Cessez d'être gentil, soyez vrai - Dialogue avec Thomas D'Ansembourg

nous portons parfois par habitude par mimétisme un masque de gentillesse on dit des oui gentils alors qu'on pense non on dit tout va bien alors qu'on n'aimerait dire ça va pas du tout et ce masque nous étouffe pour avoir des relations vraies et éviter une accumulation de frustration qui tôt tard mène à l'explosion et la violence nous avons besoin d'apprendre à être vrai en entrant en soi on ne s'y enferme pas on s'ouvre à l'autre c'est ce mouvement qui n'a pas été compris par la génération précédente je pense quand ils ont dit faut pas s'écouter

moi j'ai été éduqué dans une famille catholique pratiquante avec de bons parents présents et attentifs et merci à eux mais j'entendais beaucoup il faut pas s'écouter ça c'est quelqu'un qui s'écoute ce n'est pas bien mais comment écouter l'autre si je ne m'écoute pas comment est-ce qu'un père peut écouter son adolescent si lui ce père ne s'écoute jamais pour comprendre ce qui se passe en soi comment est-ce qu'on peut comprendre le passage à vide d'un gamin alors que soi-même on s'autorise pas un passage à vide parce qu'il faut y aller comme ça et blinder et si

vous ESS d'être toujours gentil de vouloir être gentil pour être vrai voilà ce que je vous propose dans cet épisode de dialogue bonjour je suis Fabrice Midal vous me connaisz sans doute j'ai l'auteur de foutzvous la pai de nombreux autres livres et pour parler de cette question je reçois Thomas d'Embourg qui est vraiment engagé dans la communication non violente quand dans une manière de se rencontrer pour pouvoir être juste vrai et euh bénéfique pour le monde vous allez voir c'est passionnant bonjour Thomas bonjour Fabrice alors je suis très touché de te recevoir parce que je

crois que la première fois que je t'ai entendu on était invité à faire une conférence dans un même dans une même journée et ça doit faire il y a au moins 20 ans et j'avais déjà été très impressionné et je n'ai pas cessé de lire tes livres et alors je suis très content de commencer par vraiment la la la première question mais mais pourquoi cesser d'être gentil puisque le titre de ton livre le plus connu c'est cessez d'être gentil soyez vrai pourquoi cessez d'être gentil parce qu'il m'est apparu que bien que nous soyons tous invités

que ce soit une valeur magnéifique la gentillesse bien évidemment j m'est apparu que une fausse gentillesse pouvait nous bloquer complètement dans notre expansion dans notre ouverture dans nos relations vraies nous portons parfois par habitude par mimétisme un masque de gentillesse on dit des oui gentils alors qu'on pense non on dit tout va bien alors qu'on aaimerait dire ça va pas du tout et ce mas nous étouffe et donc pour avoir des relations vraies et éviter une accumulation de frustration qui tôt tout tard mène à l'explosion et à la violence nous avons besoin d'apprendre à être

vrai donc c'est ça le le c'est pas la vraie gentillesse au fond c'est C cess d'être gentil c'est veà dire cess de vouloir être gentil on pourrait dire cesser de jouer la gentillesse de vous sentir obligé d'être gentil c'est vraiment ça et je m'en explique bien sûr dès la première page parce que l'appel le titre peut nous prendre un peu à rebrousseepoil parce que évidemment nous souhaitons avoir des des relations basées sur la courtoisie le l'attention la délicatesse c'est clair et je m'en explique tout de suite mais évidemment ce dont je parle c'est c'est un

masque c'est c'est une fausse gentillesse et comment ça se met en place pourquoi en plus c'est un peu terrible parce que les gens qui sont gentils a quelque chose d'ouvert de bon et donc on se fait avoir en voulant être gentil à côté de ça il y a des gens qui sont d' qui sont tranchant dur écrasant pervers ils s'en foutent complètement d'être gentil et il y a quelque chose c'est c'est un peu étrange oui clairement il y a des personnes qui disent j'ai pas besoin moi je suis très cachs c'est pas ça que je

recommande c'est il s'agit pas d'être cach et de balancer n'importe quoi il s'agit de développer du tact de du respect de l'attention et une capacité à formuler nos désaccords et nos frustrations autrement qu'en envoyant notre point dans la figure de l'autre c'est ça qui a besoin d'être appris parce que jusqu'ici nous sommes souvent dans des rapports très combatifs ou très fuyants et on peut éviter et le combat et la fuite par des relations vrai c'est cette invitation là et donc au fond le le le le cœur de ton travail depuis depuis 20 ans c'est que

la clé c'est la relation c'estd la clé pour se comprendre spanouir c'est la relation clairement j'ai l'impression que c'est le continent que nous sommes invités à explorer sur la planète on a exploré la plupart desin tous les continents il y a encore un continent qui est un continent intérieur qui est la qualité de relation entre les êtres humains et entre les êtres vivants d'ailleurs au-delà de des humains humains et autres qu'humains je pense que c'est ça que nous sommes invités à explorer aujourd'hui c'est la ité de la relation la relation profonde vraie et féconde avec

les autres et jusqu'ici nous sommes piégés par le fait d'être pris dans des rapports de force domination soumission agression dès qu'il y a un désaccord on s'empoigne ou on s'enfuit au lieu de s'asseoir pour se comprendre alors que c'est évidemment la clé de l'humanité c'est de rencontrer des conflits et de pouvoir apprendre à les traverser et si possible les rendre féconds et c'est possible ce sont ça demande seulement des apprentissages que jusqu'ici on ne fait pas dans nos scolarité ni même dans nore vie de famille qu'est-ce qui serait qu'est-ce que ce serait le cet apprentissage

de la de la relation ça passe par par quels actes ou quel engagement pour moi de plus en plus il me paraît fondamental qu'à côté de lire écrire et calculer qui sont les trois piliers de l'éducation à travers la planète on apprenne à se connaître que ce soit considéré comme aussi évident si pas plus indispensable encore que les trois premiers à quoi ça sert d'être un ingénieur qui fait des ponts fabuleux ou un cuis qui fait des plat merveilleux si on s'empoigne avec son conjoint et ses enfants parce qu'on sait pas vivre la relation et

qu'on sait pas créer du travail d'équipe le vivre ensemble est l'essentiel de notre humanité et donc ça passe par le fait de bien connaître cet humain-ci pour pouvoir comprendre cet humain là comment est-ce que je puis peux être proche de l'humain qui est devant moi si j'ai pas appris d'abord à être proche de l'humain qui est à l'intérieur de moi et ces notions là de connaissance de soi la plupart du temps ne on les apprend sur le tas et souvent sur le tard et nous ferions l'économie de bien des souffrances bien des égarements bien des

frictions et collisions d'ego si nous avions appris un peu plutôt qui je suis comment je me sens qu'est-ce que ça dit de moi par où va ma boussole où est ma boussole d'abord et je suis convaincu qu'on a tous une boussole et comment petit à petit m'aligné sur ce que j'appelle dans mon travail mon fil rouge je crois que chacun de nous a un fil rouge comment trouver ce fil rouge pour sentir que je suis porté par la vie plutôt qu'en résistance par rapport à la vie alors je pense que ça c'est quand même un

des des points forts de ton travail c'est ce que tu appelles se connaître soi-même parce que c'est pas si évident il y a beaucoup de fausses idées qui circulent sur ce connaître c'est pas du tout quelque chose qui nous enferme en nous-même c'est donc tu montres que se connaître c'est la qualité de la relation avec l'autre donc c'est pas du tout égocentrrique versus altruisme donc déjà ça c'est le premier grand renversement et puis que ce Conn comme tu l'as dit ça ça se décompose en plusieurs étapes tout à fait précises se connaître parle c'est savoir

