Bonjour à tous ! Aujourd'hui, je vais vous expliquer comment faire la distinction entre un psychopathe et un sociopathe. Juste avant ça, je tiens à vous annoncer le lancement d'un nouveau site internet, alors le même, bien, LesFilsOrigin.
com, mais tout beau, tout neuf, avec des nouvelles formules adaptées à tout le monde. Mais surtout, je suis très fier de vous annoncer que j'ai fini d'écrire mon premier ouvrage numérique, qui s'adresse aux étudiants dans le domaine de la séduction. Je voulais vraiment tout écrire avant d'être trop vieux et d'avoir tout oublié.
C'est vraiment un mélange de conseils très pratiques et de petits conseils pour vraiment vous aider à faire des rencontres, et d'un autre côté, un aspect très théorique où je m'appuie sur la littérature scientifique. Chaque chapitre a une bibliographie. Si vous réussissez votre entrée, vous réussissez votre année universitaire.
C'est pour ça que j'ai insisté auprès de mes développeurs pour qu'on finisse le site internet dès le début du mois d'août, et c'est pour ça que je me suis activé à finir l'iBook, parce que je voulais absolument que vous puissiez vous le procurer avant la rentrée, pour que vous puissiez vous préparer avant la rentrée. Deuxième chose, je compte me déplacer un petit peu en France pour rencontrer les Fils aux Gîtes de France, un petit peu comme ce que je fais une fois par mois lors du resto qu'on fait sur Paris tous ensemble avec les figurines de Paris. Donc, dites-moi un petit peu où vous êtes en France, où vous serez plus précisément entre la deuxième semaine d'août et la dernière semaine d'août.
Aujourd'hui, je vais vous faire une vidéo pour vous expliquer quelles sont les différences entre un sociopathe et un psychopathe. Je vous invite fortement à revoir la vidéo que j'avais faite sur les psychopathes pour mieux comprendre celle-ci. Les psychopathes, je vous le rappelle juste ce point-là qui est fondamental, il faut comprendre qu'il y a deux grands facteurs dans la psychopathie.
Le facteur 1, qui reprend les versants interpersonnels et affectifs, donc globalement, ça touche le manque d'empathie, le manque de considération à l'égard des autres, l'absence d'émotions négatives, l'absence de remords, la manipulation, le charme superficiel. D'un autre côté, on a le facteur 2, qui va toucher les versants mode de vie et antisociaux. Donc là, ça touche l'impulsivité, les troubles de la conduite, la délinquance, la tendance à l'ennui, le besoin de stimulation.
En fait, ce qu'on observe, c'est qu'il existe une très forte corrélation entre ce facteur 2 que je viens de vous décrire et le trouble de la personnalité antisocial, qui est un trouble de la personnalité référencé dans le DSM et utilisé par les psychiatres et les psychologues cliniciens pour soigner des personnes malades. Ces mêmes personnes qui sont fortement représentées par le facteur 2 dans la littérature scientifique, les psychologues de la personnalité, vont très souvent l'appeler sociopathe. Ils sont de plus en plus en train de faire la distinction entre psychopathe et sociopathe.
Donc en gros, ce que je vais vous dire, c'est que sociopathe, troubles de la personnalité antisociale, facteur 2 de la psychopathie, ce sont des synonymes. D'ailleurs, même de plus en plus de chercheurs parlent eux-mêmes de psychopathie secondaire pour faire référence aux facteurs de. Alors évidemment, il y a un chevauchement entre la psychopathie et la sociopathie dans le sens où la majorité des psychopathes sont des sociopathes, puisque un psychopathe, par définition, c'est le facteur 1 et le facteur 2.
Donc la majorité des psychopathes sont également impulsifs, délinquants, etc. , mais seulement une minorité des sociopathes sont également psychopathes. La première grosse différence qui existe entre les psychopathes et les sociopathes, c'est le traitement des émotions négatives.
