[Musique] mesdames mesdemoiselles messieurs alors que je venais vers vous buordante un peu dans votre belle campagne friourgeoise je crois que je me suis égaré et j'étais près d'un manège regardant ce manège j'ai trouvé le point de départ de mon exorde il y avait des hongres dans les boxes et un peu plus loin il y avait des étalons qui cavalcadaent en liberté l'avocature c'est ça il y a les juristes et il y a les avocats les juristes sont les onres les avocats sont les étalant alors je commence par dire toute l'estime que j'ai pour les juristes
il m'est aré de l'être un peu par inadvertance et je veille à être entouré de gens qui fréquente la jurisprudence du Tribunal fédéral généralement il viennent de Fribourg parce que votre faculté de droit paraît-il est la plus capée la plus titrée qui soit en randie mais voyez-vous la différence entre les talons et le Hongre s'agissant des lectures c'est que le juriste fréquente la jurisprudence du Tribunal fédéral l'avocat lui uniquement la littérature parce qu'il considère que l'art d'être avocat est un art littéraire la relation charnelle qu'il faut avoir avec les mots les mots qui permettent l'expression
de la pensée mais qui permettent aussi qu'elle naisse quand il est vrai que l'idée devient claire lorsqu'elle trouve les mots avant que de les avoir trouvé elle n qu'une intuition aléatoire alors mesdames et messieurs je dis mon estime encore pour ne pas avoir y revenir pour les juristes ils gagnent des concours ils sont très bon en dressage mais parfois il leur manque l'âme le souffle le talent et cette parole qui fait naître autant qu'elle communique au fond la seule parole qui importe celle qui enchante celle qui féconde non pas celle qui renseigne mais celle qui
détermine la pensée de l'autre je vous disais du mal la jurisprudence du Tribunal fédéral j'en ai de très lointains souvenir mais jamais dans un texte de nos grands juses je n'ai entendu le ruissellement des sources ni l'envol du jipaet org ou de l'oiseau lire je considère que la fréquentation de la jepense du Tribunal fédéral assèche l'âme et rend aus esprits désertés mais c'est paraît-il une nécessité quand j'étais bâtonnier il y a très longtemps c'était du temps des lumières alors pour ceux qui ne savent pas ce qu' un bâtonnier le bâtonnier c'est un personnage stellaire euh
qui siège à la gauche de Dieu quand il n'est pas Dieu lui-même je dis à la gauche de Dieu parce qu'à la droite de Dieu il apparaît-il selon les évangiles les simples en esprit donc le bâtonnier siège à la droite de Dieu et je recevais des jeunes stagiaires de votre âge d'adolescents frémissants et qui me disait comment fait-on pour devenir un grand avocat alors alors j'affecta la modestie en disant écoutez je ne sais rien je sais pas où y dire et mais selon moi si vous voulez être un grand avocat commencez par lire les se
tragédies deschil les de Sophocle les 31 de ripide certaines sont contestées puisisé dostoyevski et Shakespeare et quand vous aurez lu tout cela et que vous vous fréquenterez perpétuellement une bibliothèque non de droit mais de lettres quand vous serez dans la familiarité du génie des hommes ce que peut la littérature et les arts quand vous serez dans la tradition cicéronienne familier des arts et des lettres autant que de l'âme humaine et de la psychologie alors vous commencerez à être avocat mesdames et messieurs je dois vous parler de ce métier je ne sais pas si je incarne
peu au Pr mais j'ai au bout de 50 ans tout de même quelques vision sur ce qu'il est sur ce qu'il a été et ma première observation c'est que le métier d'avocat aujourd'hui manque comme tant de choses de passer et parce qu'il manque de passer je pense qu'il est en train de déshériter l'avenir pourquoi est-ce qu'il manque de passer parce que les références des jeunes avocats aujourd'hui ne sont pas des références de lé ce sont pas des hommes cultivés ou des femmes cultivées il y en a par exception au marge il ne pratiquent pas la
culture au sens où Cicéron disait dans les tusculan CE QUI élève ce qui hissent ceux qui imprime ma nos âmes à nos intelligences à nos cœurs un mouvement Melfi ils sont pratiques ils sont pragmatiques ils sont des spécialistes la plus belle incarnation de l'avocat aujourd'hui est quelqu'un qui siège dans un bureau Alvéol et qui sit tout sur le traité de double imposition avec les États-Unis de préférence le paragraphe 8 alors je ne doute pas que ce soit passionnant de tout savoir du traité de double imposition avec les États-Unis mais ce que je soutiens peut-être à
tort et au fond c'est peut-être à tort vous le verrez presque comme une respiration dans tout ce que je dis chaque fois que j'affirme quelque chose j'ai conscience qu'en avocat je pourrais affirmer le contraire avec une même ferveur je ne crois pas à la vérité je crois qu'elle est circonstantielle qu'elle est faite de nos perceptions d'un moment la vérité c'est un moment c'est une instantanéité et qu'il y a plusieurs instances je disais donc que voyant ces jeunes avocats les invitant à ne pas être spécialistes ou à ne le devenir que par le jeu du hasard
et d'une carrière que les choix que les clients font de vous et non pas que vous faites des clients vous conduisent à être plutôt ceci que cela telle incarnation plutôt que tel autre certes mais prendre la décision à 22 ans quand vous aurez à choisir de dire moi je serai un spécialiste de la double imposition ou moi je serai le spécialiste incontesté du droit d'auteur ou du droit du câble toute discipline noble qui requierent de l'intelligence mais alors que vous pouvez être les spectateurs engagés de la vie des gens alors que vous pouvez porter des
