bonjour il va pas du pragmatisme de william james james est un philosophe et psychologue américain de la deuxième moitié du 19e et du début du 20e siècle et il est l'un des représentants de cette école philosophique qu'on appelle le pragmatisme les deux autres principaux représentants de cette école étant charles sanders perth et john du oui si je fais cette précision c'est parce qu'il existe des désaccords il existe des dissensions entre ses trois théoricien du pragmatisme et aujourd'hui on va s'intéresser spécifiquement au pragmatisme tels que théorisée par william james et si j'ai fait ce choix c'est
parce que james nous a proposé une présentation de cette école philosophique une présentation destinée au grand public à travers son livre principal qui est un recueil de huit conférences et qui s'intitule précisément le pragmatisme alors avant de commencer je dois vous dire quelque chose ce que vous allez entendre dans cet audio va vous paraître très étrange et quand je dis que ça va vous paraître étrange je ne veux pas dire par là que vous n'allez pas comprendre je veux dire par là que ça va vous paraître extrêmement éloignée de ce que vous avez l'habitude d'entendre
en philosophie il est fort possible que vous ressortiez de cet audio avec l'impression que ce dont on aura parlé n'était pas de la philosophie parce que le propre du pragmatisme c'est justement de remettre en cause radicalement les fondements intellectuels les fondements conceptuels sur lesquels on a coutume de bâtir une pensée philosophique et d'ailleurs james le précise dès le début de son ouvrage dans sa première leçon sur le pragmatisme il nous dit que le pragmatisme ne désigne pas tant un système de pensée philosophique ne désigne pas tant une doctrine le pragmatisme désigne une attitude si vous
préférez le pragmatisme ne vous dis pas ce que vous devez penser le pragmatisme ne vous indique pas la vérité le pragmatisme vous indique comment il vous est possible de vous comporter intellectuellement face à un problème est ce qui définit le pragmatisme le seul et unique critère d'appréciation que le pragmatisme reconnaît comme valable c'est celui des implications pratiques de nos idées autrement dit pour le pragmatisme ce qui fait la valeur d'une idée n'est pas son contenu ce qui fait la valeur d'une idée ce sont ses implications pratiques et non pour les pragmatistes une idée n'a pas
de réalité autonome elle est toujours lié aux conséquences pratiques qu'elles engendrent donc c'est ça finalement l'étrangeté du courant pragmatiste c'est ce déplacement du critère d'évaluation d'une idée le pragmatisme ne se préoccupent pas de la vérité d'une idée et on se penchera tout à l'heure sur cette question de la vérité du point de vue pragmatiste le pragmatisme secret occupe uniquement de la valeur pratique d'une idée alors évidemment en vous disant ça j'ai bien conscience qu'une partie d'entre vous va bondir de son siège en se disant mais enfin qu'est ce que c'est que cette philosophie qui évalue
une idée par rapport à ses conséquences pratiques qu'est ce que ça veut dire parce que si on va au bout de ce raisonnement ça veut dire qu'une chose est vraie à partir du moment où elle a des conséquences avantageuses donc finalement c'est la réduction de la penser à l'intérêt et ça c'est la négation même de l'esprit philosophique l'esprit philosophique qui depuis socrate nous enseigne que la recherche de la vérité doit être totalement désintéressé et que la vérité elle est bonne en soi elle est bonne parce qu'elle est la vérité et non pas parce qu'elle engendre
des conséquences favorables le combat de socrate contre les sophistes c'était précisément le combat contre la philosophie considéré comme un instrument à l'instrument du pouvoir un instrument la persuasion un instrument l'intérêt la philosophie n'at-elle pas une mission plus noble la philosophie n'avait pas vocation à se détacher des intérêts matériels qu'est ce que c'est que ce pragmatisme qui nous dit que la valeur d'une idée est lié à ses conséquences pratiques et puis surtout cette conception de la philosophie mme elle ouvre sur le relativisme le plus total parce que si la valeur d'une idée se mesure à ses
conséquences pratiques là qui décide que la conséquence pratique est positive ou négative qui décide qu'une idée a un intérêt pratique ou pas l'évaluation des conséquences pratiques d'une idée va toujours dépendre d'un point de vue va toujours dépendre d'un certain critère est par définition un critère est toujours arbitraire dire qu'une idée n'a de valeur que par rapport à ses conséquences pratiques est ce que ce n'est pas renoncer à toute espèce de vérité bien c'est ce qu'on va voir maintenant ce que nous dit william james c'est que si deux idées n'entraîne pas de différence dans la pratique
