À 20 ans, je me fais larguer par ma copine de l'époque. Au moment de me larguer, elle me prononce cette phrase qui m'a semblé extrêmement profonde à l'époque : elle me dit : « Léo, il faut que tu prennes confiance en toi. » À l'époque, elle avait un an de plus que moi.
En plus, cette fille, donc elle, je sais qu'elle a plus d'expérience que moi. Quand j'entends cette phrase, je me dis que ça doit avoir un sens profond, que ça doit avoir un sens que je ne saisis pas tout de suite. Et la vérité, c'est que cette phrase m'a obsédé pendant des mois et des mois.
Après, à chaque fois que je me retrouvais en relation avec une nana, à chaque fois que j'étais en rencard ou quoi que ce soit, je me demandais : « Est-ce que c'est ça qui laisse penser que je n'ai pas confiance en moi ? Est-ce que c'est ce petit geste-là ? Est-ce que c'est ce que je viens de dire là ?
Est-ce que c'était ça à quoi elle pensait quand elle disait que je n'avais pas confiance en moi ? » Ça, c'est une des options. La vérité, c'est simplement que je n'avais aucune expérience avec les filles à l'époque, je n'avais aucune confiance en ma capacité à séduire les filles, et cela se ressentait évidemment dans mon comportement avec elle.
Donc, ça, c'est un premier point que je veux aborder dans cette vidéo : il faut bien avoir confiance que la confiance en soi, avant d'être une cause de la réussite avec les filles, c'est avant tout une conséquence de la réussite avec les filles. C'est-à-dire qu'un homme qui a l'habitude d'entendre les femmes rire lorsqu'il prononce une blague, ou un homme qui a l'habitude d'entendre les femmes jouir lorsqu'il donne un petit coup de rein, il a évidemment une plus grande confiance en sa capacité à séduire. Et ça, c'est sexy, c'est beau aux yeux des femmes.
C'est un petit peu de la preuve sociale, c'est un petit peu comme le combattant MMA qui arrive à la conférence de presse et qui pose la ceinture sur la table, la ceinture de ses victoires. La confiance, c'est le trophée des victoires passées. Mais est-ce que ça veut pour autant dire qu'il faille dire aux hommes : « Ayez confiance en vous », plutôt que de dire au mec : « Aie confiance en toi avant d'aborder des filles » ?
Non, la confiance en tes capacités à séduire les filles augmentera à mesure que ton expérience avec les filles augmentera. On peut se poser la question : au tout début, qu'est-ce qui pousse un mec à aborder une fille pour la première fois de sa vie ? Il avait zéro confiance en lui puisqu'il avait zéro expérience.
Qu'est-ce qui l'a poussé à faire ce premier pas ? Qu'est-ce qui a poussé le jeune homme à ouvrir la porte de la salle de boxe ou de la salle de muscu ? Enfin, je ne suis pas jeune d'ailleurs.
Qu'est-ce qui l'a poussé, pour la première fois, à ouvrir la porte de la salle de muscu ? Qu'est-ce qui a été l'élan, le coup de pied au cul ? Ça vient d'où, ce truc-là ?
Puisque ça ne vient pas de la confiance en soi, ça vient du locus de contrôle, et c'est ça dont on va parler maintenant. Revenons en février 2010, un samedi. Nous sommes au Forum des Halles Châtelet, et Léo des Fiologines s'apprête à faire sa première approche de toute sa vie.
Je vous rassure, je ne vais pas parler à la troisième personne tout le long de la vidéo, mais si je peux mettre l'ambiance. Le défi Léo a super peur, parce que pour la première fois de ma vie, je vais aborder une femme. Je suis avec mon pote de lycée, je ne suis pas tout seul, mais je flippe ma race.
Je n'ai aucune confiance en ma capacité à parler à une femme, qui plus est une inconnue. Je n'ai aucune confiance en mon physique, en ma beauté, et d'ailleurs, je n'ai aucune raison objective d'avoir confiance en moi. Je vous mettrai une photo de moi à l'écran à cet âge-là.
Mais j'ai une confiance inébranlable en ma capacité à changer, à tel point - et je vous jure que c'est vrai - ce jour-là, on rencontre d'autres mecs qui font comme nous, qui essaient d'apprendre à aborder des femmes au Forum des Halles. C'est une longue histoire, je vous raconterai ça une fois, mais ces hommes-là, je leur dis : « Les gars, moi, je suis puceau. » Je leur dis : « Je suis puceau.
