je bonjour à tous aujourd'hui on va parler de platon et on va parler en particulier d'un fameux texte de platon qui s'appelle l'allégorie de la caverne je dis bien l'allégorie de la caverne et non pas le mythe de la caverne comme on l'entend parfois un mythe c'est un récit fondateur d'une civilisation or le texte de platon n'a pas l'ambition de la prétention de fondeyre une civilisation l'allégorie de la caverne est un texte qui a le mérite d'offrir un condensé un résumé de la pensée de platon et si j'ai voulu faire cette vidéo aujourd'hui c'est précisément
parce que je me suis aperçu qu'on ne pouvait pas réellement aborder la philosophie de platon sans se confronter d'une manière ou d'une autre à ce texte alors quelques rappels sur des éléments biographiques dont platon est un philosophe grec du 5e et 4e siècle avant jésus-christ c'était le disciple de socrate un socrate qui n'a rien écrit qui professait exclusivement un enseignement oral est ce que l'on connaît à propos de la philosophie de socrate et bien on le connaît à travers les textes de platon et notamment à travers les dialogues de platon dans lesquels il met en
scène des personnages qu'il a côtoyé parmi lesquels évidemment socrates et dans ses textes platon nous offre un aperçu des vues des pensées des conceptions de socrate à travers des échanges avec des interlocuteurs divers c'est ce qui a d'ailleurs fait dire à gilles deleuze que les personnages de platon étaient des personnages conceptuel davantage que des personnages historiques puisque évidemment il est impossible de vérifier si les dialogues que platon a retranscrit ont véritablement eu lieu il est donc impossible de savoir si les textes de platon traduisent la pensée réelle de socrate ou bien s'ils traduisent en réalité
la pensée de platon lui-même mais ça c'est un débat que je laisse aux spécialistes rappelons simplement que platon à exprimer sa pensée de la manière la plus exhaustive dans un livre qui s'appelle la république dans lequel il fait une description assez minutieuse de l'acadie police la belle cité est l'allégorie de la caverne fait précisément partie de cette oeuvre et dans cette allégorie platon exposé sous une forme métaphorique sa conception de l'accès à la connaissance et on peut même dire que la caserne constitue chez platon une représentation de la condition humaine alors avant d'entrer dans le
détail de l'analyse de cette allégorie de la caverne devait être nécessaire de poser quelques bases donc pour ce qu'il souhaite vous pouvez vous reporter à ma précédente vidéo sur platon intitulé la vérité n'est pas de ce monde mais je vais quand même prendre le temps de rappeler quelques notions pour que vous ayez des éléments sur lesquels vous appuyer pour pouvoir suivre l'analyse et l'interprétation qu'on va faire ensemble de l'allégorie de la caverne donc ce qui est fondamental de bien comprendre chez platon c'est que pour lui la réalité dans laquelle nous évoluons c'est à dire la
réalité matérielle la réalité physique qui est autour de nous pour platon cette réalité là n'est pas la vraie réalité alors qu'est ce que ça veut dire qu'elle n'est pas la vraie réalité c'est un petit peu étrange comme une manière de dire les choses et bien pour le comprendre il faut partir d'une distinction fondamentale qu'opère platon dans son oeuvre entre deux types de réalité deux types de réalité dont je précise immédiatement que l'une est soumise à l'autre il s'agit de la réalité sensible et de la réalité intelligible alors d'abord la réalité sensible qu'est ce que ça
veut dire la réalité sensible et bien je le disais tout à l'heure c'est la réalité dans laquelle nous évoluons au quotidien c'est le monde physique c'est-à-dire le monde qui se laissent percevoir par nos sens c'est la réalité matérielle qui est soumise aux changements à l'évolution c'est à dire tout simplement aux cycles temporel la réalité que vous observez autour de vous elle n'a pas été ce qu'elle ait de toute éternité les arbres que vous allez voir dans une forêt où même la montagne qui va s'élever sous vos yeux ça n'a pas toujours été là il y
a des centaines des milliers voire des millions d'années l'arbre qui face à vos n'existait pas la montagne qui était face à vous n'existez pas parce que tout ça est le fruit d'une évolution physique ça est le fruit d'une transformation perpétuelle du monde matériel et donc le monde sensible le monde matériel et physique c'est le monde de la transformation perpétuelle c'est le monde du devenir et pour platon le devenir est toujours synonyme de dégradation je prendre un exemple très simple si vous achetez un objet dans le commerce qu'on importe lequel cet objet avec le temps il
va finir par s'user va finir par s'user il va finir par ne plus fonctionner il va peut-être finir à la poubelle ou va finir au recyclage mais dans tous les cas cet objet va se dégrader dans le temps il va se dégrader jusqu'à quasiment disparaître même si les atomes qui le composent ne disparaissent pas il n'empêche que l'objet en tant qu'objet lui va disparaître va disparaître parce que la matière se dégrade dans le temps la matière ne possède pas un potentiel d'existant civilité et de la même façon le corps humain lui aussi se dégrade avec
le temps le corps vieillit le corps s'use et il finit par se décomposer jusqu'à disparaître donc le corps humain le corps physique est un exemple de ce processus d'évolution inéluctable de tout être matériel de tout corps physique qui finit par se dégrader et s'anéantir dans le temps donc le monde sensible c'est le monde de la dégénérescence c'est le monde de la dégradation et c'est également le monde de l'imperfection vous connaissez ce célèbre adage la perfection n'est pas de ce monde qu'est ce que ça veut dire bien ça veut dire qu' aucun objet qui n'existe dans
