bonjour à tous aujourd'hui on va pas m de simone de beau voir simone de beauvoir et or française née en 1908 elle est connue comme étant l'une des principales théoricienne du féminisme au xxème siècle notamment à travers son oeuvre le deuxième sexe paru en 1949 c'est une philosophe qui a eu beaucoup d'influencé dans l'histoire des idées politiques contemporaines elle est l'une des premières à avoir placé la question du genre au coeur de ces analyses même si elle n'utilise pas directement ce terme dans son oeuvre et si le féminisme de simone de beauvoir mérite qu'on s'y
arrête c'est parce qu'il constitue le prolongement d'une vision philosophique beaucoup plus large une vision philosophique qu'on appelle l'existentialisme et sur laquelle on va se pencher dans cet épisode pour tenter de comprendre de quelle féminisme nous parlons en effet quand on parle du féminisme on ne sait pas toujours exactement de quoi il retourne entre le féminisme libertaire le féminisme intersectionnelle où le féminisme différentialiste grande est la tentation de voir dans ces subdivisions du féminisme des querelles de clocher mais en réalité on va voir que les choses sont comme toujours un petit peu plus complexe et qu'il
y a au fondement du féminisme de simone de beauvoir une vision du monde et de l'être humain qu'on peut partager ou pas mais qui a au moins le mérite d'éclairer le sens profond de son engagement avant d'analyser cette vision philosophique qui est celle de simone de beauvoir il peut être intéressant de revenir sur certains éléments de sa vie non pas pour se livrer à des interprétations psychologiques hasardeuse on n'est pas là pour ça parce que simone de beauvoir a elle même relaté certains épisodes de sa jeunesse comme ayant été déterminant dans la construction de sa
pensée et l'un des épisodes les plus marquants de sa jeunesse c'est le jour où elle a pris conscience qu'elle allait devoir devenir une femme indépendante alors replacer les choses dans leur contexte on est quelques années après la première guerre mondiale le grand père maternel de simone de beauvoir gustavo racer est président d'une grande banque française la banque de la meuse et la banque fait faillite brasseur est déclarée en banqueroute cette banqueroute précipitera toute la famille dans la ruine les beauvoir qui habitait rue raspail à paris sont contraints de déménager dans un vieil appartement du 6e
arrondissement puisqu'ils n'ont plus les moyens d'assumer leurs anciens loyer simone a une soeur hélène et les deux jeunes filles voient le climat familial se dégrader progressivement en même temps que leur situation sociale ce que vit à ce moment-là simone de beauvoir c'est l'expérience du déclassement et ce déplacement se fera sentir dans sa chair quand son père lui annoncera qu'elle et sa soeur serait contrainte de travailler dur pour subvenir à leurs besoins alors il se trouve qu'à cette époque simone de beauvoir à un rêve celui de devenir écrivaine une écrivaine célèbre dira-t-elle et d'une certaine manière
on peut dire que son expérience du déclassement a transformé ce rêve en ambition il ne s'agissait plus d'un espoir il s'agissait désormais d'une nécessité nécessité de travailler pour s'élever socialement nécessité de lutter pour son indépendance ces sites est de gagner le respect et la reconnaissance dans un monde essentiellement gouvernée par des hommes donc nourri par cette ambition qu après son baccalauréat simone de beauvoir entame des études classiques lettres et mathématiques elle obtient son certificat avant de hantée vers une licence de philosophie une discipline pour laquelle elle se passionne en 1929 elle fait la rencontre de
jean paul sartre elle a 20 ans il en a 22 cette rencontre sartre sera déterminante dans la trajectoire de simone de beauvoir elle verra en lui un génie inspirant qui sera d'abord pour elle un guide devenir un compagnon son amour nécessaire comme il le dira lui-même plus tard pour qualifier leur relation sur le plan fyk simone de beauvoir partage la vision existentialiste de jean paul sartre et c'est là qu'il va falloir rentrer un peu dans le détail de cette pensée existentialiste car comme je vous le disais au début de cet épisode c'est dans cette pensée
que l'engagement féministe de simone de beauvoir l'a véritablement plonger ses racines or qu'est-ce que l'existentialisme et la définition la plus simple on puisse donner de l'existentialisme c'est en gros l'idée que l'être humain est maître de sa destinée pour être un peu plus précis l'existentialisme c'est l'idée que l'être humain ne possède pas une nature prédéfinis une essence prédéfinis au contraire il construit son essence il construit son identité il a construit au travers de ses choix et de ses actions en clair l'être humain n'est rien d'autre que la somme de ses choix pour ceux que ça intéresse
