Bonjour à tous. Aujourd'hui, on va étudier quatre techniques de manipulation qui sont parfois utilisées par certaines femmes dans le cadre bien spécifique de la séduction, de l'amour et du couple. Et on va illustrer ça par le merveilleux film "Le Mépris", réalisé par Jean-Luc Godard, qui, je trouve, est une merveilleuse étude de cas de certaines techniques de manipulation auxquelles peuvent s'adonner certaines femmes en amour.
Je trouve qu'il est brillant de réalisme et il est même douloureux à regarder, ce film, tellement il l'est ; il est pragmatique. Je vous propose de l'utiliser aujourd'hui comme une illustration pour étudier donc quatre techniques. C'est une liste non exhaustive, parce que même dans le film, il y en a d'autres techniques que j'ai supprimées au montage et j'en ai gardé d'autres pour le club défi.
J'ai envie de vous dire que si vous arrivez à déjouer toutes les petites techniques de l'hyperfemme, vous pouvez faire de la politique. [Musique] La première technique de manipulation qu'on retrouve dans un film, c'est le test psychologique. Alors, je vous décris déjà la scène du film.
En fait, ce qui se passe, c'est que vous avez Camille et Paul, le couple qui discutent ensemble, et à ce moment-là surgit, avec sa grosse bagnole, l'Américain et sa grosse mâchoire, sa grosse caisse, sa grosse Carlos. Que veut-il ? Il vient se garer juste à côté et Camille, elle vient tourner autour de la voiture avec un air séducteur, faut le reconnaître, aguicheuse.
L'Américain lui demande, "You want to go have a drink? " Donc, est-ce que tu veux aller boire un verre ? Elle répond, "Je ne sais pas.
" Le fameux "ni oui ni non" m'amène plus loin. La nature, et Paul n'intervient pas. Paul, il est juste à côté, il entend ce qui se passe.
L'Américain, il enchaîne à nouveau devant Paul et il lui dit, "You really want to know what you want? " Tu sais très bien ce que tu veux. Ils lui demandent à nouveau si elle veut aller boire un verre.
Hélas, elle regarde Paul et lui dit, "C'est mon mari qui décide. " C'est un appel ! Là, il y a deux tests psychologiques qui ont été lancés à Paul.
Ce qu'elle essaie de faire, Brigitte Bardot, à ce moment-là, c'est de dire "Paul, viens, s'il te plaît, recadrer la situation. " Le troisième test qui va surgir, mais cette fois, ça ne vient pas de Camille, ça va venir de l'Américain. Parce que vous, les hommes, ce test, ils l'ont entre eux aussi.
L'Américain va dire à Paul : "Tu ferais mieux de prendre un taxi parce que tu n'auras pas de place à l'arrière de la banquette pour aller boire un verre dans sa voiture. " Et Paul, il dit : "Ok, ok, je comprends, pas de souci, je vais prendre un taxi. " Le troisième test a été lamentablement échoué, c'est le coup de grâce.
On voit bien au regard de Camille, justement, tout le mépris dans ses yeux, c'est le titre du film. Tout commence là, à ce moment. On peut dire : "Ouais, mais Paul n'est juste pas jaloux.
Comme est-il, il a juste des taches et il a confiance en sa femme. " Moi, je suis d'accord avec vous. Je suis d'accord, mais comme Paul, si ma femme est mariée – on s'est mariés devant l'église –, je devrais lui faire confiance, il n'y a pas de souci.
Elle peut aller boire un verre avec un homme pelé dans la voiture d'un homme, ce n'est pas dérangeant. Sauf que ça peut être un détail pour un mec comme Paul, mais ce n'est pas un détail pour une hyperfemme comme Brigitte Bardot. Brigitte Bardot, c'est une très belle femme dans l'abondance, entourée d'hommes qui feraient plein d'efforts pour coucher avec elle, qui se plieraient en quatre pour avoir ne serait-ce qu'un sourire de sa part.
D'une femme qui hésite, elle doute, parce qu'il y a tellement d'autres choix qui lui sont proposés qu'elle est constamment en train de se demander si elle ne peut pas trouver mieux ailleurs. Et c'est normal. Que fait une femme qui doute ?