notre monde physique qu'il s'agisse d'un objet naturel ou même d'un objet artificiel aucun objet n'est parfait aucun objet n'est sans défaut par exemple si vous tracez un cercle au compas sur une feuille ce cercle ne sera pas un cercle parfait il y aura forcément des irrégularités qui seront du peut-être à la texture à la rugosité de la feuille ou tout simplement à l'imprécision de votre tracé mais le fait est que ce qu'on appelle un cercle c'est d'abord une réalité de l'esprit c'est une réalité idéal sens où elle relève de l'idée et s'il est tout à
fait envisageable de concevoir un cercle parfait le fait que ce cercle parfait existe dans le monde zik ça c'est totalement autre chose et pour platon notre monde sensible et marqué du sceau de l'imperfection contrairement à l'esprit qui lui est capable de concevoir des objets parfait donc retenons ici que la réalité sensible dont parle platon c'est à dire notre monde physique notre monde quotidien c'est un monde qui est marqué par la transformation perpétuelle c'est un monde qui est marqué par l'imperfection et il est vrai que si on y réfléchit la réalité sensible elle se définit d'abord
par le mouvement dans notre monde tout est en mouvement y compris les atomes dans les objets inertes si vous observez un livre posé devant vous il est évident que ce livre ne va pas se mouvoir mais n'empêche que les atomes qui le constituent eux sont en mouvement perpétuel et c'est d'ailleurs pour ça que le livre existe parce que des atomes qui ne se déplacerait plus ce serait des atomes mort et dans ce cas là l'objet lui-même n'existerait pas donc tout corps physique est constituée d'atomes de molécules de composants qui sont eux mêmes en mouvement et
c'est ça qui leur confère une existence matérielle autrement dit le monde physique est par définition le monde du mouvement et ça ça rejoint la doctrine du mobilisme d'héraclite le mobilisme c'est l'idée que tout est mobile que tout est en mouvement et c'est ce qui faisait dire à héraclite que la seule vérité de notre monde c'est la transformation perpétuelle la seule vérité du monde physique c'est l'impermanence c'est son caractère mouvant son caractère évolutif c'est ce dynamisme cosmique permanent qui fait que tout ce qui existe matériellement et soumis au temps et soumis au devenir la réalité sensible
le monde physique c'est le monde du devenir [Musique] j'avais déjà donné cet exemple dans ma vidéo sur berck sonne et le temps si vous observez quelqu'un pendant plusieurs heures vous n'allez pas avoir cette personne en train de vieillir vous n'allez pas voir les marques de la vieillesse apparaître à l'oeil nu sur son visage et pourtant vous savez que le processus du vieillissement est un processus permanent c'est quelque chose qui ne prend jamais de pause et que donc nous sommes tous en train de vieillir et chaque seconde qui passe est une seconde qui nous rapproche de
la mort et c'est d'ailleurs ça qui définit notre réalité physique ce devenir qui fait que les choses ne sont jamais identiques à elle même et que tout ce qui a un début a une fin tout ce qu'ils année sans ce à une mort est finalement peut-être contre se poserait pas autant de questions si la mort n'existait pas si le temps n'existait pas c'est à dire si les choses étaient tout le temps identique à l donc voilà ce qu'il en est du monde physique et de ce mobilisme du monde physique sauf que pour platon le mouvement
c'est bien ce qui caractérise notre monde le monde sensible perceptible par nos sens mais ce monde selon platon n'est pas le tout de la réalité le monde sensible n'est pas l'alpha et l'oméga de tout ce qui est parce que pour platon au delà de notre monde il existe une autre réalité une réalité invisible dit est imperceptible par mon sens est pourtant une réalité qui est supérieur à notre réalité sensible cette réalité plate on l'appelle la réalité intelligible c'est ce qu'il appelle également le monde d essence ou des idées ou encore des formes intelligible 1 toutes
ces expressions chez platon sont synonymes et pour platon les essences elle possède un degré de réalité supérieure à la réalité sensible un degré de réalité supérieure ça veut dire que pour platon les essences sont quelque chose de plus réel que notre monde sensible et ça c'est quelque chose qu'il est assez difficile pour nous de concevoir parce qu'on a tendance à associer la réalité à la matérialité pour nous la réalité c'est ce qui est palpable c'est ce qui est perceptible c'est ce qu'on peut toucher c'est ce qu'on peut voir parce que pour nous réel ça signifie
matériel ça signifie qu'il ya une existence concrète physique et donc on a beaucoup de mal à envisager l'idée d'une réalité non matériel or et c'est ça qui va permettre de comprendre toute la pensée de platon la réalité intelligible c'est une réalité supérieure à la réalité sensible c'est une réalité qui à un degré d'être supérieur à notre réalité matérielle évidemment se pose la question mais que sont ces essences que sont ses idées qu'est ce que cette réalité intelligible dont platon parler qui est imperceptible à nos sens et c'est là évidemment que les premières difficultés commencent à
apparaître alors si je devais définir dans les grandes lignes ce que platon appelle la réalité intelligible je dirais que c'est la structure immatériel de toute chose et quand je dis de toute chose je veux parler de toutes choses matérielles et sensible mais étant donné que c'est quelque chose qui est très difficile à a expliqué c'est très difficile de poser des mots sur cette réalité intelligible je vais recourir comme le fait souvent platon d'ailleurs à une analogie et pour ça je vais tout simplement vous demander de vous représenter un jeu vidéo quand on joue à un