on trouve une présentation très facile d'accès à ce courant de pensée dans le petit livre de jean paul sartre intitulé l'existentialisme est un humanisme qui est à l'origine une conférence qu'il a donnée en 1945 et dans cette conférence ça prend un exemple très concret que tous les professeurs de philosophie utilisent pour expliquer l'existentialisme à leurs élèves c'est l'exemple du coupe papier qu est ce qu un coupe-papier un coupe papier nous lit sartre s'élabore un objet qui a été fabriqué c'est un objet qui a un créateur jusque là d'accord donc si on est d'accord avec ça
on sera aussi d'accord pour dire que ce coupe papier avant d'avoir été fabriqué il a d'abord été pensé par son créateur d'abord été conçu dans l'esprit avant d'être conçu dans la matière et dire que le coup papier a été pensé avant d'être créée c'est dire que sa création répond à un but elle répond sont celles de couper du papier autrement dit un objet fabriqué c'est un objet qui a une fonction et cette fonction on détermine son essence on ne sait pas arcis sartre prend l'exemple du coupe papier parce qu'en l'occurrence le nom de cet objet
signale sa fonction et en signalant sa fonction signale son essence et donc ce que nous dit sartre c'est que dans le cas du coup papier l'essence précède l'existence l'essence précède existence autrement dit la fonction pressait de la fabrication parce que s'il n'avait pas de fonction le coupe-papier n'aurait littéralement aucune raison d'être parce qu'il n'y a aucun intérêt à fabriquer un objet pour ensuite se demander à quoi il pourrait servir ça paraît logique donc dans le cas des objets des objets fabriqués l'essence précède l'existence or ce que nous dit l'existentialisme c'est que s'agissant de l'être humain
ce n'est pas l'essence qui précède l'existence c'est au contraire l'existence qui précède l'essence qu'est ce que ça veut dire bien ça veut dire que contrairement à un objet fabriqué rue main n'a pas de créateurs donc s'il n'a pas de créateurs il n'a pas de fonction pré défini par son créateur s'il n'a pas de fonction d'essence il n'a pas d'essence puisqu'il est libre de choisir son essence et donc la conséquence de l'existentialisme sais que parler d'une essence de l'homme ou d'une nature de l'homme ça n'a pas de sens parce que ces présupposés qu'il existerait en amont
de notre existence un projet qui donnerait un sens particulier à notre existence mais qui serait l'auteur de ce projet dieu oui c'est ce qu'on appelle l'existentialisme chrétien et sauf que l'existentialisme de sartre et de beauvoir est un existentialisme athée c'est un existentialisme fondée sur l'idée qu'il n'existe pas de créateur du genre humain etc c'est justement pour ça qu'il est vain de rechercher une essence de l'homme la seule essence de l'homme c'est sa liberté c'est le fait qu'il soit lui même l'auteur de son essence et renier cette liberté en cherchant à définir une prétendue nature humaine
c'est ce que ça te rappelle la mauvaise foi donc quand l'existentialisme dit que la vie humaine n'a pas de sens c'est pour dire que le sens de la vie n'est pas à rechercher dans un haut de la métaphysique lorsque neil chapelet un arrière monde propre subjectivité entre propres existence au monde le sens de notre vie c'est nous qui l' construisons et nous le construisons parce que nous possédons une conscience que cette conscience fait de nous des sujets et non des objets et que le propre d'un sujet c'est d'être l'inventeur de son destin quand on demande
à quoi un objet destiné on demande quelle est son utilité quel est son but c'est ça le destin d'un objet son but mais s'agissant de l'homme son but c'est de se destiner c'est de choisir son destin donc c'est ça l'idée maîtresse de l'existentialisme l'idée que l'être humain choisi son destin destin c'est quelque chose de très concret choisir son destin c'est choisir l'environnement dans lequel on veut évoluer c'est choisir la situation à laquelle on veut accéder on peut choisir d'être écrivain c'est le choix que fera simone de beauvoir on peut choisir d'être boulanger être car son
cas fait d'être banquier c'est nous qui décidons c'est nous qui l'incarnons notre projet existentielle et même s'il est évident que chacune de ces options est plus ou moins difficilement atteignable selon notre milieu d'origine selon notre situation sociale selon la pression de l'environnement ce que nous dit l'existentialisme c'est que ces options elles existent ne sommes pas condamnés à être ce que notre environnement a fait de nous il ya une phrase de sartre qui résume assez bien les choses il dit l'important n'est pas ce qu'on a fait de nous mais ce qu'on fait de ce qu'on a
