Quel est votre degré de Psychopathie ?

Bonjour à tous. Aujourd'hui, je vais vous faire une vidéo sur la PSYCHOPATHIE, pour vous aider à savoir si vous êtes, oui ou non, un psychopathe. On va se baser sur l'échelle de psychopathie de Robert Hare (lièvre en anglais), qui est un psychologue canadien.

La Triade Noire et la psychopathie nous viennent de la psychologie de la personnalité et de la psychologie différentielle. Nous allons donc nous baser sur son échelle qui comprend 20 items, ou points. Ce sont des questions que vous pouvez vous poser.

Je précise à nouveau, comme une fois, c'est un continuum, ce n'est pas binaire : on n'est pas psychopathe ou non psychopathe, on est plus ou moins psychopathe. Sur l'échelle de la psychopathie, on a un score plus ou moins élevé. C'est pareil pour l'intelligence, par exemple : plus ou moins intelligent.

On n'est pas son intelligence. La psychopathie n'est pas à proprement parler une pathologie mentale, à ne pas confondre avec les troubles de la personnalité antisociale, qui se ressemblent fortement, mais qui, eux, sont référencés dans le DSM. Contrairement à la psychopathie, je ferai une vidéo, si vous le souhaitez, pour expliquer la différence entre la psychopathie et les troubles de la personnalité antisociale.

La personnalité, comme je vous disais, n'est pas une pathologie mentale, mais en revanche, on considère cela comme un trait aversif, c'est-à-dire dangereux pour les autres et pour la société. Donc, cette échelle est basée sur 20 items, quatre facettes et deux grands facteurs. Le premier grand facteur reprend les facettes interpersonnelles et affectives ; le deuxième grand facteur reprend la facette mode de vie et antisociale.

Il y a seulement 1 % de la population qui est psychopathe, donc il y a assez peu de probabilité que vous soyez vous-même psychopathe. En revanche, si vous êtes en prison, il y a déjà plus de chances, puisqu'il y aurait 20 à 25 % des détenus qui seraient des psychopathes. Je vais donner dans cette vidéo des exemples de temps en temps de psychopathes connus.

Les tueurs en série sont les psychopathes les plus connus. Il faut savoir que tous les psychopathes ne sont pas des tueurs en série ; seule une minorité d'entre eux le deviennent. En revanche, tous les tueurs en série sont des psychopathes.

Il y a un stéréotype qu'on entend assez souvent, comme quoi les psychopathes sont plus intelligents que la moyenne. C'est FAUX. Le consensus scientifique montre qu'il n'y a PAS de corrélation entre l'intelligence et la psychopathie.

En revanche, parmi les psychopathes que l'on observe, ceux qui ont des scores les plus élevés sur le FACTEUR 1, c'est-à-dire le versant affectif et interpersonnel, sont un peu plus intelligents que ceux qui ont des scores élevés sur le FACTEUR 2, à savoir le caractère antisocial et le mode de vie. En fait, si l'on a l'impression que les psychopathes sont plus intelligents que la moyenne, c'est parce que les psychopathes qui sont moins intelligents que la moyenne se retrouvent à commettre des délits et des crimes et se retrouvent donc plus facilement en prison. En revanche, les psychopathes intelligents, on en trouve beaucoup dans les métiers du DROIT.

Il y avait une étude qui avait montré qu'un cinquième (1/5) des PDG d'entreprises étaient des psychopathes. On retrouve beaucoup de psychopathes dans le monde de l'entreprise, dans des positions à hiérarchie élevée, parce qu'encore une fois, les psychopathes intelligents ne finissent pas en prison et sont plutôt représentés sur le FACTEUR 1 de la psychopathie, plutôt que sur le FACTEUR 2. Il y a un exemple bien connu du chercheur James H.

Fallon, chercheur en neuropsychologie qui étudie la psychopathie, notamment l'imagerie cérébrale, et qui a constaté par hasard qu'en fait, il était lui-même un psychopathe. Pourtant, c'est une personne affable qui donne des conférences sur la psychopathie, il en parle avec beaucoup d'autodérision, et il n'a jamais commis un seul crime ou un seul délit parce qu'il est plus représenté sur le FACTEUR 1 que sur le FACTEUR 2. Donc, les personnes psychopathes dans votre quotidien, s'il y en a, sachant que c'est quand même assez rare, seront plus fortement représentées par les traits du FACTEUR 1 plutôt que par les traits du FACTEUR 2.