jeu vidéo à quoi est ce qu'on a à faire on a affaire à une réalité virtuelle c'est à dire que vous allez incarner un personnage et ce personnage il va se déplacer dans un univers donc vous lorsque vous jouez à un jeu vidéo vous êtes bien conscient que ce personnage il n'existe pas réellement c'est un personnage virtuel c'est un personnage numérique digital ce n'est pas un être de chair et d'os mais donc si ce personnage que vous incarnez n'existe pas réellement qu'il est son statut quand je dis quel est son statut je veux dire quelle
est la nature de ce personnage qu'est ce que c'est réellement c'est pas une projection de votre esprit puisque il est bien perceptible par n'importe qui qui regardera l'écran est bien ce personnage et l'univers dans lequel il évolue ce sont des émanations d'un langage informatique ce sont les émanations d'un code informatique c'est à dire que le jeu auquel vous jouez c'est un système de programmation informatique dont qui a été créée par des développeurs et ce langage informatique va créer l'illusion d'un personnage et d'un univers illusion au sens sensorielle c'est à dire que le code informatique vous
n'allez pas le percevoir ce que vous allez percevoir c'est l'émanation visuel de ce code informatique est ce que l'informatique d'une certaine manière vous ne le connaissez pas vous n'avez pas besoin de le connaître parce que vous ce qui vous intéresse c'est de jouer à votre jeu donc vous n'avez pas besoin de savoir ce qui se tient derrière l'animation visuelle mais il n'empêche que pour pouvoir jouer à ce jeu vidéo il faut qu'il y ait eu d'abord un codage informatique codage informatique dont le jeu est une émanation ce qui veut dire que si on adoptait un
point de vue platonicien on pourrait dire que ce qui est plus réel que les images qui défilent sur votre écran ce sont les lignes de code informatique qui se manifeste à travers les animations qui sont sur l'écran et d'ailleurs il suffirait de supprimer toutes ses lignes de code pour que le jeu vidéo n'existe plus ce qui prouve bien qu'il ya une relation de dépendance entre les animations et le code informatique mais la réalité profonde et structurelle du jeu vidéo c'est le code ce n'est pas l'animation puisque l'animation l'a dit n'est que l'émanation n'est que la
manifestation de ce code et bien si vous avez compris cette analogie vous avez compris 90% de la métaphysique de platon c'est à dire de sa distinction entre la réalité sensible et la réalité intelligible alors une fois n'est pas coutume pour cette vidéo j'ai décidé de faire une lecture du texte dont on va parler donc pour ce qu'il soit vous pouvez suivre la retranscription du texte sur l'écran je précise que j'ai effectué quelques coupures et quelques modifications du texte originel pour le rendre plus accessible donc on y va ces partis représentent wa de la façon que
voici l'état de notre nature relativement l'instruction et à l'ignorance figure-toi des hommes dans une demeure souterraine en forme de cavernes ayant sur toute sa largeur nantes réouverte à la lumière ces hommes sont là depuis leur enfance les jambes et le coup enchaîné le sorte qu'ils ne peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux la chaîne les empêchant de tourner la tête la lumière leur vient d'un feu allumé sur une hauteur au loin derrière eux entre le feu et les prisonniers passent une route élevé imagine que le long de cette route est construit un petit mur
pareil au poison que les montreurs de marionnettes dresse de vente et au dessus desquels ils font voir leurs merveilles figure toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toutes sortes qui dépasse le mur et des statuettes d'hommes et d'animaux en pierre en bois et en toute espèce de matière dans une telle situation il n'aurait jamais vu autre chose d'eux mêmes et de leurs voisins que les ombres projetées par le feu sur la paroi de la caverne qui leur fait face si donc il pouvait s'entretenir ensemble ne penses tu pas
qu'il prendrait pour des objets réels les ombres qu'il verrait considère maintenant ce qui leur arrivera naturellement sont les délivre de leurs chaînes et qu'on l'ait guérisse de leur ignorance on détache l'un de ces prisonniers qu'on le force à tourner le coup à marcher à lever les yeux vers la lumière en faisant tous ses mouvements il souffrira et l'éblouissement l'empêchera de distinguer ces objets dont tout à l'heure il voyait les ombres que crois tu donc qu'il répondra si quelqu'un vient lui dire qu'il n'a vu jusqu alors que devin fantôme mais qu'à présent plus près de la
réalité est tourné vers des objets plus réel il voit plus juste et si on le force à regarder la lumière elle même ses yeux n'en sauront ils pas blessé n'en furent at-il pas la vue pour retourner aux choses qui peut regarder et si maintenant on la rage de sa caverne par force qu'on lui fasse gravir la montée rude escarpé et qu'on ne lâche pas avant de l'avoir traîné jusqu'à la lumière du soleil ne souffrir at-il pas vivement et ne se plaindre at il pas de ces violences et lorsqu'il sera parvenu à la lumière pourra-t-il les
yeux tout ébloui par son éclat distinguer une seule des choses que maintenant nous appelons vrai il aura besoin d'habitude pour voir les objets de la région supérieur d'abord ce seront les ombres qui distinguera le plus facilement puis les images d hommes et d autres objets qui se reflète dans les eaux ensuite les objets eux-mêmes après cela il pourra affrontant la clarté des astres et de la lune contempler plus facilement pendant la nuit les corps célestes et le ciel lui même que pendant le jour le soleil et sa lumière à la fin ce sera le soleil
