[Musique] nous sommes ici à Paris au musée du kbranlit Jacques Chirac un lieu qui fait vivre la diversité la richesse la beauté des cultures du monde des arts lointains des arts premiers un lieu qui nous rappelle qu'il n'y a pas de civilisation par essence supérieure à d'autres de nation de peuples qui peuvent prétendre dominer d'autres nations et d'autres peuples c'est de cela dont nous allons parler avec une personnalité hors du commun une voix singulière Dominique de Villepin à l'heure où justement les tenants de la hiérarchie des humanités on le vent en poupe à l'heure où
il rôde partout à l'heure où ils sont même à la tête de la première puissance militaire mondiale les États-Unis d'Amérique bienvenue à l'échapper [Musique] bonjour Dominique de Villepin bonjour un monde meilleur c'était les trois derniers mots d'une intervention qui a fait date et à laquelle votre vie ne se résume pas bien sûr mais dans laquelle la France et le monde se sont reconnus c'était le 14 février 2003 pour dire non à l'aventure folle des États-Unis d'Amérique pris de panique de panique existentielle après les attent du 11 septembre 2001 l'invasion de l'Irak c'était il y a
22 ans vous disiez parler depuis un vieux pays la France un vieux continent l'Europe et vous disiez qu'il fallait savoir se tenir debout face à l'Histoire et devant les hommes donc 22 ans après le pire arrive la hiérarchie des humanités la haine de l'autre le racisme le suprémacisme l'idéologie de l'artail de l'exclusion la guerre la conquête Donald Trump son allié Elon Musk à la présidence des États-Unis comment dans ce monde là on se tient debout face à l'Histoire et devant les hommes c'est c'est une tâche difficile mais c'est aussi vous avez raison de le rappeler
l'honneur qui est le nôtre comme français comme européen dans un monde qui n'a pas cessé au long des dernières décennies de dériver et de ne pas tirer les leçons de ces drames initiaux leçon que l'on doit tirer à chaque fois de la peur de la colère de la haine parce que ces émotions ces passions se transformment dans le cadre d'un engrenage qui au bout du compte vous met en cause vous-même vous corrons vous-même et c'est ce qui qui ignore ce qui se livre à ce jeu de la force de la violence de la puissance c'est
qu'au bout du compte il n'y a que des perdant aujourd'hui vous avez raison de le dire les choses sont tragiques nous sommes au pied du mur nous sommes au pied du mur parce que nous subissons un choc ou nous allons subire un choc que nous voyons venir depuis maintenant des années auquel nous aurions dû nous préparer qui va amener à une confrontation du monde le 14 février 2003 quand je prends la parole aux Nations unies dans le cadre du combat que nous menons nous Français au nom du peuple français et sous lesgy de Jacques Chirac
nous avons conscience que quelque chose se joue à ce moment-là dans l'histoire du monde qu'il s'agit d'évité c'est le choc des civilisations c'est la place de HME dans l'histoire la place de l'homme face à ces grands dinosaures ces grands ces grandes menaces que sont l'aveuglement technologique l'aveuglement militaire et aujourd'hui nous y voilà nous voilà devant ce qui va constituer la grande bataille des modèles le modèle américain avec l'avènement de Trump qui n'est pas seulement Trump mais tous ceux qui l'entourent tous ces hiérarque de la technologie je n'ose pas dire oligarque euh dont Elon Musk est
l'un des plus représentants il ne faut pas oublier qu'il est d'abord un homme d'affaire c'est pas un savant fou Elon Musk cette croyance dans la force de la puissance est aujourd'hui sans limitees sans règles elle pousse jusqu'à la conquête annoncée du Groenland de la prise du Panama l'alignement du Canada et face à cette puissance s on voit bien que l'idée que nous avons des États-Unis ce pourquoi nous aimons et nous avons aimé les États-Unis pourquoi nous avons lutté pour l'indépendance américaine bien tout cela est bien loin nous sommes là aujourd'hui pour cette Amérique là dans
une bataille de la puissance et à l'opposé nous avons un modèle chinois qui lui est construit d'abord sur une leçon tirée de l'histoire chacun apprend de l'histoire qui est d'abord fondé sur une nécessité du contrôle de la société 1989 c'est une date qu'on a retenu à moitié la répression de Tien Anmen très violente mais nous on a retenu la chute du mur de Berlin on a oublié tienan les Chinois eux n'ont pas oublié ce à quoi ils ont été confrontés pas plus qu'il nont oublié la chute du mur de Berlin ils ont compris que la
clé de tout c'est de contrôler la société c'est la force du collectif ce qui correspond en plus à à une longue tradition et histoire de leur pays donc un modèle fondé sur la puissance un modèle fondé sur le contrôle qui après permet et autorise d'autres aventures et nous qui sommes-nous dans tout ça bien nous nous sommes les héritiers les gardiens du droit d'une certaine idée de coopération entre les hommes mais surtout nous sommes les gardiens d'une idée de l'homme dont la Révolution française s'est fait le promoteur l'homme nu l'hom dans son universalité l'homme libre et
ég en droit et nous voyons bien que face à nous c'est une autre conception de l'homme aux États-Unis c'est aujourd'hui l'individualisme roi c'est pas le citoyen comme chez nous et en Chine et dans un certain nombre de pays autoritaires c'est le collectif qui prime l'individu et le citoyen nous nous mettons au cœur le citoyen la conscience du citoyen c'est dire que nous parions sur l'éducation sur la liberté vous voyez bien que dans ce choc des mondes inévitablement il y a un formidable combat à mener et dans cette situation quelle est aujourd'hui la réponse annoncée face
à ce choc tragique où va se jouer notre identité humaine réponse annoncée présidente de la Commission européenne qu'allez-vous faire face aux menaces que Donald Trump annonce réponse et bien nous allons acheter davantage de gaz de schiste on va amadouer monsieur Trump réponse de la Banque centrale européenne on va acheter davantage d'armement américains on na pas compris la nature du choc qui vient l'enjeu du monde d'aujourd'hui c'est est-ce que l'homme universel existe est-ce que l'autre existe c'est une certaine conception de l'homme de l'aut de l'altérité de l'humanité commune qui aujourd'hui est en cause et nous voyons
bien qu'aujourd'hui j'allais dire modestement comme il s'agissait hier de se battre contre une puissance américaine débridée aveugle aux réalités du Proche et du Moyen-Orient aujourd'hui il faut faire face à une Amérique qui ne comprend pas le monde ne connaît pas le monde mais pire que ça se moque du monde parce que pour l'Amérique ce qui compte c'est l'Amérique tout le reste n'est qu'une variable d'ajustement et c'est pour cela qu'il joue avec tellement de facilité sur l'insécurité européenne ah vous voulez de la sécurité et bien acheteer des armes américaines ah vous voulez de la prospérité et
bien payer davantage de droit de douan fait des concessions ce système de prédation et de vassalisation il est en marche avec une idée très très forte que portent ces hommes de technologie qui accompagnent Donald Trump ici nous avons une exposition dans ce très beau kbranli sur les zombies les zombies ou la mort n'est pas une fin n'est pas une fin la question qui nous est posée aujourd'hui les zombies oui nous allons vivre à l'époque de l'intelligence artificielle les zombies ou la mort de l'homme et bien l'Europe elle est là pour garder vivante cette conception d'une
idée de l'homme d'une fraternité possible d'une solidarité possible et nous voyons très bien que ce combat n'est pas un combat de poète c'est un combat extraordinairement réel nous l'avons vécu pendant la deuxème guerre mondiale où il s'agissait d'aller vers une plus grande pureté raciale et bien nous voyons aujourd'hui que l'hégémonisme technologique peut conduire aussi à une pureté qui réduisent l'homme à un ensemble de données et lui confère certes l'éternité mais pas par les astres cette fois-ci c'est l'éternité par la donnée c'est-à-dire sans l'homme je vous écoute attentivement et ce que vous dites est très conforme
