Salut, c'est Patrick de Dougs. Alors aujourd'hui, on va parler dans ce podcast de comment sortir de l'argent d'une holding. Bon, concrètement, avec moi, David.
Bonjour Patrick. Qui est juriste et notre responsable du département juridique. Avec moi, Nahima.
Salut Patrick ! Qui est avocate fiscaliste. Et aujourd'hui on va donc parler de sortir de l'argent d'une holding, d'une SAS ou d'une SASU.
C'est hyper important parce qu'on ferait un nouveau podcast sur la SARL/EURL, mais là aujourd'hui, on va parler de ça. Et c'est hyper important de bien comprendre qu'il faut suivre un certain nombre, comment dire, de procédures, d'étapes pour justement économiser de l'argent lorsqu'on va sortir cet argent. De façon très claire, comment est ce que tu peux sortir tout cet argent là en en perdant le moins possible?
C'est ça, très exactement que l'on va faire. Bon, on commence par quoi? Par les dividendes, ça te tenterait, Nahima ?
Oui, c'est parti ! Pour les dividendes, les dividendes, donc la holding détient d'autres sociétés. Bon, on rappelle juste un petit détail que les sociétés filles, à partir du moment où en France, on détient 5 % des sociétés qui se trouvent en France, on peut bénéficier du régime des sociétés mères et filles.
Exactement. Et à partir de ce moment là, l'argent qui remonte directement est quasiment exonéré. Exactement.
C'est 95 % d'exonération. Pour faire simple, si je remonte 100 000 € d'une société à une autre, je serai imposé sur 5000. Sur 5 000 €, je vais prendre le taux d'impôt sur les sociétés, prenons 15 %, ça me fait payer 750 € maximum.
Exactement. Sauf que là, nous, on n'est pas en train de parler de ça, on est en train de parler, je suis dans la holding et comment je sors parce que je suis au dessus, moi. Donc là.
. Tout à fait. Autre monde, directement.
Eh bien du coup, donc, comme tu l'as expliqué, le cash est déjà remonté en quasi exonération. Et puis le cash est dans ce cas là situé dans la société holding, l'objectif est de pouvoir le ressortir. Donc le plus généralement, on va appliquer la flat tax, donc au taux de 30 % comprenant 12,8 % d'impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux.
Donc finalement, c'est assez avantageux par rapport au barème progressif de l'impôt sur le revenu. Après, bien entendu, on peut également opter pour le barème progressif dans certaines situations, par exemple lorsqu'on a plusieurs parts fiscales, puisqu'on a plusieurs enfants, qu'on a un conjoint qui ne perçoit pas de salaire, de rémunération. Donc là, ça peut être un peu plus avantageux.
Donc il est préférable de faire une petite simulation chiffrée. Alors, juste un petit point, c'est vrai que tu as tout à fait raison, à partir du moment où on se fige dans les tranches d'imposition à 0 %. Exactement.
Ou la première tranche à 11 % je crois de mémoire, en règle générale, il est préférable d'utiliser l'ancienne méthode. Exactement. Où on va quand même te prélever les 17,2 de CSG.
Ça, ça ne bouge pas. On n'échappe jamais à cet impôt, taxe. Je ne sais même plus ce qu'il faut dire, enfin ces prélèvements sociaux et le reste effectivement, tu vas le déclarer dans ta déclaration d'impôt sur le revenu avec 40 % d'abattement.
D'abattement, donc c'est un autre avantage. C'est un autre avantage. Mais propre au barème progressif.
Bon, si tu donnes 1 million d'euros de façon très concrète, là il est tranquille que la flat tax, c'est le summum. Plus avantageux, exactement. Évidemment, j'ai pris un chiffre très important.
Il y a, je crois, aussi une possibilité de choisir une méthode. Et à la fin de l'année, au moment où tu déclares tes impôts, changer de méthodologie. Exactement.
Et agir comme s'il s'agissait d'acomptes qui avaient été versés. Tout à fait. En fait, le choix qu'on fait lors de la distribution de dividendes n'est pas définitif.
C'est un choix sur lequel on peut revenir au moment de la déclaration d'impôt sur le revenu définitif. Et donc c'est à ce moment là qu'on peut faire une petite simulation sur son propre espace impôt. gouv, lors de la déclaration d'impôt sur le revenu en cochant la case 2OP.