En gros, si on fait passer des tests de personnalité, le Big Five notamment, à des sociopathes, on va voir que les psychopathes ressentent largement moins d'émotions négatives que la population générale, et les sociopathes, au contraire, ressentent largement plus d'émotions négatives que la population générale, c'est-à-dire qu'ils ont des scores de névrosisme plus élevés que ceux de la population générale. Évidemment, chez les psychopathes, il y a une tâche qu'on appelle la tâche des masques émotionnels, dans laquelle on va présenter pendant quelques millisecondes un visage humain avec une émotion sur le visage, et on va observer ce qui se passe dans le cerveau à ce moment-là via un IRM, et plus particulièrement dans le cerveau limbique, et plus particulièrement dans l'amygdale. Donc l'amygdale, c'est une petite zone du cerveau limbique qui est responsable du traitement des émotions.
Ce qu'on observe, c'est que chez les psychopathes, il y a une activité supérieure à la moyenne dans l'amygdale, alors que chez les sociopathes, il y a une activité supérieure à la moyenne de la population générale. Il est bien connu que les sociopathes, comme les psychopathes, se montrent agressifs, mais pour des raisons différentes. Le psychopathe va se montrer agressif de manière calculée, il peut même exprimer la colère, mais l'utiliser de manière utilitaire pour obtenir quelque chose, il n'a pas forcément la ressentir.
Alors que le sociopathe, en revanche, va ressentir plus fortement que la moyenne la colère, l'anxiété, et va donc évidemment l'exprimer plus fortement que la moyenne, mais il va le faire par impulsivité malgré lui. Il y a ce qu'on appelle en psychologie un biais d'attribution au style, qui fait qu'on a tendance à surestimer l'agressivité des gens autour de nous, à interpréter l'hostilité des autres à notre égard. Et quand on montre à des sociopathes des visages humains un petit peu ambigus, ils vont y voir une menace beaucoup plus que la population générale, ils vont y voir un comportement provocateur, et c'est parce que l'autre m'a provoqué, c'est parce que l'autre m'a menacé que j'ai dû répondre par l'agressivité.
Donc tout dans l'environnement du sociopathe, y compris des situations. . .
Banales sont considérées comme des menaces, vont provoquer une forte anxiété, colère chez le sociopathe qui, par impulsivité, ne pourra pas s'empêcher d'aller agresser les autres. Et c'est bien pour ça qu'on parle de troubles de la personnalité antisociale. 1 C'est une pathologie et une incapacité à se contrôler, ce qui fait qu'on est complètement inadapté à la société.
Et c'est bien pour ça. Donc, c'est un trouble qui doit être soigné par des psychiatres. Donc ça, c'est vraiment la grosse différence entre les psychopathes et les sociopathes.
C'est carrément une asymétrie : il y en a un qui, d'un côté, a un niveau de réactivité, il réagit moins que la population générale, et l'autre, il y a une hyperréactivité qui réagit beaucoup plus que la population générale. C'est, on a le sang-froid d'un côté, le sang-chaud de l'autre. On a le Joker d'un côté et Hulk de l'autre.
Alors, la deuxième différence qu'on peut observer, mais qui n'est vraiment pas aussi consistante que la première, c'est au niveau de l'empathie. Les sociopathes ont moins d'empathie que la population générale, ça c'est certain, ils en ont beaucoup moins. Mais il semblerait que leur empathie affective soit légèrement moins affectée que celle des psychopathes.
En tout cas, c'est ce que semblent montrer les IRM qui étudient les différentes zones du cerveau activées à la présentation de deux personnes en détresse. Ce qu'on observe, c'est que, quand il y a un peu plus d'activité au niveau du cortex insulaire et au niveau de l'amygdale chez les sociopathes, il n'y en a pas du tout chez les psychopathes. Quand on leur présente des situations où on a des êtres humains qui sont en souffrance, et serrés, on a observé ça chez les enfants aussi, des enfants diagnostiqués troubles de la personnalité antisociale, à qui on montrait des situations où un enfant était tombé, s'était fait mal et était en train de pleurer.
Et l'expérimentateur disait : "Comment tu te sentirais si tu étais à la place de cet enfant ? Comment est-ce que tu réagirais ? " Il semblerait que les sociopathes arrivent un peu mieux, les enfants, en tout cas, les sociopathes arrivent un peu mieux à dire comment ils se sentiraient.
