Hey, dis-moi, t'as déjà pensé à créer une holding ? Et tu vas te poser comme question : quand la créer? Salut!
C'est Patrick de Dougs, l'expert-comptable qui te simplifie la vie. Aujourd'hui, je suis avec Nahima qui est avocate fiscaliste, et je suis avec Emilie qui est expert-comptable, comme moi. Bon !
Et bien aujourd'hui, si on prend ce sujet de la société holding, bon, petit rappel tout bête : qu'est ce que c'est une holding ? Bon, je vais le rappeler tout de suite : une holding, c'est une société qui est en haut et qui détient des sociétés qu'on appelle des filles. Donc je rappelle qu'une holding n'est pas un format juridique, donc ce n'est pas la peine de dire "je veux un format juridique de holding", ça n'existe pas.
On peut avoir un format de SASU, on peut avoir un format de SAS. On peut avoir un format de EURL de SARL. Le seul format qu'on ne peut pas avoir, c'est l'entreprise individuelle ou micro-entreprise.
Ça, ça ne fonctionne pas. Ça ne peut pas être une société holding. Et cette société holding peut détenir n'importe quelle autre société à partir du moment où c'est une société.
Et dans ces sociétés, il pourrait y avoir une poissonnerie, il pourrait y avoir un système de courtage, d'assurances, il pourrait y avoir une société civile immobilière, on peut absolument mettre tout. Donc, la holding, c'est véritablement un format exceptionnel. Et petite particularité, c'est pas réservé aux riches.
On pourrait parler de Madame de Bettencourt, de, de qui ? D'Arnault tout simplement, etc, de LVMH. Mais la réalité, la quasi-intégralité de toutes les sociétés holding sont avant tout des petites sociétés holding ou des holding familiales.
Et c'est pour ça que du coup j'ai voulu faire cette vidéo pour me dire mais quand est-ce qu'il faut créer une holding ? Alors du coup, tu te retrouves effectivement à la tête d'une holding, voilà, ou tu l'as pas encore, tu te retrouves plutôt à la tête d'une société et tu te dis, mais quand est-ce que je vais passer à une holding et à quoi ça sert ? Parce qu'en fait, le quand, c'est plutôt le pourquoi qui le détermine.
Alors on va essayer, effectivement, peut être de réfléchir à plusieurs cas si vous êtes ok. Le premier, peut être, c'est, du coup, tu es ambitieux, tu te dis tiens, ça commence à marcher mes activités. Est-ce que j'ai un intérêt de pouvoir créer une holding pour pouvoir développer mes activités ?
Alors c'est vrai qu'on a un cas de figure qui est quand même très fréquent, c'est celui de l'entreprise, on va dire qui fonctionne bien, qui a un flux, des flux de trésorerie importants, enfin, une tréso assez abondante et le dirigeant cherche à optimiser un peu tout ça, et à placer. Et en général, ce qu'il va faire, c'est souvent se dire, je vais m'inscrire dans un schéma, un peu, de holding où ma holding va détenir finalement cette société-là. Ça me permettra, avec l'argent généré sur cette société, de la remonter vers ma holding et d'investir dans d'autres sociétés, de mettre mon argent dans une ou plusieurs sociétés immobilières ou d'autres sociétés opérationnelles.
Et ça, c'est un cas qu'on a fréquemment. Bon alors, de façon très concrète, on peut imaginer par exemple, je détiens une société, je lui trouve une activité de société holding et j'ai un peu de fric, effectivement. Et je me dis dans cette société-là, plutôt que de le laisser à la banque, je peux peut être effectivement, tiens, acheter des locaux immobiliers dans lequel moi même je serai locataire, enfin locataire en tant que propriétaire de la société.
Est-ce que c'est ça dont tu parles? C'est un des cas de figure. Ça peut tout à fait être ça, ça peut être la situation dans laquelle où tu es, finalement, ton propre locataire, quelque part, puisque c'est ta société qui va louer à ton autre société.
D'accord. Donc finalement, c'est un peu le cas idéal, parce qu'au moins tu sais que ton locataire. .