âmes réconcilier traduire les juges devant les hommes alors que se borne à traduire les hommes devant eu-même si vous pouvez être ça si vous pouvez avoir ce spectre bass cette palette infinie des possi de l'intelligence et du combat pourquoi grand Dieu vous mutilez en début de carrière d'abord un carrière un avocat ne fait pas une carrière il exerce un sacerdoce il exécute une mission euh faire une carrière ça fait fonctionnaire ça fait bourgeois c'est totalement dégoûtant ah oui à propos de choses dégoûtantes le Tribunal fédéral que décidément je n'aime pas vous savez ce qu'il fait
de nous dans une jurisprudence déjà ancienne que l'on m'a rapporté il dit que l'avocat est un technicien du droit j'espère que vous êtes profondément heurté par cette manière de dégrader ce qui est un avocat un avocat je vous le disais c'est une âme un souffle c'est un mouvement c'est un homme libre un technicien du droit pourquoi pas un technicien de surface ah ce qu'il dit encore le Tribunal fédéral nous sommes des auxiliaires de la justice que non pas mes amis nous ne sommes auxiliaires de personne d'abord auxiliaire c'est un côté subalterne adventiste accessoire et l'idée
d'être l'auxiliaire de la justice alors que c'est nous qui la fait conons c'est nous qui la rendons possible c'est nous qui parce que nous la querellons la contestons la subvertissons lui donnant la dignité de justice faire de nous des techniciens du droit et les auxiliaires de la justice c'est nous dégrader n'écoutez pas le Tribunal fédéral mesdames et messieurs Caton l'Ancien celui qui voulait que l'on détruisi Carthage définissait l'avocat déjà nous sommes au 2e siècle avant l'ère vulgaire quon l'ancien disais-je disait que l'avocat est un virire bonus ARS dikendy pitus un homme de bien une première
traduction versé ou maîtrisant l'art de dire il y a dans cette définition originelle on peut remonter nous remonterons peut-être mais commençons par cette définition de Caton il y a cette idée de l'homme de bien sur lequel il faudrait peut-être un peu épiloguer ce n'est certainement pas un homme de morale c'est un homme qui a le sens du bien mais pas nécessairement qui est lesté par ce sens là qui généralement an l'intelligence là aussi je vous accorde volontiers que ce métier le nôtre le vôre le mien devrait être un métier moral je n'aime pas la morale
je n'aime pas la morale ou ce que nietzs appelit la moraline cette manière de réduire ce que peut l'esprit au bien ou au mal l'esprit ne doit être réduit à rien le propre de son essence c'est d'être libre c'est en ça qu'il est rebelle c'est en ça qu'il est critique c'est en ça qu'il joue son rôle subversif premier et donc la morale en tant qu'elle atténue les possibles de l'esprit en tant qu'elle reste les possibles de l'intelligence la morale doit être regardée de loin avec irrespect et crainte j'en reviens au vir bonus alors qu'est-ce que
c'est que cet homme bon à mon sens l'homme bon tel que le désigne Caton c'est l'homme qui a le sens de l'homme parce qu'un avocat ça doit d'une manière ou d'une autre porter non pas l'humanité toute entière mais en tant que nous nous mêlons de la vie des hommes nous portons des âmes quand par un pacte singulier que l'on appelle un mandat quelqu'un vient frapper à votre porte en disant voici ma douleur voici mon chagrin voici ma peur voulez-vous prendre une partie de mon fardeau et que vous dites oui le fait de porter ce fardeau
fait que vous vous mêlez essentiellement existentiellement de la vie de qui vous consulte c'est un mandat mais c'est un pacte d'une toute autre profondeur c'est celui qui vous vaudra des journées sans fin des nuits intranquilles qui vous fera renoncer au plaisir vulgaire les vacances le sport enfin toutes ces choses dans lesquelles paraît-il la jeunesse se perd parce que quand on en charge l'âme de quelqu'un le bonheur la dignité la droiture la verticalité de quelqu'un comment pouvez-vous avoir le plaisir d'aller en Bataclan puisque paraît-il c'est le signe inéquivoque de la civilisation occidentale et pour ça c'est
une référence politique de temps en temps j'ouvre une parenthèse de temps en temps je ne peux pas oublier que je suis un homme de droite résolument de droite passionnément de droite mais pas la droite vulgaire et populiste une droite moracienne alors de temps en temps je ne peux pas l'oublier et monte en moi comme une s des considérations politiques qui sont tout à fait extérieures à mon discours mais bien qu'extérieur à mon discours elles sont essentiels à mon discours c'est toute la vertu de la digression vous verrez mes amis quand vous aurez appé vous ne
pouvez pas partons de l'idée que la grâce des dieux fera de vous des improvisateurs vous serez donc à l'écoute d'une parole intérieure vous cueillerez cette parole intérieure à laquelle vous donnerez une forme une cadence un rythme et PU puisque l'action ce que les anciens appelaient l'hypocrisie faire partie de l'art oratoire vous l'accompagnerez du souffle des octaves variés probablement aussi des gestes de la main si vous êtes méditerranéen enfin d'une manière ou d'une autre vous ajouterez à la parole à sa sonorité parole qui tonnent ou aussi le silence qui est infiniment éloquent vous ajouterez le langage