Sinon, ils sont probablement en prison. On va commencer avec la première facette, et donc le versant interpersonnel. Dedans, on retrouve dans un premier temps le fameux charme superficiel du psychopathe.

C'est-à-dire que le psychopathe est charmant et plutôt sympathique, plutôt séduisant. Cela s'explique très probablement par le fait que les psychopathes, comme nous allons le voir plus tard, ne ressentent pas d'anxiété. Donc, ils ont un discours plutôt posé, plutôt calme ; ils sont agréables à écouter et ne sont pas timides ; ils sont sûrs d'eux.

On va le voir juste après, ils ont une très bonne estime d'eux-mêmes, et donc forcément cela aide à avoir une certaine aisance verbale. Lorsqu'on est sûr de soi, lorsqu'on n'est pas timide, très souvent, ce sont des extravertis aussi. Parfois, on a même envie de devenir pote avec eux.

Il suffit de regarder les interviews avec Gérard Schaefer, qui est, pourtant, l'un des pires tueurs en série au monde, mais qui paraît très sympathique lors des interviews. Le deuxième critère, deuxième trait du versant interpersonnel, c'est l'amour-propre excessif, le sentiment de grandeur. Les psychopathes ont une estime d'eux-mêmes extrêmement élevée et se considèrent comme supérieurs aux autres, presque comme des dieux.

Là, on voit bien justement le chevauchement entre la psychopathie et le narcissisme, puisque c'est bien connu que les trois facettes de la Triade Noire se chevauchent les unes les autres et que tous les psychopathes sont narcissiques. En revanche, tous les narcissiques ne sont pas psychopathes. Et c'est souvent ce même narcissisme, cet orgueil, qui fait que les psychopathes se font attraper.

Ils sont à voir à leur propre jeu. Ils ont tellement envie de montrer qu'ils sont supérieurs aux autres et de prouver qu'ils sont les meilleurs qu'ils finissent par donner trop d'indices. Alors, il y a un exemple bien connu pour illustrer ce propos : c'est une interview entre Stéphane Bourgoin et Gérard Schaefer.

Pour situer un peu : Gérard Schaefer est l'un des tueurs en série les plus prolifiques de l'histoire, et l'un des plus abominables. Il aurait tué plus de 34 femmes et enfants de manière atroce, et il a pendant très longtemps nié tous ces crimes. Il est interviewé dans une vidéo que l'on peut retrouver sur YouTube par Stéphane Bourgoin, l'expert mondial dans le domaine des tueurs en série ; c'est un Français, d'ailleurs.

Dans cette interview, Stéphane Bourgoin va tout doucement amener le criminel à parler de Ted Bundy. Par la même occasion, il va lui faire parler de lui-même. Donc il va lui dire : Gérard Schaefer va lui dire qu'il a une anecdote à ce sujet où il a rencontré Ted Bundy, qui d'une certaine manière l'admirait, parce qu'il avait lu dans le Palm Beach Post qu'il avait tué 34 personnes.

Il avait même commis un meurtre en dédicace à Gérard Schaefer, un petit peu avec le même modus operandi. Gérard Schaefer, extrêmement fier, explique toujours que "oui, mais ça, c'est le Palm Beach Post qui l'a dit. " Est-ce que dit le Palm Beach ?

Mais je ne pouvais pas expliquer à Ted Bundy que je n'avais pas tué ces personnes-là. Donc Gérard Schaefer raconte qu'il sentait bien que Ted Bundy était un petit peu inquiet, parce que Gérard Schaefer aurait tué 34 personnes et lui 36, et ils avaient peur que Gérard Schaefer ait des victimes cachées, ou un "Secret Gravior", comme il dit, c'est-à-dire un cimetière secret avec des victimes qu'on n'a pas encore retrouvées. Donc il n'arrêtait pas de lui dire : "Mais c'est bien 34 victimes ?

Ou tu en as tué plus ? Est-ce qu'il y en a 34 ou il y en a plus ? " Et là, Gérard Schaefer raconte alors chaque fois : "Je lui montrais le Palm Beach Post, comme ça j'étais, mais regarde, Ted, 'I'm the best', 'je suis meilleur', il le dit sur le journal ('I'm the best').