Alors encore une fois, vaut mieux parler de troubles de la personnalité antisociale ou même des enfants qui ont des troubles de la conduite. Dans ce cas de figure, l'empathie des sociopathes et des psychopathes est tous deux affectés, mais certains chercheurs semblent émettre l'hypothèse que ce soit lié à des causes différentes. Chez les sociopathes, ce serait plus particulièrement lié aux émotions négatives.
Ce qui fait qu'en fait, le fait d'être submergé par la colère et l'anxiété empêcherait de se mettre à la place de l'autre et du coup de pouvoir ressentir les émotions des autres. Quand vous êtes fortement en colère ou même quand vous êtes stressé, vous êtes centré sur vous, vous n'arrivez pas à vous concentrer sur ce qui se passe autour de vous, et donc vous avez du mal à vous mettre à la place de l'autre. Donc, l'empathie serait affectée chez le sociopathe, mais pas exactement pour les mêmes raisons que chez les psychopathes.
Pour finir, retenez juste que l'empathie affective des sociopathes est affectée plus que la population générale, mais moins que les psychopathes. Le troisième facteur que j'ai trouvé concernant les petites différences entre les sociopathes et les psychopathes, finalement, c'est l'étiologie, c'est-à-dire les causes. Le sociopathe et le psychopathe ne se construisent pas de la même manière.
Le psychopathe est fortement déterminé génétiquement, si je puis dire. Je ne sais pas si vous vous souvenez des études sur les jumeaux dont je vous avais parlé dans les vidéos pour définir les différences entre les hommes et les femmes. Très rapidement, les études sur les jumeaux, ce sont ces études qui vont comparer des jumeaux monozygotes avec des jumeaux dizygotes pour essayer de voir quel est l'impact de la génétique sur le développement de certaines capacités ou certains traits de personnalité, etc.
Mettez une vidéo, allez voir pour avoir plus d'infos à ce sujet. Les études sur les jumeaux ont donc montré qu'il existait une forte composante génétique dans la psychopathie, c'est-à-dire qu'en fait, les variations de psychopathie dans la population générale s'expliquent majoritairement par des causes génétiques, à plus de 75 %, ce qui n'exclut pas les causes environnementales. Il y a également un impact de l'environnement.
D'ailleurs, il semblerait qu'un environnement très chaleureux durant l'enfance puisse venir contredire un potentiel génétique, mais ce n'est pas garanti. D'ailleurs, regardez le film "We Need to Talk About Kevin", où on a vraiment le développement d'un enfant psychopathe, et on voit bien que rien n'y fait, même l'environnement le plus chaleureux ne peut rien y faire. C'est bien ça, la particularité de la psychopathie : c'est qu'un peu comme la schizophrénie, d'ailleurs, et l'autisme, là où il y a également une forte composante génétique, on a un développement du cerveau qui se fait différemment très, très tôt dans l'enfance.
Donc, il y a pas mal de zones du cerveau limbique qui sont altérées, se forment très tôt dans l'enfance. Donc, il y a l'insula, l'amygdale, l'hippocampe, la matière grise dans le lobe frontal, le cortex cingulaire, etc. Le sociopathe, en revanche, se construit durant l'enfance.
Il y a une forte composante environnementale, c'est-à-dire qu'au niveau de la variance de la sociopathie dans la population générale, elle est fortement influencée, à plus de 70 %, probablement par l'environnement. Alors, par l'environnement, donc partagé, et par l'environnement partagé, c'est-à-dire par l'environnement familial d'un côté et d'un autre côté aussi par les expériences personnelles de l'enfant. Par exemple, le fait de choisir certaines fréquentations très tôt durant l'enfance, le fait de traîner dans la rue, etc.
Toutes ces choses-là peuvent développer la sociopathie. On parle de sociopathie acquise durant l'enfance, très souvent liée aux abus des parents, à la violence des parents, à la négligence aussi. Différentes, d'ailleurs, l'inconstance au niveau de l'éducation est très importante.
C'est-à-dire que, quand vous avez une mère qui va récompenser un comportement, puis punir ce même comportement, puis à nouveau le récompenser, eh bien, ça déglingue complètement le cerveau des enfants. Cela augmente donc la probabilité de développer la sociopathie, mais aussi d'altérer les compétences intellectuelles. Tout cet environnement stressant va enclencher un petit potentiel génétique qui était présent, et cela va faire que l'enfant peut se développer, en tout cas, et devenir un adulte sociopathe.