fait de nous tout est dit quand on veut quel existentialisme qui reviennent le plus consiste à dire que c'est une philosophie qui ne tient pas compte des déterminismes sociaux c'est d'ailleurs ce que reprocheront à sartre certains auteurs marxiste comme georg lukacs elle pas confondre avec le réalisateur qui dira que l'existentialisme est en réalité le nouveau masque philosophique de la bourgeoisie puisque l'existentialisme ne se préoccupe plus des structures économico sociale mais se portent uniquement sur la conscience de l'individu c'est pas faux c'est pas faux mais ce que disent les existentialistes ce n'est pas que les structures
économico sociale n'existe pas ils ne disent pas que nous ne sommes soumis à aucune influence ni à aucun déterminisme qu'ils disent l'être humain n'est pas un objet et si l'être humain n'est pas un objet c'est parce qu étant dotés d'une conscience condamné à suivre passivement le flux de ses déterminations parce qu'alors qu'est ce qui nous différencie des objets à chaque fois que nous nous donnons une identité à chaque fois que nous donnons une essence c'est nous qui nous donnant cette essence on aura beau tourner le problème dans tous les sens le fait est que si
notre essence se définit par nos actions nous avons le pouvoir de définir notre essence à chaque instant et ce n'est pas parce que le bateau ait poussé par les courants marins que capitaine ne tient pas son gouvernail c'est justement malgré les courants marins que capitaine peut définir la trajectoire de son bateau en fonction de son projet est la destination que s'est fixés c'est ça le principe de l'existentialisme la conscience humaine et le gouvernail par lequel nous dirigeons notre existence alors au terme de développement sur l'existentialisme vous serez en droit de me dire ok et quelle
race avec le féminisme parce que c'est bien beau de théoriser sur le fait que l'être humain n'a pas d'essence mais concrètement on ne voit pas très bien ce que ça a à voir avec le féminisme bien ce que ça à voir c'est très simple c'est que si pas d'essence si c'est l'être humain lui-même qui définit son essence eh bien ça veut dire qu'ils n'existent pas plus décence humaine qu'il n'existe descente féminine en d'autres termes la féminité comme la masculinité ça n'existe pas alors là évidemment on arrive sujet et si j'ai voulu prendre le temps de
revenir sur ce qu'est l'existentialisme c'est pour vous montrer à quel point le féminisme défendu par simone de beauvoir en découlent de façon logique car la caractéristique de ce féminisme c'est qu'il repose philosophiquement sur ce qu'on appelle un anti essentialisme l'essentialisme c'est le fait d'attribuer aux choses des propriétés naturelles est immuable c'est dire par exemple qu'il existerait une nature féminine un éternel féminin autrement dit que la féminité ne serait pas quelque chose de culturel mais dîner et d'intemporel donc si vous avez bien suivi ce qu'on a dit jusqu'à présent vous aurez compris que l'essentialisme c'est tout
ce que simone de beauvoir rejette elle ne peut que le rejeter car pour l'existentialisme c'est nous et seulement nous qui détermineront notre essence je disais en préambule de cet épisode qu'il existait plusieurs branches du féminisme le féminisme existentialiste étant l'une de ses branches mais à l'opposé du spectre on trouve ce qu'on appelle le féminisme différentialiste qui lui part du principe qu'il existe une nature féminine le féminisme différentialiste c'est un courant qui considère qu'il existe des attributs intrinsèquement féminin et qui milite pour leur valorisation dans l'espace social féminisme différentialiste c'est donc un féminisme qui considèrent non
seulement qu'il existe des différences entre les hommes et les femmes mais surtout et c'est ça le plus important que ces différences ne sont pas seulement d'ordre social qu'elles ne sont pas seulement des constructions culturelles mais qu'elle relève de l'ine différences biologiques notamment physiologique et hormonales différences psychologiques selon l'idée que l'avis du cor déterminent la vie de l'esprit différences comportementales elle même consécutive aux différences psychologiques revanche ce que conteste le féminisme différentialiste c'est le principe de hiérarchisation entre les attributs masculins et les attributs féminins c'est l'idée que la nature féminine devrait être considérée comme inférieure à
la nature masculine c'est ça que le féminisme différentialiste rejette l'idée qu'une différence de genre devrait induire une différence de valeur donc ce qui pose problème aux féministes différentialiste s'était pas qu'on dise qu'il y a des différences entre les hommes et les femmes c'est que ce constat conduise à l'établissement d'une hiérarchie de valeurs entre la féminité et la masculinité ce qui leur pose problème c'est qu'au lieu de valoriser la féminité pour en faire une essence de valeur égale à la masculinité on cherche à la dissoudre et à la faire oublier dans l'imitation de la masculinité ce