à comment votre voix occupe une place particulière depuis les débats provoqués par le 7 octobre hein par cette réaction de de la du pouvoir israélien face à ces massacres ressentis aussi comme une menace vitale on fait la comparaison avec 2001 et du coup parti dans une guerre sans fin jusqu'à des des crimes contre l'humanité des crimes de guerre VO l'accusation et le soupçon par beaucoup d'ONG et de génocide alors je vous écoute et et en même temps je me dis cette parole fait du bien et en même temps n'est-il pas trop tard vous avez dit
nous nous nous nous sommes autre chose nous défendons autre chose mais est-ce que ce n'est pas commode est-ce que cette situation ce qui surgit tout autour de nous qui ne s'appelle pas que Trump il s'appelle Orban il s'appelle mélonie il s'appelle aussi l'extrrame droitisation du débat public en France c'est nous aussi comme Hitler venait de la civilisation européenne n'était pas extérieur c'était l'urice de la civilisation européenne elle-même ce qui nous arrive là et on le voit bien dans votre dernier livre mémoire de paix pour temps de guerre qui est paru en 2016 c'est cela que
vous revisitez et et j'ai envie de vous dire mais comment comment au-delà des paroles vous qui avez été au cœur du diagnosticque l'Élysée les affaires étrangères le ministère de l'Intérieur Matignon tout cela avec Jacques Chirac et c'est pour ça que aussi j'ai choisi ce lieu justement dans l'idée de la diversité de la fragilité du monde de la curiosité à l'égard de la diversité du monde quelle est notre responsabilité alors notre responsabilité elle est à à chacun et collectivement elle est elle est immense il ne s'agit pas du tout de la nier c'est bien pour ça
que je reviens toujours à cette idée qui finalement est celle qui est la seule qui peut séparer et et distinguer les hommes les uns des autres et les responsables politiques les uns des autres sommes-nous capables de tirer des leçons sommes-nous capables de changer sommes-nous capables de nous changer nous-mêmes j'avais inventé un concept en politique pour les les nouveaux présidents élus dans un temps où pour devenir Président il fallait 30 ans 40 ans et pas 3 mois comme aujourd'hui pour être apprenti président ou apprenti Premier ministre dans cette époque là j'avais inventé le concept de métamorphose
c'est-à-dire que au moment où vous êtes investi de cette charge épouventablement lourde difficile vous devez être imprégné d'une gravité vous devez être imprégné d'une humilité vous devez être impréger d'une sobriété dans la conduite de vous-même et de la nation qui vous amène constamment à l'inquiétude on ne dort pas c'est c'est c'est le sujet qui pose au centre la question du ice et donc la responsabilité timement je ne l'ai jamais nié c'est c'est comme s'interroger aujourd'hui sur la responsabilité de qui a commencé dans le dossier Israël palestinien on on ne s'en sort jamais comme ça c'est-à-dire
qu'on avance pas si on si on s'enferme dans la querelle des responsabilités c'est la querelle de la cause et de l'effet de la poule et de l'œuf donc il faut avancer avec l'idée qui me paraît être le premier acte de toute reconstruction qu qu leçon on a tiré d'un certain nombre d'échec d'un certain nombre de mauvais choix d'un certain nombre de de mensonges passion moi je fais partie de ceux qui pensent par exemple que la France s'est constituée depuis 1945 beaucoup par l'omission vous vous vous écrivez même une sorte de mythologie de contre mythologie de
légendaire en fait dans lequel vous incuez le légendaire goliste de votre et de façon critique résistance et collaboration est-ce que est-ce qu'il fallait à ce point-là nier cette passon de notre histoire plutôt que de la de la confronter est-ce que face à la décolonisation il fallait nier à ce point-là les exactions les crimes est-ce que face à la construction de l'Europe il fallait à ce point-là nier un certain nombre de réalités auxquelles nous avions décidé de nous référer faire face à nous pardombre oui et pareil face à la mondialisation puisque nous voyons qu'aujourd'hui c'est une
des grandes bifurcations du monde contemporain une des grandes clés pour comprendre pourquoi tout ce qui arrive aujourd'hui arrive avec tant de violence c'est qu'il y a eu dans la mondialisation un retournement cette mondialisation qui a servi le monde libéral et les démocraties libérales pendant des années avec cette question centrale fallait-il faire rentrer ou non la Chine à l'Organisation mondiale du commerce elle s'est retourné tout à coup ceux qui bénéficier de la mondialisation bien ont cessait d'en bénéficier et ce sont d'autres ce sont les Chinois qui se sont enrichis ce sont les Brésiliens qui sont enrichis
ce sont les bricks qui se sont enrichis et aujourd'hui nous nous n'avons d'autre souci que de nous barricader de nous dire bah il faut se protéger de cette mondialisation alors on devient protectionniste on devient belliciste et on devient occidentaliste dans cette évolution là et bien je comprends que les Français soient un peu perdus parce que il n'ont pas eu le fil du rit on leur a pas tout dit on leur a pas tout raconté et le résultat c'est quoi aujourd'hui et c'est quel drame beaucoup plus que dans la recherche des responsabilités d'où vient ce mal-être
français d'où vient ce malheur français dans le fait que dans un récit qui a été tronqué qui a été en particulier gommé il y a eu un reniement d'un certain nombre de nos devoirs nous avons en quelque sorte renier un certain nombre de d'éléments de notre identité et et on particulier notre aspiration à l'universel notre défense du citoyen et c'est ce qui explique qu' aujourd'hui toute la politique française se construit autour d'un seul paramètre nous sommes une voiture qui n'a plus qu'un seul outil qu'un seul organe la d'accélération il y a plus de frein il
y a plus d'embrayage il y a plus rien on ne sait qu'accélérer chaque fois qu'il y a un problème en France la réponse c'est la surencherre il faut faire plus il faut déporter plus il faut sanctionner plus c'est exactement comme en matière militaire c'est-à-dire que tout s'est réduit à un champ de bataille dans lequel la seule réponse c'est le marteau et on enfonce le clou cette logique là de la surenchère elle est mortelle pour une démocratie on le constate aujourd'hui ça mène à une impasse absolue ça ne donne pas les résultats espérés pas plus qu'Israël
ne pourra prétendre obtenir dans la durée plus de sécurité en poussant sa guerre non seulement à Gaza en sjordanie au Liban en Syrie en Iran Israël ne sera pas plus en sécurité temporairement certes mais il n'y aura jamais la paix ils seront jamais tranquilles ils dormiront toujours d'une oreille alors certains penseront que ça vaut mieux que rien c'est pareil pour une démocratie si nous poursuivons dans la surenchère il y aura toujours un nouvel ennemi à inventer toujours un autre à accusé toute la question c'est sommes-nous capables de refonder ensemble et sommes-nous capables de parier non
pas sur l'infantilisation non pas sur l'exploitation des émotions de nos concitoyens mais par sur leur maturité sur leur capacité à comprendre à se mobiliser et donc je crois que il y a un tournant pour nos démocraties qui est vital qui est de changer de direction qui est de changer d'outil qui est de revenir à ce que doit être une démocratie aujourd'hui la démocratie se fait sans les citoyens et se fait même contre les citoyens le drame d'Emmanuel Macron est ce qu'il n'a à aucun moment compris c'est que il a cru pouvoir gouverner contre les Français
et les mandats successifs qu'il a eu il a voulu les pousser dans la logique qui était la sienne de jeune homme issu d'un monde de la finance et de la technocratie et de la startup nation il a cru toujours pouvoir le pousser il a cru pouvoir avoir raison contre tout le monde tous les avertissements qu'il a reçu de l' pas fait changer d'avis il n'a jamais amendé il n'a jamais tiré les leçons de ce qui lui arrivait et à force de pousser de pousser de pousser et bien on est dans dans le cul de sac
