nous allons le voir maintenant. La méthodologie est très simple.
On étudie des fratries d'enfants adoptés qui partagent donc 100 % de leur environnement en commun. L'environnement familial est le même, mais ils n'ont que 0 % de leurs gènes en commun puisqu'ils sont adoptés. Inversement, on fait la même chose avec des jumeaux monozygotes, qui ont 100 % de leurs gènes en commun.
Si ces jumeaux sont identiques, ce sont des clones. Ces jumeaux monozygotes ont été séparés à la naissance. Ils ont réussi à retrouver des jumeaux monozygotes qui avaient été séparés à la naissance et qui ont été élevés dans deux environnements familiaux totalement différents.
Ce sont des enfants qui ont donc 100 % de leurs gènes en commun, mais 0 % de l'environnement familial en commun. Vous voyez là où je veux en venir : cela permet de voir quelle est la variance du quotient intellectuel expliquée par la génétique et par l'environnement. En l'occurrence, ce qu'on observe, c'est qu'il existe des corrélations très fortes et significatives entre les jumeaux monozygotes qui sont élevés dans des foyers totalement différents, et on observe des corrélations significatives, certes, mais petites entre les enfants adoptés élevés au sein de la même famille.
Selon les études, 50 à 80 % de la variance du quotient intellectuel s'expliquerait par la part génétique, et à peu près 3-4 % de la variance du quotient intellectuel s'expliquerait par des facteurs liés à l'environnement familial. On voit donc qu'il y a de très grosses différences que tu n'as pas mentionnées dans ta vidéo. Il peut y avoir un énorme impact de l'environnement.
C'est-à-dire que si, par exemple, l'enfant n'a pas accès à l'éducation, s'il est mal nourri, ou si, dans le ventre de sa mère, l'embryon a reçu des substances toxiques parce que la mère a ingéré des substances illicites, cela peut entraver le développement du quotient intellectuel de l'enfant plus tard. Il y a également les violences familiales, et tous ces facteurs environnementaux peuvent avoir un impact considérable sur le développement de l'intelligence, donc du quotient intellectuel. Cela explique notamment pourquoi la plupart des pays pauvres ont des scores aux tests de quotient intellectuel inférieurs à la moyenne de ceux des pays riches, car dans ces pays pauvres, on trouve des enfants qui grandissent mal nourris, victimes de violences, et ayant un accès restreint à l'éducation.
Ce qu'on observe, c'est que l'héritabilité est plus faible, c'est-à-dire que la part génétique de l'intelligence dans ces pays est plus faible. Pourquoi ? Parce que le potentiel génétique est en fait complètement obstrué par l'impact négatif de l'environnement sur le développement intellectuel.
Inversement, l'amélioration des conditions de vie dans un pays entraîne systématiquement une augmentation du quotient intellectuel moyen national, ce qu'on appelle l'effet Flynn. C'est pour cette raison que, lorsque l'on compare les différences de quotient intellectuel entre différentes populations ethniques, il faut le faire au sein de pays riches, qui ont atteint les effets Flynn, qui ont atteint le potentiel maximum de l'héritabilité. En comparant, comme je l'ai dit tout à l'heure, des personnes issues de la même classe ou de la même catégorie professionnelle, qui proviennent .
. . Ont tous eu un accès à l'éducation et pour qui l'anglais est la langue maternelle.
Enfin, va finir cette vidéo en parlant de l'interaction entre la génétique et l'environnement. Alors là, l'interaction, contrairement à ce que tu le laisses entendre, ce n'est pas juste de dire "génétique" plutôt "environnement". À vrai dire, ce serait plutôt "génétique fois environnement".
Si vous voulez la recette pour comprendre d'où viennent les différences, par exemple, de QI entre les individus, ce n'est pas juste de dire "je n'étais plus au gouvernement". Il faudrait dire "génétique plus environnement plus génétique fois environnement". Voyez, l'interaction s'ajoute à l'impact de la génétique et de l'environnement.
Et donc, qu'est-ce que ça signifie, l'interaction génétique-environnement ? Eh bien, vous prenez un enfant. Cet enfant a des préférences naturelles, donc ses préférences vont le pousser à se diriger vers certaines activités, à côtoyer peut-être différentes personnes, différents enfants.
Et en retour, cet environnement que lui va choisir va avoir un impact sur son développement intellectuel, sur le développement de son intelligence. L'environnement choisi par un enfant avec un QI élevé ne sera pas le même que l'environnement choisi par un enfant avec un QI inférieur. Et ces petites différences durant l'enfance, par effet boule de neige, vont s'augmenter, vont augmenter avec l'âge.