Elle teste. Elle va tester son mari pour qu'il lui donne des arguments pour rester avec lui, mais elle va aussi le tester pour peut-être qu'il lui donne des arguments pour se barrer et aller voir ailleurs. L'hyperfemme, elle ne pense pas comme vous.
L'hyperfemme n'est pas sur le même mode de communication. Vous, vous êtes en train de parler comme Paul. Paul, c'est un homme simple, il s'exprime de manière raisonnable ; il communique actuellement avec sa femme.
Sa femme, en l'occurrence, on a dit qu'elle tend vers l'archétype de l'hyperfemme. Donc elle va plutôt avoir tendance à communiquer, j'ai envie de dire, comme un animal, de manière instinctive. Donc, quand elle rentre dans la bagnole de cet Américain, elle, elle est en train de tester son mari pour que lui se comporte un peu plus comme un animal à ce moment-là, et recadre la situation, et repousse gentiment l'Américain et dit à sa femme : "Tu viens ?
" C'est comme ça que ça se passe, c'est ça qu'elle attend. À ce moment-là, Brigitte Bardot, les tests psychologiques. .
. Je vous promets, je vous ferai une vidéo bientôt parce que c'est un grand sujet. Il y a plein de choses à dire là-dessus.
Il y a différents tests psychologiques. Il y a des tests psychologiques que font les hommes vers les autres, comme on l'a vu là avec l'Américain. Donc je vous promets, je vous ferai une vidéo et je vais même peut-être faire un manuel pour répertorier tout l'état psychologique qui existe.
Donc si ça vous intéresse, vous pouvez mettre votre email dans la guidant, le lien en bas, dans ce que j'appelle la gazette Philogène, comme ça vous recevrez par email des informations sur ça. La deuxième technique de manipulation, elle va vous étonner tant le mot utilisé pour la décrire est mignon. L'idée, c'est un mot.
. . Shopi, j'ai envie de dire que ça rappelle l'enfance, mais ce n'est pas aussi millions que ça.
Alors attention, goudé en soi n'est pas un problème. Le problème, c'est que la manipulation rentre en jeu à partir du moment où on ne répond à rien, lorsque la personne en face essaie de comprendre ce qui ne va pas. Donc, on le voit bien dans le film Camille et Paul, rentrant à la maison suite à l'incident du test psychologique foiré par Paul.
Il lui dit : "Mais pourquoi tu fais la tronche ? Pourquoi tu. .
. Pourquoi tu fais ça ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ?
Pourquoi tu boude ? " Elle répond rien, ou alors elle répond avec des réponses évasives. Elle n'aide pas Paul à résoudre le problème ; elle ne veut pas lui donner la clé pour résoudre le problème.
Elle complexifie quelque chose qui, à la base, est très simple. Parfois même, le problème est inexistant. L'avantage de cette technique, c'est que toute l'attention de Paul va être centralisée sur elle et la résolution de son problème.
Et quand son attention est centralisée sur elle, elle n'est pas centralisée sur d'autres femmes. Garder l'attention et donc l'investissement de son homme, c'est faire en sorte qu'il ait cet investissement et ne se disperse pas ailleurs auprès d'autres femmes. Parce qu'une fille peut même se mettre debout à distance, par SMS, sur plusieurs jours d'affilée.
Donc, pendant plusieurs jours, votre cerveau est complètement à quai, il est centré sur elle et il n'est pas en train de penser à d'autres choses. Boude, c'est aussi une manière de véhiculer une certaine forme de mysticisme féminin, de continuer à alimenter ce mythe du "dieu de la femme mystique", la femme qu'on ne comprend pas. « Ah cette ma femme blonde, mais c'est les femmes, c'est compliqué, hein ?
Et finalement, c'est complexe. On ne comprendra jamais comment ça fonctionne, les voies du Seigneur sont impénétrables, comme on dit. Mais ça, c'est de la connerie.
Le mysticisme féminin, c'est de la pure connerie. » Et comment on le voit très bien dans ce film, elle boude aussi pour cacher quelque chose qui est d'une brutalité d'une simplicité brutale. J'avais envie de dire que c'est une certaine forme d'animalité.
Tout est question de son désir féminin. Son désir à ce moment-là, il est en train de s'éteindre pour son mari. Elle est en train de douter parce qu'elle a rencontré un homme qui était un peu plus dominant que lui.