Cela va également impacter son développement intellectuel. Ce qu'on observe aussi, c'est que l'environnement adulte peut également faire développer un trouble de la personnalité antisociale, et peut faire devenir sociopathe. L'exemple le plus connu, ce sont les lésions cérébrales suite à une chirurgie, ou alors une démence.
Il y a l'exemple bien connu de Phinéas Gage. C’est cet homme qui, au 19e siècle, aux États-Unis, travaillait sur les chemins de fer. Suite à une détonation, il s’est pris un pieu en plein dans le crâne.
Le pieu a traversé le crâne, il est entré puis sorti. En fait, sa personnalité est totalement altérée. Ça change la vie d’un homme de se prendre un pieu dans le crâne.
À la base, c’était quelqu’un de très charmant, aimé par ses collaborateurs, et ensuite il est devenu très désagréable, détesté, narcissique, tout ce que vous voulez. Mais alors, quelque chose de très intéressant, sur lequel je suis tombé et qui m’a étonné, c’est dans l’une des études que vous trouverez en bibliographie, comme d'habitude, je vous l’indiquerai dans la description de la vidéo. Apparemment, le système de croyance peut faire développer un trouble de la personnalité antisociale, des troubles de la conduite, la sociopathie.
Le système de croyances, alors, il donne l'exemple d'Anders Breivik. Vous savez, c’est le tueur norvégien, un tueur de masse, à ne pas confondre avec un tueur en série. Son système de croyances l'aurait poussé à blinder complètement son empathie et à adopter un comportement antisocial.
Bon, je trouve que l'exemple d'Anders Breivik n'est pas très pertinent, étant donné qu'il n'a pas agi par impulsivité. Il avait préparé tout ça pendant longtemps. Je pense qu'Elliott Rodgers aurait été un exemple plus pertinent.
C'est ce jeune tueur en masse, un incel américain, qui a accumulé énormément de colère vis-à-vis des femmes. Il a développé un système de croyances spécifiques, et on peut penser que l’excès de colère puisse couper son empathie et le faire adopter des comportements antisociaux. Tranquillement, en psychopathe, qui, encore une fois, ne ressent pas la colère plus que la population générale.
Ça, c’est propre au sociopathe. Voilà, je ne sais pas ce que valent ces exemples. Quoi qu'il en soit, c'est intéressant de constater qu'il pourrait y avoir une construction sociale du sociopathe suite à un système de croyances bien spécifiques.
En conclusion, un sociopathe, c’est le facteur de la psychopathie. Donc, je répète : impulsivité, comportements délinquants, troubles de la conduite, proportion à l’ennui, besoin de stimulation excessive, etc. Mais à ça, vous rajoutez quelques critères du facteur 1, comme la manipulation et le manque d'empathie, et vous lui donnez des émotions négatives plus fortes que la population générale, puisqu'il s'agit bien là de la plus grosse différence qui existe entre les psychopathes et les sociopathes.
C'est les émotions négatives, le traitement des émotions négatives. Les sociopathes sont hyperactifs émotionnellement. Les sociopathes sont hypersensibles.
Même si on a vu quelques petites différences en termes d'empathie et de perception de la morale. La deuxième vraie grosse différence entre les psychopathes et les sociopathes, c'est leur construction. On a vu que l'un est fortement déterminé génétiquement, et l'autre est plus fortement déterminé par son environnement social, évidemment.
Et c'est toujours une interaction. Il faut toujours prendre en compte l'interaction entre l'environnement et la génétique ; les deux composants sont en interaction dans toutes les caractéristiques psychologiques. Le sociopathe serait une unique, esclave de ses émotions négatives, ce qui fait qu'il devient impulsif.
Son excès de colère, Hulk, est un sociopathe. Le parfait psychopathe, ce serait le Joker. Le Joker ne ressent pas d'émotions négatives.
Il n’a aucune colère vis-à-vis de Batman. Voilà, la mouche stratosphérique, etc.