" Il fait passer ça sous le couvert de provocation et de taquineries en disant : "Je ne pouvais pas lui dire que je n'avais pas tué ces victimes, ces personnes-là, puisque sinon il ne m'aurait pas cru. " Donc j'ai montré le journal ("I'm the best, I'm the best"). En fait, Gérard Schaefer était tellement fier d'avoir l'admiration de Ted Bundy qu'il ne pouvait pas s'empêcher d'en parler et, d'une certaine manière, de livrer des informations sur les crimes qu'il a commis.

Très souvent, les tueurs en série prennent un grand plaisir à avoir l'attention des médias sur eux. Ils font tout pour se faire beau lors des procès ; ils sont ravis de voir que les procès sont filmés, comme Ted Bundy avec ses belles vestes, et puis l'exemple bien connu de Richard Ramirez qui faisait des clins d'œil aux filles présentes à son procès. Nous en sommes au troisième point de la facette interpersonnelle de la psychopathie : cette fois, le mensonge pathologique.

Les psychopathes mentent souvent très bien, parce qu'ils n'ont pas d'anxiété ; donc ils passent tous les détecteurs de mensonges. Ensuite, il y en a qui mentent pour n'importe quoi, pour tout et n'importe quoi. En général, ceux-là se font vite avoir, et il y en a d'autres qui mentent de manière un peu plus intelligente, c'est-à-dire qu'ils mentent à moitié, avec toujours une petite part de vérité ; on ne sait jamais trop.

Pour donner un exemple bien connu, Ted Bundy a menti jusqu'au bout, jusqu'à la fin, lors de l'interview qu'il a donnée avant son exécution ; il a toujours menti sur le fait d'avoir tué toutes ces personnes. Le dernier point, c'est le comportement manipulateur. Il utilise sa séduction, la culpabilisation, la victimisation, l'intimidation, ce qui est d'ailleurs propre aux psychopathes.

C'est-à-dire que j'étais tombé sur un article qui montrait qu'il y avait différentes stratégies de manipulation en fonction des traits de la triade noire. Les narcissiques vont avoir des stratégies un peu plus douces, comme la flatterie, par exemple, et puis les psychopathes des stratégies beaucoup plus dures, donc plus agressives, notamment l'intimidation, au travail, du boss sur ses employés. Alors, un exemple bien connu (assez rigolo), c'est Ted Bundy qui se défend lui-même lors de son procès.

Il est son propre avocat et va faire comprendre qu'en fait, c'est lui la victime et non pas ses victimes. Il est victime d'un système qui voulait l'accuser avant même d'avoir les preuves, victime de flics qui avaient déjà prévu de le faire tomber avant même d'avoir les preuves sous les yeux. Passons maintenant à la deuxième facette, la facette affective.

Nous commençons par l'absence de remords et de culpabilité, qui est peut-être le trait le plus connu de la psychopathie. On le voit très bien lors des entretiens de Stéphane Bourgoin sur les tueurs en série, où il n'y a absolument aucune culpabilité, aucun remord à avoir tué des êtres humains. Ils ne demandent jamais pardon, sauf, enfin, là, c'est pour le plus et tous les psychopathes : ils ne demandent pas pardon, sauf s'il y a un intérêt derrière, sauf s'il y a quelque chose à obtenir.

À une échelle un peu moins extrême, il y a aucune culpabilité à l'idée de tromper son/sa partenaire, aucune culpabilité à l'idée d'avoir fait perdre un emploi à quelqu'un, d'avoir volé, frappé, etc. D'ailleurs, il y a une différence avec les narcissiques, puisque les narcissiques peuvent ressentir de la honte ou un peu de remords à l'idée d'avoir fait du mal. À quelqu'un, surtout si cela peut ternir leurs images.

Alors que le psychopathe s'en bat tout simplement les couilles. Le deuxième critère, c'est la pauvreté de la vie affective, c'est-à-dire qu'ils ne ressentent pas d'émotions ou très peu d'émotions, notamment les émotions négatives. Indique que les psychopathes ont un névrosisme très bas, ils sont bien connus pour ne pas ressentir la peur, ils sont intrépides.