qui pourra voir et contempler tel qu'il est maintenant il faut appliquer point par point cette image à ce que nous avons dit plus haut comparer le monde que nous découvrent la vue aux séjours de la prison et la lumière du fait qu'il est clair à la puissance du soleil quant à la montée dans la région supérieur et à la contemplation de ces objets situe la considère comme l'ascension de l'âme vers le lieu intelligible tu ne trompera pas sur ma pensée dans le monde intelligible l'idée du bien est perçu la dernière et avec peine mais on
a peut percevoir sans conclure qu'elle est la cause de tout ce qu'il ya de grand et de beau en toute chose qu'elle a dans le monde visible engendré la lumière et le souverain de la lune que dans le monde intelligible c'est elle même qui est souveraine et dispense la vérité et l'intelligence et qu'il faut la voir pour se conduire avec sagesse donc on va se livrer à une petite herméneutique c'est à dire à une interprétation de ce texte basé sur ce qu'on connaît déjà de la métaphysique platonicienne alors d'abord évidemment la première chose qu'on va
essayer d'interpréter c'est cette métaphore de la caverne elle-même une caverne qu'est ce que c'est c'est un lieu sombre et souterrains donc on va déjà retenir ces deux idées et essayer de voir ce qu'ils nous disent sur le plan symbolique l'obscurité ça renvoie évidemment à l'idée d'ignorance l'obscurité c'est ce qui s'oppose à la lumière et la lumière a toujours été traditionnellement associée à la connaissance à la vérité ne serait ce que dans les expressions du langage quotidien quand on demande à quelqu'un de nous éclairer sur une question quand on dit que quelqu'un est une lumière la
lumière étant ce qui rend visible donc ici on entendra visible à l'esprit la lumière c'est évidemment le symbole de la connaissance et ou de l'intelligence et donc au contraire l'obscurité sera lié à l'ignorance on parle d'ailleurs de l'obscurantisme qui est la tendance à se réfugier dans sa propre ignorance donc la caverne évoque l'ignorance et le fait que cette caverne soit souterraines on peut également interprété par rapport à la hiérarchie des éléments qu'on retrouve chez platon et dans l'antiquité en général à savoir que l'élémentaire c'est l'élément le plus bas c'est l'élément considéré comme le plus vil
et d'ailleurs c'est ce qui renvoie à l'enfer dans le christianisme l'enfer s'opposant au ciel du paradis le ciel est en lui-même la sphère de l'esprit et quand on dit qu'on prend de la hauteur ou quand on dit qu'on s'élève bien s'indigne à l'idée d'une supériorité de l'élément céleste par rapport à l'élément terrestre il ya donc dans le choix de placer l'action dans une caverne souterraine l'idée qu'on se trouve au plus bas de la hiérarchie de la connaissance il faut ajouter à cela que dans la conception de l'âme de platon la terre représente la sphère des
besoins physiologiques c'est à dire des besoins matériels de ce qui nous rattache à notre condition animale c'est ce qui fait que dans la cité platonicienne on trouve en bas de la pyramide les artisans les paysans c'est à dire les travailleurs de la terre le travailleur du corps travailleurs manuels qui sont considérés comme étant à la fois indispensable indispensable à la survie physiologique puisqu'en tant qu'animaux nous avons des besoins physiologiques qu'il est indispensable de satisfaire mme mais de l'autre côté de la pyramide au sommet on va trouver les gouvernants qui sont les philosophes c'est à dire
ceux qui évoluent dans la sphère céleste des idées de la pensée et on a bien l'idée que c'est la pensée qui doit gouverner le corps et c'est l'esprit qui doit gouverner la matière la matière étant associé à l'idée de densité de lourdeur de pesanteur est d'ailleurs lorsqu'on laisse tomber un objet il est attiré vers le sol il est attiré vers la terre c'est le principe de la loi de gravitation qui fait que le poids se fait plus fort lorsqu'on est proche de la terre alors que dans les airs on s'émancipe de la pesanteur donc pour
résumer la caverne souterraine c'est une représentation métaphorique de l'ignorance initiale des hommes de l'ignorance qui marquent notre condition humaine à la naissance il faut bien comprendre qu'il n'ya rien de péjoratif là dedans on démarre tous en bas de l'échelle on démarre tous au niveau zéro et faire le choix de cette allégorie de la caverne c'est nous rappeler que en tant qu'êtres humains nous ne sommes pas d'emblée dans la connaissance ne sommes pas d'emblée dans la sphère de l'esprit et de la raison c'est quelque chose qui va nécessiter un travail un processus c'est ce processus qui
va nous être décrits dans la suite de la légaux le deuxième élément qui va nous intéresser c'est le fait que ces sommes soient enchaîné autrement dit qu'ils soient prisonniers qu'est ce que ça veut dire être enchaînés ça veut dire qu'ils n'ont pas de faculté de mouvement et donc s'ils n'ont pas la faculté de mouvement ça signifie qu'ils n'ont pas la possibilité de diversifier les objets de leurs observations ils n'ont pas la possibilité de tourner la tête ils n'ont pas la possibilité de se déplacer alors même que la connaissance démarre avec l'observation comparer des choses la
connaissance c'est se détacher de l'objet qui est face à nous pour aller voir les autres objets c'est la comparaison c'est la mise en relation c'est à dire que la connaissance suppose le rapport à la pluralité l'esprit il produit des connaissances en dégageant des généralités à partir d'une collection de cas particuliers c'est ça qu'on appelle la méthode de l'induction qu'on retrouve notamment dans l'empirisme c'est à dire que c'est à force d'avoir observé d'avoir mis en comparaison les objets de notre expérience qu'on peut commencer à élaborer des lois et des généralités à propos de ces objets donc