Voilà, on peut faire tout simplement la simulation en ligne sur son espace déclaratif pour voir quelle est la situation la plus avantageuse. Et dans ce cas là, on peut à ce moment là opter pour le barème progressif. Si on peut faire un petit, un petit calendrier peut être pour expliquer aux personnes, là, imaginons là, je me verse des dividendes ce mois ci.
Bon, là, on est en juillet. On est en juillet, je me verse des dividendes ce mois ci avec ma holding. Alors prenons des exemples concrets.
Je clôture au 31/12/2024. Exactement. Ou 2023, imaginons.
En théorie, tu as fait ton assemblée générale avant le 30 juin, mais rien, rien ne t'interdit d'ailleurs dans ton assemblée générale de dire. Les dividendes. Je vais donner des dividendes en juillet puisqu'on peut choisir la date à laquelle on verse.
Du coup, ok, et tu distribues en juillet. Donc je distribue en juillet. Donc ça veut dire quoi?
Ça veut dire que la société va me payer mes dividendes en juillet. Moi là, je suis très content, parce que pour partir en vacances, ça peut être pas mal. Et je vais devoir au 15 août, alors là, on a un jour férié mais faut retenir, c'est le quinze du mois suivant.
Là, il va y avoir le prélèvement à la source. Ce prélèvement à la source, il va faire soit 17,2, soit 30 % en fonction de son revenu fiscal de référence. Si on est une personne seule, si on a moins de 50 000 ou un couple, moins de 75 000, on peut très bien avoir un prélèvement à la source que de 17,2 %.
D'accord, mais c'est un document à remplir. Mais de façon très concrète, si l'Assemblée a décidé, par exemple de donner 100 000 et que t'as opté, que les gens n'optent sur rien, donc ils seront à la flat tax, ça veut dire que de façon très concrète, ils n'auront jamais 100 000 €, ils auront 70 000 €. Par exemple le 15 juillet et les 30 000 € seront pris et payés par la société.
Directement à l'administration fiscale le 15 août. Alors, le 16 août. Souvent, ça tombe le lendemain.
Bref. . .
On n'est plus à une journée près. Et en fait, ça, c'est pour l'année en cours. Et en fait, ce que, comme disait Nahima, l'année prochaine dans la déclaration, dans ma déclaration d'impôt sur le revenu, je vais retrouver mes dividendes.
Et c'est à ce moment là que je vais pouvoir avec la case 2OP, donc deux, le chiffre, O ou comme Olivier, P comme Patrick, évidemment. Evidemment. Avec cette case là, et bien on peut choisir la déclaration d'impôt sur le revenu, l'option barème ou la flat tax.
C'est important d'avoir ça en tête, parce que peut être qu'aujourd'hui, là je suis en juillet, peut être que je connais pas mes revenus en tant que dirigeant. Peut être que je ne vais pas prendre tant de rémunération que ça sur la fin d'année. Et finalement, c'est difficile aujourd'hui d'imaginer quelle option fiscale sera la plus intéressante pour moi au titre de tous mes revenus 2024.
Très, très bien. David, moi j'ai un truc en matière juridique à te poser comme question. On peut faire plusieurs assemblées.
Oui. En cours d'année. Rien ne nous oblige, effectivement, on peut très bien faire une assemblée au 30 juin pour dire je ne distribue rien.
Bien sûr. Parce que somme toute. Et puis je pars en vacances.
Et puis j'ai un peu trop abusé de la carte bleue, imaginons, et qu'on se dise au mois de septembre, mmmmm, peut être que les dividendes seraient un bon plan, est ce que c'est réalisable? Je fais 1ᵉʳ janvier/31 décembre comme bilan. Alors en septembre, oui, Patrick.
D'accord. Mais pas plus tard ! C'est à dire que les vacances de ski d'hiver, c'est mort, quoi ?
Ouai. Il faut, c'est l'après, pourquoi? Est ce que tu peux nous expliquer ?
Parce que là, je pense que beaucoup d'auditeurs ne connaissent pas, effectivement, que, premièrement, on a la possibilité de distribuer des dividendes plusieurs fois dans l'année, mais qu'on peut pas le faire trop tardivement. C'est ça. En fait la règle, c'est, j'ai neuf mois à compter de ma date de clôture pour faire les versements de dividendes.