La tristesse, n'en parlons pas ; et alors, avec la colère, c'est un peu spécial. La colère, qui est une émotion négative, en fait, les psychopathes inhibent moins leur colère, c'est-à-dire qu'ils vont plus facilement exprimer la colère. Pourquoi ?

Parce qu'ils vont d'ailleurs plus l'exprimer que la moyenne de la population et moins la ressentir que la moyenne. Et alors, pourquoi est-ce qu'ils l'expriment plus ? Parce que la colère, en fait, a des avantages.

La colère permet d'obtenir quelque chose, au général ; quand on se met en colère, ça peut intimider les autres et ça peut faire en sorte que les autres se soumettent, par exemple. Donc même quand ils utilisent les émotions, les psychopathes savent le faire de manière instrumentale ; si ça peut leur apporter quelque chose d'exprimer une émotion, alors ils le feront. Pas qu'ils sont capables d'exprimer les émotions, même s'ils le font peut-être moins bien que la moyenne, mais ils ne sont pas capables de les ressentir.

On peut donner plusieurs arguments pour expliquer comment on a réussi à démontrer ça en psychologie : la première étude qui est bien connue, c'est la tâche du YES WORD, tâche assez connue en psychocognitive, où en fait on va montrer à une personne des mots. Il y a des mots neutres et il y a des mots à valences émotionnelles et on va demander à une personne d'indiquer si ces mots-là sont des mots ou des non-mots. Ce qu'on observe, c'est que dans la population normale (non psychopathique), il y a un effet qui s'appelle "l'AFFECT FACILITATION" : c'est-à-dire que lorsqu'on a face à soi un mot émotionnel, on arrive plus rapidement à dire s'il s'agit d'un mot ou d'un non-mot que s'il s'agissait d'un mot neutre, parce que c'est un mot à valence émotionnelle.

En fait, les psychopathes, contrairement à la population normale, ne sont pas victimes de cet effet, si je puis dire ; ils ne décident pas plus rapidement qu'un mot est un non-mot s'il est émotionnel que s'il était neutre. En gros, je te mets une liste de mots : il y a des mots qui ne veulent rien dire, il y a des mots qui veulent dire quelque chose. Parmi les mots qui veulent dire quelque chose, tu as des mots neutres et des mots à valence émotionnelle.

Donc, tu l'as dit tout à l'heure : ARBRE est un mot neutre, AMOUR, c'est un mot à valence émotionnelle, et "harbi", ça ne veut rien dire, c'est un non-mot. Et en gros, une personne normale sera plus rapide pour décider qu'un mot est un non-mot ou un mot si ce mot-là est à valence émotionnelle ; toi et moi, on est plus rapides pour dire que AMOUR est un mot plutôt que pour dire qu'ARBRE est un mot. Parce qu'ARBRE, c'est neutre ; AMOUR, c'est émotionnel.

Et les psychopathes n'ont pas ce gain de rapidité pour dire que les mots à valence émotionnelle. . .

Et d'ailleurs, chez les psychopathes, il est bien connu que dans leurs discours, ils utilisent très peu de mots à valence émotionnelle, eux-mêmes. Un des critères du versant affectif, c'est le manque d'empathie, qui est très connu pour déceler les psychopathes. Les psychopathes ont une empathie cognitive intacte, c'est leur empathie affective qui est affectée.

L'empathie cognitive, c'est le fait de comprendre les émotions des autres, de lire les émotions des autres ; c'est d'ailleurs grâce à ça qu'ils peuvent manipuler. Et l'empathie affective, c'est de ressentir les émotions des autres, ressentir leurs souffrances. Et c'est pour ça qu'ils commettent des crimes, des actes souvent horribles, parce qu'ils ne se mettent pas à la place de l'autre.

Pour les psychopathes, les êtres humains ne sont pas des sujets, ce sont des objets, très souvent des objets que l'on instrumentalise pour obtenir quelque chose derrière, pour atteindre des objectifs, un peu comme un psychopathe se débarrasse d'un être humain comme on se débarrasse d'un mouchoir. On peut également utiliser l'imagerie cérébrale en neuro pour étudier l'impact des stimuli émotionnels sur l'activation de certaines zones du cerveau ; lorsqu'on présente à des psychopathes des scènes de détresse avec des êtres humains en souffrance, eh bien, ils ne vont pas avoir les mêmes zones du cerveau qui vont s'activer que chez un individu normal. Chez un individu normal, il y aurait tout le cerveau limbique qui serait en activité, comme notamment l'insula, qu'on appelle le cerveau insulaire, qui est responsable de l'empathie.