» J'ai une telle confiance dans le fait que j'allais changer que j'étais prêt à leur dire : « Les gars, aujourd'hui, je ne suis pas sûr, mais dans quelques mois, ce ne sera plus le cas. » Et ça, c'est lié à ce qu'on appelle le locus de contrôle. Le locus de contrôle, en gros, c'est de se dire : « Ce qui m'arrive là, est-ce que c'est lié à moi ou est-ce que c'est lié à l'environnement extérieur ?
Est-ce que c'est moi qui suis responsable de cette réussite ou de cet échec, ou est-ce que c'est lié à l'environnement extérieur ? » C'est un curseur qui évolue entre le locus de contrôle interne, qui est donc lié à moi, et le locus de contrôle externe, qui est lié au monde extérieur. Est-ce la faute de ma génétique pourrie si je ne suis pas musclé, ou est-ce que c'est parce que je n'ai pas assez de discipline et que je ne vais pas rester à la salle ?
Est-ce que c'est la faute de mes origines sociales si je ne suis pas riche, ou est-ce que c'est parce que je n'ai pas assez travaillé, pas assez mis en place la discipline ? Est-ce que c'est à cause du féminisme et de l'hypergamie des femmes si je n'ai pas de copine, ou est-ce que c'est parce que je n'ai pas encore assez de tchatche et que je n'ai pas encore assez travaillé sur moi ? Est-ce que c'est à cause du patriarcat si je gagne 100 euros par mois, que mon mec.
. . Où est-ce que c'est ?
Parce que je ne sais pas négocier. Alors attention, il n'y a pas une bonne ou une mauvaise réponse. Moi, je ne sais pas qui a raison, je ne sais pas si je parle d'Aristote, je ne sais pas si les causes sont purement internes ou si elles sont purement externes.
La vérité, c'est que c'est probablement entre les deux, et la plupart des gens, d'ailleurs, ont un curseur plus ou moins entre l'interne et l'extérieur. La chose que je sais, en revanche, c'est que si on prend les deux extrêmes, il y a un des deux groupes qui a un taux de mortalité plus élevé. Et je dis ça sans ironie.
En fait, j'ai énormément d'études qui ont été faites au sujet du locus de contrôle. C'est quelque chose qui est extrêmement documenté dans la littérature scientifique et qui montre qu'en fait, le locus de contrôle, selon qu'il soit interne ou plutôt externe chez les gens, est corrélé à énormément de facteurs. Donc, comme je vous dis, la dépression, la santé mentale, mais aussi la santé physique.
On a vu, par exemple, que les gens qui ont un locus de contrôle externe sont également des gens qui ont plus de difficultés à arrêter de fumer, plus de difficultés, plus de problèmes liés au poids, à la prise de poids, à l'obésité, plus de maladies vénériennes. J'ai vu aussi, il y a une étude sur laquelle je tombais, qui montrait que parmi les gens qui ont eu un AVC, il y avait plus de probabilités de refaire un AVC chez les personnes qui avaient un locus de contrôle externe. Et sur une note un peu plus positive, le locus de contrôle est également prédicteur de la réussite académique, de la réussite au travail, des finances, des économies, même de l'épargne.
Les gens à locus de contrôle interne sont également corrélés à une plus grande satisfaction dans leur vie sociale, à de meilleures relations avec les amis, mais aussi avec les femmes. Je reviens un petit peu sur la dépression. Martin Seligman, c'est un psychologue qui a également étudié les styles d'attribution causale chez les personnes dépressives, et il a montré que chez ces personnes-là, il y avait une manière d'interpréter les événements, qu'ils soient positifs ou négatifs, qui était un peu différente.
C'est-à-dire que lorsqu'un événement est négatif pour une personne dépressive, cela va être attribué à des causes internes, cette fois, mais aussi stables et globales. Exemple : "Ma copine m'a largué, c'est parce que je suis moche ; il n'y a rien que je puisse faire là-dessus, et cela va affecter toute ma vie, l'ensemble de ma vie. " Donc, ça, c'est quoi ?
Cause interne : "Je suis moche, je ne peux rien y faire, c'est comme ça. " À cause d'Internet, stable, je ne peux rien y faire, je suis moche, et cause globale : ça affecte toute ma vie. Mais les événements positifs chez les personnes dépressives, cette fois, ils vont s'expliquer par des causes externes, instables et spécifiques.