Or, cette règle, elle est historique. En gros, l'idée c'est de dire les trois derniers mois de l'année, on ne sait plus vraiment l'activité de la société. Donc il faut attendre le prochain bilan quoi.
Mais on peut distribuer sur les neuf premiers mois. Par contre, il est tout à fait possible, Patrick, de dire en septembre, je fais une distribution de dividendes et je ne suis pas obligé de prendre tous les dividendes. Maintenant, moi l'associé, je peux très bien dire par exemple je distribue 100 000 € de dividendes et je fais bon, on a vu 30 000 € qui vont partir à l'Etat le 15 octobre, mais moi, je peux très bien me dire bah sur les 70 000 qui me restent, j'en prends 20 000 en septembre, je prends une partie, en octobre, une partie en.
. . Bon, c'est un schéma normal, inscription en compte courant d'associé.
Mais sinon je peux distribuer autant de fois que je veux dans l'année. Tant que mon bilan il a été arrêté, je peux le faire lors de l'assemblée générale annuelle ou lors d'autres assemblées générales, peu importe. D'accord.
Très, très bien. Super! Bon, on a traité des dividendes, on va parler de quelque chose de super simple, en fait.
Bien, c'est tout simplement la rémunération et la rémunération sous forme de salaire qui est quand même la voie un peu privilégiée, la voie privilégiée, parce que tout simplement les rémunérations, certes, vont générer des cotisations sociales, on va en parler, mais il génère aussi une couverture sociale, la retraite, etc. Parce que les dividendes, ça donne zéro en matière de prestations sociales, quelqu'un qui. .
. Voire ça peut générer de la taxe Puma. C'est vraiment le double couperet !
C'est le verre à moitié vide, là, sur ce coup là! Oui, concrètement, c'est vrai que tu as raison, la taxe Puma, à partir du moment où on ne se donne pas suffisamment de rémunération. Alors pour les auditeurs, la taxe Puma n'a strictement rien à voir avec le félin d'Amérique du Sud.
Pauvre bête ! Encore une fois de plus, pourquoi on donne des noms si, qui peuvent paraître cruels, alors que les félins n'y sont strictement pour rien du tout. Donc c'est les initiales, je sais même plus ce que ça veut dire très exactement, mais c'est une taxe effectivement qui frappe tous les gens dont les revenus en cours d'année ne sont pas suffisamment produits par des revenus qui ont été soumis par des cotisations sociales.
On va prendre un exemple précis : si t'as de l'argent en micro-entreprise, tu payes des cotisations sociales, c'est bon. Si tu as des revenus en tant que gérant, EURL/SARL, c'est bon, c'est soumis à cotisations sociales. Si tu es président de SASU assimilé salarié, c'est toujours bon.
Par contre, si t'as gagné approximativement moins de 8500, 9 000 balles nets qui ont été soumis à des cotisations sociales et que parallèlement tu as des couvertures style des gros dividendes énormes, etc. Quelque part, l'État se sent un peu floué dans cette histoire et ils se disent oh bah tiens, y a un truc qui est super simple. Comme ils ont fait la déclaration d'impôt sur le revenus, les gens se sont ligotés eux mêmes.
Et puis quand ils s'aperçoivent effectivement de cette situation, ils envoient ça à l'URSSAF qui envoie vite fait une note complémentaire. Cette taxe d'ailleurs pourrait s'appeler "amende". Je pense que le mot serait beaucoup mieux approprié, d'autant plus que, assez paradoxalement, je trouve que la somme qui est donnée, est donnée à titre d'un foyer fiscal.
Donc quelqu'un qui est célibataire, c'est pas allez, 9000 balles, on va prendre pour simplifier la vie, divisé par deux, 4500, c'est vraiment 9000. Donc quelqu'un qui a deux, deux ou quelqu'un qui en a un, c'est exactement le même combat. Et c'est des choses qui arrivent de temps en temps, notamment à des gens qui arrêtent de travailler, qui partent à la retraite, qui se disent "tiens, c'est bon, j'arrête de cotiser".
Et puis ils font ça en début janvier, ils ont une grosse distribution de dividendes avec la liquidation, etc. Et d'un seul coup, ils se retrouvent à devoir payer des taxes sur la cession de la vente alors que bah malheureusement ils y sont pas pour grand chose et qu'ils se retrouvent complètement coincés. C'est clair.