ce que je sens oui ce qui est pas du tout évident pour les gens parce que les gens P que se connaître c'est se définir ou se connaître comme une comme une formule mathématique c'est pas du tout donc on est égaré aussi on ne sait pas se connaître mais on ne sait pas du tout ce que ça pourrait être pour la plupart des de chacun d'entre nous se connaître peut-être on peut prendre ces deux précisions très importantes donc le premier se connaître n'est pas du tout égocentrique pas du tout pas du tout c'est la clé

de la compréhension de l'autre je ne peux pas être proche de l'autre je viens de le dire si je suis pas d'abord familier de la proximité avec moi-même et en étant familier de la proximité avec moi-même en sachant nommer ce qui se passe en moi mes sentiments mes élans de vie mes mes mes besoins profonds ce qui fait sens pour moi je comprends ma tristesse ma colère mon dépit ma solitude mais je comprends aussi ma joie ma gratitude mon émerveillement tout ça me permet de comprendre l'état de l'autre quand il est triste déçu ou en

colère je peux me rapprocher de l'autre quand il va pas bien mais je peux aussi fêter avec l'autre quand il va bien et trouver des ponts de connexion encore plus intense et donc c'est vraiment une ouverture à l'autre en entrant en soi on ne s'y enferme pas on s'ouvre à l'autre c'est ce mouvement qui n'a pas été compris par la génération précédente je pense quand ils ont dit faut pas s'écouter moi j'ai été éduqué dans une famille catholique pratiquante avec de bons parents présents et attentifs et merci à eux mais j'entendais beaucoup il faut pas

s'écouter ça c'est quelqu'un qui s'écoute ce n'est pas bien mais comment écouter l'autre si je ne m'écoute pas comment est-ce qu'un père peut écouter son adolescent si lui ce père ne s'écoute jamais pour comprendre ce qui se passe en so comment est- qu'on peut comprendre le passage à vide d'un gamin alors que soi-même on ne s'autorise pas un passage à vide parce qu'il faut y aller comme ça et blinder de nouveau c'est c'est je dirais le le cœur de mon travail c'est de faire comprendre que notre travail de discernement qu'on a appelé jusquici du développement

personnel c'est du Développement social durable j'amène dans mes relation la qualité de paix que j'ai appris à développer en moi c'est un apprentissage et ça devrait être je le redis un apprentissage de base euh que de savoir maintenir ou rétablir quand on a la perdu l'état de paix intérieure pour pouvoir le propager autour de nous et traverser les circonstances chamboulantes rien de bisonours dans mon propos nous traversons des périodes extrêmement chamboulantes chaotique avec peu de vision de perspective réjouissante nous avons donc absolument besoin de savoir comment au moins dans cet espace que nous pouvons apprendre

à gérer nous-même maintenir de la paix et je pense que ça c'est un enjeu de santé publique alors tu montres aussi si je me connais d' si je sais ce que je sens alors du coup si tu dis quelque chose qui me plaît pas au lieu de répondre espèce d'idiot je sens que je suis blessé je sens que ça me fait peur je sens que ça m'angoisse et donc je suis beaucoup plus libre de de te répondre donc on vois bien cet exemple tout simple comment le fait de me connaître me permet de beaucoup mieux

réagir exactement absolument si quelqu'un m'invective en me disant tu es un égoïste tu penses qu'à toi j'aurais pu dans l'ancien paradigme lui répondre mais tu es un égoïste toi-même tu as vu comment tu me parles et on est parti dans l'agression que l'on fait depuis toujours on veut continuer comme ça ou on veut changer moi je recommande de changer quand j'entends la phrase tu es un égoïste tu penses qu'à toi travail d'intériorité immédiat ça ça prend pour pouvoir faire ça en quelques fractions secondes je n'aime pas quand on parle sur ce ton je suis triste

de recevoir ce genre de remarque qu'est-ce que j'aimerais qu'on se dise les choses poséement ou positivement en même temps si parfois moi j'ai envie de créer quelqu'un d'égoïsteé et que je me sens triste tout seul parce que j'ai besoin d'aide ou d'attention en comprenant l'humain en moi parce que je me fréquente régulièr j'ai deux trois clés pour comprendre l'autre on va aller voir comment ça se passe chez lui et je reviens à l'autre est-ce que tu veux dire que tu es en colère parce que tu aurais besoin d'attention non tu m'écoutes jamais ah donc tu

aurais besoin d'écoute oui et ben je t'écoute et en trois phrases d'empathie pour soi puis pour l'autre on rétablit le lien c'est à cette perspective que nous sommes invités aujourd'hui plutôt que de s'empoigner stupidement ou de se fuir apprendre à maintenir le lien quand la circonstance est tendue tout va bien quand tout va bien mais il y a beaucoup de circonstances dans lesquelles le climat est tendu et là nous avons besoin de développer des compétences que jusqu'ici on n apprend pas et il suffit de voir comment nos hommes politiques gèrent le les les enjeux c'est

de l'agression ou de la fuite mais il y a pas de rencontre ce que je trouve très important dans l'exemple que tu donnes c'est qu'on voit que pour avoir ce mot euh d'apaisement de désamorçage du conflit avec l'autre en disant ah tu as besoin que je t'écoute ça passe par le fait d'avoir été capable de repérer en soi que ce que ça m'a touché que j'ai été blessé que ça me fait peur et cetera tant que je je ne fais pas ça même si j'essaie justement comme on a dit au début d'être gentil ah oui

ça va pas être juste ça sera pas au bon endroit et je ne serai pas entendu c'est ça le le le c'est ça qui qui manque soit on fuit soit on est en colère soit on fait semblant d'être gentil enfin on se force à être gentil mais c'est pas complètement sincère et ça ne marche pas c'est ça c'est ça absolument c'est la clé et le le lien à cette je reprendre l'expression on est fait de la même farine c'est le lien avec ma farine humaine qui fait permet de comprendre la farine de l'autre si je

puis dire on se rejoint dans la naéatique c'est une image que j'emploie beaucoup dans notre travail si nous descendons derrière l'apparence là dans la phrase que je je reprends il y a une apparence d'agressivité ça c'est c'est la façade le ton les mots l'énergie qui se dégage le regard de la personne peut paraître agressif mais avec un peu de pratique des moments où moi-même je suis agressif je sais que je su ne suis agressif que quand je vais pas bien et que je vis des sentiments désagréables à vivre et que j'ai des besoins qui sont

en creux ça c'est la base de la communication nonvolente et bien plus je connais ce mécanisme en moi que je risque d'être agressif quand je vais pas bien et que j'ai des sentiments encreux plus j'ai des clés pour aller comprendre comment l'autre va pas bien quel est son sentiment et quel est le besoin qui est en creux chez lui et on fait du nous il y a je me moi qui peut s'enfermer et tutoyer l'autre il y a tut toi qui peut m'agresser et me tutoyer moi et là on se sépare et on se divise

mais travaillonsle nous ça c'est l'enjeu me pensemble-t-il de de la génération qui vient nous avons besoin de créer une génération de la rencontre la rencontre vrai authentique à travers les frictions de nouveau je le redis rien de bisionours là-dedans hein ton propos est d'autant plus euh pas bisounours et enraaciné dans le réel que tu as un long parcours d'avoir été accompagnant de jeunes en grande difficulté hein donc ton parcours voilà enfant de bonne famille tu deviens avocat et puis ça ça fonctionne pas complètement et tu commences d'abord bénévolement à t'intéresser à des Gunes en grande