qui est celui de la France aujourd'hui est-ce que il faut pas même aller au-delà vous qui a vous avez beaucoup écrit sur Napoléon hein et et à la fois ce que vous appelez à la fois la votre formule est très belle le caractère illusoire de la puissance lié à la solitude du pouvoir et les méfait de l'esprit de cour je reviendrai sur l'esprit cours mais et c'est assez difficile pour une parole politique peut-être que l'imaginaire alternatif puisque c'est cela les peuples ont besoin d'imaginaire ils ont besoin d'un horizon qui les soulève qui les emporte est-ce
que l'imaginaire alternatif ne serait pas justement de renoncer à l'idée de puissance de prendre conscience de la fragilité y compris pour le vivant du monde à la précaution et le diplomate que vous êtes c'est ce que ça signifie à la fragilité à l' de tout cela la puissance voire même la grandeur j'ai été frappé dans la séquence américaine récente on a Trump qui dit America Maga etala Haris dans son échec prévisible a terminer la Convention démocrate en disanttion amica et nous sommes dans cet ilimitisme de cumulation de puissance de pouvoir de conquête d'argent et et
est-ce qu'il ne faudrait pas dire STOP à cela c'est-à-dire au fond avoir un imaginaire et défendre un imaginaire de la précaution alors en vous écoutant je repense à un poème de Paul Sellan qui s'appelle confiance dans un recueil qu'il a écrit grille de parole en 1955 Paul Sellan qui qui a traversé les drames du 20e siècle celui de la Choa à travers lui à travers sa famille qui s'est et qui s'est tué il n'y a pas de ça la scène est juste à côté exactement et qui a été retrouvé qui est enterré aujourd'hui au cimetière
de ther et il écrit dans dans ce poème confiance il y aura encore un œil il y aura un cil planté au dedans de la roche durci à l'acier du non pleuré devant nous il fait son ouvrage comme si parce que la pierre existe il y avait encore des frères ce lien entre un œil un cile qui est l'expression minimale la plus petite de l'humanité la pierre qui est la réalité irréfragable et la fraternité c'est c'est aujourd'hui ce qu'il faut sauver c'est ce c'est ce fil qui court entre ces choses fragile et dont il faut
prendre soin c'est ça qui qu'il faut aujourd'hui défendre et quand puisque vous évoquez les réflexions que j'ai nourr après 2001 et que j'ai essayé de partager et qui ont constituer la clé pour moi du combat contre les Américains contre l'intervention américaine en Irak c'était l'idée contrairement au concept qu'avait défendu bervedrine de l'hyperpuissance dont je épagé dans les dans les années 90 qu'il était un élément de référence incontournable c'est que cette herpuissance tout hyperpissance qu'elle soit ne pouvait rien contre des forces qui la dépassaient et la débordait l'Amérique n'a rien pu faire contre quelques pouilleux de
taliban en Afghanistan pas plus que Napoléon n'a rien pu faire conqu contre quelques pouilleux en Espagne qui étaent des religieux aussi des prêtres a rien pu faire contre quelques COSAC qui le harcelait par les flanss en Russie à chaque fois il y a une une résistance sociale une résistance du peuple qui triomp à la fin donc dans ce rapport entre la fragilité et la puissance il y a une réflexion et j'ai souvent parlé à cette époque là de vanité de la puissance le drame aujourd'hui c'est que cette réflexion sur la puissance ne peut plus ignorer
les nouvelles arme de la puissance et la technologie change tout le caractère hégémonique des nouvelles technologies en particulier des technologie du numérique le monopole que constituent les technologies numériques réseau social les modèles de langage les LLM large language model constituent des outils de puissance incontournable à partir de ça il faut prendre acte du fait que dans la compétition mondiale si nous ne sommes pas capables de résister et pas seulement de devenir passivement des régulateurs hypothétiques d'un système résister ça veut dire les détruire car c'est une menace absolument il faut devenir des acteurs capables de résister
en plus de vouloir réguler et ça veut dire qu'il faudra pour les Européens se doter d'un réseau social se doter d'un système de protection de donné d'un cloud se doter d'un LLM pour être à même de euh donner une éthique à cette technologie là où on voit bien que le souci des grands euh des grands héros de la technologie américaine ne sont pas du tout animés par le même objectif donc il y a aujourd'hui sur la puissance à prendre en compte cette cette nouvelle dimension même si je reste convaincu qu'il y a toujours un antidote
à la puissance et c'est là où mon Paris mon espoir c'est bien sûr ce combat qu'il nous faut mener à nous de façon extraordinairement libre l'Europe la France doit être capable de jouer avec tous les acteurs de la scène internationale pour défendre ses idéaux si nous pouvons faire un bout de chemin avec Donald Trump et les États-Unis faisons-le si nous pouvons demain dans une Ukraine ayant recouvré sa souveraineté faire un bout de chemin avec la Russie faisons-le si nous pouvons faire un bout de chemin avec la Chine sur l'écologie sur la paix lutte contre la
pauvreté le multilatéralisme faisons-le le principe qu'on inventé qu'a inventé le sud global le multialignement c'est un principe qui découle assez rapidement du goulisme qui a consisté à jouer la bascul diplomatique entre les uns et les autres pour défendre l'indépendance de la France ce qui doit être au cœur de nos préoccupations nous devons rester des hommes libre nous devons rester un pays indépendant cette indépendance comme ancien ministre affaires étrangèr je peux le dire je la vois menacé tous les jours de plus en plus par des aveuglements par des erreurs mais surtout par un petit quelque chose
qui paraît rien à l'ône de la négociation dans un monde complexe c'est la défense de nos valeurs et de nos principes je ne parle pas les droits humains c'est fondamental même si nous ne pouvons pas d'un coup de baguette magique espérer que les autres peuples du monde partagent nos valeurs par contre ce que que nous devons défendre absolument c'est une certaine vision du droit international et quand nous avons cédé face à la Cour pénale internationale donner l'impression de flotter comme l'Allemagne comme la Grande-Bretagne sur l'application des mandats d'arrêt en Israël Israël ou face à tout
autre mandat d'arrêt parce que évidemment nous souhaitons jouer un rôle au Liban et que pour jouer un rôle au Liban il faut avoir l'aval d'Israël et des États-Unis et que ce droit l'application de ce droit peut paraître être une variable je dis aujourd'hui comme témoin des premier combat du 21e siècle nous ne pouvons pas transiger sur le droit international pour au moins deux raisons la première c'est que aujourd'hui il y va de notre identité culturelle diplomatique humaine qui sommes-nous nous croyons que cet homme universel doit et mérite d'être défendu et au nom de cela il
faut le faire et au nom d'un principe qui est le seul fondateur des relations internationales aujourd'hui la justice il faut se battre en 45 on a fondé ce monde sur le droit aujourd'hui il va falloir le refonder réinventer une gouvernance mondiale on ne peut le faire que sur le principe de justice et donc le droit la justice partant de l'image que nous donnons aujourd'hui et c'est notre problème voyez quel est le point de départ aujourd'hui notre problème à nous aujourd'hui é français occidentaux c'est que le monde nous regarde et quand il nous regardent qu'est-ce qu'il
se dit ces gens-là ne pensent pas ce qu'ils disent ces gens-là ne disent pas ce qu'ils croient ces gens-là font du deux poids de mesures nous sommes des gens dissociés nous sommes des gens qui ne nous engageons pas pour défendre ce que nous croyons et tout ce que nous croyons est négociable nous ne sommes pas très loin du transactionnel de Donald Trump il faut redevenir avec la force de cette intransigence sur l'essentiel que donnent justement les grands héritages la Révolution française le combat de ceux qui nous ont précédé ceux qui ont défendu notre liberté dans
