bonjour à tous aujourd'hui on va pas m de la mauvaise foi on pourrait croire de prime alors que la mauvaise foi n'est pas vraiment une question philosophique que c'est plutôt une question psychologique mais on va voir aujourd'hui que c'est une question qu'on peut traiter sous l'angle de la philosophie c'est ce qu'a fait jean paul sartre dans un ouvrage intitulé l'être et le néant un ouvrage assez difficile d'accès mais absolument indispensable pour comprendre sa vision du monde est ce que ça te rappelle la mauvaise foi ce n'est pas tout à fait la même chose que ce
qu'on appelle couramment la mauvaise foi même s'il ya un point commun même s'il y a un mécanisme commun et c'est ce mécanisme que je vais tenter de vous décrire aujourd'hui alors déjà commençons par parler de la mauvaise foi au sens courant au sens courant la mauvaise foi c'est l'attitude qui consiste à nier la réalité c'est l'attitude qui consiste à soutenir une idée à soutenir une opinion que l'on sait être fausse que l'on sait être contraire à la vérité parce que la vérité ne nous arrange pas on est de mauvaise foi quand on nie la vérité
non pas parce qu'on l'ignorent mais justement parce qu'on la connaît assumer parce qu'elle va à l'encontre de nos intérêts de quels intérêts bien c'est ce qu'on va voir mais notons déjà une chose intéressante qui est que la mauvaise foi à la différence du mensonge ne vise pas seulement à convaincre l'autre elle vise à se convaincre soi même l'individu de mauvaise foi c'est celui qui tente de se mentir à lui-même quand on mord à quelqu'un on ne cherche pas à se convaincre soi même de son mensonge on cherche à convaincre l'autre alors que dans la mauvaise
foi on a besoin de croire dans son mensonge on sait au fond nous que ce qu'on dit est faux mais on essaye quand même on a besoin d'y croire quitte à rouen la réalité et pour bien vous montrer ses différences entre le mensonge et la mauvaise foi on va prendre un exemple vous êtes invités à manger chez vos beaux-parents belle maman a fait un pot-au-feu et sauf que belle maman n'a pas laissé la viande cuir assez longtemps et du coup ben c'est pas bon le problème c'est que vous n'avez pas du tout envie de lui
dire que c'est pas bon parce que ça se fait pas parce que vous avez été bien éduqué et que vous avez appris qu on ne crache pas sur la main qui nous nourrit qu'est ce que vous allez dire vous allez rien dire en espérant que belle maman on va l'appeler corinne en espérant corinne ne vous demande pas si c'était bon et évidemment au bout d'une minute quand on pose la question fatidique ça vous plaît c'est délicieux corinne je vais juste de sel mais c'est délicieux ça c'est un mensonge ce qu'on appelle un pieux mensonge mais
la mauvaise foi c'est pas tout chose la mauvaise foi c'est quand vous êtes dans la voiture retour que votre femme vous dit que le pot-au-feu été ratée et que vous lui dites ah tu exagères moi j'ai trouvé ça bon et cuisine très bien corinne ça c'est la mauvaise foi c'est la mauvaise foi parce que là vous essayez de vous convaincre vous même de votre mensonge dans le mensonge dans le mensonge pur il ya au moins l'honnêteté de ne pas en rajouter alors que dans la mauvaise foi il y as persistance dans le mensonge au delà
de la nécessité on ne manque plus pour se tirer d'affaires on ment une pas la réalité de ce qu'on pense mais votre connaît bien et lcl que vous êtes de mauvaise foi elle vous dira d'ailleurs c'est bon tu peux le dire un mois c'était pas bon et s'il avoue continuer à dire que c'était bon si vous faites mine de ne pas être d'accord avec votre femme parce que vous avez décrété qu'il fallait dire que c'était bon même si ça n'était pas vous êtes dans la mauvaise foi la différence entre le mensonge et la mauvaise foi