alors elles sont en réalité équivalente et la réciproque de cette proposition c'est que si deux idées identique conduisent à des conséquences pratiques différentes alors elles ne sont pas identiques retenez bien ça pour le pragmatisme si deux propositions n'entraîne aucune différence dans la pratique alors elles sont équivalentes vous aider à bien comprendre cette idée je vais vous lire un passage de la première leçon de william james dans son livre le pragmatisme je cite la méthode pragmatique est avant tout une méthode de résolution des débats métaphysique qui sans cela seraient interminable le monde est il un ou
multiple est il soumis à la fatalité ou bien est il libre est-il matériel ou spirituelle chacune de ces notions et plus ou moins valables pour rendre compte de l'univers et donne lieu à des discussions interminables en l'occurrence la méthode pragmatique vise à interpréter chaque notion en fonction de ses conséquences pratiques quelle différence y aurait-il en pratique si telle notion plutôt que tel autre était vrai si aucune différence pratique n'apparaît c'est que les deux notions sont pratiquement équivalente et que la discussion est vaine il ne saurait y avoir de différence qu'ils ne fassent de différence autres
par la philosophie ne devrait avoir pour unique fonction que de déterminer précisément quelle différence cela fera pour vous ou pour moi at elle était le moment de notre vie si l'on tient pour vrai telle formule de l'univers plutôt que tel autre alors comme je sais que vous serez nombreux à français les sourcils face à cette conception pragmatiste de la philosophie mme je vais tout de suite vous donner un exemple très concret imaginons deux personnes qui affirment toutes les deux croire dans l'existence de dieu donc la première personne affirme dieu existe et la deuxième personne affirme
également dieu existe si on s'en tient à une approche philosophique classique en irak ces deux propositions sont équivalentes mais un pragmatiste voudra aller plus loin il faudra comprendre quelles sont les implications pratiques pour chacune des deux personnes de leur croyance en dieu et donc il demandera à la première personne qu est-ce qu implique dans les faits la croyance en dieu qu'est ce que le fait de croire en l'existence de dieu a comme conséquence pratique à ce moment là la personne lui répondra bien pour moi ça signifie qu'il existe au dessus du monde terrestre un être
tout puissant et omniscient qui nous prescrit d'agir d'une certaine manière qui nous commande de faire le bien et qui nous jugera à notre mort autrement dit ma croyance en l'existence de dieu a pour conséquence pratique que je dois suivre la voie du bien maintenant imaginons que la deuxième personne nous disent dieu existe mais pour moi dieu ne nous jugent pas dieu a créé l'univers mais dieu ne nous prescrit rien en terme d'action c'est la vision des listes de dieu conçu comme grand architecte cette idée d'une force créatrice et organisatrice de l'univers mais qui n'a pas
vocation à nous dire ce qu'est le bien ou ce qu'est le mal selon cette conception de dieu les cultes religieux les rituels religieux sont des inventions humaines qui n'émanent pas directement de la volonté divine d'ailleurs les des listes se montrent généralement assez critique envers les religions il considère davantage comme des systèmes politiques que comme des médiations vers l'être suprême donc sans aller plus loin dans le détail de cette conception je pense que vous aurez compris l'idée c'est de dire que la proposition dieu existe ne nous dit rien tant qu'on en n'a pas développé les conséquences
dans la pratique affirmer notre croyance en dieu ne nous apprend rien tant que l'on n'a pas explicité ce qu'impliquait concrètement notre croyance en dieu pour james une proposition et non pertinente quand elle ne permet pas de comprendre ce que l'on veut dire par là quand on dit que dieu existe qu'est ce qu'on veut dire par là qu'est ce que ça implique qu'est ce que ça signifie concrètement sssa l'attitude du pragmatiste face à n'importe quel énoncés c'est qu'une fois que l'énoncé a été formulée le pragmatiste très bon et donc quelles différences à fait dans la pratique
et si de propositions différentes n'induisent aucune différence dans la pratique si on est incapable de répondre à cette question quelle différence a fait alors ça signifie que les deux propositions sont équivalentes ça signifie qu'il n'y a pas lieu de débattre et de se disputer au tour de deux propositions qui n'implique aucune différence deux idées différentes doivent conduire à des conséquences différentes et si ce n'est pas le cas alors elles ne sont pas différentes et donc ça pour le pragmatiste c'est extrêmement important c'est même totalement crucial parce que ça permet de résoudre un débat qui ne