du corps le langage des de l'organe notamment vocal mais cela ne suffit pas à retenir durablement laattention il faut d'une manière des coupures des césures dans le discours et la digression sur laquelle les rhtoriciens ont beaucoup théorisé est exactement cette parenthèse parfois longue par laquelle d'une part l'orateur lui-même se repose il est dans la topique dans les choses qui lui sont familières il rassemble son énergie mais aussi ce parquoi parce qu'il vous distrait et si la distraction est un approfondissement et pas simplement une dérade ou une dérive ce par quoi il vous perd pour mieux
vous retrouver la digression et le silence sont des formes majeures de l'art oratoire le silence le silence pour ceux qui sont familiers des figures de rhtorique vous saurez qu'il en est une que l'on appelle l'aptiopèse c'est précisément l'art du silence takendi c'est tout d'un coup se taire non pas parce que les mots ne vous viennent plus non pas parce que votre intelligence avaricieuse votre petit serviteur pour citer Saint-François de SLE ne vient plus avec les éléments de la mémoire ou de la pensée qui se forge mais le silence conçu comme un prolongement de ce que
vous venez de dire pour laisser ce que vous venez de dire mais André dans l'intelligence et le cœur de qui vous auriez frappé ou alors le silence pratiqué comme une mise en évidence dramatique de ce que vous allez dire le silence conçu comme l'habillage du propos l'habillage mieux la profondeur donné au propos car si soudainement malgré mon rythme approximatif pour l'instant mais je vous assure peu à peu j'accélère si malgré mon rythme approximatif d'inant je brisais le rythme vous êtes saisi d'une part d'angoisse que lui arrive-t-il vous me sentez tout d'un coup fragile ou incertain
d'ailleurs souvent quand je plaide je pratique le silence uniquement pour me rendre plus familier et plus agréable je fais de choses quand je pratique le silence devant des juges ou bien je pratique le silence ça m'humanise ou bien je me trompe dans la concordance des temps à partir de ce moment-là je ressemble et dès que je ressemble je suis infiniment plus attachant n'oubliez jamais quand vous adresserez à ces juges à des juges administratifs paux civilistes à des juges quel qu'il soi vous savez ces êtres apaisés à l'âme rassériné parce que convaincu d'être du côté de
la justice c'est donc du bien ne doutant pas de leurs aptitudes ne doutant jamais d'eux même et n'appliquant jamais le doute à leur décision ces juges souvent admirabl mais tout de même ces esprit calme ces passions calmes qui sont des passions tristes vous devez arracher les juges à la tristesse de leurs condition à l'atonie de leur jour à la médiocrité de leur esprit vous devez leur arracher des convictions trop pres ou faire naître en eux des convictions justes l'éloquence c'est une violence il a vaincre dans convaincre et vous avez des juges marmoréen les jeux souvent
miclos il donent à croire que c'est de la concentration c'est un assoupissement postprendial souvent ou les malheureux alors que vous donnez la mesure de ce qu' l'énergie pense à leur vie médiocre à leur problèmes conjugaux peut-être même aux échéances qui ne pourront pas honorer vous comprenez pour le bonheur de l'intelligence et de ses cavalcades il faut que toutes les passions soient apaisées vous le serez des avocats et j'espère que vous le serez vite que lorsque vous aurez tendu le coup aux tentations ordinaire vous serez riche tout de suite de préférence par héritage c'est l'argent le
plus pur ou bien vous le gagnerez mais oui quelqu'un s'est baissé avant vous pour faire la besogne et cela vous en dispense il n'y a de pureté dans l'argent que dans celui que l'on hérite celui que l'on égagne suppose toujours qu'on se compromette un peu dans le matériel bref vous serez des jeunes avocats qui aurait jugulé les tentations ordinaires vous aurez donc réglé tous les comptes avec vous-même vous serez apaisé parce que vous aimerez et vous serez aimé plus que vous n'aimerez ce qui est le début de l'apaisement vous serez apaisé parce que vous ne
saurez pas ce que sont les contingences matériel vous serez apaisé parce que la femme sujet de vos convoitises au bout d'une cour et des fragments de discours amoureux finira par son regard par consentir avant même d'avoir conscience de consentir ce regard de la femme qui consent avant d'avoir la conscience de céder les me qui savait nommer toute chose l'appelait kairis d'où vient le mot grâce d'où vient le mot champ ainsi mademoiselle ainsi vous créature abstraite lorsque l'homme aimé vous aura courtisé de 1000 manière toujours imprévisible quelque chose se passera dans V votre regard et vous
direz je suis frappé par la grâce la femme qui consent avant même d'avoir conscience qu'elle consent parce que quand la conscience lui vient elle commence à demander et à revendiquer au fond la femme est belle et désirable tant qu'elle ne sait pas qu'elle désire et qu'elle est désirée je finis ici cette inutile digression mais j'essaie uniquement par illustrer par mon propos ce que je vous dit sur la théorie et il me plaît de dire de la digression qu'il en va d'elle comme de l'adultère partir ce n'est rien c'est les retours qui sont un peu compliqués
et et donc voilà je reviens à mon sujet j'en étais à Caton l'Ancien vir bonus AR dickendy pitus j'ai tenté de définir ce qu'était l'homme bon je vous disais qu'il n'est pas autour de la morale c'est l'homme qui a un cœur un cœur infiniment de cœur qui est une exigence même si voulez pratiquer le métier d'avocat un de mes amis qui est un remarquable philosophe et qui n'est pas de gauche Alain finkelcraut vous savez celui-là même qui se fait caillasser à nuit debout ces belles résurgces de la jeunesse enfin pe alors fininkelcout a écrit un