c'est que le mensonge et d'assumer comme mensonge il est assumé comme mensonge par notre conscience on sait que ce qu'on dit est faux quand on ment alors que la mauvaise foi c'est la surcouche d'autopersuasion c'est la surcouche d'auto aliénation par laquelle on cherche à intégrer notre mensonges dans la réalité un peu comme une pièce de puzzle qui ne semblerait pas et qui fait qu'au lieu de changer la pièce on va changer le puzzle pour que ça puisse rentrer le puzzle c'est la réalité changer le puzzle c'est modifier la réalité pour que notre mensonges n'en soit
plus un va prendre un autre exemple qui va nous permettre d'aller un peu plus loin imaginez que vous connaissez quelqu'un qui a fait quelque chose de condamnable par exemple quelqu'un qui aurait commis un vol et imaginer que cette personne qui a commis un vol vous la connaissez mais vous ne l'aimez pas pour des raisons qui vous regarde parce que vous n'aimez pas sa tête ou parce que vous avez un vieux contentieux peu importe bon bah qu'est ce que vous allez dire à propos de cette personne que vous n'aimez pas et qui a commis un vol
là vous allez dire tout le mal que vous en pensez vous allez dire c'est honteux c'est une crapule il a pas d'unité bref tout le florilège c'est ça que vous allez dire on n'aurait pas c'est maintenant imaginer que cette personne ce n'est plus quelqu'un que vous n'aimez pas contraire quelqu'un que vous aimez quelqu'un pour qui vous avez de l'estiment lorsqu'à là qu'est ce que vous allez dire peut-être que vous allez tenir exactement le même discours mais il est beaucoup plus probable que vous nuancier vos propos que vous disiez mince mais pourquoi est ce qu'il a
fait ça il doit y avoir une raison sans doute ils étaient dans le besoin sans doute c'était une question de vie ou de mort et puis est ce qu'on est bien sûr que c'est lui qui a commis ce vol est-ce qu'on a des preuves et puis un vol c'est pas si grave y'a pas mort d'homme voyez ce genre de situation les situations l'asymétrie ce qu'on appelle vraiment deux poids deux mesures deux poids deux mesures ça veut dire qu'on ne va pas être neutre dans notre jugement on ne va pas être impartial dans un cas on
va vouloir enfoncer la personne on va vouloir occulter les circonstances pour pouvoir la charger au maximum et dans l'autre cas on va vouloir comprendre on va vouloir atténuer on va vouloir contextualiser autres m'ont dit on va faire preuve d'une complaisance qu'on jugerait déplacer si quelqu'un faisait preuve de cette même complaisance à l'égard de la personne qu'on aime pas et bien c'est ça la mauvaise foi c'est la mauvaise foi parce que c'est une adaptation du discours à nos intérêts je n'ai pas intérêt à blâmer quelqu'un pour qui j'ai de l'estimé parce qu'alors les devoir me justifier
intérieurement d'avoir de l'estimé pour quelqu'un de condamnable alors que quelqu'un que je n'aime pas j'ai au contraire intérêt à le blâmer parce que ça confortera l'opinion que j'ai de cette personne on appelle ça le jugement motivé jugement motivé c'est quand on ne juge pas sur pièce mais à partir de la conclusion qu'on aura préalablement choisi de défendre le jugement motivé ces cantons mais la conclusion en amont du jugement et qu'on élabore tout un scénario argumentatif pour justifier ce qu'on n'irait jamais justifié dans une autre situation c'est ça l'épicentre de la mauvaise foi le jugement motivé
et là où le jugement motivé se fait ressentir avec le plus de force c'est quand il nous concerne quand il nous concerne nous quand c'est nous qui sommes la cible d'un jugement ont réagi différemment que quand c'est l'autre qui est la cible d'un jugement et c'est là que sera prononcé la fameuse phrase oui mais moins c'est pas pareil toi aussi tu as commis un vol oui mais moi c'est pas pareil ah bon c'est pas pareil et pourquoi c'est pas pareil pourquoi parce que c'est moi et moi c'est pas pareil voyez ce réseau circulaire c'est pas