la Résistance on ne transige pas avec cet héritage là à quoi ça sert d'aller remplir le Panthéon à quoi ça sert d'écrire des livres à quoi ça sert de se revendiquer d'une pensée de Martin bubert le jeu et le tu d'Emmanuel lvinas le visage de l'autre la rencontre avec l'autre qui qui nous révèle à nous-même si dans l'action dans l'application on se comporte de façon inhumaine et absurde voyez-vous à quoi ça sert la philosophie à quoi ça sert la poésie à quoi ça sert la littérature si au au bout du compte c'est pas pour faire
vivre des choses auxquelles nous croyons alors souvent on se pose la question mais qu'est-ce qui anime ce gars pour qui se déchaîne avec autant de de conviction et qu' ne mettent pas un peu plus de mais ce que je dis c'est justement porté par le souci de l'héritage qui est le nôtre qui est celui de la mesure celui de la mesure et la mesure elle nous amène à quoi bah à voir que entre nous et l'autre il y a un chemin qui doit être fait et que nous c'est pas l'autre et qu'il faut arriver à
à avancer dans la compréhension de l'autre que ce soit je par ce que nous sommes le concept doubbuntu qui a permis d'avancer dans le règlement d'un certain nombre de crises africaines et je pense en particulier à l'Afrique du Sud aujourd'hui comment nous allons sortir de la crise syrienne par quel chemin des gens qui ont vécu la douleur et le martyre demain quand nous ouvrirons les portes de Gaza comment pourra-t-on cicatriser ces blessures du cœur de l'âme et du corps entre la souffrance qu' a connu le 7 octobre Israël et et le peuple israélien et celle
du peuple palestinien si ce n'est justement dans ce je suis l'autre je parce que nous sommes et qui nous permet à un moment donné de de recoudre de réparer l'homme et le monde je repose ma question de tout à l'heure est-ce qu'il n'est pas trop tard même si comment dire l'inquiétude est l'antichambre de l'espérance il faut toujours se dresser vous faites allusion au fond à ce qui a été fondé dans le sursaut de l'après-guerre le droit international c'est aussi la Déclaration universelle des droits de l'homme proclamée ici même à Paris c'est 1948 et en même
temps on voit bien que toute cette logique de force celle de Poutine celle de nutaniaou celle de mi celle de Trump c'est la négation totale de ce droit international mais pire que ça il y a peut-être un symbole auquel on ne s'arrête pas assez sachant que les premières mesures annoncées par la président strump ça s'appelle déportation déporter hein des populations immigrées euh chasser l'autre avant de l'exterminer il faut d'abord le supprimer qu'il ne soit plus là pas le supprimer physiquement mais le faire disparaître tout au moins est-ce que nous ne sommes pas dans ce moment
où revient ce qui a été au fond euh euh le travail n'a pas été fini c'est en 1948 qui est légiféré en Afrique du Sud l'aparthde monsieur Elon Musk comme deux autres de ces camarades de la oligarque de la Silicon valallé on grand it dans la nostalgie de cet apartail c'est cette violence là qui revient la violence de la séparation des humanités c'est celle qui anime aussi la droite et l'extrême droite israélienne ne plus voir de palestinien si ils s'échappent très bien ils sont vivants mais je ne veux plus les voir je ne veux plus
qu'ils soi là c'est celle qui travaille notre débat sur l'immigration ici même en France qui oublie la diversité de notre propre peuple donc est-ce que il n'y a pas comment dire au-delà des une urgence mais mais mais vraiment tragique là vous AZ s fois raison l'urgence elle est tragique et et elle elle est encore peut-être plus grande que ce que vous venez de dire parce que vous revenez à l'histoire et à juste titre à l'expérience de l'Afrique du Sud avec le risque de l'essentialisation de l'autre qui est un des grands drames du monde d'aujourd'hui on
ne voit pas l'autre pour ce qu'il est on le voit pour ce qu'il symbolise ou ce qu'onon croit qu'il symbolise la couleur de sa peau la confession euh qui est la sienne son genre euh ou son absence de genre donc cette escientialisation conduit à la diabolisation au rejet de l'autre et à son exclusion ce sont des schémas que nous avons connus mais je pense qu'aujourd'hui nous sommes dans une étape supplémentaire que permet la puissance technologique qui est l'ignorance de l'autre aujourd'hui nous n'avons plus besoin de l'autre et d'ailleurs ça fait partie des comportements qu'on peut
tous observer dans la vie quotidienne c'est ces multiples déjeunés qu'on observe dans les restaurants de ceux qui tapotent chacun sur leur console de ces rencontres avec des tas de de de de jeunes filles ou de jeunes garçons virtuel à travers des profils qu'on croisera quelques minutes quelques heures quelques nuits et et qui disparaîtront l'autre réduit à une image c'est dire qu'on passe de l'exclusion de l'autre à l'ignorance de l'autre à l'effacement à l'effacement total et c'est ça que permet la technologie l'autre n'est plus qu'une valeur mar moi j'ai toujours été très passionné par l'évolution des
arts au 19e siècle comment les avant-gardes artistiques au 19e siècle peu à peu ont été récupéré par le marché récupéré par le marchand intégré dans un système et c'est le génie du capitalisme un certain nombre de de grands penseurs Gunter Anders ont fait des analyses très pointues sur cette sur ce génie du capitalisme aujourd'hui c'est l'homme qui est entièrement récupéré réduit à à quelques données monét sans qu'on voit jamais nous la couleur ou chacun individuellement la couleur l'argent correspondant à l'utilisation de ces données et nous arrivons donc à un stade ultérieur mais et c'est là
où je reste convaincu c'est même pas une question d'espoir pour moi c'est une certitude que je pose aujourd'hui devant vous c'est que la vanité de la puissance au début du 21e siècle restera la vanité de la puissance à la fin du 21e siècle nous allons passer par des MAM terribles vous savez le 20e siècle on a traversé deux guerres mondiales une apocalypse la Shoa une deuxième apocalypse Hiroshima l'Apocalypse dans des régimes totalitaires et et en ce début 21e siècle nous nous posons tous les jours un peu plus la question de l'Apocalypse écologique oui nous allons
voir une disparition de tous nos repèrs nous allons voir une disparition des repèrs historiques qui va être complètement relu Peter till dans un article récent pouvait nous annoncer une relecture de l'histoire on vous a tellement caché de choses que on va bientôt vous révéler quelques clés relecture de la géographie qui évolue vers le Pacifique mais surtout r lecture de l'homme on va nous régénérer complètement c'est pas seulement l'homme augmenté c'est c'est une nouvelle humanité il faut toujours regarder à la pointe de cette humanité il y a toujours l'arsenal de la guerre on voit bien ce
qui va se transformer le plus dans les prochaines années c'est l'arsenal de la guerre il parle deors Donald Trump quand il dit il faut monter vos budgets à 5 % ben oui parce que tout ce qui a été acheté en tant que matériel est très largement désuet à l'onde des 20 30 prochaines années on va passer à une armée de robot à une armée entièrement technologique le quantique nous fera faire un pas supplémentaire donc oui les dépenses sont illimitées toujours d'ailleurs pour mener la guerre d'avant mais la limite de cette évolution c'est qu'il y aura
toujours des antidotes il y aura toujours un brouillage possible de ces systèmes et à la fin les peuples gagneront l'homme gagnera l'homme aura toujours l'esprit de ruse Ulis gagne dans l'odysée et il gagne pas pour rien et c'est pour ça que je pense qu'un des combats qu'il va falloir mener au sein de la démocratie française dans les prochaines années c'est qu'il va falloir donner à notre jeunesse les outils les moyens j'allais dire les armes je mets le mot entre guillemets qui va lui permettre rester indépendant d'avoir de penser par eux-mêm et c'est là où sans
doute il faudra réinventer un service national social tout ce qu'on voudra pour que face à l'adversité y compris demain face à un risque de guerre qu'on peut pas complètementexclure le premier Paris de la France ne soit pas simplement la force de dissuision ne soit pas simplement une armée technologique bien doté ce soit d'abord le peuple français parce que vous savez en 194 on a bien vu qu'est-ce qui a constitué la première ligne de défense c'est quelques individus et pas toujours ce qu'on croyait ceux qui sont partis à Londres c'était pas les plus gradés c'était pas