Et comme tu le rappelais sur les dividendes, les 17,2 % c'est des prélèvements sociaux. Ça n'a rien à voir avec les cotisations sociales, ça nous donne droit, c'est pour ça que. .
. Enfin, le mot prélèvements sociaux, il peut porter à confusion, ça n'ouvre à aucun droit sociaux quoi. Exactement.
Donc les salaires, quand, quand tu es président assimilé salarié d'une SASU, d'une SAS, tu vas toucher des rémunérations sous forme de bulletin de salaire. On valide les trimestres de retraite si on a envie, c'est à dire à peu près 600 fois le SMIC, allez, ça fait 7 000 € dans l'année, pour faire ultra simple. En deux fois.
Minimum! Alors, deux fois, c'est à dire 3500 et 3500. Tu peux aussi faire douze fois dans l'année la somme.
À éviter, comme tu le dis en une seule fois, pour des raisons purement techniques en fait, puisque les organismes sociaux n'arrivent pas à valider plus dans ces cas là sur un bulletin de salaire que les que le nombre de trimestres, si bien que t'es complètement coincé. Alors l'avantage effectivement du salaire, eh bien c'est que c'est déductible de la base de l'impôt sur les sociétés, mais pas si t'en SASU à l'impôt sur revenu. Non.
Donc ça c'est juste un petit truc, parce qu'effectivement je rappelle quand même qu'un président de SASU IR peut toucher des salaires, mais le bulletin de salaire, c'est à dire le salaire en tant que tel, ne sera pas déductible de la base imposable. Quand t'es à l'impôt sur les sociétés, c'est déductible. Et donc ça c'est cool.
Et donc c'est vrai que ça permet de réduire la base de l'assiette fiscale à 15 ou 25 %, ce qui est assez cool. Que dire de plus, pas grand chose. J'appelle ça une sorte d'hygiène sociale de se donner des bulletins de salaire.
Aujourd'hui, on assiste quand même à une sorte de philosophie contraire où certains jeunes dirigeants ne croient plus au système et se disent allez, je me mets en SASU impôt sur le revenu, je ne me donne plus de salaire parce que je ne crois plus dans le système. Un point Qui. Ont ils raison ou pas?
Je sais pas, on verra dans 40 ans la solution. Mais en tout cas, c'est un jeu, en tous les cas de poker dans ce système. Un point qui est lié, qu'il ne faut pas oublier quand on est président d'une holding, sous forme de SASU ou de SAS, c'est aussi tout ce qui est lié à la prévoyance, qui sont toujours des montants un peu différents.
Et il faut, si on veut vraiment une protection sociale, il faut pas oublier qu'il ne faut pas s'arrêter au montant prévu pour les cotisations et validations des trimestres de retraite, il faut aller chercher, c'est quasiment une rémunération qui est quasiment un SMIC en fait, si on veut pouvoir valider la prévention. Alors globalement, c'est quoi? Ça veut dire demain je suis malade, je veux avoir des indemnités journalières, et bien il faut que j'ai cotisé suffisamment.
Oui, c'est à peu près le SMIC qu'il faut avoir chaque mois pour pouvoir prétendre. Donc la retraite, c'est moins cher, il y a moins, il y a 600 heures de SMIC, donc 7 000 €. Vraiment, je simplifie.
Quand tu es effectivement au SMIC, t'arrives à avoir des indemnités journalières si tu as cotisé dans les six mois suffisamment ou dans l'année. Et donc concrètement, ça t'amène un certain nombre de choses. Et autre point aussi essentiel, tu peux prendre aussi des prévoyance complémentaires à partir du moment où tu, où tu payes déjà les cotisations obligatoires.
L'État ne veut pas un système où les gens se disent allez, je ne vais rien faire avec le public, je vais faire que du privé. En fait, c'est privé + public ou public tout court, mais pas privé uniquement. Ça ne peut pas marcher.
On a parlé des dividendes, on a parlé des rémunérations. C'est vrai que sur les dividendes, on a quand même parlé d'un point qui était le compte de résultat. Oui.
Mais en fait, il n'y a pas que le résultat qu'on peut distribuer sous forme de dividendes. Il y a les réserves. Est ce que tu peux nous en parler un petit peu plus, David, des réserves ?