qui leur pose problème c'est que sous couvert de défense des femmes on s'attaque finalement à ce qui fait l'essence des femmes à savoir la féminité car penser que pour être les égales des hommes les femmes devraient renoncer à être des femmes n'est ce pas se soumettre aux critères de valeur de la masculinité n'est ce pas considérer qu'il est valorisant d'être un homme est honteux d'être une femme donc voyez ici qu'on est très très loin du féminisme existentialiste défendu par simone de beauvoir on en est même à l'opposé et vous voyez aussi que cette opposition elle
tient d'abord à une divergence philosophique on n'a pas affaire ici un conflit d'opinion on a affaire à un différend métaphysique et quand je parle de différents métaphysique pour bien comprendre qu'on est en train de parler on est en train de parler de la querelle des universaux la chorale des universaux c'est le grand débat philosophique y ait lieu de l'antiquité au moyen âge qui débute avec platon et aristote sur le fait de savoir si les universaux c'est à dire les essences sont bel et bien des réalités qui existent indépendamment de nous ou bien si ce sont
seulement des constructions de notre esprit le cas qui nous occupe si je parle de la femme et de l'homme la question est de savoir est-ce que je sous-entend qu'il existe une essence féminine et une essence masculine éternel dans les femmes et les hommes seraient les représentants incarner ou bien est-ce que j'emploie ce mot par simple commodité de langage tout en estimant par ailleurs qu'il ne s'agit là que de construction culturelle nos renvoyant à aucune réalité consistante donc vous voyez que ça va très loin on n'est pas du tout une querelle politique on dans une querelle
ontologique et simone de beauvoir elle a choisi son camp ontologique son camp ontologique c'est l'existentialisme c'est le rejet d essence c'est le rejet d'un éternel féminin mythique et fantasmée dans lequel elle ne voit qu'une tentative par les hommes de figer des femmes dans une essence pour ainsi pouvoir mieux les maîtriser et les inférioriser l'éternel féminin c'est la tentative de définir et de s'emparer de ce qui relève fondamentalement de l'indéfinissable et de l'insaisissable et si la nature féminine est insaisissable ce n'est pas en vertu d'une qualité mystique c'est parce que c'est l'être humain lui-même qui est
insaisissable c'est parce que c'est la nature même de l'être humain de ne pouvoir être saisi étant donné que sa nature c'est la liberté c'est à dire leur rejet de toute détermination et en figeant les femmes dans une essence féminine dans un éternel féminin mythique on allait rendre possible l'attribution aux femmes de fonctions prétendument naturel et ce faisant leur interdire l'accès à l'expérience humaine la plus haute à savoir la liberté je cite tout le monde s'accorde être qu'il y a dans l'espèce humaine des femelles elle constitue aujourd'hui comme autrefois à peu près la moitié de l'humanité
et pourtant on nous dit que la féminité est en péril on nous exhorte soyez femme restée femmes devenez fan femelle n'est donc pas nécessairement une femme il faut participer à cette réalité mystérieuse est menacée qu'est la féminité celle-ci est-elle sécrétée par les ovaires ou figées au fond d'un ciel platonicien suffit d'un jupon à froufrous pour la faire descendre sur terre bien que certaines femmes ses forces avec celles de l'incarner le modèle n'en a jamais été déposé on la décrit volontiers en termes vagues et miroitant qui semble emprunté au vocabulaire des voyantes autant de saint thomas
elle apparaissait comme une essence aussi sûrement défini que la vertu dormi tive du pavot mais le conceptualisme a perdu du terrain les sciences biologiques et social ne croient plus en l'existence d'entités immuablement fixée s'il n'ya plus aujourd'hui féminité c'est qu'il n'y en a jamais yeux le féminisme existentialiste féminisme anti essentialiste c'est un féminisme qui refuse de considérer que les rôles sociaux attribués aux femmes et aux hommes découlerait d'une essence primitive domicilié dans une nature éternelle ou dans un haut de la métaphysique la critique de simone de beauvoir est donc très clair c'est la critique de
