La dissertation de philo, c'est vraiment l'exercice incontournable du bac. Le truc, c'est qu'en général, rares sont les élèves qui ont une bonne méthode pour réussir. Dans cette vidéo, je vais te présenter les principales techniques qui m'ont permis de passer de 5 à ma première dissertation au lycée à 15 sur 20 à l'épreuve finale du bac.
En plus de mon expérience d'ancien étudiant, j'ai écrit cette vidéo avec un docteur et professeur de philo qui, lui, a accompagné plus d'une centaine d'élèves à avoir 20 sur 20 pour te dévoiler tous les secrets de l'exercice. Je voudrais commencer par revenir sur les idées reçues qui entourent cette matière mythique. La première, évidemment bien ancrée, attention sur les yeux, "les notes dépendent du prof de toute manière".
Certains viennent même à croire que les profs évaluent de manière subjective. Cette idée nous amène donc à l'idée reçue numéro 2. "Ça ne sert à rien de réviser la philo puisque de toute façon, ce n'est pas comme un mat où 2 plus 2, ça fait 4".
C'est un peu le serpent qui se mord la queue. Les notes dépendent des profs, donc pas besoin de réviser puisque sur un malentendu, ça peut passer. Alors, laisse-moi te dire que non, les profs ne notent pas au feeling, même si ça reste une matière moins fiable que les maths.
Il y a des critères de notation qui sont précis. Alors, concrètement, tu es évalué sur quoi ? Les professeurs vont se pencher sur Un, tes capacités de réflexion, comment tu structures les idées entre elles.
Deux, tes capacités à prendre de la hauteur sur ton sujet et à avoir un esprit critique. Trois, ils vont également noter tes capacités d'argumentation, dont la maîtrise du programme de philo, mais aussi la mobilisation de tes connaissances personnelles ou scolaires. Ça peut être des films, l'actualité ou même ta culture générale.
Ensuite, ils vont aussi noter ta capacité de consolidation, c'est-à-dire comment donner de la crédibilité à tes arguments, avec notamment des exemples comme les fameuses citations, d'où l'importance des fiches. Mais ce qui est difficile de faire, "c'est la capacité d'entendre des arguments, des idées qui sont différentes des siennes. C'est ça qui est très dur" .
Après ça, tu te doutes bien que c'est une matière qui se révise. C'est vrai que c'est impossible de tout apprendre par cœur, les citations, les auteurs, les théories, etc. Mais tu peux t'aider avec une fiche de révision comme celle-ci.
D'ailleurs, comme d'habitude, si tu aimes bien ce genre de vidéo et que tu as envie de soutenir notre chaîne, abonne-toi et active la cloche, ça nous fait toujours plaisir. Allez, maintenant, on ne va pas se mentir, la philo a souvent cette réputation d'être une matière mystérieuse, voire un peu intimidante. Mais devine quoi ?
Avec la bonne technique, c'est presque simple. En philo, le cœur battant de la dissertation, c'est la problématique, c'est-à-dire le paradoxe que tu vas soulever. Et cette problématique, ça donne la direction, l'élan de ta disserte et ça va te permettre de développer ton écrit, des idées les plus simples ou plus complexes.
Mais trouver cette problématique, cette tension, ce n'est pas si simple. Un conseil, n'essaye pas d'y aller au talent. Un paradoxe, ça se mûrit.
Et dans ton sujet, il y a toujours ce petit quelque chose qui ne va pas, cette tension. Et c'est en définissant les termes de ton sujet que tu vas faire ressortir le problème. Pour t'aider, plonge-toi dans l'origine des mots clés du sujet.
Tu vas brainstormer, confronter ces différents mots clés entre eux et ensuite, noter des courants de pensée qui te viennent, des citations qui pourraient t'aider. L'idée ici, c'est vraiment de soulever ces paradoxes qui vont ensuite donner lieu à ce problème qui va être amené à être résolu durant ta dissertation. Petite astuce, commence la formulation de ta problématique par "En quoi ?
" Pour une réponse avec différents arguments ou "Est-ce que ? " Pour une réponse en thèse anti-thèse. C'est le moment de prendre un peu de recul, de respirer profondément et d'explorer la phase de réflexion.
C'est important que tes idées soient claires avant de commencer à rédiger. Et pour ça, je te conseille de ne pas négliger le temps que tu prends au brouillon. "Mon conseil, souvent, notamment au terminal, le plus important, c'est l'investissement, c'est prépare.
Parce que moi, j'en vois plein qui écrivaient comme ça au fil. Non, il y a quatre heures pour le "bacho". Il faut bien consacrer au moins deux heures.
C'est un investissement. Après, finalement, ça va tout seul. " "Ça y est, nous y est.
Quoi ? ""Nous y est" C'est je jour J, le jour de l'épreuve de philosophie. Tu es devant ta copie et tu as plusieurs sujets qui te sont proposés.