. Donc en haut, tu as une société holding, ici, tu as ta société d'exploitation et en-dessous, on va l'appeler société sœur, en fait, ta société civile immobilière. Et tu vas, donc dans ta société civile immobilière, de ta holding, tu vas descendre de l'argent.
C'est gratuit. Oui, et non ! En fait, c'est gratuit dans le sens où ça se fait relativement facilement on va dire, et que la mère peut prêter vraiment de l'argent à sa société fille facilement, juste avec des conventions de compte courant d'associés, des conventions de trésorerie.
Gratuit, pas vraiment, dans le sens où une société doit toujours agir dans son propre intérêt. D'accord. Un dirigeant de la société agit dans l'intérêt de la société.
Et quand tu as une une société, prêter ton argent gratuitement, c'est rarement ton intérêt. D'accord. Donc tu fais.
. . Donc il faut des intérêts.
Une convention de compte courant. . .
C'est ça. Une rémunération. .
. Par intérêts, et c'est tout. Et je rémunère, alors c'est déductible chez la société fille qui les verse, hein, ces intérêts, et c'est imposable chez la société mère qui les reçoit.
D'accord, alors il n'y a rien de dramatique puisque l'argent que tu dépenses, ça retombe dans ton jardin quoi qu'il arrive. C'est ça. Bon, donc c'est assez cool, finalement.
Donc ça, ça permet effectivement d'alimenter une société. Alors j'en profite pour dire une chose : n'achetez jamais un bien immobilier dans votre société directement. Parce que ça, c'est quelque chose qui, des gens qui me disent, "mais à quoi ça sert de faire une société civile immobilière ?
". Bon, deux choses. La première, c'est que si un jour la SCI, on peut la revendre, tout simplement.
Donc là, c'est cool. Ça, c'est le premier point. Et le second, ça évite de polluer le système fiscal parce que, en règle générale, une société immobilière peut aussi investir dans des biens qui ne sont pas soumis à TVA.
Or le problème, c'est que si on rentre dans des sociétés holding directement des biens immobiliers qui ne sont pas soumis à TVA, on va avoir un problème de récupération de la TVA sur des achats déductibles. Donc ça pollue, ça fout le bazar. Ça complique !
Et ça complique, d'autant plus, effectivement, quand on regarde le coût aujourd'hui de gestion d'une société civile immobilière. Au sein de Dougs, 150 € d'honoraires pour pouvoir créer une SCI, 29 € je crois de mémoire. .
. Oui, c'est ça ! Pour pouvoir gérer une société par mois,.
C'est rien du tout. Franchement, ça vaut pas le coup de s'enquiquiner d'un point de vue fiscal. Donc, on a compris cette technique sur la société civile immobilière.
On aurait pu aussi se dire tiens, je rachète une autre société, c'est-à-dire que j'ai un appétit féroce, je vais racheter le voisin directement et c'est la société holding qui va emprunter de l'argent pour pouvoir acheter une autre société. Pour pouvoir financer l'acquisition des titres de l'autre société ou son fonds, enfin. .
. Voilà. Pour financer l'acquisition.
Et après, elle va rembourser son prêt comment ? En remontant des dividendes de la société fille. Parce qu'à un moment donné, il va falloir rembourser le banquier.
C'est ce qu'on appelle les montages LBO. J'ai aussi un point intéressant à rappeler, là. Ce montage permet également d'éviter la sortie de cash et de payer une flat tax.
Parce que si on n'a pas de holding et qu'on n'a pas ce schéma de prêt, on va se dire, bon bah je veux acheter un bien immobilier. Ma société a deux, trois ans de vie, j'ai mis pas mal de trésorerie parce que ça marche plutôt bien. Et bien, le seul moyen que j'ai, là, c'est de sortir du cash.
Comment ? Finalement, le moins coûteux, c'est la flat tax, si on est en SASU à l'IS, par exemple. Oui !