livre qui s'appelle le cœur intelligent et dans sa préface il nous raconte que Salomon s'adressant au trèshaut lui adjure le prix donne-moi au très haut un cœur intelligent si vous deviez demain aprèsdemain adresser à l'hypothèse de Dieu votre propre prière dites-lui mon Dieu je veux être avocat donnez-moi une intelligence cordial parce que le métier d'avocat c'est l'intelligence et le cœur ou l'âme ça dépend de la vision moniste ou dualiste que vous pouvez avoir de l'être alors parlons de l'intelligence et nous parlerons ensuite de l'âme l'intelligence mes amis celle qui est requise des avocats que vous
serez je vous le disais tout à l'heure avec une part d'injustice une intelligence littéraire une intelligence qui danse une intelligence qui fait des pointes comme les Néréides une intelligence qui s'est imaginé une intelligence qui est totalement libre de ce qu'elle peut sans égard à la justesse ou à la justice de son propos j'admets que ceci est discutable mais mes maîtres les sophistes notamment caliclesès qui est cement une fréquentation littéraire quotidienne pour vous ou encore trasimac que vous fréquentez avec la m mardeur nous enseignait ceci il n'y a d'argument juste que fort et l'argument le plus
fort est l'argument le plus juste c'est aux antipodes de la pensée contemporaine qui voudrait qu'un argument fut juste au sens de justesse s'il est juste au sens de justice et c'est ainsi qu'en France notamment il m'arrive de prendre la parole sur des sujets divers il n'est pas concevable de tenir des propos justes au sens de justesse si leet est injuste au sens de justice par exemple un propos qui hiérarchise qui discrimine qui exclu qui parce qu'il est lit sabre ce qui est la définition même du choix est un argument que l'on ne peut plus utiliser
mais rapportons-nous à notre pratique quotidienne quand j'étais trs jeun avocat ce que vous serez demain ou après-demain il me souvient que c'était ma première cause nommée de fils et je devis défendre un père incestueux l'enfant devait avoir de ou 3 ans à première vue indéfendable et pourtant je devais défendre alors je regarde un peu la littérature médicale et d'après ce que l'on disait à l'époque aujourd'hui la littérature sur ce sujet a beaucoup évoluer par une sacralisation l'innocence qui est certainement juste mais ce que je lisais à l'époque c'est qu'au fond plus l'enfant était jeune plus
l'acte déplacé du père avait moins l'acte déplacé du père n'avait de conséquence et il y avait une explication psychologique à cela à partir du moment où l'enfant n'a pas encore la conscience du bien et du mal du faux ou du juste de la répartition s'agissant de nos univers sensuel ou sensoriel de ce qui appartient au père et de ce qui ne lui appartient pas le fait de ne pas avoir conscience du bien et du mal faisait que la lésion j'exclus l'hypothèse de la violence n'était pas aussi grande que cela et j'avais été logiquement séduit par
cet argument et tout d'un coup je suis face à 12 juré des mères de famille des pères de famille et je suis sur le point d'aborder mon argument en disant il est d'autant moins coupable que cet enfant d'autant plus petite et j'ai compris que cet argument pour juste qu'il fut n'était pas audible et que je devais faire le choix que parfois les avocats doit faire non pas de l'argument juste mais de l'argument fort c'est en ça que que je vous citais trasimac ou calicles l'argument qui porte mon argument sur l'innocence qui serait moins outragé parce
que l'innocence n'a pas encore conscienceé du mal est un argument qui n'aurait pas porté c'est donc un argument juste mais qui aurait été faible et il fallait donc faire le choix d'un argument faux mais qui serait fort c'est ce par quoi j'essaie de vous démontrer que l'argument c'est autour de son efficacité et non pas de sa justesse et qu'il faut aussi se garder garder perpétuellement à l'esprit que la justesse d'un argument n'en fait pas la justice ça c'est la vision sophistique du métier d'avocat quand je vous disais tout à l'heure que notre métier d'avocat manque
de passer il manque d'ancêtrre un premier ancêtre que j'ai convoqué c'est Caton non pas Caton dutique mais Caton l'Ancien là je suis en train d'évoquer les présocratiques un de vous qui m'accompagnait tout à l'heure avec infiniment gentillesse m'a dit vous êtes déjà venu en ces lieux je me souviens absolument pas de quoi vous avez parlé mais je garde le souvenir d'un plaisir alors il me dit sans aucun doute vous nous avez parlé de Protagoras oui je suis monomaniaque sur les sophistes Protagoras antifond hipias ipias deslé Gorgias que nous ne connaissons que par le dédain dans
lesquel Platon les tenait mais qui ont inventé la rhétorique qui ont donc inventé l'art du discours art ou technique du discours discours on peut en débattre qui ont inventé le relativisme donc la mise en cause de la vérité non seulement révélé mais de la vérité absolue même immanente qui ont découvert la psychologie à qui on doit tout ce que le monde intellectuel occidental a ensuite cultivé et poursuivi ils sont aussi les inventeurs les concepteurs du doute parce que des pressocratiques vous aurez Piron et de Piron vous Montaigne pourquoi est-ce que je les évoque comme les