pourraient pas être résolu si on se limite est simplement à l'énoncé des deux propositions deux personnes peuvent affirmer que dieu existe et se trouvait davantage en désaccord qu'une personne qui affirmerait que dieu existe vis-à-vis d'une autre qui affirmerait que dieu n'existe pas vous comprenez si le fait que deux personnes affirme que dieu existe mais que cette affirmation n'entraîne pas les mêmes conséquences dans la pratique à ce moment là il devient totalement illégitime de dire qu'elle pense la même chose il devient totalement illégitime de dire que leur pensée est la même la pensée n'est pas la
même puisque leurs pensées n'applique pas les mêmes conséquences et donc si on a aimé l'idée que les mêmes causes produisent les mêmes effets si on n'obtient pas les mêmes effets c'est qu'on n'avait pas les mêmes causes si on n'a pas les mêmes conséquences dans la pratique c'est que l'idée n'était pas la même parce que maintenant imaginons une personne qui dirait dieu existe mais dieu ne me demande rien dieu ne me prescrit pas d'agir de telle ou telle manière et bien qu est-ce qui va distinguer cette croyance qu est-ce qui va distinguer cette idée de l'idée
selon laquelle dieu n'existe pas quelle différence dans la pratique va entraîner ces deux propositions différentes bien la réponse de james est toute trouvée si deux idées n'entraîne aucune différence dans la pratique alors elles sont équivalentes autrement dit il est possible d'affirmer que la croyance en dieu et la non croyance en dieu que le déisme et l'athéisme sont en réalité deux idées équivalente alors là je sais que certains d'entre vous ne vont pas être contents ils vont pas être contents parce qu'ils vont dire mais c'est absurde quel culot faut-il avoir pour affirmer que le déisme et
l'athéisme serait en fait deux idées équivalente ça n'a pas de sens eh bien ça n'a pas de sens pour peu qu'on arrive à dégager une différence dans la pratique parce qu'aussi longtemps qu'on trouvera aucune différence dans la pratique effectivement il paraît difficile de démontrer que ces deux idées sont différentes alors évidemment dire qu'il n'ya aucune différence dans la pratique entre deux idées différentes ça reste à prouver ce que je veux dire c'est que reprendre l'exemple du déiste et de la t il est tout à fait possible de trouver des différences dans la pratique par exemple
il est possible que la croyance en dieu du déiste le conduisent à une certaine forme d'optimisme en se disant qu'après tout même si dieu ne nous prescrit rien sa présence nous rassure sa présence nous réconforte se dire que dieu existe et qu'il est le créateur de notre univers ça répond aussi à la question notre origine et en répondant ainsi à la question notre origine cela apaise l'une de nos angoisses l'angoissent de l'ignorance l'angoissent du non sens croire en dieu ça donne du sens vous voyez lorsqu'on dit qu'il n'ya pas de différence dans la pratique en
réalité on trouve toujours des différences est ce que nous disent les pragmatistes c'est que ce sont précisément ces différences qui doivent être prises en compte lorsqu'on évalue et lorsqu'on se positionne en faveur d'une idée l'idée n'a pas de valeur de par sa formulation elle n'a pas de valeur en tant qu entité abstraite indépendante du monde matériel la valeur d'une idée est toujours fonction de ses conséquences dans la pratique alors avant d'aller plus loin et d'expliciter la conception qu'ont les pragmatistes de l'idée j'aimerais tenter de vous expliquer en quoi la conception pragmatiste de william james apparaît
comme profondément original j'oserais même dire comme révolutionnaire dans l'histoire des idées dans l'histoire de la philosophie dans son livre le pragmatisme james part du constat qu'il existe deux tendances au sein de l'histoire de la philosophie de tendance qui se sont affrontés et que le pragmatisme prétend réconcilier ces deux tendances c'est le rationalisme et l'empirisme donc là il faut que je rappelle rapidement ce qu'on appelle le rationalisme et l'empirisme le rationalisme c'est la conception philosophique qui placent au dessus de tout l'existence de principes immuables des principes immuables dont la réalité matérielle ne serait que la traduction
autrement dit pour le rationaliste la réalité matérielle n'a pas d'existence propre elle n'a pas d'autonomie ontologique elle est le produit de loi transcendante qui trône au dessus du monde c'est la vision qu'on trouve chez descartes des cartes qui dans son discours de la méthode nous enjoint de nous défier et de nous méfier de nos perceptions pour des cartes on n'accepte pas la vérité par l'observation du monde sensible on n'accède pas à la vérité par l'expérience et la sensation on accède à la vérité par la raison une raison seul capable de nous faire accéder aux vérités