Bien sûr. Ce qu'il faut savoir, c'est que quand on regarde son bilan, une fois qu'on a reçu son bilan, pour savoir ce qu'on peut distribuer, il faut aller du côté du passif, dans ce qu'on appelle les capitaux propres. Et là, on retrouve, alors il y a différentes formes, il y a différentes lignes, il y a certaines dans lesquelles on peut piocher et certaines dans lesquelles on ne peut pas piocher.
Alors, classiquement, celles qu'on ne peut pas piocher, par exemple, le capital social, on n'a pas le droit de le récupérer. En tout cas pas comme ça. Donc on a un capital social à 10 000 €, il n'y aura pas.
. . Alors, on verra tout à l'heure, la réduction du capital.
Exactement. Mais ça amène d'autres problèmes en tous les cas, donc pas du capital social, on n'y touche pas. Il y a la réserve légale qui pour rappel, fait 10 % du montant du capital.
Donc 1 000 € en l'occurrence. C'est 1 000 € dans notre exemple, ça pareil, on n'y touche pas. À peu près tout le reste, je dis à peu près, parce qu'il y a quelques exceptions qu'on peut trouver des choses comme les subventions ou des choses comme ça, des écarts de réévaluation, tout ça, ça se distribue pas.
Par contre, il y a beaucoup de choses qui peuvent se distribuer, comme tout ce qui est, ce qu'on a mis en réserve, on va dire des choses du bénéfice antérieur qu'on a mis là. Donc, concrètement, les réserves, c'est des résultats, c'est un manque d'imagination des années précédentes. Au lieu de distribuer des dividendes, on a laissé ces fonds dans des reports à nouveau ou des réserves.
C'est ça. Après, il y a un cas qui pour les holding, peut être un peu plus significatif : si par exemple en cours de vie de ma holding, j'ai fait un apport de titres par augmentation de capital. Oui.
Imaginons que c'est une holding familiale où ma femme et moi, alors je prends cet exemple là, mais ma femme et moi, on a notre holding. On a fait des apports. Là, j'ai apporté des nouveaux titres d'une société pour pas rompre l'équilibre.
Dans le cadre de cette holding, il a fallu valoriser les titres. Une partie est en capital, mais une partie a été en prime d'émission. Il faut savoir, c'est que la prime d'émission, c'est une somme qui est distribuable, on peut se la distribuer en tant que dividendes.
Donc ça peut être une méthode en holding, après des apports de titres réalisant une augmentation de capital, d'avoir des sommes entre guillemets disponibles. Ce que tu es en train de me dire, c'est que les primes d'émission, faut pas toujours les incorporer au capital, du coup. C'est pas systématique.
Alors c'est vrai que souvent, c'est souvent réalisé. D'ailleurs souvent, c'est même fait au sein de la même, la même opération, dans le même procès verbal d'assemblée. On va faire l'augmentation de capital, on va intégrer au capital, mais c'est pas obligatoire.
Et sur une holding familiale, moi j'aurais tendance à plutôt laisser l'argent en prime d'émission. Ça laisse des opportunités pour le futur. On peut peut être clore ce débat sur la distribution de dividendes ou de réserves, d'ailleurs, en l'occurrence, pour dire que pour pouvoir distribuer, encore faut il que le capital soit intégralement libéré.
Oui, ça c'est obligatoire. C'est un détail comme un autre, mais il faut peut être y penser. C'est aussi important pour bénéficier du taux réduit d'IS.
Exactement. Tu as tout à fait raison. Quand on constitue le capital d'une holding, il y a deux façons.
Tu as déjà cité un exemple des apports de titres qui viennent donc du coup valoriser ce capital. On peut aussi démarrer le capital d'une holding et après faire des acquisitions de filiales dessous. Et quand on apporte l'argent, il y a deux façons d'apporter de l'argent.
Soit on met tout de suite dans le capital social, soit on le met en compte courant. Oui. D'ailleurs, tu es un adepte toi-même du capital faible.
Carrément. Capital à 100 balles, 500 balles, 1000 balles. Même pour une holding.
Même pour une holding, sauf apport de titres évidemment. Et dans ces cas là, le reste, si on a besoin d'argent, on le colle en compte courant d'associés. Oui.
Pourquoi? Pourquoi? Parce qu'en fait, si on a de l'argent en compte courant d'associés, on va pouvoir jouer avec sa rémunération.