pareil quand c'est moi parce que quand c'est moi c'est pas pareil on s'en sort pas et celui qui se justifie en disant c'est pas pareil il ne se sent pas du tout en train de mentir il ne se sent pas du tout de mauvaise foi il pense sincèrement que c'est pas pareil et s'il le pense sincèrement c'est parce que la mauvaise foi consiste justement à détourner les yeux de son propre mensonge la mauvaise foi c'est trouver des raisons quand on a besoin de raisons et c'est ne pas trouvé de raison quand on ne veut pas
trouvé de raison ne pas vous deux raisons c'est vouloir qu'il n'y ait pas de raison parce qu'une bonne raison risquerait de nous obliger à nuancer un jugement qu'on n'a pas du tout envie de nuancer parce que ce n'est pas dans notre intérêt c'est dans son sac il faut entendre le mot intérêts l'intérêt qu'on défend à travers la mauvaise foi ce n'est pas un intérêt matériel c'est un intérêt psycho symbolique c'est un intérêt en terme d' affecté de représentation et c'est ce qui fait que dès lors qu'il y a de l'affect en jeu le jugement n'est
plus neutre le jugement n'est jamais neutre il est l'extension de l'affect il est la forme des eaux risée de l'affect comme dit sénèque l'arrêt si des ce qui est juste l'émotion veut qu'on trouve juste ce qu'elle a décidé quand on est sous l'emprise d'un affect on devient cet affect et en devenant cet affect on ne voit plus l'affect on se confond avec lui la mauvaise foi c'est là notre fusion avec l'affect c'est la traduction de notre incapacité à décoller la raison de l'affect beaucoup de gens pensent que la raison peut s'émanciper de l'affect ils diront
si on regarde les choses de manière factuelle mais enfin écoutez bien l'absurdité si on regarde de manière factuelle comment peut-on regarder de manière factuelle un regard c'est le contraire d'un fait un regard ça suppose un angle sous lequel on regarde ça suppose une perspective sous laquelle on regarde et c'est cette croyance dans la neutralité de nos jugements qui conduit à ce qu'on appelle en psychologie la dissonance cognitive la dissonance cognitive c'est une contradiction entre les faits et notre système de croyances c'est une contradiction entre la réalité et nos attentes vis-à-vis de cette réalité et donc
la dissonance cognitive nous conduit à des stratégies d'évitement on réécrit l'histoire reconstruit la réalité pour faire coïncider la réalité avec nos intérêts et c'est ce qui fait que la mauvaise foi entraîne des conflits parce que si principe que la réalité est la même pour tous quelqu'un qui transforme la réalité pour la faire coller à son système de croyances bah ça énerve ça énerve celui qui est de mauvaise foi qui sent bien que la réalité menace son système de croyances et ses nerfs celui qui constate la mauvaise foi qui a juste l'impression d'être pris pour un
con mais si on admet que la réalité n'est pas la même pour tous au sens où la réalité c'est d'abord l'expérience subjective que nous avons de la réalité si on admet qu'on se construit mentalement la réalité dont on a besoin pour pouvoir vivre et fonctionner avec son système de croyances alors on comprend qu'à la mauvaise foi est une fatalité on n'est pas de mauvaise foi pour le plaisir on est une mauvaise foi par stratégies de survie dans la mauvaise forme l'affect détermine la pensée l'intérêt détermine la pensée et notre chic premier c'est le besoin de
cohérence le besoin de cohérence c'est ce qui assure l'équilibré et la stabilité de notre système identitaire qu'est ce que j'appelle le système identitaire six thèmes identitaires l'ensemble des croyances et des valeurs par lesquels on se définit par lesquels on se définit auprès des autres mais aussi par lesquels on se définit auprès de soi même il faut surtout pas sous-estimer l'importance de l'image de soi de l'image de soi auprès de soi il ya plus important que le jugement d'autrui sur nous il y a notre jugement du jugement d'autrui sur nous on donne au jugement d'autrui la