Là, finalement, le montage que vous venez de proposer va permettre de laisser le cash dans les sociétés et de l'utiliser pour éviter un emprunt, par exemple, à titre personnel ou au titre de la SCI. Donc finalement, on va éviter la flat tax et le cash va circuler entre les sociétés dont on est gestionnaire. Tu maximises, en fait, tes flux de trésorerie grâce à ça, parce que toi, enfin, tu retires l'impôt.
En fait, de façon très concrète, l'argent circule entre les sociétés. On sait qu'en France, de l'argent qui circule entre les sociétés ne sont pas imposables, ou très peu imposables. Si tu montes, par exemple, 100 000 € de ta filiale vers la société mère, ça coûtera au maximum 750 € d'impôts à la société mère, ce qui est ridicule sur 100 000.
Alors que si je fais le même exercice, moi, à titre personnel, dans le meilleur des cas, j'aurais 30 000 qui partiront. . .
Exactement, c'est énorme ! Aux impôts, et 70 000 qui me resteront. Donc on a un rapport, 70 000 ou 99 250.
Donc là, on voit grâce à ce montage une économie d'impôt énorme. Oui, tout à fait. Pour finalement, une finalité qui est la même que celle qu'on aurait pu avoir si on avait sorti le cash en direct.
Tout à fait. D'où l'intérêt, effectivement, de bien réfléchir avant de monter une société civile immobilière. Certaines personnes, d'ailleurs, ont toujours tendance à croire que détenir un bien immobilier en direct, c'est mieux.
C'est faux, parce que ça coûte en règle générale beaucoup plus cher à acquérir. On a fait la démonstration entre les 70 000 et les 100 000, directement, il y a 30 000 € qui partent en fumée. Et le second, c'est que l'avantage, effectivement, de rester dans un système à l'impôt sur les sociétés, notamment, ça te permet de ne jamais payer quasiment d'impôt dans ta société civile immobilière, et pas d'impôt sur le revenu, et pas de CSG, et pas tout le bazar comme on a l'habitude de voir.
Exactement. Bon. Deuxième possibilité, donc là, on a compris les économies.
C'est un moyen d'accélérer aussi le processus pour pouvoir acquérir des biens immobiliers et d'autres sociétés. Maintenant, au niveau la rémunération du dirigeant, où est-ce qu'il se paye ? Tu as une holding, tu as des sociétés filles, où est-ce qu'il se rémunère ?
Dans les sociétés filles ou dans la société holding ? Tout est ouvert finalement, mais dans ce schéma-là, je dirais que, c'est vraiment à voir en fonction de la situation de chacun, parce qu'il peut y avoir des particularités et des objectifs un peu différents. Mais le schéma qu'on peut fréquemment revoir, c'est plutôt le dirigeant rémunéré au niveau de la holding plutôt qu'au niveau des filles, parce que ça permet de mutualiser un peu la trésorerie, qu'on remonte vers la holding, et de ne se payer qu'à un endroit.
D'accord. C'est beaucoup plus simple que de gérer de tous les côtés. Mais comment on fait ça, du coup ?
Ça veut dire que s'il est rémunéré en haut, potentiellement, il est pas rémunéré en bas, et soit, il va falloir remonter l'argent pour le rémunérer, c'est quand même l'idée. La holding en général a pas trop d'activité économique, elle vit que de ce que lui versent ses. .
. Ses filiales, soit sous forme de dividendes, soit. .
. Soit sous forme de mandat social. De mandat social, ou de management fees.
C'est ça. Si on utilise les mots anglais. Oui.
Alors, pour la rémunération du mandat social, c'est relativement simple. On va se retrouver par exemple avec une société, je prends un exemple assez courant, une EURL, par exemple, au-dessus. Et en-dessous, on a des filles qui sont souvent des SAS, des SCI.
. . Oui.
Partons sur les SAS. La SAS va avoir pour dirigeante sa mère, EURL. D'accord, donc une société.
. . Peut diriger une autre société.
Peut diriger une autre société, si on est en SAS ou en SASU. Exactement, puisqu'une EURL, en revanche, ne peut pas avoir un gérant. .