Tu auras le choix entre deux exercices: la disserte et le commentaire de texte. Et aujourd'hui, tu l'auras bien compris, on va se concentrer que sur la dissertation. Moi, je me souviens que quand je passais le bac de philo, j'avais choisi la dissertation et le sujet, c'était: "La liberté est-elle menacée par l'égalité ?
" D'ailleurs, je suis curieux, mets-moi le sujet sur lequel tu aimerais passer ou sur lequel tu es tombé au bac. On passera lire tes commentaires pour voir si on peut t'aider. Il faut que sur ta feuille de brouillon, tu prépares tout ce que tu vas écrire.
Tu vas y rassembler tes grandes idées ainsi que les liens entre tes sous-parties et tes grandes parties. C'est vraiment un moment hyper important parce que tu es en train de créer la feuille de route de ta dissertation et ça t'évite de perdre du temps pendant la rédaction. Normalement, après ça, tu dois avoir dégagé tes trois parties.
Je ne sais pas pour toi, mais quand on me parle de philo, j'entends souvent thèse, antithèse, synthèse, le plan dialectique. Et on croit souvent que c'est la première partie qui est d'accord avec la problématique, la deuxième qui est contre et la troisième qui résume, grosso modo, les deux. Et ça, c'est zéro.
En fait, il faut que tu vois tes parties comme des moments de ta réflexion. Ça doit toujours avancer. Il faut un peu raconter une histoire.
Ta partie un, induit ta partie deux, qui induit ta partie trois. Et pour être sûr que tu vas dans la bonne direction, demande-toi: Est-ce que mes parties sont interchangeables ? Et si c'est le cas, c'est malheureusement que ta dissertation n'avance pas et que tu n'as pas un bon plan.
Dans le plan dialectique en dissertation, c'est généralement, un, la thèse qui est la pensée, la croyance collective sur le sujet. Par exemple, dans mon sujet au bac, ça aurait pu être ça. Ensuite, tu as l'antithèse qui peut être une nouveauté ou des limites, qui font que la première pensée n'est pas très solide et peut facilement être démontable.
Donc, pour mon sujet, ça aurait pu être ça. Et la synthèse, c'est le moment où tu peux donner à ton correcteur des idées qui dépassent ce conflit. Et là, on aurait pu avoir ça.
Si ce plan ne te convient pas, tu as d'autres possibilités. Tu as le plan analytique qui permet d'analyser un problème qui mérite une réflexion plus approfondie. Là, tu dois décrire la situation, l'analyser et envisager les conséquences.
Tu as aussi le plan thématique qui lui demande une réflexion sur un aspect d'une œuvre. Et ici, tu dois expliquer et illustrer un jugement, un thème, une notion, plutôt que de le discuter. Mais bon, petit conseil de grand frère, pour l'épreuve de bac, reste sur du classique.
Le plan dialectique et thématique, c'est très bien et tu es sûr de ne pas te tromper. Ok, tu as ton plan et c'est le moment de passer à la rédaction. Moi, je te conseille de prévoir deux heures au brouillon et deux heures pour ta rédaction.
Pour mieux articuler tes parties, tu peux structurer ton argumentation en commençant par l'idée essentielle de ton premier argument, que tu illustres par un exemple et tu finis avec une petite réflexion, avec une phrase de conclusion. Tu sais ce que les correcteurs adorent ? C'est quand c'est fluide, que ça s'enchaîne bien.
Et pour ça, n'hésite pas à mettre des mots de liaison, faire des transitions qui sont propres entre tes différentes parties, sous-parties. Et si tu es comme moi et que tu as un peu de mal à gérer ton temps lors des épreuves de quatre heures, tu peux même, après ta phase de réflexion, rédiger entièrement ton introduction sur ta copie. Et d'ailleurs, pour toi, en bonus, j'ai la recette de la sauce secrète de l'introduction.
Première étape, une bonne accroche pertinente. Commence par une anecdote, une citation ou une question intrigante pour capter l'attention du lecteur. Ensuite, tu viens parsemer ta base avec les définitions des termes clés.
Mets ensuite en avant ton paradoxe afin de venir y ajouter ta problématique. Et pour assaisonner le tout, tu annonces ton plan. Et pour conclure, tu prends un petit moment pour rédiger ta conclusion.
Tu rappelles rapidement ta problématique, tu fais le bilan de tes parties, et très important, tu donnes la réponse finale de ta problématique. Et tout ça sans te paraphraser. C'est facile, non ?
Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Ce qui est bien avec cette méthodo, c'est que tu assures une progression logique et une clarté dans ton raisonnement, ce que va évaluer finalement le correcteur. Si cette vidéo t'a aidée, n'oublie pas de la partager avec tes potes pour leur donner ce petit coup de pouce en philo.
Allez, ciao ciao.