les plus diplômés c'est justement cette France de la diversité celle que les colonies ont porté qui a été au rendez-vous donc il faut convoquer cette humanité cette diversité française il faut donner à chacun la capacité de se dire oui je suis moi aussi une sentinelle je suis une conscience et donc oui il faut relire à harent il faut relire Walter Benjamin il faut relire Jan patoschka il faut relire Albert Camu pour comprendre à quel point l'homme est fragile ça s'empêche oui l'homme est fragile très fragile mais il est en même temps d'une incroyable résistance quand
on relit la peste entre la foi de Danielou du père Danielou et la foi du docteur Rieux la foi de Tarou il y a là des hommes qui savent puiser en eux-mêm des ressources inimaginable invincible et je crois que nous Français j'allais dire peut-être plus que d'autres parce que l'histoire oui nous a choisi en quelque sorte nous a donné cette responsabilité en diverses circonstances même s'il faut le reconnaître nous avons failli et c'est et c'est et c'est de cela dont nous devons être plus fort c'est de nos succès mais aussi de nos échecs et c'est
peut-être ça qui a beaucoup manqué tout au long de cette histoire la capacité à à éclairer tout cela et à le faire avec beaucoup d'humilité pour pouvoir repartir aujourd'hui c'est pas euh c'est pas d'en haut qu'on va transformer la France c'est c'est avec les cœurs avec les consciences avec des gens très simples avec tous ceux qui à un moment donné vont comprendre qu'un Buttin le vote et c'est un pouvoir gigantesque c'est pas les médias c'est pas les instituts de sondage c'est pas les réseaux sociaux qui vont nous désigner celui qui devra gouverner la France en
2027 c'est pas à coup de message Twitter regardez quelque chose qui m'afflige tous les jours c'est la façon dont les grandes affaires diplomatiques sont traitées aujourd'hui par les hommes politiques français partout en quelques phrases il faut dénoncer l'accord de 68 avec l'Algérie oui quand on a l'histoire que nous avons avec l'Algérie est-ce qu'on peut ramener à une formule comme celle-là qu'est-ce que ça veut dire il faut supprimer l'accord de 68 mais mais quoi ça veut dire quoi ça veut dire quoi ça veut dire en gros il faut donner un coup à l'Algérie c'est ça une
diplomatie c'est ça une politique vis-à-vis d'un pays avec lequel nous sommes liés par la culture par l'histoire par la par le peuple par le peuple on ne peut pas aujourd'hui prétendre parler au monde en en en employant uniquement le langage de la surenchère parce que derrière cela on le voit bien il s'agit d'appuyer sur une touche pour dire surencher exclure éloigner marquer de la fermeté ce sont des marqueurs politiques voyez cette société où on progresse dans les sondages on progresse dans les vues et dans les les likes parce que on emploie les bons marqueurs et
aujourd'hui si vous avez un bon conseiller en matière de réseaux sociaux de communication il vous explique comment d'abord on peut gonfler technologiquement vos vues vos soutiens mais surtout comment en utilisant les bonnes touches on peut appuyer à chaque fois là où cela vous permet de créer des communautés le président de la France ne doit pas être l'élu des communautés il doit être l'élu des citoyens il doit être élu du peuple français et c'est une des grandes erreurs des hommes politiques Emmanuel Macron a cru pouvoir adopter sur à peu près tous les sujets toutes les positions
à la fois tout simplement parce qu'il se dit tout le monde ne regarde pas les mêmes médias et si je dis du bien d'Israël dans un certain média je peux dire du mal d'Israël dans un autre et puis du bien de la Palestine et puis et cetera pareil pour l'Ukraine faut-il envoyer des troupes ou pas on peut tout dire et n'importe quoi dogme de l'EN même temps non non la politique doit permettre d'établir un lien entre un homme et un peuple à travers une responsabilité de conscience de part et d'autres et c'est pas 1000 mesures
qui vont de façon pavlovienne permettre aux Français ah il est pour ceci pour la fin de vie il est contre ceci ah très bien non c'est pas un quiz une élection présidentielle or le système politico-médiatique est en train de conduire l'élection à devenir un quiz oui non il y a pas de peut-être il y a pas je doute toute l'essence de la culture européenne est fondée sur l'insatisfaction créatrice elle est fondée sur le doute à quoi ça sert d'apprendre des cartes à l'école si cet éloge du doute disparaît de notre paysage non seulement moral philosophique
mais politique oui il faut douter pour avancer Dominique de Villepin écoutez cette tirade vous êtes candidat à l'élection présidentielle vous parlez comme quelqu'un qui vous dites nous vous dites ce qui'est une élection présidentiel vous parlez comme quelqu'un qui après une période de retrait veut vraiment revenir dans laarinene parce que il y a urgence alors vous me permettez par votre question de répondre à à la question première celle que vous avez posé qui est la plus fondamentale et qui qui est celle qui me guide aujourd'hui nous sommes confrontés à un choc historique qui est de très
peu de précédents les grandes rupture de l'histoire choc de la Renaissance l'époque des Lumières le choc des guerres mondiales un choc qui va transformer la géopolitique mondiale va transformer l'idée même qu'on se fait de l'homme va transformer l'histoire ce combat je ne peux pas ne pas y participer je ne peux pas ne pas être aux avant-postes pourquoi parce que ce ce que j'ai appris et ça fait partie de mon expérience non seulement politique mais de mon expérience personnelle ce que j'ai appris dans les combats que j'ai mené au plan international comme au plan national j'ai
appris que il faut donner l'exemple il faut êre il faut être devant on peut pas on peut pas considérer que sur la barricade doivent se retrouver uniquement ceux qui ont une ambition ceux qui sont sur la scène politique non l'enjeu n'est pas de savoir si à la fin vous êtes candidat à une élection l'enjeu est savoir si votre parole à un moment donné peut amener le débat politique à évoluer amener la scène politique à évoluer amener le regard du citoyen à regarder différemment les acteurs politiques je suis très intéressé quand je regarde les plateaux de
voir quand tout à coup vous avez une petite lueur qui s'allume et j'ai eu quelques jours en regardant un plateau de télévision sur les questions technologiques j'ai entendu une voix qui m'a qui m'a frappé parce que la force de ce qu'elle disait achem mala sur la question technologique là je me suis dit voilà quelqu'un qui parle pas uniquement avec sa tête voilà quelqu'un qui parle avec sa conscience voilà quelqu'un qui qui qui oui qui porte quelque chose de plus qu'une compétence et là vous vous dites bah voilà c'est notre devoir de citoyen notre devoir du
citoyen c'est pas de se poser sur un plateau pour aller répéter ce qu'on vous a dit de dire c'est de porter une conviction et une conviction au plus grand risque vous savez avoir traversé l'épreuve de conscience qui a été le 7 octobre qui a été et qui est toujours le drame de Gaza euh ça vous soumet à à une remise en cause terrible c'est pas quelque chose qu'on vit légèrement moi je ne vais pas sur les plateaux pour me faire plaisir je ne vais pas sur les plateau pour me montrer mais ça vous montre qu'à
un moment donné il y a quelque chose en vous qui n'est pas négociable on ne peut pas baisser la garde et je pense que ceux qui se sont engagés dans la résistance à une autre époque et avec un autre courage euh nous ont montré l'exemple nous appartenons à un lignage nous sommes les héritiers de ceux qui nous ont montré la voix aujourd'hui et ça vaut pour moi comme pour tous les citoyens français on ne peut pas ne pas être au rendez-vous et je ne veux pas laisser à d'autres la possibilité de parler pour moi et