Un homme qui avait une grosse gueule, il faut le rappeler ; un homme qui utilise le dos de son assistante comme une table pour signer des chèques. Le problème, c'est qu'avouer un truc pareil, c'est avouer que la femme n'est pas ce petit être féérique, et il faut la redescendre un peu sur terre. Du ciel des poètes, comme dirait l'autre, et ça, elle ne le fera pas, parce que reconnaître la brutalité, l'animalité de son désir serait la ramener sur terre et la faire descendre de son piédestal.
Brigitte Bardot est une véritable magicienne, donc elle va réussir à transformer cette chose très simple en quelque chose de compliqué. Elle va le rendre raffiné, complexe. Elle va lire des citations de livres.
Elle le dit dans le film : « Je fais allusion à ce que j'avais vu sans toutefois en parler directement avec précision. » Ou alors, plus on est envahi par le doute, plus on s’attache à une fausse lucidité d'esprit. Tout ça, c'est de la poudre aux yeux, c'est de la flûte.
À la fin, elle le dit en des mots très simples ; elle lui dit : « Tu n'es pas un homme. » Elle aurait pu le dire bien avant dans le film, ça aurait été plus clair. À la fin seulement, elle dit : « Tu n'es pas un homme.
» C'est ça le nœud, la clé. T'es pas un homme. Ça a été camouflé, déguisé, maquillé, on a mis des paillettes tout autour de ça pour éviter, comme je dis, de descendre la femme de son piédestal.
Hélas, elle le dit à la fin, elle le reconnaît. Mais le problème, c'est qu'elle le dit quand c'est trop tard. J'aime quand une femme formule ça de manière si claire, c'est que l'homme n'a pas compris et que c'est beaucoup trop tard, en fait.
Une femme. . .
Donc attention à ne pas tomber dans le piège du mysticisme féminin. Et pour conclure cette partie, je vous lirai une page de ce merveilleux livre "Pitié pour les femmes" écrit par Henri de Montherlant. Lorsqu'il dit à une fille qui se décrit comme une femme complexe, il lui répond : « Vous êtes une jeune fille exactement pareille aux autres.
» Il l'avait rabrouée encore quand elle disait qu'elle n'était pas comprise. C'est ce que disent toutes les femmes, qu'il n'y a rien à comprendre. Voilà un troisième technique de manipulation.
Vous la connaissez si vous regardez nos politiciens débattre en public, c'est le fait de noyer le poisson. Je te pose une question très claire : tu ne réponds pas à cette question. Alors tu as Steve, et par toutes les manières possibles.
Dans le film, le pauvre Paul essaie de savoir si sa femme veut aller à Capri avec lui. Donc il lui dit : « Tu vas aller à Capri ? » Question simple, oui ou non.
Elle lui dit : « Je ne dis pas non, mais je ne te dis pas oui non plus. » Moi, ça me fait penser à ma Kron, qui avait tenu à repasser avec cette même prof l'année suivante. C'est vrai, ça, ce n'est pas faux.
Alors pourquoi ne pas répondre directement, oui ou non ? Parce qu'on fait toujours planer ce vernis de complexité. Ça va pousser l'homme, encore une fois, à s'investir, essayer de comprendre ce qui ne va pas, qu'est-ce que j'ai fait de mal.
Donc toute l'attention va être centralisée sur la fille et aussi parce que, dans ce cas précis, Camille hésite. Elle a vu un autre homme. Elle a vu son homme.
Et des tests psychologiques, elle commence à perdre du désir pour son homme et éprouve de plus en plus d'intérêt pour un autre homme. Mais d'un autre côté, elle veut quand même garder l'attention de son mari. N'oublions pas qu'elle a un appartement avec lui ; donc, elle a besoin de l'investissement de son homme, du moins le temps de prendre une décision.
Ensuite, Paul a des doutes sur l'amour de Camille à son égard, donc il va lui poser la question. Il va lui demander si elle l'aime encore. Alors, elle répond : « Qu'est-ce qui te fait penser que je ne t'aime plus ?
Pourquoi tu veux savoir si je t'aime ? Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » Quand vous demandez à une femme si elle vous aime, si elle vous répond par ce genre de question à la con, c'est mal barré.