pour platon l'observation comparer ce serait la deuxième marche de la connaissance et cette deuxième marche de la connaissance n'est pas accessible aux prisonniers de la caverne qui sont face aux mêmes objets qui n'ont pas la possibilité de se déplacer et de diversifier les objets de leur perception autrement dit les prisonniers de la caverne sont limitées à la première marche de la connaissance ou premier mode de connaissance qui est la connaissance du matériel particulier matériel particulier qu'on pourrait opposer au matériel général si les prisonniers avaient la capacité de mouvement il pourrait accéder au matériel général vous
pourrez accéder à cette seconde marche de la connaissance et d'ailleurs c'est ce qu'ils font la distinction que faisait platon entre la connaissance du matériel particulier qu'il appelait l'opinion on pourrait dire l'opinion confuse c'est un peu l'opinion qu'on a quand on a eu une seule expérience dans un domaine ou avec un objet et qu'il distingue du matériel général qu'il appelle l'opinion droite et l'opinion droite c'est l'opinion qu'on forge et qu'on construit à force d'expérience à force de comparaison à force de confrontation à la multitude mais vous remarqué que dans les deux cas on est dans la
connaissance du matériel c'est à dire que dans tous les cas notre connaissance va porter sur des objets physiques or on sait et on l'a dit tout à l'heure que pour platon le monde matériel le monde sensible ne possède pas le degré de réalité du monde intelligible et que donc toutes les connaissances qu'on va produire sur ce monde matériel non pas la valeur non pas le degré d'efficience des connaissances intelligible c'est à dire des connaissances des choses de l'esprit dans les deux cas on se trouve donc dans l'opinion la doxa puisque la réalité matérielle est une
réalité mouvante réalité corruptibles et donc la connaissance du monde matériel ne nous permet pas encore d'accéder à une connaissance véritable c'est à dire une connaissance des essences une connaissance des réalités intelligible sachant que chez platon lorsqu'on passe à la connaissance des réalités intelligible on entre dans la science ce qu'on appelle les pistes aimer la science pour la distinguer de l'opinion l'opinion étant l'ensemble des connaissances à propos du monde matériel on arrive à la troisième idée de cette allégorie qui est le fait que ces sommes sont enchaînées depuis leur enfance alors ici qu'est ce qui apparaît
derrière cette expression depuis leur enfance bien c'est tout simplement la notion de conditionnement de conditionnement dont j'ai parlé dans ma précédente vidéo sur l'aliénation et qu'on peut résumer par le fait que ces hommes n'ont aucun autre référentiel que celui de leur vie dans la caserne ils n'ont pas d'autres référentiels c'est à dire qu'ils n'ont pas la possibilité d'avoir un autre point de vue sur le monde ils sont littéralement prisonniers de leur point de vue prisonniers de leur subjectivité or on sait que la connaissance par définition c'est la confrontation à l'altérité c'est le processus de 30
sujet ctive a sion c'est à dire d'arrachement à sa subjectivité d'arrachement à son point de vue or on sait que l'enfance c'est le moment privilégié de la formation de l'esprit c'est le moment dans lequel la construction cognitives et la plus intense on sait très bien que la période de l'enfance est celle qui permet l'apprentissage optimale donc pour revenir sur la question du conditionnement il est clair que le meilleur moyen d'inscrire une conception du monde dans un individu s'est dit travailler depuis son enfance parce que plus l'apprentissage a lieu tôt et plus il est facile de
le systématiser donc le fait que ces prisonniers soient enchaîné depuis l'enfance montre à quel point leur conscience et aliénée et montre à quel point il va leur être difficile de surpasser leur ignorance et d'accéder à un niveau supérieur de connaissances donc l'aliénation c'est cette impossibilité constitutive je dis bien constitutive d'envisager une autre manière de voir le monde et donc l'impossibilité radical de remettre en cause ce que nous croyons connaître et c'est en ce sens qu'on peut dire que les prisonniers de la caverne sont à notre image comme le dit socrates ils sont à notre image
parce que même nous avons été conditionnés nous avons été conditionnés par des croyances par des habitudes par des comportements qui parce que nous les avons vécu de façon répétée pendant des années depuis notre enfance ont fini par s'intégrer à nous comme une seconde nature l'habitude est une seconde nature et de la même façon qu'on ne peut pas envisager ce dont on n'a jamais fait l'expérience il paraît très difficile de sortir de l'état d'ignorance quand on est enfermé depuis notre enfance et c'est là qu'on en arrive à l'élément central de l'allégorie de la caverne à savoir
les ombres alors déjà qu'est ce qu'une ombre une ombre c'est la projection d'un objet qui est permise par l'interception de la lumière donc ce avec quoi je pense vous serez tous d'accord c'est que une ombre n'est pas un objet nombre c'est la trace d'un objet c'est l'empreinte d'un objet hors l'erreur des prisonniers qui est une erreur tout à fait logique c'est de considérer les ombres des objets comme étant elle même des objets c'est de considérer la trace de l'objet comme étant elle même un objet une ombre n'est pas un objet du seul fait qu'une ombre