donc que ce soit uniquement certaines élites qui souvent ne donnent pas le sentiment de s'intéresser de très près à à l'intérêt commun de porter tout cela et bien je pense que ce n'est pas normal donc pour moi la question n'est pas celle de la campagne n'est pas celle de l'élection présidentielle c'est celle de la responsabilité il y a un rendez-vous et puis après c'est l'histoire qui parle leshistoire nous échappent je crois que la question de la confiance elle se crée en marchant où elle ne secit pas mais en tout état de cause il faut parler
il faut agir il faut répondre au présent dans un moment qui oui qui sera marqué d'un avant et et d'un après pardonnez-moi d'être prosaïque mais et vous le dites vous-même dans vos livres que j'ai apporté ici vous critiquez la êtes de l'homme présidentiel vous êtes même vous-même critique du présidentialisme français la politique suppose du collectif des médiations euh être au rendez-vous mais à quelle place avec qui avec quelle force bah d'abord il s'agit d'être au rendez-vous d'une histoire qui s'accélère à de plus de 2 ans d'une échéance pouvoir dire aujourd'hui je suis candidat c'est pouvoir
dire voilà mon organisation voilà ce qui m'accompagne voilà mon programme je pense qu'aujourd'hui vous avez évoqué la gravité de la situation la situation ne ressort pas de cela j'ai remarqué que certains déjà aujourd'hui se sont déclarés candidats sans avoir d'idée précise encore à défendre donc oui il déclare une candidature il déclare une ambition moi je ne m'appuie pas sur une ambition je m'appuie sur une expérience sur un devoir de transmission et sur une aptitude au combat même s'il y a peu de monde je veux être au rendez-vous les choses que personne ne voudra dire je
veux pouvoir les dire et ça c'est c'est c'est une singularité je crois pas que nous soyons nombreux dans le paysage français à pouvoir le faire et à pouvoir prendre cet engagement je l'ai dit face à la menace que constitue pour moi une forme d'oligarchie française d'oligarchie internationale je l'ai mené dans dans le passé dans des combats contre l'esprit de cour en France contre la volonté de puissance qui s'exprime pour certains pays mon combat c'est le combat pour pour une un héritage français pour une identité française la transformation de ce combat en combat politique et donc
sa transformation en une obition c'est une autre opération qui s'effectue dans le temps et et qui peut se faire autour de de ma personne mais peut se faire aussi bien autour de quelqu'un d'autre si ce quelqu'un d'autre est mieux placé ce qu'il y a c'est que on ne peut pas passer son tour au sens de on ne peut pas ne pas être dans cette partie-là de la même façon qu'en 1940 on en était ou on en était pas là il y a un choix à faire vous avez fait dans tous vos livres tout un un
chemin assez critique voir autocritique y compris vous vous êtes moqué de vous-même devant le public de la Fête de l'Humanité à propos de la dissolutionin vous avez vous vous avez cette capacitélà et en même temps il y a une part que que face à la presse face au contrepouvoir que peut représenter une presse curieuse ou une justice indépendante que vous aimez que que vous préférez garder je dirais vous vous êtes retiré de la vie politique vous vous êtes mis dans des relations de conseil euh vous vous avez un un univers social qui est le vôtre
et il n'y a pas de mal à cela euh et et en même temps vous n'aimez pas qu'on vous pose des questions dessus qu'on vous pose des questions sur des conflits d'intérêts éventuels que au moment y compris nous sommes nous nous parlons au moment où il y a le le procès de l'affaire libyenne les gens qui sont mis en cause étaient ministres dans votre gouvernement à ce moment-là l'un des prévenu et quelqu'un que vous avez vous assumz une relation au moins cordiale avec lui qui est Monsieur joury voilà pourquoi y a-t-il de votre part cette
façon de dire je tiens ces discours et cette autre part de moi je n'ai pas en rendre compte non c'est c'est pas du tout ce réflexe c'est pas du tout que j'ai pas à en rendre compte c'est que j'ai beau en rendre compte j'ai beau en rendre compte ça n'intéresse pas ben moi ça m'intéresse alors je serais ravi de pouvoir évoquer tout cela plus en détail l'essentialisation elle vaut aussi pour les hommes politiques et et pour les journalistes aussi bien s et la construction d'une image elle se fait malheureusement aujourd'hui à partir d'éléments extrêmement divers
et mon histoire il a une partie comme acteur dont je suis responsable mais quand le jour où j'ai quitté les politiques la vie politique dans les circonstances où je l'ai quitté en 2007 elle s'est faite en mon absence et et elle s'est faite contre moi à travers des accusations dont j'ai fait litière en différentes circonstances certain Sarkozi voulait vous pendre à un croc de boucher faut dire les choses ce que je considère Mo comm une instrumentalisation d'une affaire judiciaire et d'autres affaires judiciaires ce que je considère aussi comme des procès d'attention et le constat que
j'ai fait plus vous donnez d'explication plus le doute s'inscrit prenez un exemple qui a souvent été évoqué pour expliquer mon engagement vis-à-vis de la question palestinienne le Qatar je n'ai jamais eu de relation financière avec le Qatar jamais jamais et vous défiez quiconque d'en apporter la preuve contraire écoutez croyez-moi depuis l'époque où cette affaire a été évoquée il y a suffisamment de grands services de renseignement qui me veulent du bien à travers le monde il y a suffisamment de grands journalistes d'investigation il était facile il y a suffisamment d'avocat bavar à Paris il aurait été
facile de faire le tour pour constater est-ce que Dominique Depin a joué un rôle danst tel et tel affaire est-ce qu'il a travaillé pour un fond catarist jamais c'est pas moi qui ai introduit le paris-germain en France c'est pas moi qui a introduit toute une série de banques et de et de fond qatari en France c'est pas moi qui ai donné la Coupe du Monde au Qatar ou en tout cas faciliter cette Coupe du Monde parlons toujours de Nicolas Sarkozi ce préc oui ou d'autres ou d'autres c'est pas moi qui exemptait fiscalement le qata vous
avez constaté le nom de ces autres n'est jamais cité on cite quelqu'un qui n'a jamais participé à tout ça c'est pas moi qui a déroulé le tapis rouge pour toute une série de dirigeants arabes fréristes ou salafistes jamais jamais et donc vous voyez bien faire le jeu de la transparence expliquer mais expliquer quoi comment vous expliquez que vous n'avez jamais eu de responsabilité dans quelque chose dès lors que par principe par construction quand vous voulez faire taire l'autre quand vous voulez discréditer la parole de l'autre quand vous voulez dire que s'il parle c'est bien parce
qu'il a un intérêt à parler mais ce que je dis aujourd'hui je le disais en 2014 dansune précédente guerre de Gaza je le disais et je le mettais en œuvre comme premier ministre et comme ministe d'affaires étrangères avec Jacques Chirac je n'ai jamais changé la même ligne que j'ai défendu sur l'intervention américaine je la défends encore face à cette ubriss cette certaine idée de la puissance qu'ont un certain nombre de pays je n'ai jamais varié et donc je Paris aujourd'hui non pas sur une transparence impossible puisque même les journaux aussi sérieux que le monde je
parle pas des feuilles de chou que un certain nombre d'organes d'investigation se copie les uns les autres reprenant tous les éléments faux qui ont été pris par les autres précédemment vous ne pouvez pas pour quelqu'un comme moi avoir ni le droit à la vérité ni le droit à l'oubli les algorithmes sont ainsi qui fait que tout cela est propulsé et donc c'est pas par une enè transparence que vous allez contrer ce mensonge la seule chose qui va le contrer c'est qu'à un moment donné les Français vont se dire on n peut-être pas complètement idiot il
