Les tribunaux d'Hitler | ARTE

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De 1933 à 1945, les tribunaux nazis ont prononcé environ 16 000 condamnations à mort. 30 000 de plus...

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Mon Führer. . .

vous êtes l'Allemagne. Quand vous agissez, c'est la nation qui agit, quand vous jugez, c'est le peuple qui juge. Auriez-vous l'heure, s'il vous plaît ?

Oui, mon enfant. Tu as voulu faire du mal à la petite ? - La tuer comme les autres ?

- C'est peut-être le tueur ? - C'est l'assassin ! - Retenez-le !

Appelez la police ! Je suis sorti de vos rangs. Ce ne sont pas les milieux intellectuels qui m'ont donné le courage d'entreprendre cette oeuvre gigantesque.

Je peux le dire ! Je n'ai pris mon courage à deux mains que parce que je connaissais deux couches sociales : le paysan et l'ouvrier allemand ! Quatorze années se sont écoulées depuis le jour où, petit parti inconnu, nous nous sommes présentés pour la première fois.

Je sais qu'à l'époque, beaucoup jugeaient l'absence de perspective parce que le Parti était petit et les défis, énormes. Tous ces gens n'avaient pas compris qu'un tel mouvement prend du temps et doit savoir prendre le temps. Et si je veux obtenir la fidélité, la foi, la confiance, le dévouement et le fanatisme, je dois aller là où ces vertus se trouvent encore.

Et elles se trouvent dans le peuple lui-même, dans la grande masse de ce peuple. Alors n'est-ce pas le moment de lancer ce vieux cri de guerre de notre Parti national-socialiste, de notre peuple allemand et de notre empire allemand ? Victoire !

Victoire ! Comme notre Führer, le chancelier Adolf Hitler, l'a souligné souvent, toute personne qui se réclame de l'Allemagne est la bienvenue au gouvernement du Reich pour collaborer. Mais toute personne qui s'oppose à l'Allemagne doit savoir qu'en tant qu'ennemi du peuple, elle sera éradiquée de la communauté nationale.

Pour ce peuple et à cause de ce peuple, nous lutterons, nous combattrons et nous ne faiblirons jamais, nous ne nous lasserons jamais, nous ne nous découragerons jamais, nous ne désespérerons jamais. L'idée de vous rassembler ici est celle du ministre de la Justice. Il a pour la première fois tenté l'expérience d'empêcher des candidats à des examens de bachoter et d'exiger d'eux de plutôt vivre en pleine nature, en communauté, comme des camarades.

Je tiens à souligner ici que les témoignages qu'ils vont faire doivent être faits en toute âme et conscience et d'autre part, sans qu'ils se laissent influencer - je le souligne tout particulièrement - par tout ce qui a été écrit. Oser mettre le feu au Reichstag et vouloir se défendre devant le peuple allemand ! Je ne suis pas venu ici pour que vous m'accusiez.

Tu parles de droits. . .

Tu vas avoir des droits. Nous sommes tous des spécialistes de la loi ici. De six semaines à la prison de Tegel à quinze ans à Brandebourg.

Qui m'accuse ? Vous peut-être ? Vous !

Dites. . .

si j'étais vous, monsieur, je me tiendrais tranquille. Votre tête est en jeu, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué. Qui êtes-vous ?

J'ai l'honneur douteux d'être votre avocat de la défense. Mais j'ai peur de ne pas vous être très utile. .

. Mais, mais. .

. Vous voulez me tuer ? M'assassiner gratuitement ?

Nous voulons juste te rendre inoffensif. C'est cela que nous voulons. Si quelqu'un me reproche de ne pas avoir consulté les tribunaux ordinaires pour décider de la sanction, je ne peux que leur dire : à cette heure-là, j'étais responsable du sort de la nation allemande, et donc le juge suprême du peuple allemand !

Le national-socialisme est devenu le point de départ, le contenu et l'objectif de la pensée juridique nationale-socialiste. Et puisque, mon Führer, je vous trouve ici parmi nous, je voudrais vous dire, en tant que l'un de vos plus anciens camarades : grâce à la relation du peuple allemand avec vous, pour la première fois dans l'histoire du peuple allemand, la notion d'amour pour le Führer est devenue une notion juridique. La reconstruction de la justice est achevée.

Nous avons ainsi accompli une tâche que le Führer nous avait confiée. L'autre tâche, plus importante, qui reste à accomplir est le renouvellement du droit allemand. Puis-je vous demander pour nos actualités de nous dire ce que vous avez vécu ?

Je suis la mère de Hans Litten, un jeune avocat de Berlin qui a consacré tout son temps et toutes ses forces à défendre les ouvriers et les antifascistes. Il a personnellement procédé au contre-interrogatoire d'Hitler dans un procès pour meurtre, et à cette occasion, Hitler s'est parjuré, et il ne l'a jamais pardonné à mon fils. Après cinq ans passés de camp en camp, cinq ans de torture extrêmement brutale, mon fils est mort.

La bombe posée par le colonel, le comte von Stauffenberg, a explosé à deux mètres sur ma droite. Cette fois-ci, on va leur régler leur compte comme les nazis savent le faire. Pour rétablir définitivement l'ordre, j'ai nommé à la tête de l'armée intérieure le ministre du Reich Himmler.

Cet homme doit être soufflé comme une bougie ! Cet homme doit être effacé ! Cet homme doit être éliminé !

Plusieurs vagues de bombardiers survolent la zone sud de la ville. Le privilège d'ouvrir le premier procès de l'histoire pour crimes contre la paix mondiale implique une lourde responsabilité.

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