n'a pas d'autonomie par rapport à son objet l'ombre elle suit l'objet donc elle a besoin de lui l'objet c'est l'origine de l'ombre c'est la source de l'ombre de la même façon que les essences les réalités intelligible sont à l'origine des objets physiques et matérielles donc lorsque les prisonniers observe les ombres et les confonde avec des objets réels ils font exactement comme nous lorsque nous percevons des objets physiques et que nous les prenons pour la vraie réalité c'est à dire la réalité des essences intelligible on pourra d'ailleurs ajouté que l'ombre c'est une zone d'obscurité l'obscurité étant
une métaphore de l'ignorance donc l'ombre c'est une zone d'obscurité et par ailleurs une ombre c'est également une déformation de l'objet nombre elle a grandi elle rétrécit elle allonge lé tir mais dans tous les cas elles dénaturent l'objet dont lé l'ombre l'ombre est toujours une dénaturation de l'objet de la même façon que pour platon le monde sensible est une dénaturation une falsification de la réalité intelligible c'est ce qui fait dire à platon que le monde sensible n'est que le monde des apparences et qu'en tant que tel l'apparence est toujours une déformation une dénaturation de la réalité
intelligible une déformation d'ailleurs vous noterez qui évolue car selon l'endroit où va se trouver la lumière selon la distance entre la lumière et l'objet est bien l'ombre va prendre des formes différentes de la même façon qu'un objet physique va évoluer dans le temps va prendre différentes formes ou de la même façon également que différents objets physiques se rapportant à la même essence vont également varier de l'un à l'autre je disais tout à l'heure dans le monde matériel il n'y a pas deux objets qu'ils soient strictement identiques et donc si on admet l'idée de platon que
tout objet matériel et la projection en mouvement d'un objet intelligible la ce moment là on comprendra cette idée qui n'existe pas deux objets absolument similaire deux objets qui soit la copie réel et fidèle de la réalité intelligible dont elles sont issues qu'est ce qu'on peut dire encore sur les ombres de huy que l'ombre c'est quelque chose qui n'a que deux dimensions alors que les objets des objets physiques ont trois dimensions et ça ça a son importance l'ombre d'une sphère par exemple c'est un disque l'ombre d'un cube c'est un carré autrement dit qu'est ce qu'il se
passe elle se passe que l'ombre nous fait perdre une dimension de l'objet l'ombre nous fait perdre un élément fondamental de la nature de l'objet et ça c'est l'indicateur de la limitation de notre champ de perception j'ai dit à l'instant que les objets réels avaient trois dimensions mais en réalité c'est un abus de langage parce qu'on ne peut pas affirmer que les objets physiques ont trois dimensions tout ce qu'on peut affirmer c'est que nous nous les percevons en trois dimensions mais nous les percevons en trois dimensions parce que nous sommes nous mêmes équipés d'un appareil sensorielle
qui nous fait percevoir le monde en trois dimensions mais en réalité nous est fondamentalement impossible d'affirmer que le monde lui-même comporte bien trois dimensions parce qu'après tout il n'y a aucune raison que notre esprit soit conforme et à voir le monde tel qu'il est peut-être sommes nous seulement conformer à voir le monde tel que nous devons le voir pour pouvoir nous y adapter ce qui est très différent et pour ça on a un bon exemple en géométrie à travers l'exemple des hypercube qu'est ce que c'est qu'un hypercube c'est un cube qui possède une quatrième dimension
et pour modéliser visuellement ce qu'est cette quatrième dimension c'est très compliqué parce que comme nous percevons tout en trois dimensions il faut utiliser une astuce pour nous faire comprendre l'existence de cette quatrième dimension et si on voulait représenter en trois dimensions le déplacement d'un point sur un objet qui en comportera 4 eh bien ça apparaîtrait à nos yeux comme si le point traverser une paroisse comme si le point traverser les murs il ya beaucoup de personnes qui s'intéressent aux fantômes qui aurait cette capacité de traverser les murs là peut-être que les fantômes sont des êtres
qui emprunte tout simplement la quatrième dimension mais tout ça pour dire que le discours que vont produire les prisonniers sur les ombres c'est une analogie du discours que nous autres êtres humains nous produisons sur la réalité sensible et ce discours on ne peut pas être vrai au sens entier du terme tout simplement parce que c'est le point de vue un individu qui est limité dans son champ perception est donc le discours qu'on va produire à partir d'une perception limitée ne pourra pas être vrai il sera lui-même limité ça ne veut pas dire que ce discours
sera entièrement faux parce qu'il sera vrai du point de vue de l'individu qui fait l'observation mais il sera faux vis-à-vis de la réalité de l'objet de lui-même de l'objet qui se moquent complètement de la limitation de notre champ de perception et qui n'a pas besoin de notre validation sensorielle pour être ce qu'il est donc si vous étiez un être en deux dimensions et que je vous présentais un cube vous verriez un carré et vous auriez beau être absolument certain de votre perception il n'empêche que cette perception serait fausse au regard de la réalité de l'objet
donc si la connaissance sur les ombres est une fausse connaissance c'est parce que la connaissance ne peut pas être vrai si elle porte sur un objet que l'on perçoit mal la connaissance ne peut pas être vrai si on se trompe sur la nature de l'objet que l'on cherche à connaître c'est en cela que la connaissance des ombres est une fausse connaissance et c'est pour ça que platon l'assimilent à de l'ignorance ce n'est pas une pure ignorance puisque la pure ignorance n'existe pas et d'ailleurs c'est pour ça que chez platon la fosse connaissance est une étape