C'est ça. Typiquement, tout à l'heure on disait si je veux juste valider mes cotisations retraite, je vais aller chercher une rémunération autour de 7 000 € et peut être que je n'ai pas besoin de prendre plus sous forme de rémunération et que si j'ai besoin de plus d'argent, je pourrais me rembourser des sommes de mon compte courant. Ce qu'il faut rappeler, c'est que les sommes en compte courant, c'est des sommes qui ont été prêtées à la société.
La société me les doit, ça veut dire, la taxe est passée. Tout a fait. Ce n'est pas un revenu soumis à l'impôt.
Peut être bien préciser que ce sont des comptes courants d'associés. Pas un compte courant bancaire, c'est le compte courant d'associés, donc de l'argent que l'on a prêté, ni plus ni moins, et que l'on va pouvoir se rembourser gratuitement. Et puis au passage, on pourrait même d'ailleurs en tirer quelques revenus à travers des produits financiers.
Bien sûr. Mais il ne faut pas trop en abuser non plus. L'idée, par exemple, ça serait de prendre plutôt, de prendre 3 000 € de rémunération sur lequel je vais avoir 80, plus de 80 % de cotisations, ça va être de dire je prends peut être 1000 de rémunération.
Et puis, sur la partie dont j'ai besoin, les 2 000 € dont j'ai besoin, je me les rembourse sur mon compte courant associé et finalement ça m'a permis d'économiser des cotisations sociales, moins bien sûr le gain que j'aurais fait sur l'IS, bien sûr, pour toujours intégrer le gain d'IS. Ok, là on va prendre un truc super chelou : la réduction du capital social. Alors bon, on sait comment ça se passe, mais concrètement, on n'en voit pas beaucoup quand même.
Personnellement, dans ma vie professionnelle, des réductions du capital social, j'en ai vu principalement lorsqu'il s'agissait d'effacer des pertes, le fameux coup d'accordéon. Je réduis mon capital, j'augmente. Alors ça, j'en ai vu un paquet.
Mais quand il s'agit de réduire le capital pour prendre l'argent et aller en vacances, on le voit moins quand même. On peut le voir dans certains cas où c'est un peu une manière de sortir un associé plutôt que de se rémunérer. Oui.
Mais ça fait sortir de l'argent. Mais par exemple, imaginons qu'on est tous les trois en société et puis bon bah finalement vous dites David, il serait temps que tu sortes de l'aventure. Je me mets moi, dans la sauce!
Au début il a pensé à Nahima, mais c'était un peu difficile ! Et imaginons que vous vous dites oui mais bon, David, il est bien gentil, mais nous on a pas forcément envie de sortir l'argent de notre poche pour le faire sortir de la société. C'est ça.
La société, en faisant une réduction du capital, ben moi, c'est la société qui va me racheter mes titres. C'est ça. On va sortir du cash, moi je vais récupérer de l'argent.
D'ailleurs, à ce qu'elle puisse emprunter de l'argent. Tout à fait. Moi, je l'ai déjà organisée, cela, avec un emprunt auprès de la banque et c'est vrai que ça t'évite de recréer une holding au dessus de la holding et ça te permet de sortir proprement.
Exactement. Par contre, il y a quand même un peu de calcul mental à faire puisque le montant de la réduction du capital à proprement parler ne sera pas le montant qui sera donné. Le montant qui est donné en général est beaucoup plus important que le montant du capital.
Donc on va prélever sur des réserves, on va prélever sur du résultat, etc. C'est quand même complexe à faire. C'est assez complexe.
Il faut, il faut l'anticiper, il faut faire les calculs notamment voir est ce qu'on aura assez d'argent dans les capitaux propres pour puiser dessus? Et puis, effectivement, il y a la question de la trésorerie, voir est-ce qu'on aura assez d'argent et ce n'est pas gratuit, c'est. .
. Déjà; c'est des opérations qui sont un peu complexes. Et il y aura, il y aura les impôts.
Les impôts qui vont, qui vont arriver. Assis en face de moi. L'incontournable impôt.
Tout à fait! Bon, je crois qu'on a vu toutes, toutes les façons effectivement de sortir de l'argent d'une société holding. Je crois qu'on a fait le tour.
Bon bah, le mot de la fin. A très vite chez Dougs. .
. Ah si si, hey, abonnez vous, et likez, hein! Ciao ciao.