difficulté donc toi tu connais tu as tu as été confronté pendant des des années à la manière dont beaucoup de jeunes n'étant pas en contact avec eux-même deviennent violents agressifs donc tu as vraiment été confronté à des choses à sur le terrain avant de de donner forme à à cette pensée que tu as peut-être tu peux raconter un peu ton expérience sur le terrain avec auprès des jeunes oui c'est ça pendant la période où j'étais avocat et que ce métier ne nourrissait pas pleinement mon besoin de sens j'ai eu l'occasion de m'occuper en bénévola comme

tu l'as rappelé pendant 10 ans d'une association pour des G dit de la rue des jeunes en déserrance des jeunes perdus un peu de tous les milieux d'ailleurs il y avait à la fois des gens des banlieux mais à la fois des gens de famille bourgeoise qui manquait d'affection de tendresse et qui était en fugue et ça m'a permis de comprendre la mécanique de la violence la violence s'installe quand je n'ai pas le discernement ni le vocabulaire pour identifier ce qui se passe en moi quand j'ai pas les mots pour dire que je me sens

seul triste déçu partagé divisé impuissant que j'en ai ralebol que j'ai peur ou que je suis en rage quand j'ai pas les mots pour identifier les besoins que ces sentiments renseignent comme des clignotants sur un tableau de bord j'ai besoin d'appartenance j'ai besoin de reconnaissance j'ai besoin de trouver ma place j'ai besoin de sens dans ma vie j'ai besoin de comprendre ce qui se passe j'aimerais tellement être compris quand je n'ai pas le discernement pour identifier cela et mettre des mots là-dessus ben figure-toi que les frustrations s'accumulent s'accumulent comme dans une sorte de cocote minute

à l'intérieur de moi-même et tôt tout tard ça pète c'est ça la violence c'est l'expression de frustration qui se sont accumulé et sur lequel je n'ai pas réussi à mettre des mots et que je n'ai donc pas l'occasion d'exprimer d'une manière où elle serait entendue et bien nous avons la clé apprenons à nommer ce qui se passe en nous à le formuler d'une manière qui soit entendu et nous allons éviter énormément énormément de violence mais alors ça comme tu l'as dit ça et je peux en témoigner c'est un continent oublié que les gens arrivent à

juste nommer moi je je je fais souvent cette exercice j'ai avec plein de public le nombre de gens qui n'ont aucune idée de de ce qui sent et qui sont même énervés à l'idée de rencontrer ce qu'ils sentent c'est c'est c'est c'est vraiment abisal il y a des gens qui on qui onont passé leur vie sans jamais savoir sans jamais s'autoriser à pouvoir juste savoir qu'est-ce qu'ils sentent quelle émotion il il traverse c'est vraiment un blocage structurel social presque idéologique de notre société ah mais absolument complètement tant sur le plan des sentiments et des des

besoins profond de l'être humain sur lequel je pense qu'on reviendra mais également sur la simple sensation d'être en vie dans les formations que j'anime j'anime des formations résidentielles de 5 jours tous les matins je propose un exercice de présence au corps en disant aux personnes le premier matin je vous invite à prendre un moment d'attention au corps parce qu'il ne viendrait à l'idée d'aucun musicien d'entrer dans la musique en ayant pas vérifié qu'il a bien son instrument et que son instrument est bien accordé pour faire la musique de la relation avec les autres notre instrument

c'est le corps dans cette existence-ci en tout cas et bien je rends compre dans mon travail énormément de personnes une immense majorité qui n'ont aucune attention pour leur corps qui démarrent leur journée en espérant être proche des des gens et des choses à faire en ayant enant pas du tout vérifié s'ils étaient proches d'eux même le premier être humain dont ils ont la charge et donc quand on fait l'exercice la plupart des gens certainement 80 90 % du groupe me disent je n'ai jamais pris attention à mon corps il y a des gens qui font

du sport et qui font du sport vigoureux et de la gymnastique et des Pilates et des machins mais ils écoutent pas le message du corps et donc il y a des raideurs il y a des pesanteur il y a des divisions il y a des déchirures intérieures que qui sont pourtant indiqué par le corps et que les gens n'écoutent pas et bien ça se reproduit également sur le plan des sentiments des gens qui ne réalisent pas qu'ils portent en eux de la tristesse du dépit de la colère de la rage depuis longtemps parce qu'ils se

sont jamais assis avec le premier humain je le redis dont ils ont la charge pour comprendre tiens qu'est-ce qui se passe d'inconfortable en moi comment nommer ça ils ont jamais fait ce travail et donc ils se mettent à picoler ou à fumer des pétards pour compenser ou à scroller sur internet pour noyer leur leur inconfort ou s'en distraire mais c'est tellement dommage par rapport au potentiel qui est en nous de trouver une vie choisie une vie d'ouverture et d'expansion au service de la vie communautaire c'est ça qu'on devrait apprendre à l'école au fond pourquoi on

a tellement peur de rencontrer ces émotions d'accueillir ces émotions parce qu'elles ne sont pas familières pour les raisons que je viens d'évoquer nous ne sommes pas invités dans nos éducations et donc nous avons souvent l'impression moi-même j'ai eu ça quand je suis entré en thérapie qu'on va rencontrer une espèce de boîte de Pandore avec toutes sortes de miasmes et de dragons et de monstres qui vont sortir et qui vont mieux pas ouvrir la boîte et beaucoup de gens sont comme ça en disant je mets beaucoup d'énergie à retenir le couvercle de la boîte de Pandor

ou de la cocote minute de l'image que je viens dans de d'utiliser et la cocotte minute elle a beaucoup de de couvercles il y a des couvercles familiaux je ne t'aime pas quand tu es en colère un petit garçon ça ne pleure pas euh il faut pas être triste on a entendu ça dans le couverc religieux souvent ce n'est pas bien d'être en colère il faut faire confiance pas de tristesse pouf couvercle couvercle social si je me montre triste ou déçu ou solitaire on va pas m'aimer donc je fais svlant je deviens gentil au sens

de titre de mon livre et descouvert professionnel dans notre entreprise il n'y a pas de colère il y a aucun conflit tout va bien on entend encore ça mon Dieu et donc il y a toutes sortes de couvercles sur la cocotte minute qui n'est pas statique qui est posé sur le feu du temps qui chauffe et tout tout ça explose ou ça implose la les couvercles sont trop soudés par la par les programmations les habitudes parfois des traumatismes bien évidemment ce qui fait que la seule échappée pour la pression qui monte c'est que la cocotte

implose et on le voit tellement aujourd'hui par la dépression le burnout et toutes sortes de maladies psychosomatiques dont on sait qu'elles ont très souvent un lien entre les sentiments refoulés et et la et la santé je crois ce que tu dis c'est très très important je le constate aussi beaucoup de gens ont l'impression que sil s'écoutait ce serait terrible voilà alors qu'en réalité quand on prend le risque de s'écouter et ben c'est beaucoup moins terrible qu'on ne le croit mais clairement clairement et dès que les personnes ont réalisé ça c'est ce que je vois dans

les deux premiers jours du stage les stages durent 5 jours les deux premers jour ils sont un peu timid il pas trop et puis tout d'un coup ils réalisent mais mais c'est fabuleux d'entrer là-dedans je commence à comprendre et comme je comprends j'ti une maîtrise tant que je comprends pas je maîtrise rien du tout et je subis et alors il y a mes peurs mes tristesses mes mes chagrins mes bless sur une ancienne tout ça me manipule je suis complètement l'objet de mon passé ou de mon inconscient mais quand tout d'un coup j'apprends petit à