ancêtres glorieux du métier d'avocat que vous embrasserez parce que ce métier ne peut être fait que de doute de doute à votre égard le doute c'est s'interroger se répondre mais aussitôt après mettre en cause les réponses elles-mêmes interroger les réponses c'est le doute c'est cela Piron c'est considéré que la pensée est un mouvement perpétuel mouvement en ses métamorphoses que ce que vous pensez vous pourriez penser autre chose d'ailleurs soyons concret au même moment en cette belle ville de Fribourg quand vous serez vous madame et vous madame des avocates sans doute est ainsi qu'il faut le
dire monsieur viendra frapper à votre porte il vous dira sa cause et avec certitude vous vous trouverez qu'il a plutôt raison et vous lui direz dans un murmure ou en tonant je vais me m'occuper de votre cause et nous gagnerons au même moment madame frappe à votre porte le même dossier les mêmes faits se réserve de la perception que chacun en en a et le même diagnostic madame comme vous avez raison nous allons pourfendre l'ennemi le mari qui vous a abandonné ou trompé au titre de la vitalité nécessaire ce mari-là je serai le châtier considérez-moi
comme une éinie une hinide puisque vous êtes douce madame alors ça ça a toujours été une de mes stupéfaction àarité d'intelligence àarité de formation apparité de densité selon qui vous consulte la vérité est celle-ci ou elle est celle-là vous voyez bien que la vérité ne tient pas à la vérité intrinsèque elle tient à la perception de la vérité et ça c'est le grand enseignement des sophistes des des présocratiques il n'y a pas de vérité ce que plus tard niet appellera la vérité n'est jamais qu'un symptôme mais de quel mal autre le mal de soi ou
le mal des circonstances ou le mal du moment Kaïos ce dieu singulier de l'instantanéité des perceptions et toujours dans les présocratiques quand je vous disais que l'intelligence est mouvement j'oppose volontiers l'intelligence aux convictions l'intelligence c'est donc toujours la pensée qui cabalcade qui s'interroge qui doute qui se met en cause la conviction c'est autre chose la conviction c'est la pensée à l'arrêt c'est quand par nécessité de vivre il vous devient insupportable d'être intelligent à ce moment-là vous avez des convictions généralement politique je soutiens et là je suis prêt à ne pas reconnaître une part de paradoxe
que la conviction c'est la pensée à l'arrêt c'est la pensée Lass de ces possible c'est la nécessité douloureuse de conclure parce que l'incertitude de l'intelligence est une angoisse et une solitude et que la plupart d'entre nous fait de chair ont besoin de dire voilà ce que je pense et pas voilà ce que je pense mais je pourrais penser le contraire dans un dialogue admirable Thierry Levy d'un côté et jeandenis Bredin deux avocats Thierry LVI vient de mourir Jean-Denis Bradin est académicien un merveilleux avocat ils ont fait un dialogue sur l'élocence qui s'appelle je crois convaincre
et vers la page 100 ou 110 à un certain moment Thierry Lévy dit je pense ceci Bredin lui dit je suis d'accord et Thierry L répondre c'est donc le moment d'en douter dès que vous êtes d'accord avec l'autre trouvez ça éminemment suspect dès que vous êtes d'accord avec vous-même évitez à lêtre durablement c'est que votre intelligence n'est plus en éveil elle ne permet pas l'accord et pour en revenir à la rhtorique et au métier d'avocat notre DESS c'est laquelle nous devons perpétuellement sacrifier c'est his la DESS de la discorde pas EONIA la déesse de l'harmonie
au point Mesdames et Messieurs que lorsque je dis quelque chose et que mon interlocuteur serait-il plusieurs c'est encore pire me disent je suis d'accord avec vous c'est moi qui change d'idée tant je ne veux pas me compromettre dans un accord dont je dis qu'il est le malentendu par essence il y a aucune raison nous pension la même chose nous avons d'autres bibliothèques d'autres histoires d'autres physiologies qui parfois en ténèbr notre intellig nous sommes totalement nous sommes totalement uni pourquoi serionsnous d'accord d'ailleurs le mot consensus qui fait de floress en Suisse sa première occurrence dans le
dictionnaire est dans un dictionnaire médical le consensus est une pathologie d'être en accord avec l'autre est une pathologie je vous prie de ne pas être tous des grands malades diezvous l'être alors vous irez dans le box avec les hongr seriezvous en bonne santé que vous chevaucherez en pleine liberté dans l'irrespect des barrières dans la négation des limites un esprit libre est un esprit qui ne se résigne jamais à l'accord ni avec soi-même ni avec les autres il y voit une pthologie Caton disais-je et puis les prés soocratiques Protagoras ipias et aussi beaucoup Piron qui est
un peu postérieur et je vous parlais de Finkel crut s'adressant à Salomon Salomon s'adressant au très haut donne-moi un cœur intelligent j'ai tenté de vous dire ce qu'est l'intelligence et pourquoi je crois que la modernité je suis un mé contemporain résolument la malmène beaucoup l'intelligence et ce n'est pas contrairement à ce qu'on soutient parce que le rythme est devenu tel qu'il n'est plus simplement une cadence mais une substance l'intelligence des modernes est malmenée d'abord par un système éducatif calamiteux Rousseau bourdieux l'égalité des chances la démocratisation des études cette idée généreuse mais folle que tous parmi
nous sommes virtuellement Mazart ou Michelange et qu'il suffit de la nature pousse pour que nous donnions cette mesure de génie qu'ond qu'il n'y a pas de saut il n'y a pas d' bécil il n'y a pas des infirmes de l'esprit alors qu'ils sont cor et légion or voilà que l'éducation rousoïe voudrait que chacun fut un génie et s'il n'a pas l'intelligence des mots il a l'intelligence du cœur et s'il n'a pas l'intelligence du cœur il a l'intelligence du corps et s'il n'a l'intelligence de l'intelligence ni celle du corur ni du corps il a l'intelligence de