. Il faut avoir une personne physique. .
. . Personne morale.
Donc en-dessous, on a une société fille, qui est une SAS ou une SASU, qui va obtenir, enfin, qui va verser à sa mère, qui est au-dessus, vu que sa mère la dirige, une rémunération. Mais c'est pas une rémunération comme pour les personnes physiques où derrière, on va devoir verser des cotisations sociales. Tout à fait.
Elle n'a pas de retraite, la société mère, donc il y a pas de soucis de ce côté là. Donc on remonte cette rémunération-là, qui en réalité, est une prestation. Donc, cette rémunération va servir ensuite à alimenter en trésorerie la société mère.
Et on en fait ce qu'on veut. On paye le dirigeant ou on investit dans d'autres sociétés, enfin voilà, c'est selon les objectifs, encore une fois. Après, en termes de formalisme, il faut faire un petit peu attention.
Il faut quand même que, dans la société fille, on décide de la rémunération et ça, ça se fait à travers un PV d'AG. Donc il faut qu'on décide dans l'AG de la rémunération de la mère. Et dans la société mère, il va falloir faire des factures.
Et comme c'est une presta, et en général, compte tenu des niveaux de rémunération qu'on fixe, c'est soumis à TVA. D'accord. Bon, ça veut dire que du coup, tu peux bénéficier aussi de plusieurs fois du taux réduit d'impôt sur les sociétés à 15 % au lieu de basculer à 25, ce qui est plutôt assez cool.
Tu peux aussi choisir ta forme de rémunération dans quelle société tu prends. Si tu prends dans la holding, ta holding, ça peut être une SARL, ça peut être une SAS. Tout dépend comment tu vois les choses.
Ça te permet aussi, si tu es le seul assimilé salarié ou le seul à avoir quelque chose au sein de ta holding, peut être d'améliorer certaines choses comme des compléments, je pense de prévoyance ou de retraite qui du coup, seul toi pour en bénéficier. Donc il y a quand même un avantage particulier. Oui, ça permet de vraiment optimiser sa politique salariale et de la gérer de manière plus individuelle.
Tu peux trouver aussi un salarié que tu pourras mettre au sein de cette société et déclencher l'épargne salariale. Là, c'est le nirvana, les plans d'épargne entreprise, les contrats d'intéressement, les CESU, les Pereco. .
. L'abondement. L'abondement.
Bon. Jour de fête! Oui !
Les chèques vacances. . .
C'est extraordinaire ! Je rebondis sur le formalisme, qui est très, très important, le formalisme. Oui !
C'est-à-dire qu'il faut contractualiser, et surtout veiller à avoir une rémunération cohérente, non-abusive et qu'en face, on ait de véritables prestations de service. Donc évitez à tout prix la fictivité. Parce que là encore, quand on se rend compte souvent que finalement c'est la même personne qui est derrière toutes ces structures, l'Administration fiscale veut veiller à ce que ce ne soient pas des prestations fictives et à ce que ce soient des prestations qui seraient rémunérées en fonction du prix du marché.
La holding ou les filiales ne doivent pas rémunérer de manière plus importante qu'elles auraient rémunéré un prestataire externe. Bon, alors, on a vu effectivement qu'il y avait un intérêt pour pouvoir gérer plusieurs entreprises, pouvoir gérer les flux de trésorerie et éviter de payer l'impôt. On a vu, effectivement, que c'était quelque chose qui permettait aussi indirectement de baisser l'impôt sur les sociétés puisqu'on peut bénéficier à plusieurs fois du taux réduit de 15 %.
On a vu aussi que, en matière de rémunération du dirigeant, c'est assez cool parce que ça permettait de faire plein de choses. Il y a quand même un point important aussi, c'est sur la transmission. La transmission, aujourd'hui, du patrimoine, du coup, une holding peut faciliter tout cela.
Oui, oui, oui. Et c'est vrai que quand on parle de transmission, on pense tout de suite au démembrement des actions ou des parts en fonction de la forme sociale de la société qu'on souhaite démembrer. Et là, le premier conseil, parce que généralement on démembre pour donner l'usufruit à ses enfants, et du coup préparer la succession pour que ça coûte moins cher.