petit à mettre des mots là-dessus je reprends à la maîtrise et alors ça devient aussi joyeux que de maîtriser sa planche de surf à travers les vagues en même temps donc c'est beaucoup moins difficile qu'on ne le croit mais en même temps autre titre d'un de tes livres être heureux n'est pas toujours confortable et on ne se rencontre pas parce que on veut pas juste rencontrer que B oui parfois c'est inconfortable parfois euh on est triste on est on est blessé on manque de reconnaissance quelqu'un dit quelque chose ça nous a fait de la peine

h et on s'autorise pas à sentir ça alors que c'est pas pour autant qu'on n'est pas heureux et que c'est honteux mais clairement dans ce titre j'évoque des être heureux n'est pas nécessairement contable je veux dire que passer un palier de bonheur plus important ce qui est le souhait je pense de la plupart des humains en principe mais ça va demander de regarder mon fonctionnement jusqu'ici et de voir ce qui entrave et je vais par exemple notamment c'est un enjeu de base dans la connaissance de soi apprendre à me défaire du regard de l'autre tant

que je suis accro au regard de l'autre qu'est-ce qu'on va penser de moi est-ce qu'on va m'aimer est-ce qu'on va me reconnaître est-ce qu'on va me faire de la place s que je suis dans cette dépendance ma vie est très très réduite j'ai un tout tout petit espace de liberté j'ai donc inévitablement besoin d'apprendre à me défaire du regard de l'autre à accepter mon autonomie et donc même à accepter de déplaire ça je vais pas chercher à déplaire évidemment mais d'accepter que si je fais quelque chose et que les gens ne comprennent pas ma famille

mon milieu tu as changé tu es plus comme avant tous les gens qui ont fait leur chemin ont senti cette pression cette peer pressure la pression des pères et bien si j'accepte pas cet inconfort je vais me maintenir dans un état d'inconfort connu plutôt que d'aller dans un confort encore inconnu mais beaucoup plus grand et donc euh même chose sur le le fait d'apprendre à dire non si je n'ose jamais dire non parce que j'ai peur de pas être aimé on va pas m'intégrer on va pas me confier de nouvelles missions si je mets pas

mes limites je vais m'épuiser à être trop gentil tout le temps j'ai donc besoin d'accepter l'inconfort d'apprendre à dire non attend dans la bonne mesure et à la bonne personne donc ça ça demande une sorte de c'est à la fois habissal puis qu'on a pas l'habitude et en même temps c'est très simple c'est ça le paradoxe quand on lit tes livres tu donnes des clés c'est des choses vraiment simples c'est juste qu'on est qu'on qu'on ne sait pas qu'on est vraiment ignorant voilà c'est comme un autre exemple on comm on avait une voiture on jamais

appris le code de la route donc on sait pas conduire c'est et c'est à peu ce que tu montres c'est vraiment il y a des choses tout simples il faut peut-être remarquer les automatismes de pensé et s'en libérer ou faut remarquer les les étiquettes et les catégories et peut-être substituer lesécoute donc des choses qui sont au fond pas c'est pas du tout un travail réservé à une élite un travail c'est un travail c'est vraiment une sorte de de de logique de grammaire d'éducation très simple c'est vraiment du bon sens comme tu le dis et c'est

peut-être précisément parce que c'est si simple que ça paraît peut-être superficiel ou inutile or je peux vraiment confirmer ça fait 30 ans que j'enseigne cette approche et que j'accompagne les personnes c'est quand même 30 années de de pratique me confirmant que les les personnes qui avaient si peur d'entrer en soi S sont infiniment reconnaissantes et découvrent une aisance insoupçonné et qui les ouvre au monde et qui les rend vraiment de d'un commerce agréable pour en prendre une vieille expression ils deviennent des citoyens agréables à côtoyer parce qu'ils sont présents attentifs bienveillants j'aime rappeler ceci un

citoyen pacifié est un citoyen pacifiant c'est pas un citoyen dans son coin qui fume ses pétards en se foutant du reste du monde il a travaillé à trouver cet espace de paix antérieure il a travaillé à démanteler les pièges de l'ego il comprend donc beaucoup mieux les pièges de l'ego de l'autre et ne prend plus les attitudes de l'autre contre soi ce qui génère tant de tension et il s'ouvre donc à devenir dans son sage quelqu'un qui apporte de la bienveillance de la compréhension de la synergie je l'observe depuis 30 ans c'est pas de l'angélisme

c'est c'est de la clinique alors si on essaie maintenant de rentrer dans la dans dans un peu ta méthodeire la la méthode dansembourg c'est on commence par observer le point de départ c'est d'essayer d'observer ce qu'on entend ce qu'on nous dit c'est ça le prier pointou oui nous allons évoquer là c'est c'est la c'est pas ma méthode mais c'est celle que j'ai apprise de Marshall Rosenberg qui a créé l'approche de la communication nonvenante que je développe moi-même de plus en plus sous la ation communication consciente et non violente parce qu'au fond la violence vient de

ce que nous sommes pas conscients et que l'action réaction nous emporte et qu'on passe à l'acte sans avoir réalisé que nous étions tellement en colère que nous pourrions frapper l'autre si nous avions visualisé ça je pense que nous serions plus à l'aise pour mettre des mots là-dessus et éviter le passage à l'acte et donc effectivement le point de départ et l'observation c'est simplement lié à l'observation que nous réagissons toujours par rapport à quelque chose qui a lieu ou pas lieu qui a été dit ou qui n'a pas été dit à une formulation ou un silence

nous réagissons toujours à quelque chose et ne serait-ce qu'à une pensée qui traverse notre esprit est-ce que par rapport à ce quelque chose je suis dans une lecture objective ou est-ce que je suis dans le subjectif la plupart du temps malheureusement si nous ne sommes pas vigilant nous ne réagissons pas à la situation telle qu'elle est mais nous réagissons à la situation telle que nous craignons qu'elle soit et c'est complètement différent ça veut dire qu'entre la situation et moi j'ai mis les lunettes de mon émotionn qui n'a pas été traité et qui est manipulé parinconscient

exemple bien par exemple si j'ai grandit dans une famille où le père est distant et manifeste peu d'affection euh que j'ai eu donc une impression de rejet je peux projeter cette même attitude sur mon patron et systématiquement interpréter que il est distant qui me rejette qui m'apprécie pas parce que je n'ai pas euh fait le filtre en réalisant peut-être j'ai souffert de ça dans mon enfance mais peut-être que cet individu qui est mon patron est tout autre que ça et je au lieu d'observer je juge j'interprète je remets dans mes cases à moi ça sera

observver par exemple ici benah de pouvoir simplement dire tiens le le matin le patron euh rentre dans son bureau dit un bonjour général mais ne viens pas me dire bonjour à moi personnellement quand je pose ça comme ça je peux peut-être réaliser que c'est moi l'enfant blessé parce que j'aimerais un bonjour personnel mais c'est pas parce que moi j'aimerais un bonjour personnel que le patron est distant c'est sa façon lui le dire bonjour Il a pas le temps de serer la main de tout le monde il va directement dans son beau il a quand même

dit bonjour à à l'équipe pourquoi est-ce que je l'ai pris négativement ça m'appartient c'est à moi à travailler ça et là beaucoup de tensions de conflits mineurs comme majeurs peuvent nître ce que j'ai pas observé finement j'ai interprété et ça c'est le point de base d'une communication non violente apprendre à être en rapport avec la réalité telle qu'elle est de façon aussi objective que possible nous donons l'image deun caméra une caméra ne voit pas un patron qui ignore il voit un patron qui entre qui dit bonjour et qui part dans son bureau mais dire que