Eh bien, ce n'est pas le cas chez les psychopathes. Dernier exemple pour illustrer le manque d'empathie : c'est la cruauté animale. Jeffrey Dahmer faisait preuve, par exemple, durant son enfance, le "cannibale de Milwaukee", qui avait reçu de son père un petit kit de physicien et qu'il utilisait en fait pour disséquer les animaux.

Donc voilà, si votre enfant se met à buter des chats, ce n'est pas bon signe. Alors maintenant, on attaque le deuxième facteur de l'échelle de psychopathie de Robert Hare. Donc dans le deuxième facteur, on retrouve le mode de vie et l'activité antisociale.

Dans le mode de vie, on a la propension à l'ennui. Bon, ça, c'est assez propre à l'extravertie ; en général, les psychopathes s'emmerdent, ils ont besoin d'être stimulés constamment. Donc, en général, ils adorent les films d'horreur, les parcs d'attractions, la conduite à risque, la prise de substances, etc.

Tout ce qui leur permet de sortir de l'ennui. Et donc, tous les moyens sont bons pour sortir de l'ennui, y compris le meurtre pour certains. D'ailleurs, à noter aussi que les psychopathes sont attirés par les villes ; on trouve plus de psychopathes dans les grandes villes que ailleurs.

Puisque dans les. . .

Villes, il y a plus de stimuli, ça bouge dans tous les sens, ça va à 100 à l'heure. Alors, les autres critères qu'on retrouve dans le versant « mode de vie », ce sont : le mode de vie parasitaire, l'absence de plan à long terme, l'impulsivité, qui, il faut savoir, est d'ailleurs corrélée négativement à l'intelligence. C'est quelque chose de plutôt irrationnel.

L'impulsivité, c'est-à-dire qu'on n'est plus capable d'exercer un contrôle sur ses propres actions, est corrélée à l'intelligence. L'irresponsabilité : les psychopathes sont connus pour ne jamais être responsables de leurs propres actes. Un exemple bien connu que je vais vous donner, c'est celui de Ted Bundy, lors de sa dernière interview avant la chaise électrique, où il va parler de la pornographie et très subtilement mettre la responsabilité sur la pornographie, qui devient de plus en plus violente et de plus en plus accessible aux enfants.

C'est typique des titrages admis, le fait avec une grande subtilité. Évidemment, il n'est pas en train de dire que c'est de la faute de la pornographie. Et le dernier point, c'est la promiscuité sexuelle et le nombre de relations à court terme auxquelles s'adonnent les psychopathes, plus que la moyenne.

Un petit peu comme pour compenser l'absence de vie affective, ils sont obligés de courir souvent après des besoins primaires comme le sexe et l'argent également. Et la quatrième facette, enfin, c'est-à-dire les comportements antisociaux, donc la facette antisociale, la conduite antisociale, qui se rapproche d'ailleurs beaucoup du trouble de la personnalité antisociale qu'on retrouve, pour le coup, dans le DSM-IV. Donc, là, on a un trouble de la conduite très tôt dans l'enfance.

D'ailleurs, je vous invite à ce sujet à regarder le film « We Need To Talk About Kevin » (« Il faut qu'on parle de Kevin »), je pense que ça s'appelle comme ça, où l'on voit l'enfance d'un psychopate, à quel point c'est difficile de l'élever, la haine qu'il a en lui et envers sa mère, alors qu'il baigne dans un bel environnement. Donc, voilà les troubles de la conduite très tôt dans l'enfance, par exemple, la délinquance juvénile, la consommation de drogue, ce qu'on appelle le « bullying », quand on emmerde les autres enfants, quand on les harcèle. Ça, c'est assez propre à la psychopathie.

On retrouve aussi ce qu'on appelle la versatilité criminelle, c'est-à-dire une grande variété, diversité de crimes et de délits commis non pas par nécessité, mais plus par réel amour du crime, c'est-à-dire juste pour enfreindre les lois, pour le fun, en fait, tout simplement. Si on met des lois, il faut les enfreindre. Donc, là, nous avons vu deux grands facteurs et quatre facettes pour étudier la psychopathie.