l'inintelligence ainsi est Rousseau champ de pensées aligné les êtres se valent pouès calambreeden cxigru non pouè les êtres ne se valent pas et heureusement que nous nous valons pas heureusement qu'il y en a qui sont nichés au plus haut et qui a les gu les c'est pas une considération sociale les nains il faut bien qu'il y ait des nains pour se Jer sur les épaules des géants que ferionsnous géants sans des NAS sur nos épaules avoir du cœur d'abord il faut que la nature a pourvue et la nature sagissant du corps comme de l'intelligence est
abaricheuse nous avons tous l'organe et apparemment ce réserve de maladie il palpite à peu près au même rythme ce qui déjà me paraît une grande incongrué je sais que la science me dit que mon cœur bat comme le vôtre monsieur j'ai du mal à m'y résigner je ne doute pas que le vôre batte plus vite que le mien je ne veux pas avoir le même rythme cardiaque vous monsieur cette ressemblance m'accable comme toujours ce qui fait que je ressemble me désespère alors avoir du cœur c'est pas simplement savoir aimer ça c'est à la portée je
crois de chacun c'est savoir dire l'amour savoir le montrer c'est pas cultiver l'amour de l'autre à la profondeur d'un trésor un feu dont personne ne verrait les étincelles dont personne ne sentirait la chaleur aimer c'est faire savoir que l'on aime alors je vais vous parler d'un autre grand ancêtre Voltaire mesdames et messieurs Jean-Marie Arouet qui avait 150 pseudonymes dont celui l'acronyme Voltaire vous amuserez à créer Voltaire à partir Darou faut un peu d'imagination mais 150 pseudonymes Voltaire disaisje et aussi er écraser l'infame il signait ses lettres écraser l'infameme l'femme c'était la superstition c'est-à-dire ce qui
alienne l'homme ce qui fait que l'homme n'est pas libre en 1791 j'y étais 12 chevaux blancs bon comme 12 alexandrins tirait le catafalque de Voltaire et sur le mur de ce catafalque il y avait écrit il défendit Calas le chevalier de La Barre et monba il combattit l'athéistme et la superstition il appris à l'homme qu'il doit être libre et ce qui m'a frappé spectateur de ce catafalque c'est que celui qu'on emmenait au Panthéon n'était pas l'auteur de Zadig ou de Candide n'était pas l'auteur de conttes admirables ce n'était pas l'écrit viin il défendit Calas monbai
et le chevalier de La Barre il enseigna aux hommes qu'ils doivent être libres il prêcha la tolérance qu'est-ce qui amène-t-on quel cendre amène-t-on au Panthéon qui honore ceux qui ont fait la grandeur de la France les cendres de l'avocat Voltaire avocat et quand j'évoque de grands ancêtres pour vous qui êtes en quêtes de filiation je vous dis qui d'ailleurs écrivait au chevalier de Lille en 1700 87 je crois que Dieu a voulu que je fusse avocat c'est le plus bel état du monde alors de penser que Voltaire non pas AGN até mais agnostique en appelle
à Dieu pour expliquer que celui-ci a voulu qu'il devint vers 64 66 ans avocat et pour ajouter Dieu m'a ASI gratifié puisque être avocat c'est le plus bel état du monde être avocat pas juriste dans laindépendance du Tribunal fédéral être avocat mais parce que les juristes les juristes se reproduisent comme les amibes par siparité tandis que les étalons se reproduisent par sa non mais mademoiselle votre opinion m'importe oui vous jeune et jolie blonde mademoiselle d'un juriste ou d'un avocat vers qui va votre cœur et vers qui demain car vous êtes infiniment trop pur pour le
savoir vers qui demain vos sens iront du châé dans box qui en guise de FO la jurisprudence du Tribunal fédéral les talon qui cavalcade et qui sa dans dans la seule fréquentation de la littérature je sais mademoiselle je sais je comprends que votre pudeur votre et votre jeune âge vous interdisent de me donner une réponse mais je vois déjà dans vos yeux ce que je commentais tout à l'heure kairis le consentement mademoiselle vous êtes faê pour les [Musique] étalons Voltaire Voltaire en 1766 est à la fois seigneur de tourné seigneur de fermet il est celui
que l'on appelait à l'époque l'aubergiste de l'Europe tout ce que intelligence européenne pouvait connaître venait lui rendre hommage c'était vrai de la Sarine de Russie c'était vrai de l'empereur de Prusse c'était vrai aussi de du roi de Suède s'agissant des grands politiques mais tout le monde intellectuel le mot n'existait pas encore puisqu'il date je vous le rappelle de la FA drefus mais l'idée de l'intellectuel celui qui fait profession de pensée dont les et la pensée la pensée ce que peut la pensée la pensée de la pensée tout ce qui pensait en Europe et pas simplement
en France venait à ferernet ou à tourn rendre hommage au prince des philosophes il était comblé par tous les honneurs il avait tout eu toutes les décorations il avait de la fortune les femmes l'avaient aimé il en avait fréquenté quelquesunes dédaigné beaucoup et comme Valérie Valérie Paul Valée un autre de mes grands hommes je vous prie de direire Monsieur test dès demain matin parlant de sa fille parlant de sa vie il disait ceci j'ai lu quelques livres j'ai fréquenté quelques femmes je me suis détesté je me suis aimé et puis nous avons P ensemble l'avocat
se déteste quand il échoue se déteste parfois même lorsqu'il réussit parce qu'il sait bien qu'il ne doit qu'à son talent une décision injuste et puis il y a des jours où nous nous aimons en disant dieu quel vaste territoire que le mien le soleil ne s'y couche pas et puis nous vieillissons ensemble et c'est ainsi que je suis devant vous après 50 ans de bar ni heureux ni malheureux mais considérant comme Voltaire que le métier d'avocat est le plus bel état du monde alors donc Voltaire a 66 ans je vous disais comblé partout il avait