Alors du coup, je vais quand même prendre un exemple, pour que tout le monde puisse bien être certain de nous comprendre. C'est que du coup, déjà, la première chose, c'est que tu n'as pas besoin de t'enquiquiner à dire, tiens, je vais donner des participations du bien immobilier là, de la SCI ici. Non, en fait, comme la holding détient tout, tu as juste à te préoccuper de la société holding.
Exactement. Tout à fait, première étape. Et ce que tu es en train de nous dire, c'est que soit tu donnes des parts complètes et on n'en parle plus.
Soit ce que tu es en train de nous dire, si je fais, on va dire, une analogie avec un pommier, par exemple, je suis propriétaire d'un pommier, je mange des pommes. Bon, tout va bien. Et puis là, ce que tu es en train de me dire, c'est que tu vas donner le pommier, mais tu dis non, non, les pommes, c'est toujours pour moi, la récolte, c'est moi qui vais manger les pommes, quoi qu'il arrive.
C'est ça que tu es en train de dire. Donc ça veut dire que tu donnes des parts. Oui, dans ce cas-là, oui, dans ce cas-là tu vas donner l'usufruit et tu garderas la propriété du pommier.
Donc voilà, ou tu peux donner la propriété à tes enfants, faire l'inverse et continuer à manger les pommes. Moi personnellement je trouve que c'est vachement plus cool de manger des pommes que d'entretenir le pommier, personnellement. Et donc je pense que c'est hyper important de bien avoir ça en tête, que du coup la valeur qu'on va transmettre ne sera pas une valeur.
. . Si la valeur est de 100 pour le pommier et les pommes, en fait, tu ne vas donner que 50 au titre du pommier, et toi tu conserves effectivement le droit de manger les pommes.
Moralité de l'histoire, comme on est à 100 000 € je crois, tous les quinze ans, par donateur et par donataire, globalement, tu peux en fourguer davantage. Et le jour où il y a un problème, effectivement, pour le dirigeant, l'usufruit, le droit de manger les pommes, revient au nu-propriétaire. Exactement.
C'est vrai que là, ton petit schéma avec le pommier, j'aime bien ! C'est tout de suite bien plus clair, et bien parlant je pense pour tout le monde ! On pourrait prendre des cerises aussi, ça marche !
J'ajouterais juste une petite précision : pour connaître la valeur du pommier et des pommes en tant que tels, on va utiliser un petit barème qui évolue en fonction de l'âge du nu-propriétaire, et donc de la personne qui va donner l'usufruit aux enfants, à ses enfants. Et le conseil, c'est que plus tôt on donne, mieux c'est. Alors, pour deux raisons.
La première, c'est qu'on peut renouveler plusieurs fois les 100 000 €. Tous les dix ans. Tous les quinze ans et.
. . Je te crois !
C'était dix ans je crois, et puis c'est passé à 15, je crois, il me semble, de mémoire. Non, non, mais c'est possible ! Et concrètement, il y a en plus un autre avantage, c'est que plus tu le fais tôt, plus la valeur de la holding est faible.
Bien sûr. Donc quelqu'un que l'on mettrait comme, je ne sais pas, un bébé par exemple, qui aurait un an, et que l'on mettrait propriétaire, en fait, de nue-propriété, peut se retrouver à 20 ans à la tête d'une société qui a été multipliée par 1000 ou 10 000 ou 100 000 ou 1 million de fois. Exactement.
Je pense que si Jeff Bezos a mis ses enfants dans Amazon tout au début, aujourd'hui ses enfants, je pense qu'ils sont ultra milliardaires ! Bien sûr, bien sûr ! Et aussi, la valeur que tu vas donner est minime, plus tu donnes tôt, donc ça veut dire que tu paieras.
. . En tout cas, la valeur prise pour le calcul des 100 000 €, pour l'abattement, sera minime.