Donc, le premier facteur, FACTEUR 1 : c'est-à-dire la facette interpersonnelle et affective, et le facteur avec les facettes antisociales et modes de vie. Je continue à vous donner d'autres informations sur la personnalité des psychopathes si on se réfère au BIG FIVE. Les psychopathes sont extravertis, avec un névrosisme très bas, un score en agréabilité très bas également.

Et si on s'en réfère aux FACTEUR 2 : c'est-à-dire l'aspect antisocial, notamment, ils ont un trait de conscience bas également. Concernant les causes de la psychopathie, il faut, comme d'habitude, avoir une approche interactionniste, c'est une interaction entre les gènes et l'environnement. Alors, on sait qu'il y a un caractère fortement héréditaire de la psychopathie, mais très souvent, quand on interroge notamment les tueurs en série, on voit qu'ils ont quasiment tous eu une enfance extrêmement violente avec de nombreux abus.

Voilà, les abus dans l'enfance : la mère alcoolique, le fait de se faire frapper, la négligence parentale, tout ça sont des facteurs. La plupart des tueurs en série ont eu, si on regarde bien, une enfance assez violente. C'est le cas, par exemple, d'Ottis Toole : quand il était petit, sa grand-mère l'emmenait dans les cimetières pour déterrer des cadavres et faire des rites sataniques.

Elle prenait notamment la peau des cadavres, lui mettait sur le visage et versait de l'urine dessus. C'était assez atroce, et il se faisait violer par son père et son beau-père, c'était familial. Sa petite sœur, à l'âge de 10 ans, a commencé à se prostituer et elle a convaincu son frère, à 14 ans, à s'y mettre également.

Mais il y a des exceptions, tous les tueurs en série n'ont pas grandi dans un environnement familial détestable. Je pense, par exemple, à Jeffrey Dahmer ou encore Ted Bundy, qui a vécu dans un beau cadre familial. Si vous souhaitez aller plus loin sur la psychopathie, je vais en reparler sur cette chaîne YouTube, donc abonnez-vous, n'hésitez pas à vous abonner.

J'ai plusieurs thèmes de vidéos sur ce sujet. Donc, vous me direz si ça vous intéresse. J'avais pensé parler de la différence entre la psychopathie et la personnalité antisociale, des différences entre le narcissique, un psychopathe et le machiavélisme, de manière plus générale : pourquoi les psychopathes plaisent aux femmes ?

Je pense faire une vidéo là-dessus. J'en avais fait une sur pourquoi les serial-killers plaisent aux femmes. Je vous la mettrai en description.

Je pense parler dans les prochaines réunions que je donnerai dans le club des Philogynes. Je pense parler des psychopathes au travail, notamment dans leur style de management, dans leur style de coping, leur style de manipulation. Comme ça, ce sera pour le club des Philogynes.

Donc, si vous souhaitez rejoindre le club des Philogynes, il vous suffit de faire une demande de candidature sur le site internet que je vous mets toujours en barre de description. Et enfin, pour ceux qui apprécient mon travail, écoutez, je vous invite à aller voir mon Tipeee. J'ai déjà reçu des dons de certains d'entre vous, c'est extrêmement valorisant, ça donne beaucoup de courage et beaucoup d'entrain à bosser parce que, voilà, il y a un facteur motivationnel non négligeable.

Quand je reçois ça, ça me donne envie de travailler encore plus, parce qu'il est vrai. . .

Que sa demande de l'argent, c'est certain, mais ça demande aussi beaucoup de temps. L'écriture, voilà ! Le temps de montage, le temps de tournage, le temps de publication, le marketing avec les miniatures, etc.

Moi, j'adore faire ça, mais il faut savoir que ça demande un réel investissement. Et pour ceux qui font des dons, dont je vous remercie encore une fois beaucoup, je réponds à chacun d'entre vous par message. Voilà donc, en tout cas, merci d'avoir visionné cette vidéo.

J'espère que ça vous a plu, et je vous dis à très bientôt. Musique : *BYN - Quelques Paroles* ● Contacter LÉO : Contact@lesphilogynes. com ● Contacter caméra-man : Williamthebaud00@hotmail.