la naturalisation des rôles sociaux qu'est ce qu'un rôle social et bien c'est par exemple la femme au foyer la femme au foyer étant le prolongement culturels de la femme biologique de la femme conçu comme matrix c'est à dire de la femme physiquement inféodés à l'homme et aux dépendances de la maternité un rôle social c'est par exemple le chef de famille le chef de famille étant là encore le prolongement culturel du chef de tribu qui organise l'appropriation des ressources ainsi que la défense et la conquête du territoire et donc dénoncer la naturalisation des rôles sociaux c'est
dénoncer le fait que parce qu'il existe des différences biologiques entre les sexes ces différences biologiques devrait se traduire dans des différences de fonction or pour simone de beauvoir lien entre attributs naturels et fonction sociale n'a pas lieu d'être au lieu d'être parce que cela reviendrait à introduire l'idée que les êtres humains possèderait une essence m'ont dit qu'ils ne seraient pas libres de choisir leur essence donc là encore tout ramène à l'existentialisme et à son rejet des essences et si vous avez compris à quel point l'idée d'indépendance à l'égard des déterminations naturel constitue le centre de
gravité de la pensée existentialiste alors vous avez compris du même coup le sens de l'engagement féministe de simone de beauvoir le rejet de tout et détermination pour simone de beauvoir contrairement aux animaux main ont la capacité de dévier de leur trajectoire naturelle ils ont la capacité de construire leur identité à l'encontre de ce que la nature a prévu pour eux c'est ce qu'on appelle la civilisation la civilisation c'est le projet historique de l'humanité s'émanciper des contraintes de la nature c'est le projet d'humanité de définir sa propre essence et au cours de l'histoire l'humanité à développer
quelque chose de particulièrement performant pour l'assister dans ce projet à savoir la technique la technique c'est ce qui nous a franchi du biologique c'est ce qui nous a franchi impératif de l'espèce or pour simone de beauvoir nos sociétés technicisé devrait tendre vers ce projet d'émancipation vis-à-vis du biologique elle devrait tendre vers une des animals isation de notre condition elle devrait le faire premièrement parce qu'elles le peuvent et deuxièmement parce que notre animalité et toujours vectrices d'une infériorisation du rôle des femmes qu'est ce que ça veut dire que notre animalité est vectrice d'une infériorisation du rôle
des femmes bien ça veut dire que d'un point de vue et animale d'un point de vue biologique le rôle de l'homme et productif tandis que le rôle de la femme et reproductifs l'homme créé la femme procréent et c'est cette dissymétrie originel qui est la source selon simone de beauvoir de l'infériorisation du statut des femmes car ce que remarque simone de beauvoir c'est que la nature animale de l'homme le destine à l'indépendance dit que la nature animale de la femme la destine à la dépendance biologiquement la femme incarne la passivité et l'intériorité tandis que l'homme incarne
l'activité et l'extériorité la femme est physiquement plus faible que l'homme elle est donc dépendante de lui du point de vue de la survie est vouée à rester au foyer où elle est en sécurité l'homme s'est au contraire celui qui sort du foyer pour chasser rapporté la nourriture éventuellement pour se battre afin de défendre le territoire la femme porte et donne le sein à ses enfants ce qui accentue sa vulnérabilité aux agressions extérieures et donc sa dépendance à l'égard de l'homme al'inverse l'homme n'est biologiquement rattachés à ces enfants que par un jet de semences ce qui
lui confère une plus grande indépendance sexuellement la femme reçoit en elle le sexe masculin la sexualité féminine est donc lié à l'intériorité et et masculine est marqué par l'acte de pénétration phallus représentant la conquête alors que le mot utérus signifie étymologiquement le ventre encore une fois l'intérêt rites et donc c'est ce rapport d'inégalité biologique entre les femmes et les hommes le fait que du point de vue de la survie de l'espèce la féminité débouche sur une situation de dépendance tandis que la masculinité débouche sur l'indépendance que simone de beauvoir perçoit comme une atteinte au principe
de l'existentialisme l'existentialisme on l'a suffisamment répété c'est l'affranchissement à l'égard de toutes les déterminations extérieur c'est la construction d'un projet individuel qui ne soit pas arrivé à notre condition biologique ou un autre situation sociale or ce que simone de beauvoir nous dit c'est que dans ce projet existentielle l'homme est naturellement favoriser par rapport à la femme parce que la nature même de son animalité le prédispose à sortir de son animalité elle le prédispose à surpasser ses déterminations biologique l'animalité masculine c'est la conquête c'est l'appropriation c'est le façonnement du monde l'animalité masculine c'est la nécessité d'aller