Cet écart va augmenter avec l'âge. L'héritabilité est à 20% durant l'enfance, elle monte à 40% durant l'adolescence, puis elle peut aller jusqu'à 80% durant l'âge adulte. En gros, en clair, les personnes développent de plus en plus, tendent de plus en plus vers leur potentiel, si je puis dire.
Et c'est pour cette raison aussi qu'on voit que l'héritabilité dans les pays riches est plus importante que dans les pays pauvres, puisque, encore une fois, l'environnement ne vient pas écraser le développement du potentiel des individus. C'est aussi pour cette raison qu'on observe dans les pays riches un plus grand écart entre les hommes et les femmes, comme je l'avais expliqué dans la vidéo que je mettrais, celle des avantages qu'on a à vivre dans un pays libéral comme le nôtre. Il faut bien comprendre que l'environnement est le reflet de notre génétique, de nos préférences naturelles.
Cet environnement que nous avons choisi, en partie, va à son tour influencer notre développement intellectuel, de manière globale, même de la personnalité. Et par effet boule de neige, on arrive à des différences individuelles de plus en plus marquées entre les gens. Dernière chose très importante à comprendre ici, je parlais de l'environnement non partagé, à opposer à l'environnement familial, dont je parlais tout à l'heure dans les études sur les enfants adoptés.
Ce qu'on avait vu tout à l'heure, justement, c'est que l'environnement familial, dit aussi l'environnement partagé, c'est-à-dire partagé entre les frères et sœurs, a un impact faible sur le développement du QI. D'accord ? On a vu que c'était de l'ordre de 3 à 4% de la variance.
Là, on parle de l'environnement non partagé, c'est-à-dire l'environnement qui n'est pas partagé avec les frères et sœurs, c'est-à-dire l'environnement de vos expériences uniques. En conclusion, oui, il existe des différences de QI entre les populations. Comme on l'a vu, l'intelligence est un caractère fortement héréditaire, ce qui n'exclut pas le fait que l'environnement peut avoir un énorme impact sur le développement de l'intelligence.
Surtout, il faut être capable de prendre en compte les interactions entre l'environnement et la génétique. Je précise que ce sont des moyennes et non une manière de prédire l'intelligence d'un individu. Le fait de connaître ces différences de QI entre les populations ne nous donne pas d'information sur une personne, sur un individu.
La couleur de peau d'une personne ne sera jamais un prédicteur de son intelligence. Des jeux, il y en a partout, il y en a dans toutes les populations, il y en a juste à des degrés différents. Alors, ce n'est pas parce que ces résultats sont assez pessimistes que ça vous dit, pour autant, qu'il faut se cacher les yeux et faire semblant qu'ils n'existent pas.
Avec Thomas Gauthier, en fait, apposer une dimension morale à une question qui devrait rester scientifique, il ne se contente pas de répondre à la question : "Est-ce que c'est vrai ou faux qu'il existe des différences de QI entre les populations ? " Il se contente de dire : "Est-ce que c'est bien ou mal ? " Il délivre les mêmes arguments qu'on a livrés à James Damore, l'employé de Google qui s'est fait virer de son boulot parce qu'il s'était contenté de rapporter ce que la science disait en ce qui concerne les différences hommes-femmes.
Enfin, sachez que dans cette vidéo, j'ai essayé de simplifier, de synthétiser un sujet qui est bien plus complexe que ce qu'on pourrait faire en une vidéo de 10 minutes, comme je l'ai probablement fait là. Il y a encore beaucoup de choses à dire. Je me suis volontairement tu sur certains domaines.
Je n'ai pas développé certains domaines pour des raisons de sécurité. Je tiens à ma chaîne YouTube. Toutes les choses que je n'ai pas développées et toutes les autres informations que l'on pourrait développer en ce qui concerne le QI et les différences de QI entre les populations, tout ça, j'en parlerai dans les prochaines réunions philo que nous faisons tous les mardis soir sur une plateforme qu'on a pour nom Discord.
C'est une plateforme qui permet d'échanger à distance, par écran interposé. C'est ce qui nous permet de faire nos réunions, où vous soyez en France ou même ailleurs. Voilà, si vous voulez rejoindre le club de philosophie logique, qui inclut donc Discord et le forum, je vous invite à lire le lien que je vous mettrai en barre d'infos pour faire une demande de candidature chez nous.
En attendant, voilà, je vous souhaite une très bonne fin de mon amour, réalité du jour. Allez jusqu'aux étoiles, Namouh Stratosphérique, que j'ai dû cacher d'un poil d'humour sombre. Maison, je dessinais cette toile et je t'embrouille sous les dents.
Assez cool, j'ai dit calmement à Février, plus d'un. Chacune de ces cibles, eux, était fatigué et je me rendors. Cette fille me défoule.
Besoin d'anticorps pour votre devoir, l'encre coule.
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