Alors que si tu donnes dix ans après, le taux à prendre sur les 100 000 € sera plus important. Ok, bon, on a vu sur les propriétés. Maintenant, supposons que je sois dirigeant d'une société holding, j'ai des filiales et je veux céder une de mes filiales.
Que va-t'il se passer? Alors. .
. On peut prendre la situation, je suis propriétaire en direct, ou c'est une de mes sociétés holding qui est propriétaire d'une société, que se passe-t'il? Alors, première situation, si je comprends bien, c'est la personne physique qui va céder ses actions.
Ses actions. Ça, c'est. .
. On n'est pas dans une holding. Voilà.
C'est le schéma normal. Voilà. Donc on n'a pas préparé, on va dire, en amont le montage, de montage particulier.
Je cède à titre personnel, et bien j'espère faire une plus-value, et ce montant de plus value va être soumis tout simplement à la flat tax. D'accord, les 30 %. Exactement.
Si les titres, si la société était constituée après le 1ᵉʳ janvier 2018, je n'aurai pas d'avantages particuliers, notamment d'abattement pour durée détention. Donc ça ne marche pas. Oui, ça c'était l'ancien système qui permettait effectivement d'avoir des systèmes d'abattement, voire abattement renforcé, qui pouvaient aller jusqu'à 85 %.
C'était très avantageux. Juste gros problème, la CSG était toujours exigible. Oui.
Donc, je trouve ça toujours, d'ailleurs, amusant que l'État dise vous êtes exonérés, quand on paye 17,2 de CSG, j'ai un petit peu de mal à le croire, quand même, qu'on soit totalement exonéré. Oui, malheureusement. .
. Il n'y a pas d'abattement, jamais, sur la CSG. Non, non, non, c'est incompressible.
C'est pour ça que la PFU, donc la flat tax, est quand même quelque chose d'assez exceptionnel. 30 %, ça peut paraître beaucoup, mais quand on regarde par rapport à ce qui se faisait auparavant, c'est véritablement minime. Oui !
Mais du coup, donc, partons du principe que la société a été constituée après le 1ᵉʳ janvier 2018, donc on oublie cette histoire d'abattement pour durée de détention et on se retrouve avec la flat tax. Donc ça, c'est le cas classique avec les 12,8 % d'impôt sur le revenu, et les 17,2 de prélèvements sociaux. Oui.
On passe au second scénario, si ça te va ? La holding détient cette fois-ci, donc je suis le dirigeant d'une holding, qui détient une société, qui détient plusieurs sociétés, et je décide de vendre une des filles. Exactement.
Alors là, j'ai été plus prévoyant puisqu'en amont, on imagine que j'ai apporté les titres à ma société holding, les titres de la société que je vais céder. Donc on a mis en place un montage d'apport cession avec le 150-0 b ter. On est carré.
Maintenant, c'est la société holding qui va détenir ma société opérationnelle, et donc c'est ma société holding qui va, en tant que propriétaire, céder les titres de ma société opérationnelle. Et bien là, c'est bien plus avantageux, puisque si la société holding a conservé les titres depuis plus de deux ans, on va considérer que ce sont des titres de participations et donc on va être imposés seulement sur 12 % du montant de la plus-value à l'IS. D'accord.
Donc c'est une quote-part. Ok. Allez, on va prendre un exemple, on va prendre un exemple chiffré.
J'ai constitué une société avec un capital à 100 €. Je vends ma société 1 million et 100 €, d'accord. Merci !
Pour le calcul, ça sera plus évident ! Ce qui me fait 1 million. .
. Ouais, ouais, on va se simplifier la vie, quand même ! J'ai eu peur au début !
Ça me fait. . .
Ça me fait 1 million d'euros de plus-value. Ok. Super !
Ok. Donc là, la société, donc la holding récupère les 1 million 100, enfin les 1 million et 100 €. .
. Voilà. .
. . Dans les caisses, et elle va déclarer 1 million d'euros de plus-value.
De plus-value. Comptablement ! C'est-à-dire que comptablement.
. . Exactement !