en permanence au delà de soi c'est-à-dire de transcender constamment sa condition l'animalité masculine c'est le mouvement tandis que l'animalité féminine c'est au contraire leurs prix dans l'intériorité c'est la fragilité la peur du monde extérieur c'est la fixité quand l'animalité de l'homme le pousse à la transcendance l'animalité de la femme la rive al-iman ans simone de beauvoir à une phrase pour ça elle dit le malheur de la femme c'est d'avoir été biologiquement voué à répéter la vie la femme répète la vie quand l'homme face seule la ville c'est la distinction on trouve dans l'île les morphisme
la métaphysique d'aristote entre le principe de la matière et le principe de la forme un peu comme la sculpture nécessite à la fois une matière à sculpter et le travail du sculpteur matière étant associé à la femme créée la vie de la forme est associée à l'homme qui façonnent le monde et donc le fait que la femme soit biologiquement condamnés à répéter la vie au lieu de la façonner c'est quelque chose que simone de beauvoir refuse elle le refuse au nom de l'idée que la civilisation ce n'est pas le prolongement de la biologie mais le
dépassement de la biologie ce que voudrait simone de beauvoir c'est que dans des sociétés où les attributs masculins et féminins n'ont plus de signification du point de vue de la survie de l'espèce puisque la mécanisation de la production a permis de se libérer du besoin de la force de travail masculine et que la baisse de la mortalité infantile ne rend plus nécessaire de faire beaucoup d'enfants pour reproduire l'espèce que dans ses sociétés les femmes et les hommes ne soit plus associé à des rôles mais deviennent ce que le projet existentialiste considèrent qu'ils doivent devenir à
savoir des individus libres des individus libres porteurs de projets existentielle c'est à dire porteur de projet qui dépasse les contraintes liées à la reproduction de l'espèce pour simone de beauvoir hommes et femmes doivent tendre à une égalité sociale qui est le seul lieu possible de la liberté humaine je cite tout sujet se pose concrètement à travers des projets comme une transcendance il n'accomplit sa liberté que par son perpétuel déplacement vers d'autres libertés il n'y a d'autre justification de l'existence présente que son expansion vers un avenir indéfiniment ouvert chaque fois que la transcendance retombe en immanence
il y a dégradation de l'existence en en soi peu la liberté en facticité cette chute est une faute morale c'est lé consentis par le sujet ça lui est infligée elle prend la figure d'une frustration et d'une oppression elle est dans les deux cas un mal absolu vie du qui a le souci de justifier son existence épreuve celle ci comme un besoin indéfinie de se transcender or ce qui définit d'une manière singulière la situation de la femme c'est que étant comme tout être humain une liberté autonome elle se découvre et se choisit dans un monde où
les hommes lui impose de s'assumer comme l'autre on prétend la fij et en objets et l'avouer à l'immanence puisque sa transcendance sera perpétuellement transcendé par une autre conscience est essentielle et souveraine le drame de la femme c'est ce conflit entre la revendication fondamentale de tout sujet qui s'opposent toujours comme l'essentiel et les exigences d'une situation qui la constituent comines est essentielle comment dans la condition féminine peut s'accomplir un être humain quelle voix lui sont ouvertes les qu'elles aboutissent à des impasses comment retrouver l'indépendance au sein de la dépendance quelles circonstances limite la liberté de la
femme et peut-elle l'été passé ce sont là les questions fondamentales que nous voudrions élucidées c'est dire que nous intéressant aux chances de l'individu nous ne définiront pas ses chances en termes de bonheur mais en termes de libertés si l'être humain d'essence si la seule de l'être humain liberté m sa liberté par laquelle il construit son projet existentielle on peut légitimement se demander dre cette liberté si elle ne rencontrait aucun obstacle que votre libertine si elle n'était à une réponse lorsque simone de beauvoir forme dans son esprit son projet d'indépendance sans projet sion à l'égard de
la fatalité sociale elle le fait en réaction une situation subi échappé aux on se rebeller contre les essences un tel projet resteraient vains si nous ne rencontrions pas sur notre parcours est l'adversaire à vaincre le parados certaines séquelles a besoin d'un adversaire à vaincre la liberté de moeurs eu un mot creux si elle n'était pas confronté à son autre la limite et si c'est bel et bien mythe ce qui rend peu cible la liberté si c'est bel et bien l'obstacle à la liberté sa valeur à la liberté alors la question qui se pose à nous
est de savoir et le destin de l'homme libre s'ils n'avaient rien à conquérir je vous remercie [Musique]