Donc, "cette fille-là a bien voulu coucher avec moi, mais c'était un coup de bol ; c'était une étudiante Erasmus américaine, elle avait un fétiche pour les Frenchy à moustache, béret et baguette sur la tête. " Donc j'ai eu un coup de bol, elle venait de voir Émilie à Paris. Tu comprends, c'est bien spécifique à cette situation-là.
C'est totalement instable, parce que je ne vais pas recroiser une Américaine fan de minime Paris demain et tout ça. Donc là, vous voyez que les causes externes, c'est un coup de bol, c'est pas ma faute, c'est instable, ça ne se reproduira pas de manière systématique, et c'est spécifique à un truc bien précis. Cette manière de voir le monde, cette distorsion cognitive, c'est probablement l'un des facteurs qui explique le mieux la dépression, et qui favorise et maintient le mieux la dépression.
C'est pour ça que c'est extrêmement important de comprendre ça. C'est pour ça que j'en parle aujourd'hui, parce que là, on peut pousser le raisonnement un peu plus loin avec les styles d'attribution causale. Si les choses positives qui m'arrivent sont uniquement liées à des causes instables, sur lesquelles je n'ai aucun contrôle—à la chance, quoi—et si les choses négatives qui m'arrivent sont liées à des causes internes, à des caractéristiques personnelles que moi j'ai et sur lesquelles je n'ai aucun contrôle, que je ne peux pas changer, alors pourquoi je sortirai de mon lit ?
Pourquoi j'irai à la salle de muscu si tout est génétique ? Pourquoi j'irai aborder cette fille si tout est lié à la taille ? Si le seul critère pour plaire aux femmes, c'est d'être grand, je fais pas un mètre 90, je fais comment ?
Pourquoi je m'intéresserai à la beauté de mon visage si de toute manière tout est fixe ? Vous voyez ce qu'on peut faire avec ce raisonnement, c'est extrêmement important. Et encore une fois, moi je n'ai pas la science infuse, je ne sais pas qui a raison, je ne suis pas Aristote.
Je ne sais pas si les causes sont principalement internes ou externes, je sais juste qu'il y a une manière de penser qui n'est pas forcément plus proche de la réalité qu'une autre, mais qui, en tout cas, est bien plus proche de la réussite et bien plus éloignée de la maladie. Certains seraient peut-être tentés de dire "ouais, mais la corrélation n'est pas causalité", et peut-être que les gens qui naturellement ont plus de potentiel ont naturellement un locus de contrôle plus interne. C'est-à-dire qu'on pourrait se dire "ouais, mais si tu es né grand, beau gosse, intelligent, et avec des parents riches, c'est plus facile à ce moment-là d'avoir un locus de contrôle interne.
" Donc c'est plus facile de tout expliquer par des causes internes à chaque fois, parce que je suis beau gosse. Je peux comprendre cet argument, j'y ai pensé aussi. Mais j'ai découvert.
. . En faisant mes recherches sur le locus de contrôle, indépendamment de vos qualités, que vous soyez beaux, grands, tout ce que vous voulez, on peut isoler le locus de contrôle ; cette variable, de manière isolée, a un effet sur la réussite.
Elle a toujours un grand effet sur la réussite. Merci. Les gamins respectent, c'est bien.
Il y a une étude, en l'occurrence, qui montre que chez des personnes dépressives ou qui ont connu la dépression à un moment de leur vie, on peut leur expliquer leur dépression de deux manières. Soit on va leur expliquer en leur disant : « Vous avez été dépressif parce que vous avez des taux anormaux de sérotonine, vous avez des déséquilibres hormonaux en sérotonine qui font que vous êtes dépressif ; vous ne pouvez rien y faire. » Il y a un autre groupe à qui on va dire : « Si vous avez été dépressifs, si vous êtes dépressif, c'est parce que vous avez des schémas de pensée qui favorisent la dépression.
Vous avez donc un contrôle là-dessus. » Vous voyez donc à quel point on peut provoquer, induire un locus de contrôle interne, c'est-à-dire en disant aux gens que c'est parce qu'ils pensent de cette manière-là que cela alimente la dépression, ou un locus de contrôle externe, en disant : « C'est parce que votre sérotonine est à tel niveau et vous ne pouvez rien y faire. » Dans le groupe de la sérotonine, c’est-à-dire le groupe à qui on a dit que c'était à cause de la sérotonine, ces personnes-là rapportent, quelques semaines plus tard, plus d'émotions négatives, une humeur plus noire, plus sombre, plus de pessimisme que les personnes à qui on avait dit : « Célia, vos schémas de pensée causent un locus de contrôle interne.