eu l'hommage de tous la haine de tous et la haine bien sûr est un hommage déguisé et et tout d'un coup l'affaire calace puis c'est le chevalier de La Barre je vous rappelle l'inscription sur catafalque et ce qui m'a fasciné qu'est-ce qui fait que cet homme le prince des philosophes une royauté intellectuelle indiscutable en Occident tout d'un coup se souci de l'autre plus de lui plus de ses triomphes plus de ce qu'il peut de l'autre qu'est-ce qui fait qu'on réalise ce passage de soi à l'autre que faute de mieux j'appelle l'amour l'amour dont je vous
disais qu'il faut demander au trèshaut qu'il vous le donne en même temps que l'intelligence l'intelligence j'en ai fini enfin un peu le cœur c'est ce passage là ce passage de soi à l'autre l'autre m'importe celui que j'évoquais tout à l'heure celui qui viendra frapper à votre oui en vous disant voici ma détresse et qui fera que dans une une journée d'avocat pas de juriste dans une journée d'avocat le matin vous rétablirez une harmonie à midi vous dictez une sentence arbitrale l'après-midi vous serez en cours d'assise pour défendre un père meurtrier et le soir parfois vous
serez toujours en cour d'assise vous aurez mis une barbe comme avz fait une fois Nicolet pour qu'on le confondte pas avec celui qui venait de plaider c'est-à-dire lui-même et vous défendrez la victime après avoir défendu l'auteur et toutes vos journées auront ce rythme cette incroyable diversité de la vie c'est tout de même autre chose que de pratiquer les les merges et les acquisitions qui supposeent de l'intelligence et du savoir mais vous vous rendez compte de l'intensité rendez compte de l'intensité d'être l'observateur engagé de la vie de peser sur la vie des êtres donc de peser
parce que vous l'avez en charge fardeau sacré ça c'est le fardeau de l'avocat et c'est ça qui fait que nous sommes probablement épuisé là où les autres ont encore le temps du divertissement et de la futilité au point que la futilité devient leur mode de penser les modernes je vous ai trouvé déjà trois ancêtres je veux en trouver encore deux oui deux Corax etisias je crois je vois que vous n'est pas encore été présenté je comprends mes amis cette agrigante la Grande Grèce au 5e siècle avant Jésus-Christ déjà les hommes luttaient contre la tyrannie et
déjà deux hommes 1000 sans doute ont conçu qu'on ne luttait que par le verbe que seul l'éloquence est l'arme d'une lutte parce qu'il y a dans l'éloquence quelque chose je dirais presque de charnel et de physique l'orateur parle à l'autre il est là je vous circonviens je vous étreins je vous a toutouff je vous fais des choses l'écrit porte à distance des lecteurs de demain ailleurs dont on ne sait pas dans quel état ils sont au moment où ils vous lisent c'est pour ça que l'écrit qui bien sûr à sa noblesse je ne peux pas
être en train d'exalter la littérature en considérant que c'est une forme mineure de l'oralité bien que cela a été souvent soutenu on a dit celui-ci écrit parce qu'il ne sait pas la parole parce qu'il lui faut le temps parce qu'il lui faut les rature parce qu'il faut les repentir parce qu'à vrai dire il attend de la postérité qu'il le venge tandis que la parole a une seule instance c'est sans appel il y a une immédiateté de la parole qui en fait touteeicacité c'est si vrai que il ne reste rien de la parole après qu'elle a
été prononcée Michelet dans un cours inaugural disait à ses étudiants ne prenez pas de note ce qui importe dans ce que je vous dis n'est pas ce que je vous dis c'est ce que peut-être vous retiendrez mais plus encore c'est ce que ce que je vous dis aura fait naître c'est une manière généreuse de dire que la parole Montaigne le soulne déjà est fa pour moitié à tout le moins de qui écoute mais quand je disais que la parole est tragique parce qu'elle a une seule instance c'est qu'une fois que vous AZ plaidé vous avez
emporté la conviction de qui vous écoute vous AZ plus si vous êtes dans la rhtorique épidctique et pas dans la rhtorique judiciaire ou bien vous avez remporté les suffrages si vous êtes dans la rhtorique délibérative mais vous n'avez pas une deuxiè chance et ce que vous avez dit il n en aura jamais aucune trace oui maintenant il y a des procès verbaux mais pas encore d'assis grâce à Dieu encore parce que la parole n'est pas faite pour sa transcription écrite la parole dans sa condition éphémère charpentier disait c'est une fusée dans la nuit il faut
la ténèbre d'abord puis vient la parole de l'orateur Lars dikendy pitus et puis de nouveau la ténèbr mais la clarté est ailleurs là où séminalement la parole la fait nêtre alors corx etias ils sont victimes des tyrans de Syracuse ou d'agrégante il décide de se défendre ils conçoivent que seul la parole seul l'éloquence peut défendre et ils font des traités d'éloquence les premiers traités d'éloquence ou les premiers traités de rhétorique c'est isias et Corax au point qu'encore aujourd'hui mais ça c'est réservé à quelquesuns s'en divertissent il y a un type d'argument qui s'appelle le CORAX
et du même coup il y a un type d'argument sophistique qui s'appelle le contre cororax le CORAX consiste à dire c'est vraisemblable donc c'est vrai le contre corx consiste à dire parce que cela apparaît vrai c'est nécessairement faux tant il est vrai que l'apparence ne révèle jamais rien de la vérité et là-dessus nous pouvons intellectuellement libre nous dévertir et les juges nous regardent médusés en encaqué comprenez-moi bien comment dans le sens du 16e encaqué dans leur triste conviction dans leur raisonnement de pauvre et vous leur servez un Corax et puis tout au bonheur de votre