nécessaire dans le cheminement vers la vraie connaissance de la même façon que dans la dialectique de hegel le faux est un moment du vrai l'opinion c'est le fondement de la connaissance on ne peut pas poser la pointe d'une pyramide si on n'a pas la bo reposer ses fondements donc si on voulait faire un premier bilan de cette allégorie de la caverne on pourrait dire que les prisonniers confondent les ombres avec les objets réels confondent le simulacre avec la réalité les apparences sensible avec les essences intelligible est ce qu'il faut comprendre ici c'est que nous sommes
tous les prisonniers de cette caverne nous parlons du monde qui apparaît à nos yeux qui apparaît là nos sens et nous croyons fort j'ai des connaissances sur ce monde sans voir que nos prétendus connaissances sont bâties sur du sable puisque les objets de notre connaissance ne sont que des ombres fnr ne sont que des projections mobile qui en tant que telle ne constitue pas la vraie réalité la réalité des essences éternelle alors on avance et on passe à l'étape suivante qui est le moment de la libération des prisonniers puisque platon va imaginer ce qu'il se
passerait si on les délivrer de leurs chaînes alors délivrer le prisonnier de ses chaînes ça suppose une intervention extérieure ça suppose un acte de libération et ça ça veut dire quoi bien ça veut dire que l'accès à la connaissance n'est pas un processus spontanée n'est pas un processus auto motor parce qu'il n'y a pas de raison de sortir de l'ignorance si notre ignorance ne se heurte pas à une contradiction ne se heurte pas à un élément étranger qui vient la remettre en cause parce que le monde de l'illusion le monde de l'apparence peut être parfaitement
cohérent on peut construire des systèmes intellectuelle parfaitement cohérent autour d'une situation fictive on peut construire une connaissance logique à partir de quelque chose de faux d'où la nécessité d'une intervention extérieure et ce n'est pas nécessairement quelqu'un qui doit intervenir ça peut être un élément perturbateur un élément qui vient contredire le système qui va le remettre en cause c'est par exemple les clercs de l'étonnement bompard l'arrêt stop en disant que la philosophie est la fille de l'étonnement l'étonnement qui a la même étymologie que le mot tonnerre c'est la foudre qui s'abat sur nos croyances s'abat sur
ce que l'on croît être vrai on ça ça nous rappelle le principe de la dialectique qui est qu'on ne peut avoir de recul sur soi que grâce à la médiation d'autrui et c'est vrai qu'on a souvent besoin d'un point de vue extérieur pour prendre du recul sur nous mêmes nous sommes à la fois la personne qui nous connaît le mieux puisque nous sommes en colocation avec nous-mêmes 24 heures sur 24 365 jours par an mais nous sommes également la personne qui nous connaît le moins bien pourquoi eh bien justement parce que l'habitude créé l'inattention on
le voit à travers l'exemple des accidents de la route qui se produisent généralement sur des trajets qui nous sont familiers plus on est habitué à quelque chose et moins on est habitués à y faire attention donc de la même façon pour remettre en cause nos croyances et pour évoluer dans notre compréhension des choses il est parfois nécessaire d'avoir une intervention extérieure qui va nous permettre de prendre du recul sur nous mêmes à ce moment là l'autre va représenter un intermédiaire entre nous nous mêmes un point relais entre nous et la connaissance alors oui c'est souvent
désagréable parce que l'autre nous bousculent dans nos certitudes et pour peu qu'il soit sincère il va nous confronter à des choses dont nous détournons le regarde les choses que nous n'avons pas envie de regarder en face et auquel l'autre nous confronte de manière impérative de manière incontournable et c'est ça qui fait qu'on va souvent accordés de la valeur et l'importance regardé personne qu'on aime parce qu'on sait que leur point de vue à une valeur le point de vue de l'autre nous intéresse dans la mesure où il est une autre porte d'entrée sur nous mêmes pourtant
très d'ailleurs dont nous sommes pas forcément conscients c'est aussi ça le rôle de l'autre dans la dialectique de la connaissance donc je disais que ce bousculement ce dérangement nos certitudes avait quelque chose de désagréable et cette idée elle est suggérée par la notion d'éblouissement dans l'allégorie l'éblouissement du prisonnier par la lumière du soleil or qu'est-ce que l'éblouissement c'est un choc c'est une violence c'est un éclat qui est trop brutal pour pouvoir être supportés et ça aussi c'est une assez bonne métaphore des effets de la vérité lorsque l'on se confronte à elles à savoir que la
vérité nous éblouit elle nous éblouit non pas parce qu'elle est la vérité mais parce que nos yeux n'y sont pas habitués c'est pas la vérité qui nous éblouit c'est la première confrontation avait quelque chose de nouveau parce qu'une vérité admise est digérée perd son caractère brutal mais si au début la confrontation à la lumière de la vérité est quelque chose de désagréable platon nous dit que nos yeux s'habituent à la vérité et pour ça il nous faut du temps ce que vous me dire ici platon c'est le caractère progressif de l'accès à la vérité parce
que l'accès à la vérité ne se fait pas par un saut par un bon on atterrit pas dans la vérité on ne passe pas de l'ignorance à la vérité sans étape intermédiaire c'est pour ça que le texte ne dit que l'ancien prisonnier arrivera d'abord à percevoir les ombres puis le reflet des choses dans l'eau encore on retrouve cette idée de hiérarchie des éléments puisque l'eau se situe au dessus de l'élémentaire et ensuite ce sont les objets eux-mêmes qu'on arrive à percevoir donc platon nous décrit le processus de la connaissance comme un processus d'ascension comme un