Je me retrouve avec 1 million de plus-value, dans le produit exceptionnel. C'est ça, alors là, elle a le bénéfice qui explose, mais heureusement, on va faire un retraitement fiscal. C'est-à-dire qu'on a une règle favorable au niveau fiscal, et donc on ne va pas prendre ce million, qu'on va se soumettre à l'IS.
On va prendre seulement 12 % de 1 million. 120 000 €. Merci !
Sur ces 120 000 €, on va venir appliquer l'IS. Donc, sur une première partie, à 15 %, à hauteur de 42 500, et sur le surplus, 25 %. D'accord.
Donc, de façon très concrète, on payera pratiquement rien, on aura, en fait, fait une exonération de 880 000 €, c'est-à-dire la différence entre le million et les 120 000 €. Exactement. Juste un petit détail : pour comparaison, si tu avais vendu et que tu avais dégagé à titre personnel une plus-value de 1 million, tu aurais donc payé 300 000 €.
. . Oui !
. . .
De flat tax. Alors, iI y a quand même un petit point, c'est que les 700 000 seraient dans ma poche, alors que là, ils sont dans la société holding. Donc le système, en fait, est très bien fait pour pouvoir laisser l'argent dans la société.
Parce que c'est vrai que le premier cas, on aurait été un petit peu coincé, quitte à réinvestir. Alors il y a quelques petites techniques où il faut se dépêcher de monter des holdings, mais tout ça, c'est un peu complexe. Ce ne sera pas l'objet de notre réunion d'aujourd'hui, mais de façon très concrète, effectivement, c'est un système.
Bon, ça veut dire que si je suis dans ma société holding, si je veux récupérer cette fois de l'argent dans ma poche, là j'aurai la flat tax. . .
Bien évidemment. . .
. Qui sera imposée. Mais encore une fois de plus, le système est fait que tant qu'on reste dans ce cocon de groupes de société, l'argent, en fait, n'est jamais imposé, quasiment.
Tout à fait. Oui, c'est hyper important. Bon alors du coup, on a parlé de maximisation de revenu, de sécurité, de transmission de patrimoine.
Est-ce qu'il y a d'autres points qui ont besoin, effectivement, d'être dégagés ? Non. Je pense qu'on a fait le tour.
Ah, t'as une idée ? Je vais peut être parler d'un point. Ouais.
. . Alors, non, juste, c'est que la holding, c'est quelque chose de sérieux.
Enfin, ce que je veux dire, trop souvent des personnes, effectivement, font des holding sans savoir trop pourquoi, et trop souvent des personnes devraient faire des holdings et ne le font pas. C'est un schéma que l'on voit quand même assez fréquemment. Moi, ce que j'aimerais dire dessus, c'est qu'une consultation auprès d'un avocat, auprès d'un expert-comptable sont des choses qui sont simples, qui coûtent pas cher et qui permettent effectivement de gagner gros.
Et je pense que c'est vraiment dommage de passer à côté de ce genre de choses. Et d'autant plus qu'une holding, c'est pour la vie. Et j'aurais même tendance à dire qu'une holding est immortelle, dans le sens où, si on s'est bien débrouillé dans sa vie, on peut transmettre auprès de ses enfants.
Ça permet de ne pas se faire ratiboiser au passage. Et ça permet, effectivement, d'avoir une société presque immortelle. C'est-à-dire que quand elle est créée, c'est 99 ans.
Donc déjà, elles ont une espérance de vie qui est bien plus importante que celle des humains, mais on peut le renouveler, en plus, de surcroît. Moi je sais que personnellement, j'ai eu des clients dont c'était la troisième génération au sein de sociétés holding. C'est beau, ça !
C'est quelque chose de fantastique, et je pense que le premier qui avait constitué cela, il avait complètement, il n'avait pas en tête que, un jour, ça puisse continuer directement. On va mettre dans la description de la vidéo un lien, un lien d'un simulateur de holding, ça pourra faire de mal à personne. Et du coup, si vous avez aimé, likez, abonnez-vous et moi je vous dis à très vite chez Dougs !
Bye bye !