immuables al'inverse l'empirisme c'est la conception philosophique qui fait de la matière notre seule source de connaissance possible l'empirisme c'est l'attitude qui consiste à fonder la connaissance sur l'observation l'observation des faits est d'ailleurs nos méthodes scientifiques actuelles sont très largement inspiré de l'empirisme c'est-à-dire de l'idée que c'est l'expérimentation qui peut nous permettre de déduire les lois qui gouvernent notre monde physique donc pour schématiser le rationaliste par des principes pour descendre vers les faits il part du général pour descendre vers le particulier tandis qu lampiris tu pars des faits pour remonter vers les principes il part des
cas particuliers pour remonter vers la généralité et ce qui est intéressant de noter c'est que james identifient ces deux conceptions du monde ces deux superpuissances conceptuel qui se sont affrontées toute l'histoire à deux tempéraments pour lui le rationalisme et l'empirisme désigne d'abord des tempéraments et par tempérament il faut entendre sensibilité il faut entendre deux modes de perception du monde les modes de perception parfaitement indépendant de leur validité objective c'est ça qu'il faut bien comprendre c'est que pour james nous conception du monde n'a rien à voir avec sa validité objective elle a toujours des ramifications dans
le tempérament pour le dire autrement notre tempérament n'est pas le résultat de notre pensée c'est notre pensée qui est le résultat de notre tempérament nous avons les idées de notre sensibilité saissac nous dit james nous avons les idées de notre sensibilité et donc pour james ce qui caractérise le tempérament rationaliste c'est l'admiration pour l'idéal l'idéal c'est à dire le bur ce qui n'est pas souillé par la matière ce qui est éternel alors que ce qui va caractériser le tempérament empiriste c'est une forme de pessimisme et de désenchantement ce que james appelle un tempérament endurcis lampiris
tu sais celui qui ne se fait pas d'illusion sur le monde c'est celui qui s'en tient à la stricte matérialité du monde et qui ne va pas chercher au delà du monde un principe unificateur là où le rationaliste et très attachée au principe unificateur d'ailleurs james le formule 1 si il dit que le rationaliste est un moniste c'est à dire quelqu'un qui est à la recherche de l'unité l'unité fondamentale l'unité originel là-haut lampiris tu es d'un pluraliste c'est à dire quelqu'un qui va considérer les parties avant le tout pour l' empire east ce sont les
partis qui constituent le tout alors que pour le rationaliste c'est le to qui est à l'origine des parties goyer qu'on a bien affaire à deux conceptions du monde différente qui selon james sont les conséquences de deux sensibilités et se trouve que james et en psychologue il n'est pas étonnant que pour lui une conception philosophique soit d'abord une affaire psychologique une conception philosophique c'est une production de l'esprit donc la conclusion qu'en tire james sait qu'une vérité est tojours partie prenante d'un contexte matériel aucune vérité n'est jamais un absolu et même si vous estimez qu'il existe des
vérités qui sont au-delà de tout contexte au delà de toute circonstance bien des maux répondra que ce n'est pas vrai et que ce qu'on appelle des vérités absolues et vérité transcendante et universelles sont toujours des vérités du point de vue de l'esprit qui les formulent sont toujours des vérités du point de vue des conditions humaines de leur production affirmer que la terre tourne autour du soleil ce n'est pas une vérité universelle non pas au sens où ce serait faux bien sûr que la terre tourne autour du soleil mais ces contes etc soit dans la mesure
où ça n'a pas toujours été le cas moment du big bang la terre ne tournait pas autour du soleil par définition herlem dire oui mais là on chipote non on chipote pas ont des absolus tease le concept de vérité ramène le concept de vérité à ces conditions humaines de production et en faisant ça on montre et on illustre le fait que toute idée est tributaire d'un contexte d'énonciation et d'ailleurs vous aurez remarqué que quand on dit la terre tourne autour du soleil on emploie ce qu'on appelle le présent de vérité générale et cet amusant qu'on
ait besoin de préciser vérité générale parce que par définition une vérité est supposé être général on parlait de vérité générale c'est comme être un pléonasme et bien pour william james une vérité générale ce n'est pas une vérité absolue parce qu'une vérité absolue nous est par définition inaccessible elle nous est inaccessible parce que nous ne sommes pas des êtres absolue nous ne sommes pas des êtres qui ont la capacité de se hisser à l'absolu nous sommes des êtres soumis à des contraintes matérielles à des contraintes naturelles et donc à des contraintes intellectuelles et cognitives qui sont