processus d'élévation de l'âme vers l'intelligible et au terme de ce processus il nous est possible de contempler directement les objets de les regarder en face en quelque sorte c'est ce que platon appelle la contemplation des essences et donc lorsqu'on accède à ce degré de connaissance cette contemplation des essences à ce moment là on est sorti du domaine de l'opinion c'est à dire de la connaissance de la réalité sensible et on est entré dans le domaine de la science c'est à dire la connaissance des réalités intelligible alors pour illustrer ce passager cette ascension de l'âme vers
l'intelligible je vais prendre un exemple qui est l'exemple de la beauté ce que nous dit platon c'est que pour accéder à l'idée de beauté c'est à dire au bo en soit au beau comme essence comme forme intelligible il est d'abord nécessaire de respecter des états la première étape c'est l'étape de la reconnaissance d'une belle choses belles choses ou d'une belle personne c'est-à-dire souvenez-vous ce qu'on a dit tout à l'heure la perception d'un objet matériel particulier donc ça c'est ce qui se produit quand vous percevez un bel objet ou quand vous rencontrez une belle personne vous
êtes face à un cas matériel et particuliers de beauté et puis ensuite le degré supérieur c'est la reconnaissance des belles choses ou des belles personnes c'est quand vous êtes capables le de généraliser la beauté à toutes les choses ou à toutes les personnes qui possèdent cette beauté à ce moment là on entre dans le deuxième niveau de connaissance qui est la connaissance du matériel général mais sauf que dans ces deux cas on est toujours dans la connaissance matériel c'est à dire on est toujours dans ce que platon appelle l'opinion la doxa et c'est ça qui
nécessitent d'accéder à un troisième niveau de connaissance qui est la connaissance du bo en soi du beau comme idée et qu'est ce que c'est que le bo en soi eh bien c'est la beauté qui se manifeste dans les belles choses c'est à dire que vous n'avez plus besoin de contempler des belles choses pour reconnaître la beauté pour savoir ce qu'est la beauté c'est ce qui fait que vous allez être capable de percevoir la beauté dans tout ce qui existe et même au delà de tout ce qui existe au delà de tout ce qui a une
forme matérielle saissac platon appel l'idée du bo où la beauté en soi et c'est ça pour lui qui vient couronner le processus d'abstraction c'est à dire le processus d'ascension de l'âme vers l'esprit l'élévation vers la connaissance immatériel c'est à dire l'accès aux essences parce que chez platon la connaissance est tojours connaissance de l'immatériel je vais reprendre l'exemple du cercle le cercle avant d'être quelque chose que vous allez percevoir par vos sens c'est d'abord une réalité intelligible c'est d'abord une idée un concept le cercle c'est une réalité spirituelle qui peut à l'occasion s'incarner dans le monde
matériel bien de la même façon avec la notion de beauté vous n'avez pas besoin de voir lit même d'imaginer quelque chose ou quelqu'un de beau pour avoir la connaissance de ce qu'est la beauté la beauté devient alors une réalité spirituelle une réalité immatériel une réalité intelligible et donc je disais que la connaissance chez platon et toujours connaissance de l'immatériel tout simplement parce que la connaissance des choses matérielles et soumise aux variations des choses matérielles la connaissance des choses matérielles et dépendante des évolutions des transformations des choses matérielles ce qui veut dire qu'une connaissance que vous
aurez sur un objet matériel ne sera valable que le temps où cette chose matérielle restera identique à elle même que le temps où cette chose ne changera pas or étant donné que tout ce qui est dans le monde matériel évolue inéluctablement la connaissance que vous aurez des choses matérielles ne sera plus valable à partir du moment où cette chose ne sera plus ce qu'elle était alors que les essences et forme intelligible elle elles sont intactes de toute variation elles sont fixes elles sont immuables et la tâche de l'apprenti philosophe et dial consiste justement à reconnaître
dans toute chose les sens qui l'animent par exemple reconnaître la beauté dans tout ce qui contient de la beauté il se trouve que chez platon il existe une essence suprême naissance au delà des essences cette essence au delà des essences c'est le bien le bien en soi l'idée du bien dans l'allégorie de la caverne le bien en soi est représenté par le soleil et c'est amusant parce que le soleil c'est à la fois ce qui fait exister le monde par sa chaleur et ce qui le rend reconnaissable par sa lumière le feu c'est à la
fois la condition de notre conservation la condition la vie mais aussi la condition de la connaissance on va dire la condition de notre conscience or si on fait cette addition la vie plus la conscience bien on atteint là le bien suprême le bien le plus haut auquel humains puissent accéder la vie est un don et la conscience de la vie c'est la conscience du don qui nous est fait le don implique toujours une responsabilité minimale qui est de prendre soin de ce dont nous sommes effectivement responsable de ce que nous faisons de la vie chez
platon les sens ultime c'est le bien qu'ils s'identifient avec l'un l'unité l'un c'est ce qui trône au dessus du monde de la multitude ce qui veut dire que nous sommes tous des enfants de l'unité en venant au monde sommes plongés dans la multitude nous sommes plongés dans le chaos parés de l'unité originel séparée de l'éternité mais une part de nous qu'on tient toujours cette éternité c'est notre âme en tram qui connaît la vérité notre âme qui se souvient de l'unité dont elle provient et qui aspire à la rejoindre pour continuer à s'accomplir le cycle du
devenir je vous remercie [Musique]