Et comme le dirait mon père : « Méfie-toi toujours de celui qui répond à ta question par une autre question. » La quatrième technique, c'est ma préférée ; c'est un véritable tour de magie. Donc, revenons à notre histoire.
Paul et Camille. Paul n'arrête pas d'essayer de demander à sa femme pourquoi elle boude. « Qu'est-ce qui ne va pas ?
Allez, assieds-toi, on va discuter, on va essayer de comprendre le problème. » Ça fait des heures que ça tourne en rond. Soit elle répond avec des réponses à la con, soit elle lui dit : « Le jeu, ce n'est pas.
» Avec une voix d'adolescente. Bon, je comprends. Je me mets à la place de Paul.
Moi, j'étais énervé. Un bon film, GT GT R. Je pense que n'importe quel mec qui regarde ce film va souffrir un petit peu.
Et c'est pour ça que ce n'est pas un film où l'on s'évade ou quoi, c'est un film qui vous colle la tête contre une vitre de réalisme. Merci Jean-Luc Godard et belles études de cas. Il y a un moment, Paul commence à hausser un peu le ton parce que ça l'emmerde.
Mais la nana refuse de rentrer dans une discussion avec lui. Elle se comporte comme une gamine. C'est normal qu'évidemment, il s'énerve jusqu'à commettre l'irréparable, à savoir lui [__] une tarte.
Alors là, évidemment, je n'encourage personne à faire ça. Ce n'est pas bien ; il ne faut pas [__] une tarte à sa femme. Je ne justifie pas, d'ailleurs, et il est idiot parce que maintenant, qu'il a foutu une tarte à sa femme, l'accusation est sur lui.
Elle retourne très bien la situation puisqu'elle lui dit : « Tu me fais peur, Paul. Tu me fais peur, c'est plus qu'un ami. Tu m'énerves à ne pas répondre à mes questions.
C'est Paul, tu me fais peur. » Et le tour de magie, le puissant : parce que maintenant, Camille a une vraie raison de bouder, mais en plus, on efface son caractère désagréable puisque toute l'attention est maintenant portée sur Paul et son comportement violent. Et maintenant, c'est Paul qui va devoir s'excuser.
Oui, le putsch qui s'est produit [Musique]. À ce moment-là, Camille aurait même pu quitter Paul et lui dire : « Écoute, Paul, je te trouve trop violent, je préfère qu'on s'arrête là. » Elle aurait une raison qui permettrait de la déculpabiliser, elle, de quitter à ce moment-là son mari pour des raisons, entre guillemets, animales, liées au désir, qui sont plus difficiles à avouer.
Peut-être aussi pour les hommes, un homme qui ne désire plus sa femme parce qu'elle a pris dix kilos ou parce qu'elle est moins jolie qu'avant, c'est aussi dur à avouer pour un homme. Ça peut le faire passer un peu pour un mec superficiel ou un peu pour un connard. Dans l'autre sens, Camille pourrait quitter à ce moment-là son homme sans s'avouer même à elle-même qu'il s'agit d'une question de désir.
Elle pourrait le quitter parce qu'elle a peur de lui, parce qu'il devient violent. Précise que Camille, elle se défend ; il lui donne une tarte, mais là, il en donne trois en retour. Aujourd'hui, on a parlé de quatre techniques de manipulation.
On en a plein d'autres, à vrai dire. Il y a vraiment plein d'autres. Il ne serait-ce que dans le film.
Si ce genre de sujet vous intéresse, vous pouvez rejoindre le club Défi d'Origine. C'est un thème qu'on aborde assez souvent dans le club. On en a parlé hier soir, d'ailleurs, lors de la réunion.
On en fait une mardi soir et une vendredi. En ce moment, comme c'est le confinement, on en fait deux par semaine. Si vous voulez rejoindre le club, vous pouvez déposer votre candidature.
Et si vous voulez rester sur du contenu gratuit, vous pouvez vous inscrire à la gazette de l'Origine. De temps en temps, le mercredi, en général, je fais un résumé de ce qui s'est passé la veille dans la réunion du club. On vous donne des informations sur la psychologie, la séduction, mais aussi des réductions sur les formations, sur le programme TCC, par exemple.
Parfois, sur certaines séances, ça, c'est des choses qu'on garde pour les mails et pas sur YouTube. Il y a des dispersés dans tout le dialogue.