audace vous lui servez au même juge déjà bassourit un contre cororax il déprime généralement quand j'ai fini de plaider les juges sont ou assoupis ou complètement dépressif le nombre de juges que je vois Erer sous les ponts à Genève cherchant le moment juste de mettre fin à leur triste vie je suis à l'origine des suicides des magistrats je m'enorgueill de ces morts salutaires je devrais aller plaider au Tribunal fédéral car je trouve qu'on y meurt pas [Musique] assez corx et contre cororax ensuite viendront les sophistes dont je vous ai parlé puisque vous étiez en quête
d'ancêtre et ensuite viendront les grands plideurs atiques je vous prie d'être dans la familiarité des textes des mostè d'é de lisias des chines le soir venu parants froid demander à l'homme aimé de vous lire avant qu'il ne regarde satement une émission télévisuelle qu'il vous lise l'isias ou isé ou l'urg et vous mademoiselle que j'ai choisi vous savez pourquoi je vous ai choisi d'abord parce que vous avez des vertus manifestes et même des vertus apparentes mais je vous ai choisi parce que la parole doit toujours être dédiée à quelqu'un vous verrez quand vous serez avocat et
que vous plaidrez devant 12 juré somnolant vous en choisirez un c'est pour vous que je plaide et puis vous tablerez sur le fait que ce sentant choisi il vous élira à son tour quelque chose de très charnel nî de la parole c'est si vrai que bourdalou un grand orateur eclésiastique du 17e disait il n a rien de plus beau que la persuasion h l'amour et d'ajouter parce que l'amour est éloquence et sur ce rapport étroit entre la chair et la parole permettez-moi aussi de vous citer un contemporain de sec dont je fin pour vous rassurer
d'avoir oublié le nom et qui disait ceci dans le baiser c'est la parole que l'on baise et ainsi mais messieurs mesdemoiselles si vous en êtes déjà à l'âge des premiers effleurements de lèvres dites-vous ce soir quand vous aventurez sur ces terres inconnues dans le frisson et le tremblement dans la stupeur puis dans la reconnaissance que dans le baiser changé c'est la parole que vous baisez aès a donc tisas et corx après donc les sophistes après donc les orateurs attiques viendront si nous sommes en quête d'ancêtrre naturellement les les cicérons les tertuliens les tacites qui ont
beaucoup écrit sur l'éloquence et dont les livres doivent être l et relu et ainsi vous ferez toutes sortes de distinction entre la l'éloquence ASI d'ortensus l'éloquence aiste de Cicéron et la se nom Cicéron serait plutôt une formule médiane Crassus serait lui plutôt proche des orateurs atiques et vous verrez comment déjà il y a 2000 ans plus de 2000 ans on théorisait sur ce qui est la parole et déjà tous disaient en le formulant différemment que le drame de l'avocat la tragédie de l'avocat c'est que ces pépites sont pour le vent il ne reste rien de
nous un peu de reconnaissance parfois et l'admiration persistante de nos héritiers mais il ne reste rien de nous vous comprenez l'ingénieur laisse des routes l'écrivain a des rames de papier et nous qu'est-ce qu'on laisse rien sauf le souvenir d'un moment cé é uncelle particulière qui fait que parlant à une âme la l'âme me fait écho l'âme mant ici la conviction de qui m'écoute vous avez donc mes amis de nobles ancêtres fréquentez-les je suis obsédé par le temps et révolu et par mon culte de ces soleil révolu je vous disais je crois en commençant mon propos
que votre génération manque de passé tant elle est convaincue que l'avenir se forge et qu'il peut se forger dans l'ignorance des racines du savoir du savoir d'entend que plus personne aujourd'hui ne transmet sauf à Fribourg bien sûr mais si vous voulez devenir avocat grandir grandir ayez le souci de savoir d'où vous venez d'où vient votre art parce qu'être avocat c'est un art vous savez que les anciens ilpassent tout le moyen-âge mais cela remonte à ipias dél distinguait les techniques ou les arts dans ce qu'on a appelé le trivium ou le quadrivium le trivium les se
font ce qu'on appelle les arts libéraux être avocat c'est avoir une profession libérale à vrai dire c'est pratiquer un art lib et qu'est-ce que ça veut dire pratiquer un art libéral ça voulait dire un art d'homme libre seuls les hommes libres mais ça veut aussi dire que autour de ce que fait l'avocat est la liberté la liberté des uns des autres est en ligne de mire pas la sienne nécessairement nous avons des inféodations et parfois nous avons des contraintes nous ne savons pas tous les faire les dynamités mais gardez à l'esprit que dans la classification
des arts il y avait le trivium qui comportait gramma qui deviendront les lettres l'éloquence donc la rhétorique et la dialectique ce sont les arts des mots puis viennent les arts des nombres la musique l'arithmétique la géométrie et l'astronomie les arts des nombres l'art de l'avocat est un art des mots et c'est pour ça que j'ai commencé probablement je Clo mon discours parce que ma cllepsidre me dit que le temps est venu de votre répis et non pas de mon repos c'est pour ça que j'ai commencé mon propos en disant l'avocat vire bonus ARS dikendy peritus
il est il participe de cet art de l'homme libre l'âme l'art de la parole la parole qui forge qui crée qui bâtit donnez-moi quelques mots et je bâtirai le monde [Applaudissements] merci