valeur que ce jugement a pour nous et donc tout l'enjeu de la mauvaise foi c'est de maintenir notre image de soi auprès de nous mêmes par exemple si vous voulez ici c'est comme quelqu'un de courageux et que vous tenez à ce qualificatif pour vous définir et j'insiste sur le verbe tenir bien dans ce cas larmes il vous sera très difficile d'admettre que vous ayez pu à un moment donné faire preuve de lâcheté parce qu'alors vous vous trouverez en contradiction avec votre système identitaire et donc si quelqu'un vous fais remarquer que vous avez fait preuve de
lâcheté et qu'au fond de vous vous savez qu'il n'a peut-être pas totalement tort vous n'allez pas l'accepter vous ne pourrez pas l'accepter vous ne pourrez pas l'accepter parce que vous aurez tellement misé sur le fait que vous étiez quelqu'un de courageux que si du jour au lendemain cet élément de votre identité venait à s'effondrer vous ne seriez plus vous même vous ne seriez plus rien donc vous allez être de mauvaise foi vous allez dire par exemple que la personne n'a rien compris ou vous allez lui retourner la critique vous allez déployer toute une rhétorique argumentative
pour lui prouver qu'elle a tort et que vous avez raison parce qu'il y va de votre sentiment de cohérence parce qu'il y va de la représentation que vous vous êtes construite de vous même et qu'à partir du moment où on s'est construit une représentation de soi même il n'est plus question d'en changer ce serait comme détruire ce qu'on a passé toute sa vie à construire c'est coûteux donc qu'est ce que vous allez faire vous allez rationaliser rational c'est à dire que vous allez réagencer la réalité par le discours pour montrer que votre comportement était en
réalité parfaitement légitime et appropriées dont vous allez vous accrochés aux branches vous allez faire les acrobaties avec la logique parce que l'important n'est pas la vérité l'important est le sentiment de cohérence l'important c'est l'illusion de la cohérence donc non vous n'avez pas été lâche jamais de la vie et ceux qui soutiennent le contraire ce sont eux qui sont de mauvaise foi la mauvaise foi c'est une balle de ping pong vous êtes attaché à la vérité vous prenez la franchise vous prônez la sincérité la transparence et pourtant il vous arrive tir problème comment justifier de mentir
quand on a fait de la franchise un élément central de son système identitaire c'est contradictoire et donc pour résoudre cette contradiction on va mobiliser une stratégie par exemple le contexte j'ai menti oui mais parce que le contexte l'exigé j'ai menti parce que je n'avais pas le choix et si je n'avais pas le choix et bien moi mensonges n'en est plus totalement et je n'ai pas vraiment menti j'ai composé avec les circonstances et si on est assez habile intellectuellement on arrivera sincèrement à se convaincre que ces incohérences ne sont pas on arrivera à sincèrement à se
convaincre qu'il n'ya pas de contradiction entre le fait de se définir comme quelqu'un d'attaché à la vérité et le fait de mentir ouvertement par contre si c'est l'autre jeu surprend en train de mentir alors là il n'a aucune excuse il ne peut pas voir lui trouver une excuse ce serait considérer que ce que je prône comme une valeur fondamentale de mon système identitaire n'a en fait pas de valeur et ça c'est pas possible c'est très important de comprendre ça parce que tout part de là tout part du système identitaire et de ce qu'on est prêt
à faire pour maintenir sa stabilité je disais tout à l'heure que si une faille apparaissait dans notre système identitaire autrement dit si une incohérence venait à s'établir entre notre représentation nous mêmes et la réalité notre comportement notre équilibre psychique était en péril car alors nous ne sommes plus que nous prétendons être et là on touche au coeur de l'analyse de sartre sur la mauvaise foi est ce que nous dit sartre c'est que nous avons besoin d'une représentation nous mêmes nous avons besoin d'une identité par laquelle nous définir en ce sens nous sommes tous des essentialiste