y a peut-être quelque chose d'un peu curieux dans la façon dont on s'en prend de façon aussi systématique pourquoi reproche-t-on ceci à Dominique de Villepin qui manifestement n'a rien à voir avec tout ça et je pourrais prendre de très nombreux exemples sur tous les sujets on a inventé toutes sortes de farces sur ma relation concernant zauki sur à chaque fois fondé sur des sur des manipulations mais je ne veux pas apparaître comme l'homme qui dénonce un complot j'ai pris un parti et certains esprits faibles en profitent un parti depuis le début je n'attaque jamais je
ne me défends jamais vous savez j'ai vécu en Inde j'ai grandi dans le sud global j'ai grandi au Venezuela en Afrique du Nord je pars du principe qu'un homme qui se tient est un homme qui n'a pas à se justifier en toutes circonstan alors on peut mettre ça sur le compte du secret mon honneur à moi il ne tient pas à ma personne il tient à une certaine idée que je défends une des rencontres qui m'a beaucoup marqué quand je suis rentré au kéorset c'est celle que j'ai eu la chance d'avoir avec Maurice cou de
Murville on était dans une époque où devenir un jeune diplomate c'est très prévenu contre les ingérences les influences étrangères ce qu'on appelle souvent parfois du côté de la Russie un compr mat donc je lui posais la question Monsieur le Premier Ministre travaillé avec le général de gale pendant de grandes années vous avez observer un certain nombre de cas de situation de Diplomat qui on ét pris en défaut quel conseil que vous donneriez un jeune diplomate vit de rentrer au il m'a dit vous savez tout tient à l'idée que vous vous faites de l'honneur l'honneur pour
un diplomate je pense que c'est vrai pour un homme c'est jamais d'avoir à vous défendre vous à titre personnel mais toujours de défendre l'honneur de votre pays alors on peut faire des bêtises dans la vie on peut commettre des impères on les paye si on considère que pour couvrir ces bêtises ce qui a pu arriver à certains diplomates dans le passé et bien il faut se compromettre pour défendre cet honneur perdu et bien on est perdu moi je pars du principe qu' y a qu'un honneur à défendre quand on est un homme engagé en politique
c'est l'honneur de son pays et jamais vous m'entendez u plinel jamais je ne baffourai l'honneur de ce pays alors quand on veut considérer que au service de quelques intérêts matériels je viendrai défendre des idées dans ce qui constitue l'identité diplomatique de la France son engagement dans des conflits majeurs et bien c'est quelque chose qui bien évidemment me révulse qui bien évidemment me blesse mais je ne ferai jamais aucune concession ni même ne m'efforcerait d'y répondre on me dit mais pourquoi tu fais pas un procès je vais pas passer ma vie à faire des procès c'est
le piège qui m'est tendu faire des procès m'anéantir me salir dans une multip ité de petits combats minuscules où à chaque fois je vais défendre ma personne et du plinel j'ai appris dans une vie qui a été consacrée au service public à la France je ne compte pas moi on peut me me mettre dans le canivau on peut me mettre une balle dans la tête au coin d'une rue à tout moment ça ne compte pas par contre le combat que je mène les combats que j'ai mené ça j'y tiens et face à cela je ne
dérogai jamais donc certains croient pouvoir m'intimider euh m'imposer le silence et c'est parfois tentant quand vous voyez que on s'en prend à votre famille que les réseaux sociaux vous attaquent je ne vous dis pas je pourrait toutes les semaines comme d'autres l'ont dit aller à la police et apporter une disquette avec les insultes les menaces de mort les harcèlements dont j'ai été victime je ne le fais pas j'ai choisi de ne pas me défendre et je le fais parce que je crois dans le peuple français je crois qu'à la fin c'est la vérité qui gagne
et je crois qu'on a pas besoin de donner de preuvees de preuv au sens qui ne suffisent pas dans le monde d'aujourd'hui puisque tout est relativisé donc nous sommes aujourd'hui devant des choix individuels moi j'ai fait ce choix et ce n'est pas une fois de plus une volonté de secret même si j'estime que je n'ai pas forcément à à dire toutes les choses ce que je suis ou qui me passe par la tête dans mon engagement public je n'ai rien à cacher et j'assume le coup la difficulté les épreuves tout ce qui vient parce que
je crois que c'est la seule chose qui compte après ce qui ne veulent pas m'entendre ne m'entendent pas ceux qui au contraire sont prêts et disponibles pour se dire tiens il y a peut-être quelque chose à glané très bien j'avais plein d'autres chos à évoqué avec avec vous mais vous les avez devancé j'avais amené ces deux livres de l'esprit de cour et notre vieux pays mais je vouais terminer par un vous avez parlé d'un vous avez cité un poète et il y en a un que qui nous est commun qui est Édouard Glissant et l'une
de ces formules et notre conversation a illustré agis en ton lieu et pense avec le monde vous pensez avec le monde et si j'ai bien compris votre réponse après une certaine éclipse pourrait-on dire vous avez décidé d'à nouveau agir dans ce lieu aussi la France oui mais je je ne séparerai pas les deux d'ailleurs je suis pas sûr que Édouard glissan le laissa parer toute sa réflexion sur la créolisation sur l'archipélisation montrait bien qu'il voyait le lien je crois que on peut agir ici et et et et espérer transformer l'ailleurs je je crois beaucoup à
l'idée d'exemplarité je crois beaucoup que et moi c'est ce que j'ai appris auprès de de de personnes que j'admirais qui m'ont beaucoup marqué un geste une image une attitude ça voyage c'est ce qui vous plaît dans la saga Galienne en fait plus que la politique ordinaire oui et y compris dans la saga napoléonienne vous savez je ne suis pas un idolâtre de De Gaulle je choqué ni Napoléon ni Napoléon je vais choquer un certain nombre de gens j'étais très frappé quand quand François Fillon a dit qui imagine le général de gale mis en ex am
on voyait bien qu'il réglait un compte politique je pense queaujourd'hui général de Gaulle ne serait pas exent d'attaque possible vous savez la Gude d'Algérie le sac tout ça aurait permis beaucoup de mise en examen possible donc je crois que il faut beaucoup d'humilité quand on avance je ne je n'ai jamais idolâtré les grandes figures historiques parce que et c'est ce que j'ai essayé de faire en étudiant Napoléon il y a une ce qui m'intéresse chez eux c'est justement leur humanité c'est juste just ce qui fait d'eux je dirais pas des hommes ordinaires mais mais des
gens dont on peut apprendre et dont on peut s'inspirer parce que justement il y a quelque chose en eux qui est comme nous et donc je crois que dans la recherche qui a pour été qui a été pour moi une qui est toujours pour moi une des recherches essentielles de ma vie qui est celle fait à travers la poésie et plus particulièrement les maudits il y a la recherche de cette singularité des voix qui fait que quand on lit Pétrus Borel quand on lit val quand on lit Jacques Vachet quand on lit Anton harto ou
Stanislas rodansski ces gens là dans le chemin douloureux qu'ils ont choisi sans aucune forme de compromis fidélité à une révolte fidélité à une souffrance ils n'ont jamais transigé ces gens-là ont ont appris quelque chose qui nous transmettent à travers la poésie et c'est ça qu'il faut qu'il faut aller boire c'est ça qui doit nous nourrir nous sommes dans des monde où il y a trop de compromission nous sommes dans des mondes où il y a une banalisation voyez je repense souvent à cette formule d'anana arent la banalisation du mal on s'est convaincu que le danger
était d'abord là dans la banalisation du mal aujourd'hui il faut constater qu'il y a un autre danger à l'autre extrémité c'est l'absolutisation du bien dans les combats théologiques pour une religion pour un Dieu dans les combats absolutistes pour éloigner l'autre esclure l'autre il y a aussi un danger épouvantable donc il faut aujourd'hui se situer dans l'idée que les horreurs que nous avons connu au 20e siècle et bien elles peuvent renaître mais qu'elles ne renaîtront pas forcément là où nous croyons qu'elles vont renaître et c'est en cela que tous les intégristes qu'ils soient républicains ou qu'il