mon patron m'ignore c'est une interprétation j'observeobve et là tu as décrit tout de suite et je remarque le sentiment qui accompagne l'observation donc je deviens conscient du sentiment au lieu d'en être ignorant c'est ça c'est ça qui commence à voilà je suis moins manipulé à l'instant où je remarque qu'il y a une observation et que j'observe et que je je remarque le sentiment qui est venu en général on sait pas on n pas observé et on sait même pas quel est le sentiment non oness une Gén on dit ah le connard mon patron'est vraiment un

connard on s'est pas rendu compte que ça vient qu' dit qu'il a pas dit bonjour ça vient du du fait que on se sent pas on se sent pas reconnu et on a rien vu tout ça et donc on est crispé et on peut rien faire parce que si je pense qu'il est juste que c'est juste un connard je peux rien faire si je vois ah oui c'est ça qui se passe et voilà ce que je chant là je je je regagne de la latitude du pouvoir oui je reprends les reines de ma vie je

reprends ma responsabilité et donc ça c'est le second point de du processus de communication non violente j'essaie d'observer de façon aussi objective que possible ensuite je ne peux pas ne pas ressentir c'est précieux de savoir ça nous ne pouvons pas ne pas ressentir nous ressentons tout le temps et on voudrait croire le contraire il y a une longue histoire que la raison la tête est supérieure que le sentiment c'est inférieur que c'est un peu égoc centrique c'est inutile donc vraiment c'est c'est c'est c'est un très profond renversement de de se dire non non non tout

être humain ressent il y a aucun problème de ressentir ce qu'on ressent bah absolument c'est notre nature humaine il y a un problème de comment on réagit à ce qu'on ressent mais il y a pas de problème à ce qu'on ressent et les gens croient qu'ils sont coupables de ce qu'ils ressentent ah mais non c'est ça tu es d'accord avec moi une des choses qui me frappe moi aussi beaucoup c'est les gens s'en veulent de sentir de la jalousie de la tristesse de la colère ils ont honte alors que c'est tout à fait naturel et

la vraie c'est ce que j'en fais bien sûr les sentiments sont jaillissants il nous arrive on a pas de pouvoir sur ce jaillissement mais bien sûr on a du pouvoir sur ce qu'on va en faire et c'est cela qu'on a besoin d'apprendre à traiter mais le fait de se sentir en colère dégoûté ou envieux ça émerge en nous et alors nous avons besoin d'un moment d'intériorité pour traiter cette information là mais il y a personnes qui me dit moi je sens rien je prends des décisions cartésiennes logique et mathématique et tout va bien beaucoup de

gens RAC ça et j'ai envie de leur dire chaque fois attends attendsattends c'est pas que tu sens pas c'est que tu sens pas que tu sens ce qui est complètement différent parce que les émotions dont nous nous occupons pas elles s'occupent de nous nous sommes un cœur qui bat par nature on le sent chaque être humain bah il y a des êtres humains qui n'ont jamais écouté leur cœur mais en principe si on est un peu vigilant dans son moment de présence de méditation le matin on honore le fait que son cœur est là et

fidèle au poste on somme un cœur qui bat la sensibilité c'est pas un petit détail sympa pour faire un poème ou contempler un paysage la sensibilité c'est l'essence de notre être c'est parce que nous sommes un cœur qui bat qui a de la capacité à envisager autre chose imaginer créer les premiers outils le premier ominidé qui a vu un fruit au bout d'une branche en se disant cette branche est trop éloignée de l'art pour que j'y arrive je vais me casser la gueule comment pourrais-je avoir ce fruit et ben c'est la sensibilité qui lui fait

chercher un outil il prend un bâton et il attrape le fruit c'est fabuleux la sensibilité ça nous a permis de créer des civilisations souvent extraordinaires donc nous ne pouvons pas nier que nous sommes par essence des êtres sensibles là-dessus il est d'accord que si nous sommes par nature nous sommes d'accord pour dire que si nous sommes par nature un cœur qui bat il s'écouler effectivement une culture de non ressenti que tu viens de rappeler une culture de prétention à tout résoudre par la raison par le Logico mathématique par ce qu'on appelle le cerveau gauche parfois

et comme si on pouvait tout résoudre par là alors que c'est un outil parmi bien d'autres hein les chercheurs nous disent que nous avons entre 10 et 12 canaux d'intelligence et que l'intelligence logico-mathématique n'en est qu'un alors la plupart du temps c'est celui-là qui est surdéveloppé dans nos éducations et le reste est discrédité donc nous avons absolument besoin de développer l'intelligence émotionnelle l'intelligence relationnelle relationnelle intérieure avec les parties de soi relationnelle extérieur avec l'autre l'intelligence intuitive on parle de plus en plus d'intelligence spirituelle et on parle pas de religion mais d'esprit comment comprendre l'esprit des

des des moments des relations ce qui souffl voilà ce que nous avons donc besoin d'apprendre et c'est pour ça qu'il est si précieux d'écouter le sentiment on revient à notre processus observation ressentir accepter de ressentir sans juger le ressenti parce que nous avons là une clé de compréhension de ce qui se passe en nous les sentiments fonctionnent un peu comme comme des signaux ou des clignotants sur un tableau de bord c'est extrêmement précieux pour savoir piloter son son engin sa voiture alors l'étape suivante c'est la reconnaissance de nos besoins alors qu'est-ce que c'est euh tu

sais parce que je t'avais dit que j'ai moi j'ai eu beaucoup de mal j'ai c'est le point où j'ai le plus de mal à comprendre là je pour l'instant je suis comme un poisson dans l'eau ça correspond tout à fait à l'expérience méditative que je peux avoir mais là qu'est-ce que c'est la reconnaissance de nos besoins alors peut-être que l'image qui qui va suivre va nous aider à comprendre ça je disais les sentiments sont comme des clignotants sur un tableau de Ban quand vous conduisez une voiture vous avez heureusement des clignotants pour pour vous indiquer

que des fonctions sont ou ne sont pas remplies et vous ça permet de piloter sa voiture en sécurité en sachant que la température est bonne que le plein d'essens eff fait que la pression d'huile est au bon endroit et qu'il y a suffisamment de liquide de frein dans le système de de freinage parfait et les clignotons sont agréables il nous rendand quand les clignotant sont agréables ils nous renseignent des besoins qui sont nourris et quand je je vis des sentiments agréables joie la confiance la tendresse la douceur l'émerveillement ça indique que des besoins importants sont

nourris en moi de l'autre côté il y a des clinotants et parfois les mêmes qui vont m' indiquer que des besoins sont en creux et effectivement ces même clignotant qui m'indiquaient une heure plusut tôt que mon plein était fait si j'ai roulé je sais pas combien de kilomètres vont me dire attention tu es sur la réserve tu vas tu vas tomber en panne et donc c'est précieux d'identifier le clinotant qui me dit attention tu es au bord de la de la panne ou tu manques de pression dans le système de freinage parce que ça nous

permet de prendre son so des besoins du véhicule et de passer à l'entretien du au garage pour refaire le système de remettre du la pression dans le système de freinage ou refaire un plein d'essence le véhicule a des besoins fondamentaux pour faire son trajet et heureusement qu'il y a un tableau de porort pour nous indiquer ses besoins si je fais pas ça je vais tomber en panne c'est aussi simple que ça si je néglige mon clignotant en disant oh c'est pas grave je vais arriver à la maison comme ça quand même tranquille ben il y

a un peu de chance que il y a pas mal de chances que je tombe en panne c'est pareil pour les sentiments les sentiments désagréables renseignent des besoins qui sont encreux quand je suis triste déçu en colère fatigué divisé c'est que des besoins d'appartenance de reconnaissance d'accomplissement de sens de tendresse d'amour d'intimité avec moi ou avec les autres ne sont pas nourris et qu'il est temps que je m'en occupe c'est ça l'immense bénéfice de comprendre les sentiments comme des clés de discernement de ce qui se passe en soi et d'apprendre à développer un vocabulaire de