» C'est-à-dire qu'on a réussi à induire un locus de contrôle interne chez certaines personnes et un locus de contrôle externe, et cela a eu un impact sur leur dépression. Le plus de contrôle, plutôt que d'être une conséquence de la réussite, comme on l'a vu avec la confiance en soi, c'est le déclencheur. Et c'est pour ça que ça m'intéresse, le locus de contrôle.
C'est ce qui explique qu'il y a un mec qui n'a rien pour lui, qui n'a aucune confiance en lui, qui peut se dire : « Ouais, j'ai rien, mais j'ai confiance en ma capacité à changer, et je sais que je peux changer les choses. » Le plus de contrôle interne, c'est ce qui fait qu'une personne peut accepter, là, à l'instant T, d'être « nul à chier » dans un domaine, mais se dire que demain, ce ne sera plus le cas, parce qu'elle a un contrôle là-dessus. J'avais donné, dans les mails, la dernière fois, l'exemple de moi qui m'étais inscrit à la salle de muscu.
Je ne voulais même pas en parler en vidéo, parce que j'ai un peu honte, mais je me suis inscrit à la salle de muscu. Moi, je suis une merde au squat ; j'ai des jambes de sauterelle, c'est pour ça que je les cache avec le jogging. Je suis très mauvais.
Donc, j'arrive à la salle, j'ai commencé récemment, c'est tout nouveau. Je vois les filles avec des grosses fesses qui soulèvent des poids. .
. je ne sais pas combien, 50 kg ? Je ne sais même pas si c'est beaucoup, je ne me rends pas compte.
Je vois des mecs qui soulèvent des trucs encore plus gros. Et moi, j'arrive avec ma baraque comme ça. Mais dans ma tête, même si je demande conseil à la fille que j'ai vue, j'ai demandé conseil à une fille, et je n'ai pas de Léo, je n'ai pas d'ego.
Mais parce que dans ma tête, le locus de contrôle interne pousse à fond sur le curseur. Je me dis dans ma tête : « Mais dans trois mois, pour la remercier, je viendrai moi lui donner des conseils sur comment elle peut augmenter les charges, parce que je sais que dans trois mois, ça va changer. » Vous voyez, c'est ça que je veux dire.
Je ne suis pas du tout un modèle de réussite en muscu ou dans d'autres domaines, mais juste pour vous donner un exemple pour illustrer un peu ma vidéo, peu importe où on en est aujourd'hui, peu importe ma tête, je vous avais montré la photo de ma tête à 18 ans, je voulais même remontrer un nouveau peu importe où j'en suis aujourd'hui. Peu importe ma tête à l'instant T, peu importe mes muscles à l'instant T, peu importe ma tchatche à l'instant T, peu importe même mes phobies, mes peurs à l'instant T, ce qui compte c'est : est-ce que j'ai un contrôle là-dessus ? Est-ce que j'ai un contrôle sur ces variables qui vont faire que demain, je peux devenir meilleur ?
Donc, vous voyez à quel point le locus de contrôle est un concept très sous-estimé. Vous me direz dans les commentaires si vous connaissez ce concept, mais c'est combien important pour ceux qui veulent continuer avec moi, garder un lien avec moi. Chaque dimanche, je publie un email dans la même thématique que cette chaîne YouTube, c'est-à-dire séduction et psychologie.
On utilise la psychologie au service de la séduction. Je donne aussi pas mal d'informations, je parle aussi beaucoup du physique en ce moment. Donc, j'ai fait une formation Projet Adonis sur la beauté du visage pour les hommes et donc je suis assez axé là-dessus en ce moment.
Je pense que c'est quelque chose d'important sur lequel on a un contrôle : le plus de contrôle interne. Donc, j'en parle aussi beaucoup par email ; c'est gratuit, vous pouvez vous inscrire. Donc, dans les mails, je vous mettrai un lien chaque dimanche, sans faute.
Chaque dimanche, il y aura toujours un email, même s'il n'y a pas toujours de vidéo. J'espère que cette vidéo vous a plu. J'espère que cette.
. . Vidéo aidera les personnes qui en ont le plus besoin, et je vous dis à très bientôt.
Ciao.