qui s'ignorent des platonicien s'ignorent parce que pour platon au delà des choses qui sont dans notre bas monde il y à l'essence des choses et l'essence d'une chose elle fx elle est immuable si une chose person essence n existe plus elle n'est plus soutenu par rien et bien la même son nous nous donnons une essence nous définissons selon cette essence et cette essence devient notre raison d'être on a vu quelques exemples tout à l'heure se définir comme courageux se définir comme attachée à la vérité tout ça ce sont des essences et peu importe que ces
essences ne correspondent pas à la réalité ce qui compte c'est de s'identifier à une essence parce qu'au fond ce qu'on exprime à travers la mauvaise foi ce n'est pas tant la peur d'avoir tort c'est la peur de ne plus savoir qui on est c'est la peur de ne plus être rien ce qu'on redoute c'est la désagrégation de notre identité c'est l'anéantissement du mois sartre feu tim du courant existentialiste on a déjà eu l'occasion d'expliquer ce qu'était l'existentialisme donc je vais simplement me contenter d'un bref rappel l'existentialisme c'est la vision selon laquelle l'être humain est le
seul maître de son existence autrement dit selon laquelle nous sommes tellement libre de choisir ce que nous sommes l'existentialisme s'oppose à de courant il s'oppose à l'essentialisme ils s'opposent également au déterminisme et si on arrive à prendre cette double opposition si on arrive à comprendre en quoi la vision existentialiste est à la fois un anti essentialisme est un anti déterminisme on comprendra du même coup en quoi l'être humain est pour ainsi dire prédisposé à la mauvaise foi alors d'abord l'essentialisme l'essentialisme comme son nom l'indiqué c'est l'idée selon laquelle les êtres humains posséderait une essence autrement
dit qu'il possèderait une nature dont ils ne pourraient pas s'affranchir avoir une essence c'est avoir une identité figée on a vu que la mauvaise foi repose justement sur cette tendance de l'homme à essentialiser on devrait dire soto essentialiser on se donne une nature courageux sincère et à partir de cette nature ont réécrit notre récit existentielle et sartre c'est que cette essentialisation est le fruit de notre angoisse pourquoi parce qu essentialiser c'est donner des contours aux choses l'identité fonctionne sur le principe de l'essentialisation quand les choses sont identifiables elles sont maîtrisables on peut se repérer grâce
à elle et en se donnant une identité on se soulage de l' angoisse liée à l'indétermination remarqué comme l'inquiétude se nourrit de l'indétermination elle se nourrit de l'inconnu plus les choses soins fini plus on est inquiet plus elles sont définies plus on est rassuré et c'est d'autant plus la bhl pour nous êtres humains parce qu'à bien y regarder nous sommes ce qu'il y a de plus indéterminée saissac d'audi l'existentialisme l'être humain est fondamentalement indéterminée sartre va encore plus loin il dit l'être humain n'est rien il n'est rien parce que son être se confond avec ses
choix sont lettres se confond avec ses actions et chacune de nos actions est un arrachement au néant en agissant ont choisi un chemin parmi une infinité de chemins possibles et à voir ans de st avoir conscience du néant fondamental de notre condition originelle c'est entrer dans l' angoisse se donner une essence c'est se donner une consistance c'est remplir le néant de notre identité d'un rôle qui nous permet non seulement de savoir qui on est mais de le proclamer au monde étant entendu que plus on a besoin de proclamer son essence au monde plus on fait
la démonstration de notre angoisse de n'être rien asséné que l'on est si ou que l'on et ça ça va besoin de le rappeler de se le rappeler est ce que nous dit sartre c'est qu'en se donnant une essence on se comporte comme si on était une simple chose les choses ont une essence elles ont une forme une fonction une raison d'être en ceux des en en se donnant une identité un rôle à caractère on se chausse hi fi on se traite soi même comme une chose et ce faisant on se donne la possibilité de maîtriser