nos besoins fondamentaux qui font notre humanité donc donc je me sens triste derrière il y a un besoin par exemple de relation un besoin de relation un besoin de lien un besoin d'authenticité un besoin d'appartenance j'ai beaucoup de mal à compr ça je comprends très bien je trouve c'est vraiment important j'arrive pas à comprendre pourquoi on appelle ça un besoin je trouve que l'exemple de la voiture est éclairant même temps je suis pas une voiture je trouve qu'il y a quelque chose d'un peu mécanique dans dans besoin j'ai beaucoup de mal à à à me

dire que j'ai besoin de lien je je je sens pas ça comme un besoin quel serait le mot pour toi quand tu te sens seul triste ou déçu qu'est-ce qui manque en toi ça peut être oui par contre je comprends l'expérience quand tu la décris je peux être déçu parce que je me sens pas reconnu j'ai l' que c'est beaucoup plus humain je trouve le mot besoin un mot un peu du néolibéralisme voilà on a nos besoins comme é avec mes besoins toi tu as tes besoins on a besoin d'eau qui il y a il

y a de l'eau qui est là on va se battre pour chacun combler nos besoins je trouve que c'est j'ai du mal à voir en quoi ça me semble beaucoup moins vivant comme terme que sentiments émotion j'ai l'impression qu'il y a une restriction et une conception de l'être humain ici qui pour moi ne sonne pas aussi juste est-ce que tu aimerais peut-être percevoir que dans le mot besoin nous incluons complètement ce qui nous m en lien avec l'autre besoin de prendre soin besoin de chérir besoin d'aider besoin de se responsabiliser besoin de prendre part besoin

de deonstruire besoin tout ça je suis d'accord sur construire tout ça me semble très important tu as raison j'ai pas l'impression je réfléchissais en préparant notre entretien quand c'est que j'ai l'impression que j'ai un besoin mais en fait presque jamais même je disais même boire c'est presque jamais un besoin comment tu appelles ça ça parce que pour que ce sois je me dis celui qui a un besoin de boire c'est peut-être celui qui n'a pas bu pendant 3 jours donc là on est ramené vraiment à la dimension la plus biologique de l'être humain où c'est

un besoin mais quand je bois il y a une dimension de besoin il y a une dimension de plaisir il y a une dimension de nourrir il y a je trouve que c'est beaucoup plus ample que que que besoin que je trouve un mot pas très pas à la hauteur de ce que c'est un être humain voilà disons mais après c'est juste un mol que que je voulais enfin disonsand je voulais parler avec toi parce que ça m'a ça permet pe pour ceux qui nous écoutent de comprendre parce que je trouve besoin c'est un mot

pas si évident à à entendre d'abord c'est pas un mot qu'on emploie d'habitude ah clairement et effectivement c'est un des en parle émotion je parle observer c'est des choses qu'on qu'on peut faire besoin c'est un mot un peu un peu singulier il est assez souvent més interprété mal interprété parce qu'il est connoté d'égoïsme de de narcissisme de se tourner autour de son nombril euh ce qui n'est absolument pas ce que l'on découvre quand on commence à pratiquer et qu'effectivement on réalise que nos besoins sont largement en interaction avec la communauté humaine et que à ce

moment-là ça n'a plus rien à voir avec du narcissisme du nombrilisme mais justement le ferment du vivre ensemble de plus en plus dans mon travail je j'ajoute que le mot besoin le mot valeur sont pour moi très proches j'ai un besoin de responsabilité j'ai un besoin de partage j'ai un besoin d'entraide j'ai un besoin de solidarité j'ai un besoin de compréhension mutuelle j'ai un besoin de respect mutuel ce sont des besoins fondamentaux des humains à mes yeux et et en même temps des valeurs de notre humanité et c'est comme ça que ça permet je trouve

d'éviter de quantoner la notion de besoin dans quelque chose qui serait purement égoïste et en tout cas le principal c'est que les gens voient parès et que les G voient donc le travail que tu proposes c'est de revenir donc à ce qu'on appelle le besoin et là on a au moins on a compris ce que c'est c'est c'est qu'est-ce que j'ai envie qu'est-ce qui me manque qu'est-ce que je désire c'est çace que qu'est-ce que je désire qu'est-ce qui me manque qu'est-ce qui est important pour moi qu'est-ce qui est là fait que je me sens pas

complet oui ce sont des éléments de mon élant de vie c'est ça qu' faut et l'enjeu pour rentrer dans cette dans la relation c'est d'arriver à repérer ça on n'est pas on il s'agit pas juste d'observer de remarquer le sentiment mais remarquer ce qu'il y a derrière oui c'est ça c'est ça et ils sont de tous ordres B bien des personnes connaissent la pyramide de malov qui mettait un petit peu d'ordre dans dans dans les besoins en départ des besoins physiologi toujours aussi j'ai toujours trouvé ça insupportable je trouve que c'est absolument effrayant la pyramide

de Maslow parce que je trouve que c'est je vraiment bon d'abord c'est pas vraiment mlow qui est qu' a fait mais c'est vraiment il y a un côté je trouve indigne l'idée qu'on aurait d'abord des besoins primaires matériels puis après des besoins besoin un peu supérieur et puis enfin je pense que baudler quand il dit on peut vivre de jours sans pain mais on ne peut pas vivre de jours sans poésie et je trouve que baudler a raison contre Maslow je trouve que Maslow nous nous refourgue la la séparation qu'il faudra à mon avis dépasser

entre ce qui que tout le monde comprend mais qui est faux qui a d'abord un côté purement matériel d'abord on aurait besoin d'abord on aurait besoin de manger puis après on aurait besoin de relation puis on aurait besoin de penser et c'est c'est c'est c'est pas vrai c'est profondément une vision indigne de de de à mon avis si je peux me permettre je trouve que c'est pas c'est pas vrai j'auraai du mal à te l'expliquer euh je vois simplement que beaucoup de personnes qui viennent en formation réalisent tout d'un coup qu'elles ont des besoins qu'elles

ne les avaient jamais écouter et qu'elles ont été gentil sous la co sous le le couverc de la cocotte et que ça fait du bien que d'apprendre à nommer ses besoins pour pouvoir retrouver un espace de liberté et de compréhension de l'autre les deux et liberté personnelle affirmation de soi et compréhension de l'autre et prenons une situation toute simple je suis arrivé il y a 1 heure dans ton bureau ici euh ayant été pris dans un gros gros courant d'air il fait froid tu m'as tout de suite demandé pose tes affaires et ton manteau là

ah j'avais besoin de respirer de me décharger de mes bagages parce que je vais plus loin après avec de lourd bagage besoin de me décharger et de retrouver de l'air je t'ai demandé est-ce que je peux passer par la toilette j'avais un besoin physiologique pour passer à la toilette tu m'as indiqué où était la toilette et puis tu m'as dit voudrais-tu un café et j'ai accepté avec plaisir un café parce que ça me réchauffe après le trajet que j'ai fait jusqu'ici et donc je nourris un besoin de me réchauffer de me sustenter un petit peu

et là depuis que nous partageons depuis une heure je suis en train de nourrir un profond besoin d'échange de partage de rencontres et aussi de transmission avec les personnes qui nous feront le grand honneur de nous écouter pour moi c'est des besoins et il y a toute une échelle tu vois et la poésie je te rejoins complètement si je ne goûtais pas la poésie tous les jours ma vie serait fade et alors après ça n'est pas fini il y a une dernière étape qui est absolument centrale et c'est ça je trouve que c'est très lumineux