directement liés à ces contraintes matérielles l'esprit humain et matériellement contraint [Musique] et parce qu'il est matériellement contraint toute prétention à une quelconque vérité absolue est une prétention à laquelle il est incapable de satisfaire et d'ailleurs une bonne manière de mettre en évidence le fait que toute prétention à la vérité absolue relève du mix et de l'illusion c'est le simple fait que toute vérité se formule dans un langage toute vérité passe par le prisme d'un langage or le langage est bien une création humaine le langage est une création culturelle c'est un artefact qui est liée à
un contexte et à des conditions matérielles d'apparition et qui à ce titre ne peut pas prétendre nous mettre en contact avec l'absolu selon james toute prétention humaine à l'absolu est vaine et parce qu'elle est vaine il faut ramener l'idée à sa réalité matérielle à ce qu'elle est fondamentalement une croyance pour les pragmatistes toute idée est une croyance si on se rapproche de ce qu'on avait vu chez bergson sur le rôle fonctionnel de la pensée le rôle fonctionnel de la pensée ça consiste à dire que la pensée n'est qu'une manière de découper la réalité manière de
concevoir la réalité à travers une grille de lecture pour pouvoir mieux la maîtriser et ainsi agir en conséquence bergson nous disaient les idées sont des étiquettes qu'on colle sur les choses mais les idées ne sont pas la réalité les idées sont notre représentation de la réalité et de la même façon que les mots sont une convention entre les êtres humains pour communiquer à propos de la réalité les idées sont des conventions intellectuelle qui permettent de se représenter le monde pour mieux agir pour le pragmatisme la finalité d'une idée la raison d'être d'une idée c'est l'action
pour bien comprendre la pensée pragmatiste il est indispensable de comprendre la définition pragmatiste de la vérité une vérité est une idée qui fonctionne dans la pratique qu'est ce que ça veut dire ça veut dire qu'une vérité celle énoncée d'une relation fonctionnelle qui permet d'unifier les faits pratique et c'est ce qui conduit james affirmé cette chose absolument scandaleuse d'un point de vue philosophique qui est qu'une idée est vrai quand elle est bonne bonne pourquoi bonne pour l'action bonne pour l'adaptation à la réalité parce que toutes nos idées tirent leurs origines d'un contexte matériel et d'un rapport
à la réalité matérielle ça signifie qu'une idée est vrai quand elle est pratiquement valable une idée est vrai quand elle fonctionne et c'est ce qui conduit james à dire que la vérité d'une idée n'est pas quelque chose que l'on peut établir de manière définitive une chose n'est pas vrai une fois pour toutes elle est vrai dans la mesure où elle supporte le test de la vérification pratique une vérité n'est jamais immuable une vérité est toujours lié à un contexte d'énonciation particulier et donc une idée reste vrai dans la mesure où elles se vérifient dans nos
actions donc vous voyez que pour les pragmatistes une idée n'est jamais vrai de manière absolue elle n'est vrai que dans le contexte local de sa vérification et parce que le réel émouvant parce que le réel échange en vient à la conclusion c'est qu'il ne faut pas hésiter à remplacer une croyance par une autre lorsque notre croyance ne se vérifie plus lorsque notre croyance ne passe plus le test de la vérification pratique et d'ailleurs vous aurez remarqué que dans notre vie de tous les jours c'est souvent lorsque nos croyances se heurtent à des murs c'est souvent
lorsque nos croyances sont contredites par la réalité contredite par les faits que l'on ait poussé à s'en défaire mais tant que nos croyances fonctionne tant que nos croyances nous permettent de bien vivre de vivre sans subir la réponse contradictoires du réel et à ce moment là on a aucune raison d'en changer on n'a aucune raison de remplacer une croyance par une autre tant que notre croyance n'a pas subi la pression contradictoires des faits le principe même de la remise en cause de la remise en question d'une de nos croyances c'est le fait qu'une de nos
croyances nous a conduit à un problème nous a conduit à une contradiction nous a conduit à un échec c'est seulement quand on constate l'échec de l'une de nos croyances à fonctionner dans la pratique que l'on est amené à remettre en cause cette croyance alors pas systématiquement on peut s'obstiner dans une croyance qui ne fonctionne pas ça s'appelle l'entêtement et james explique justement très précisément en quoi nous passons tout notre temps à composer avec nos croyances parce qu'à chaque fois que l'une de nos croyances est réfutée par l'expérience c'est tout l'édifice de nos vérités individuelles qui