soient islamiste il faut leur rappeler la nécessité de toujours s'ouvrir à la réalité de l'autre toujours être capable de s'ouvrir au doutes toujours capable de s'ouvrir à cette remise en cause de soi-même moi il y a pas de journée où je ne sois pas en permanence à m'interroger et à m'inquiéter c'est pour ça que comme d'autres les nuits sont courtes et difficiles elles sont d'autant plus courte et plus difficile que je n'entends jamais me reposer sur quelconque illusion de moi-même je ne crois pas être au centre de de moi-même je ne crois pas être au
centre de de ma de mes préoccupations et dès lors que la relation à l'autre devient plus importante que celle qu'on peut conférer à soi-même et bien oui on vit dans le doute de l'inquiétude de ne pas faire assez bien de ne pas faire assez de de faire défaut vous savez dans dans l'encelot du lac il y a cette question de l'ancelot qui reste silencieux au passage du Graal il il ne pose pas de question et ça le hante et et et et ça le ça le mine cette questionl elle ne cesse de me hanter depuis
que je suis petit c'est la question du silence faut-il parler faut-il se taire quelle question faut-il poser jusqu'où faut-il aller est-ce que je suis à la hauteur de de de la situation je je crois que ce doute fondamental alors certains diront non un homme politique c'est pétri de certitude ça doit avancer avec détermination et et et justement imposer un chemin moi j'appartient à un lignage politique où j'ai vu derrière des grandes figures politiques quelque chose d'autre une sorte d'envers du décor je l'ai vu chez François mitteran je l'ai vu chez Jacques Chirac je l'ai entrevu
quand j'étais enfant chez le général de Gaulle une médiocrité non une une humanité vous voyez voyez c'est le journaliste pense à mal tout de suite une humanité une humanité vous savez un un homme c'est toujours fait d'un peu d'un peu de sang d'un peu de serre d'un peu d'argile c'est c'est pétri de ça et les grands hommes comme les petits hommes et finalement c'est ce qui fait que nous sommes tous quelque part libre et égo en droit c'est que il y a pas de différence vous savez j'ai vu Jacques Chirac aller partir dans son bureau
et devoir faire face à des douleurs qui l'écrasait je crois que il faut être capable de cette solitude vous me le reprochiez tout à l'heure comme un manque de transparence je crois que un homme politique un homme j'allais dire un homme d'État oublionant le terme mais un responsable doit être capable de secret de prendre sur lui de prendre cette cette peine cette souffrance de l'assumer et et et ne pas s'en ne pas s'en plaindre euh on n'est pas là pour étaler nos nos intérieur c'est le le le problème du citoyen c'est pas de suivre le
baromètre de la vie personnelle et c'est sans doute le drame de la présidence depuis quelques années en particulier de celle d'Emmanuel Macron on s'en fout de le suivre pendant 10 km à la pyramide de Louvre on n' pas envie de le voir se regarder lui-même en marchand on a envie qu'il serve la France vous l'écrivez vous dites que nous avons des présidents qui sont devenus le premier courtisans oui ils se ils sont eux-mêmes les premiers courtisans on sent qu'ils se ils se prennent le pou en permanence ils se regarde la politique c'est c'est quand même
aussi de s'oublier soi-même c'est c'est de c'est de donner tout à coup d'habiter l'autre et d'habiter cet autre qui est la France vous connaissez la formule prêtée au général de Gaulle mais Charles t mais Charles tu n'es pas encore la France ou tu n'es pas la France ou ce professeur à l'École de guerre disant Charles de Gaulle a des alures de Prince en exil mais oui mais moi si je suis souvent apparu comme orgueilleux un but de moi-même jamais un but de moi-même non un but oui de la France oui porter exalter oui comme diraient
certains intellectuels parlant de moi exalté oui par l'idée de servir notre pays ça oui ça c'est c'est fondamental pour moi mais de moi-même certainement notre malentendu de tout à l'heure qui illustrait ce malentendu entre qui est un vieux débat entre nous entre les situations de pouvoir de contre-pouvoir le confort de l'une peut-être par rapport à à d'autres me fait penser on va terminer en poésie et céser dans jamais oublier ce ce poème nouvelle bonté où il dit il n'est pas question de livrer le monde aux assassins d'aube nous y sommes mais mais eté céser quand
il ferend hommage à un grand vaincu un glorieux vaincu tout sa à l'ouverture cite une petite note Postume de Victor Hugo j'aimerais terminer avec ces mots et vous demander de la commenter un abîme est là tout près de nous nous poètes nous rêvons au bord vous homme d'état vous y dormez oui euh on reconnaît là la la la plume de l'auteur de Cahier d'un retour au pays natal et CESER que comme vous j'ai j'ai beaucoup aimé bien connu beaucoup aimé euh qui connaissait la politique puisqu'il a participé comme actur F un homme politique à la
vie politique et qui a connu lui beaucoup des jeux de la politique il marque la différence de d'engagement d'intensité il marque à quel point la politique est un huclot donc il prend ses distance quand le poète est tout fait tout pétri de fièvre de combat de de douleurs des douleurs du monde porteur de tout cela dans une dans une dans une lutte permanente oui c'est le reproche qu'on peut parfois faire à la politique c'est d'être trop indifférente vous connaissez la formule deiteran quelle est la qualité principale d'un homme politique l'indifférence moi je ne crois je
crois que c'est exactement l'inverse je crois qu'il faut être transpercé traversé des malheurs du monde des malheurs des autres la question c'est c'est comment comment transformer tout ça en politique et c'est ça qui est si difficile et c'est quelque chose qu'on ne peut pas faire sans les citoyens qu'on ne peut pas faire sans les autres c'est cette alchimie de la transformation de la bonne intention politique qui souvent crée le pire et et je l'ai moi-même connu dans les Mans que j'ai eu de responsabilité comment on évite ces écueilsl pour revenir à l'essentiel je terminerai moi
par l'autre de nos amis que vous avez cité qui est Édouard Glissant et qui mettait en avant la nécessité de s'inscrire dans le tremblement du monde je crois qu'aujourd'hui nous devons avancer avec résolution mais avec toujours cette conscience tremblé tremblante murmurante qui fait que on est capable de saisir les signaux forts bien sûr même si parfois quand ils sont si forts on ne les entend plus mais aussi tous ces signau faibles et c'est cela qui fait aujourd'hui l'homme d'État sa capacité à à accueillir tout cela et à le transformer sans apparaître ni indifférent ni arrogant
ni sûr de lui et et est tellement convaincu de de sa supériorité qu'au bout du compte il pense qu'il aura raison contre tout le monde c'est d'une extraordinaire difficulté c'est pour ça quand vous posez la question euh est-ce que vous voulez être candidat élection présidentielle mais je pense à chaque fois la même chose quand j'entends cette formule et que je vois qui répondre j'y pense tous les jours en brasant d'autres mais bien sûr j'ai pris ma décision très bien il faut être fou il faut être fou pour briguer un tel honneur il faut être fou
pour briguer une telle responsabilité et on ne peut s'avancer qu'en se disant que avec un peu d'expérience avec un peu de souffrance on arrive à un moment où on on a plus rien d'autre à défendre que son pays et c'est ce que je pense souvent quand je me dis pourquoi ne pas partir céder au vertigge d'Arthur rimbaau tu as bien fait de partir Arthur rimbaau vers d'autres horizons pourquoi être là se faire transpercer de flèche chaque fois qu'on prend la parole et bien je me dis une fois que tu as tout perdu une fois que
ton honneur a été souillé une fois que tu as été sali qu'est-ce que tu as à perdre alors oui tu peux défendre ton pays alors tu n'as plus que ton pays à défendre tu n'es plus encombré embarrassé par ton éego par ce que d'cin considèent comme leur amour propre par leur image je voyais un des candidats à la future élection présidentielle inquiet parce qu'il baissait dans les sondages mais si le souci d'un candidat devient le souci de lui-même et si ce n'est plus le souci de l'autre de la France et du monde tout est perdu
espérons que non merci Dominique de Villepin [Musique] merci map part