cette logique c'est la demande donc il faut que j'apprenne à repérer les besoins et il faut après que j'apprenne à formuler la demande à l'autre à partir de cette écoute donc j'ai observé j'ai repéré le sentiment j'ai repéré le besoin et là je peux commencer à communiquer et là formuler ma demande oui peut-être une petite précision très importante pas si petite donc peut-être une précision très importante avant qu'on passe à la demande c'est que nos besoins sont comme des poupé russes ils peuvent s'emboîter les uns dans les autres de façon eu assez profonde et que

nous pouvons être conscient d'un premier niveau de besoin qui n'est pas faux mais qui n'est pas complet je pourrais dire dans un échange je suis en colère parce que mon conjoint ne m'écoute jamais c'est pas faux si je suis en couple particulièrement mais j'ai besoin d'écoute c'est clair mais si ce besoin est à ce point en creux que c'est la colère qui le manifeste dans mon expérience et qu'il y a des besoins derrière qui sont plus importants et si je m'assoie un peu avec moi-même pour discerner je vais assez vite réaliser que je ne m'écoute

jamais je suis en colère par rapport à moi-même parce que je fais pas mon travail d'écoute et comme je ne m'écoute jamais je fais per tout mon besoin d'être écouté sur mon conjoint c'est trop pour lui ou pour elle et l'autre s'enfuit et puis l'autre s'enfuit puis j'ai besoin d'écoute et j'organise un mécanisme absolument vicieux extrêmement fréquent malheureusement dans beaucoup de vies de couple j'ai bien ça c'est très important ce que tu dis a donc besoin de discerner que derrière le besoin d'être écouté par l'autre qui n'est pas faux il y a le besoin de

m'écouter moi-même quand je prends conscience du besoin de m'écouter moi-même assez vite va apparaître le fait que j'ai besoin d'être avec l'humain que je suis je ne suis jamais avec moi-même je fais fais fait je sais faire beaucoup de choses mais je ne suis pas avec moi-même si je prenais le temps d'être avec moi-même ça nourrirait mon besoin de me comprendre je me comprends pas de bien je fonctionne je fais les choses mais je me comprends pas bien quand je mesure que j'ai besoin de me comprendre je réalise que j'aimerais mieux comprendre mon conjoint on

fonctionne tous les deux pas trop mal mais est-ce qu'on se comprend P pas vraiment et là très vite quand je réalise que j'ai besoin de comprendre mon conjoint je vais mesurer combien j'ai besoin d'apprendre à l'écouter au fond je termine les phrases à sa place je dis ce qu'il faut faire et cetera mais est-ce que j'écoute mon conjoint j'en suis pas sûr et je demande à personne qui nous écoutera de croire sur mesure ce que de de croire d'emblé ce que je viens de dire mais de le vérifier on est parti de tu m'écoutes jamais

mon conjint ne m'écoute jamais et je voudrais que tu m'écoutes et j'ai besoin que tu m'écoutes et là on est dans la phase narcissique je revendique de façon agressive mon besoin sans attention pour l'autre et on va pivoter à l'intérieur de soi-même jusqu'à un endroit où on va changer la dynamique de la relation la systémique de la relation je vais apprendre à écouter ce conjoint et à créer dans ce couple la qualité d'écoute que je voudrais recevoir en retour et là on voit bien la dynamique ouverte aux autres plus je comprends mes besoins plus je

peux prendre soin des besoins des autres et faire en sorte que on recrée du nous dans ce coupleelà ça n'est pas magique ce que je viens de dire mais je l'ai vu de nombreuses fois euh le fait d'être arrêté à un premier palier de besoin et de prétendre que c'est ça la vérité que c'est absolument de ça dont il faut prendre soin Marchall Rosenberg l'avait identifié comme le stade exécrable de la connaissance de soi je m'accroche à un besoin qui est en surface c'est très bien dit et c'est très pertinent de le savoir parce ça

devient un enferement égocentrique enfermement égocentrique et on voit des gens qui des fois veulent rentrer disons dans le développement personnel la connaissance de soi et qu'en reste à cette étape absolument exérable qui devient un peu la caricature que les gens font du développement personnel c'est vraiment RA de pointer ça ça c'est vraiment très bien et c'est juste un enfermement exécra dans un côté un peu égocentrique un premier palier de conscience on on a juste découvert qu'on a des besoins et on s'accroche à ça alors bien sûr j'ai des besoins pour moi-même mais il y a

aussi des besoins pour l'autre et dans l'interaction et pour dépasser le stade exécrable qui est une phase nous avons besoin d'apprendre à descendre plus loin plus loin plus loin pour revenir dans l'ouverture et et l'équilibre dans la relation avec l'autre et c'est précieux que les personnes qui nous écoutent puissent savoir ça pour ne pas tomber dans le piège donc je mon mon conjoint ne m'écoute pas donc j'essaie de repérer plus profondément c'est peut-être moi qui ne m'écoute pas et je comment je je je rentre dans la demande juste parce que ça c'est au fond le

point cardinal de de la méthode h alors euh je je donnais cet exemple pour montrer le le le système des poupées russes euh ce que je peux faire vis-àvis de moi-même c'est c'est d'abord une demande à moi-même je vais je me fais puisque je prends conscience que je ne m'écoute jamais je me fais moi à moi-même la demande de m'écouter régulièrement et je vais m'organiser un petit rituel où au moins deux ou trois fois par jour je prends 2 3 minutes pour m'écouter et tenter de comprendre ce qui se passe en soi je dis bien

2 3 minutes parce que c'est comme pour la méditation on va tout d'un coup méditer une heure si on a' jamais appris à méditer et donc on va commencer par quelques minutes de présence et je vais prendre un peu de temps pour vérifier comment ça va comment je me sens qu'est-ce que ça dit de moi quels sont mes besoins et cette fréquentation régulière même si de 3 minutes ça peut paraître anodin et ben c'est extrêmement efficace parce que ceux qui jardinent parmi ceux qui nous écouteront savent bien qu'il faut pas passer 3 heur devant son

géranium ou sa laitue pour qu'elle pousse mais il faut de temps en temps vérifier l'ensoleillement l'humidité et éviter les puisserons ou les ou les limaces et ces petits enjeux de soin font que tôt ou tard on a une belle plante et bien la vie intérieure c'est du même ordre de temps en temps je vérifie que j'ensoleille de ma présence que j'umidifie de ma gratitude et de ma joie d'être en vie et que j'en enlève les pensées négatives qui pourraient ronger cette partie de moi ça c'est de l'hygiène de conscience aussi importante que l'hygiène physique qui

nous fait prendre des douches nous avons besoin de prendre une douche psychique ou même psychopirituelle régulière pour faire ce petit travail et faire en sorte que nous soyons de nouveau d'une relation agréable avec les autres et et pas tout empesté de nos humeurs alors effectivement on revient à la demande que tu me demandé première personne à qui nous avons souvent besoin de faire des demandes c'est nous de de mettre en place quelque chose et pour ce qui est des autres c'est pas forcément une une demande que nous avons à à placer mais parfois une action