menace de s'effondrer donc la tentation est grande de préserver l'équilibré général de l'édifice en fermant les yeux sur nos croyances non fonctionnel dès lors qu'une expérience compromet la stabilité de notre système intellectuel notre réflexe premier c'est de rejeter cette expérience c'est de la nier c'est de fermer les yeux parce qu'alors on se sent menacé on se sent en danger ce estimé notre besoin de cohérence intellectuelle parce que dès lors qu'on prend conscience d'une contradiction au sein de nos croyances c'est comme si une difficile apparaissait et ça psychologiquement c'est très difficile à supporter le besoin d'unité
de cohérence intellectuelle est fondamental dans l'équilibré psychique et c'est très difficile de supporter l'incohérence c'est très difficile de supporter la dissonance sion de la valeur fonctionnelle de nos croyances je vais vous lire un passage de la 6ème leçon de william james qui porte sur la conception pragmatiste de la vérité je cite en premier lieu et selon le sens commun la vérité d'un état mental désigne cette fonction qui consiste à nous guider de manière valable lorsqu un moment de notre expérience quel qu'il soit nous inspire une pensée vrai cela signifie que tôt ou tard guidé par
l nous plongeons à nouveau dans les faits de l'expérience pour établir avec eux des relations profitables malheur à celui dont les croyances ne tiennent pas compte de l'ordre dans lequel les réalités de son expérience se succèdent l2 le mèneront nulle part où l'induire en erreur l'idée qui est ici développé c'est que la vérité désigne essentiellement ce processus par lequel une croyance se vérifie dans notre expérience et parce que nous avons tendance à absolutiser nos croyances autrement dit parce que nous avons tendance à spontanément identifier nos croyances à la vérité il nous est parfois très difficile
d'accepter que notre croyance n'était que notre croyance et c'est finalement notre penchant rationaliste c'est à dire notre penchant à préférer les vérités immuables et définitive qui rend particulièrement difficile psychologiquement le constat de l'échec de nos croyances il est d'autant plus difficile d'abandonner une croyance que l'on a la conviction que cette croyance est la vérité donc on peut s'obstiner dans une croyance qui ne fonctionne pas une croyance démentie par notre expérience ne pourra jamais faire en sorte que la réalité nous donne raison quand elle nous a donné tort et si la réalité bouscule nos croyances si
la réalité mais à l'épreuve nos croyances voir les anéantit il devient alors nécessaire de les abandonner car comme tout ce qui existe sur terre elles auront fait leur temps particularité du pragmatisme c'est d'intégrer cette dimension psychologique de notre rapport à la vérité c'est d'intégrer le fait que nos croyances sont bien souvent pour nous un moyen de maintenir la cohésion générale de notre système de pensée et que lorsqu'une pièce du puzzle ne s'insère pas avec les autres autrement dit lorsqu'une idée issue d'une nouvelle expérience ne s'intègre pas dans le puzzle de nos croyances lorsqu'une croyants se
heurte au démenti de l'expérience vient on ne va pas accueillir cette nouvelle croyance on ne va pas accueillir la vérité de cette expérience nouvelle on va détourner le regard on va faire comme si on n'avait pas vu sartre disait bien que si le garçon de café réfléchit à sa condition et s'il s'aperçoit qu'à tout moment il peut jeter son tablier pour vivre l'expérience de la liberté radical cette idée va l'angoissé parce que cette idée menace l'équilibré général de ses croyances elles menacent son système d'auto représentation elles menacent son image de lui-même si on pragmatiste de
la vérité nous dérange c'est parce qu'elle va à l'encontre de notre tendance à vouloir tout systématisée à vouloir tout unifié meu et à vouloir contempler le tableau cohérent et homogène de nos idées or nos idées ne sont pas un tableau cohérent nos idées sont un magma et sinon refusons cette perspective si nous refusons qu'il y ait des irrégularités dans le puzzle de nos idées nous nous condamnons à la souffrance si le but de la pensée c'est de comprendre le monde pour s'y adapter si le monde évolue sans cesse alors nos idées également évolueront sans cesse
est ce que pour autant cela fait de nous des esprits inachevé oui nous sommes tous des esprits inachevé c'est pour cette raison que nous sommes capables d'évoluer d'apprendre de devenir meilleur je vous remercie [Musique]