notre essence l'être humain être libre parce qu'il ne veut pas être né en il ne veut pas être possibilité l'être humain être quelque chose the et ce quelque chose constitue pour lui une garantie est de n'être pas rien l'être humain soto défini il s'auto essentialise pour échapper au néant mais comme je le disais l'existentialisme ne se pose pas seulement à l'essentialisme ils s'opposent également au déterminisme et le déterminisme c'est l'idée que nous ne sommes pas libres parce que nous sommes le produit d'une combinaison de causes et d'effets auquel on ne peut pas se soustraire le
déterminisme ses dires par exemple je suis comme ça parce qu'on environnement m'a rendu comme ça c'est dire je ne peux pas ça parce que les conditions de vie ne me le permettent pas le déterminisme c'est la négation notre pouvoir de choisir notre condition c'est donc là encore une manière de rejeter notre liberté de nier notre liberté et c'est ça que sartre rappelle la mauvaise foi la mauvaise foi c'est la fuite vis-à-vis de ce que nous sommes à savoir des êtres libres des êtres capables de ne pas se être passivement au déterminisme sartre ne pensait pas
que le déterminisme n'existait pas mais il pensait qu'on ne pouvait pas imputer au déterminisme la responsabilité de nos choix on peut rendre le déterminisme responsables de ce qui arrive mais on ne peut pas rendre le déterminisme responsable de la manière dont on réagit à ce qui arrive c'est sa célèbre citation n'importe parce qu'on a fait de nous mais ce qu'on fait de ce qu'on a fait de nous parce que pour sartre l'être humain a toujours le choix c'est d'ailleurs ce qui différencie des autres êtres de la nature le choix donc quand on parle de déterminisme
à propos de l'être humain ont réduit les êtres humains à une chose parmi les choses ont fait d'être humain un être ganic un être dépourvu de discernement dépourvues de volonté dépourvus science on le déshumanise on se déshumanise et on accable le monde on accable le contexte les lois sociologique de notre propre lâcheté en 1304 une truie fut condamné à mort pour avoir dévoré le bras d'un enfant il eu un procès à l'issue duquel la truie fut reconnu coupable on l'habille à d'une robe d'une veste de grands noms la conduisait à l'échafaud où elle fut pendu
devant la foule attroupée on demanda même aux paysans de venir voir l'exécution de la truie avec leurs cochons pour que cela leur serve de leçon si cette histoire nous paraît grotesque c'est pour une raison très simple qui est qu'on ne peut raisonnablement pas tenir une truie pour responsable de ses actes la responsabilité implique d'être doté d'une raison est ce que nous dit sartre c'est que si on trouve absurde de tenir une truie pour responsable de ses actes on devrait trouver tout aussi absurde de ne pas tenir l'être humain pour responsable de ses actes pour sartre
c'est parce que l'être humain est doté d'une conscience qu'il est responsable de ses actes et aucun des terres isme ne saurait remettre ça en cause sa trame ni évidemment pas que notre comportement soit soumis à des influences bien sûr qu'il y a des influences bien sûr qu'on ne fait pas exactement ce qu'on voudrait comme on le voudrait qui serait assez naïf pour le croire est ce que dit sartre c'est que l' influence ne signifie pas le déterminisme un corps inerte n'a pas le choix de ce que vous lui fait subir il obéit il obéit passivement
mais m ce n'est pas un corps inerte la vision des thermes l'homme c'est la vie de l'homme comme être fondamentalement passif comme être fondamentalement mécanique mais enfin dans ce cas là qu'est ce qui différencie l'homme des choses inertes qu'est ce qui différencie l'homme de cette table de cette chaise de cette lampe qu'est ce qui différencie l'homme des choses si ce n'est précisément la liberté est encore une fois être libre ça ne veut pas dire être en apesanteur ça ne veut pas dire flotter au dessus des déterminations ça veut dire avoir le dernier mot sur les