à mettre en place un comportement à changer je peux identifier que par exemple j'ai besoin d'appartenance c'est dire que je me sens très seul j'ai pas de lien j'ai j'ai pas de groupe autour de moi je peux passer ma vie à contempler mon besoin d'appartenance il va pas se remplir tout seul j'ai donc besoin de dire qu'est-ce que j'aimerais faire pour nourrir mon besoin d'appartenance quel serait la stratégie c'est le mot qu'on emploie en communication nante c'est un mot un peu pompeux mais enfin la mise en pratique de mon besoin d'appartenance mais j'aimerais faire du

tennis ou j'aimerais faire du du du ping-pong ou j'aimerais jouer aux cartes et bien ou bien j'aimerais chanter dans un cœur et ben la démarche va être de m'inscrire dans un club pour aller faire ces choses-là j'ai besoin de passer à un acte les besoins vont pas se remplir par hasard si j'ai besoin de reconnaissance de la part de mon patron et que je m'en plains mes collègues j'ai pas de reconnaissance je peux passer ma vie à me plaindre puis je peux dire de quoi quoi aurais-je vraiment besoin ben j'ai fait un beau rapport pour

sa réunion il m'a pas donné de feedback j'aimerais savoir si mon rapport a été utile ou pas ah je clarifie par l'intérieur ma vie intérieure va me permettre d'aller faire une demande claire au patron en disant tiens patron s'il te plaît dis-moi si ça t'a été utile que je te fasse ce rapport pour ta réunion j'ai besoin de m'améliorer et je prends mon besoin de reconnaissance en main et c'est là que l'on voit enfin j'espère qu'on le voit que la communication non violente c'est bien autre chose qu'un processus de communication horizontale c'est un processus de

changement de la de la relation sociale donc la demande c'est à la fois prendre en compte l'autre voir comment je peux m'adresser à lui c'est aussi s'adresser à moi et c'est aussi faire une action oui mettre en place une action ne pas rester prostré dans le constat d'un manque constater un manque fait partie du processus constater qu'un besoin est en creux fait partie du processus mais je reste pas là à me plaindre et à me posturer le mot n'existe pas mais en victime on le sait en psychologie la posture de victime bousit la vie de

bien des gens je m'installe dans la lamentation et je parle évidemment pas du fait d'être objectivement victime d'un harcèlement ou d'un Abu hein je parle du fait de mettre ainsi dans le fauteuil de la plainte sans rien mettre en place pour changer ça ne rend pas la personne heureux ça ne rend pas son entourage heureux être à côté d'une personne qui se plaint sans arrêt et qui joue la victime c'est extrêmement pénible et ça sert pas le monde voilà trois bonnes raisons pour transformer cette attitude et j'en parle comme quelqu'un qui par moment s'est mis

lui-même en posture de victime et qui a eu besoin d'envoir les limites et donc prendre soin de nos besoins c'est savoir les incarner dans la vie quotidienne je donne un exemple simple que je connais j'ai réalisé un moment que j'avais besoin de changement dans ma vie quand ma vie de juriste m'ennuyait j'ai contemplé mon besoin de changement mais je ne savais ni vers où ni comment changer et longtemps j'ai maquillé mon besoin de changement en disant ben je vais changer de voiture je vais changer d'appartement je vais changer de relation amoureuse et je vais mettre

du changement dans ma vie c'était de la surface à un moment le besoin de changement s'est imposé de façon plus claire et je me suis ouvert à l'idée que c'est pas parce que je ne sais pas ni vers où ni comment que j'ai pas besoin de changement je vais me rendre ouvert et disponible à toute possibilité de changement quel qu'elle soit et je vais arrêter de croire que ça va être du matériel et à partir du moment où cette ouverture de conscience d'un besoin s'est fait de façon précise dans mon esprit et je ne savais

pas quelle stratégie mettre en place ou quelle demande faire elles sont arrivées vers moi j'ai découvert un bouquin de guyordau père manquant fils manqué ça m'apporté un éclairage incroyable sur les jeunes don nousous occupions qui avait presque toujours manqué de jeune j'ai voulu rencontrer gu courourneau mais je me suis dit québécois je le verrai jamais 3 semaines plus tard il vient donner des conférences à Bruxelles je le rend compte on devient ami je suis ses stages on devient les meilleurs amis du monde on a créé beaucoup de choses ensemble et ainsi mon processus d'entrée dans

la vie thérapeutique s'est fait d'une manière complètement inattendue parce que j'ai accepté un besoin de changement en arrêtant de mettre des changements de surface en route en attendant une intuition plus profonde et en petit à petit sentant quelle va être la stratégie d'évolution si j'évoque cette histoire toute personnelle c'est que depuis 30 ans j'accompagne des personnes à faire ce travail là accepter les besoins profond arrêter de compenser comme ça en maquillant en surface sans aller en profondeur et petit à petit créer de l'ouverture pour une démarche tout à fait nouvelle ce que je trouve très

très impressionnant c'est cette idée qu'on retrouve qu'il faut accepter un moment inconfortable voilà là tu sens un truc tu aimerais être bien dans ton boulot d'avocat accepter que tu te sens pas bien accepter de ne pas savoir accepter de pas savoir ce que tu vas en faire mais de reconnaître ça et c'est et c'est vrai que notre monde a un mal fou à accepté ça moi qui qui me suis engagé dans la méditation il y a 30 ans j'aiété frappé de voir comment la méditation est devenue le contraire de ça moi j'avais appris la méditation

justement pour apprendre à écouter ce qui se passe sans jugement et j'ai vu la méditation devenenir l'inverse calmez-vous soyez Z grâce à la méditation et donc le contraire c'està dire il faut éviter l'inconfort grâce à la méditation au lieu de pouvoir embrasser l'inconfort c'est une des choses qui m'a je raconte ça pour montrer à quel point le mécanisme est si fort que ça même fait que laamation pour les gens c'est qu'une question de gestion du stress pour être plus performant il a pas du tout une occasion pour eux de se rencontrer d'accepter l'inconfort de rencontrer

ce qui vivent de prendre ce rendez-vous avec ce qu'on éprouve donc c'est vraiment impressionnant la alors que c'est lumineux éclairant libérateur de pouvoir faire ce travail qu'il qu'il est manqué clairement nous avons besoin d'accepter les moments d'inconfort comme étant des moments de de de fécondité c'est à ce momentlà que des choses petit à petit mûissent et apparaissent éclosent petit à petit et je le vois dans l'accompagnement des personnes maintenant quand les personnes accepte de traverser de l'inconfort waouh il y a comme une sorte d'accouchement c'est clair que par moment dans la vie nous passons par

des goulets destranglements ben c'est un peu comme la métaphore de l'accouchement il y a effectivement une contraction de mise au monde et tout d'un coup nous allons apprendre à mettre au monde le meilleur de nous que nous n'aurions pas mis au monde si on était resté à l'intérieur c'est malheureusement notre société dès qu'il y a de l'inconfort dit distrayez-vous allez sur Internet rachetez un abonnement Netflix changer de bagnole du coup on devient impuissant complètement impuissant et complètement par un féod à des dictates extérieurs parce que c'est beau parce que ce que tu montres ce travail

de connaissance de soit de parier pour la relation c'est un travail aussi pour s'accomplir c'est un travail pour pouvoir se dépasser c'est un travail c'est pas du tout un renoncement à avoir une une une ambition noble au contraire ah oui bien sûr c'est au contraire c'est vraiment apprendre à à se défaire de sa coquille de son cocon de son cocon d'gon et donc ils ont besoin d'apprendre comme nous avons tous besoin d'apprendre qui je suis vraiment merci infiniment c'est vraiment toujours aussi extraordinaire de de t'écouter et de de voir que le chemin est beaucoup plus

simple qu'on ne qu'on ne le croit tu le rends vraiment simple tu monre vraiment c'est vraiment à la portée de chacun d'entre nous de de trouver la voix merci merci Fabrice ben merci d'avoir écouté cet épisode de dialogue n'hésitez pas à vous abonner et si vous voulez en savoir plus sur la méditation dont on a parlé la méditation qui permet de se rencontrer et d'être juste n'hésitez pas à aller regarder réseau l'école de méditation que j'ai fondé cette communauté de méditants qui tente d'œuvrer à un peu plus de justesse et de vérité je vous embrasse

tous [Musique]