déterminations ça veut dire être capable de dire oui ou de dire non aux détermination et la mauvaise foi c'est le fait de nier ce pouvoir de l'homme la mauvaise foi s'est transformée l'être humain en choses et l'existence en subsistance je cite il s'en suit d'abord que celui à qui l'on ment et celui qui ment sont une seule et même personne ce qui signifie que je dois savoir en tant que trompeur la vérité qui met masqué en tant que je suis trompé mieux encore je dois savoir très précisément cette vérité pour me l'a caché plus soigneusement
et ceci non pas à deux moments différents de la temporalité ce qui permettrait à la rigueur de rétablir un semblant de dualité mais dans la structure unitaire d'un même projet comment donc le mensonge peut-il subsistaient si la dualité qui le conditionne est supprimé à ces difficultés s'en ajoute une autre qui dérive de la totale translucidité de la conscience celui qui s'infectent de mauvaise foi doit avoir conscience de sa mauvaise foi puisque lettre de la conscience et conscience d'être il semble donc que je doive être de bonne foi au moins en ceci que je suis conscient
de ma mauvaise foi mais alors tout ce système si chic s'anéantit on conviendra en effet que si j'ai c'est délibérément et cyniquement de me mentir j'échoue complètement dans cette entreprise le mensonge recul et s'effondre sous le regard il est ruiné par derrière par la conscience même de me mentir qui se constitue impitoyablement en deçà de mon projet comme sa condition même il y a là un phénomène évanescent qui n'existe que dans et par sa propre distinction certes ces phénomènes sont fréquents et nous verrons qu'il y a en effet une évanescence de la mauvaise foi il
est évident qu'elle oscille perpétuellement entre la bonne foi et le cynisme toutefois si l'existence de la mauvaise foi et fort précaire si elle appartient à ce genre de structure psychique qu'on pourrait appeler métastable elle n'en présente pas moins une forme autonome et durable elle peut même être l'aspect normal de la vie pour un très grand nombre de personnes on peut vivre dans la mauvaise foi ce qui ne veut pas dire qu'on ait de brusque réveil de cynisme ou de bonne foi mais ce qui implique un style de constant et particulier notre embarras semble donc extrême
puisque nous ne pouvons ni rejeter ni comprendre la mauvaise foi la mauvaise foi sartrienne c'est le réflexe par lequel l'homme passif revendique sa passivité pour ne pas avoir à assumer sa responsabilité et sissach utilise l'expression de mauvaise foi c'est parce qu'ils considèrent que la négation de notre responsabilité correspond à la négation d'une vérité de la seule vérité qui soit à savoir que l'être humain est libre non pas libres de ne plus subir une influence mais libre de ne pas se laisser passivement transportés par les influences un bateau sur l'océan c'est un bateau livré au déterminisme
il va être entraîné par les courants même si sur ce bateau vous mettez un ten qui tient le gouvernail que vous mettez un équipage les ordres alors le bateau cesse d'être le jouet du déterminisme le bateau c'est notre corps le capitaine c'est notre compte l'équipage c'est la volonté dirigé par la conscience le bateau n'est alors plus le jouet des vagues il devient l'adversaire des vagues adversaires au sens littéral ce qui fait parce ce qui fait front rappelons capitaine ça vient de kaputt qui veut dire la tête nous sommes les capitaines de notre existence être capitaine
de son existence ça suppose de ne pas détourner les yeux du gouvernail ça suppose de regarder le gouvernail en face et de dire je suis le iten je suis oui qui tient la barre je suis celui qui ne fuit pas qui ne recule pas j'existe enfer d'où je vous remercie [Musique] [Applaudissements] [Musique]