aujourd'hui dans underscore alors que tous les regards étaient tournés vers le sommet de Lia en France j'ai eu l'opportunité de recevoir le président de la République avec vos suggestions j'ai pu l'interroger sur des problématiques cruciales liées à lia qui de mon point de vue ne sont pas assez souvent mise sur la table la dépendance numérique de la France le départ de nos entrepreneurs ou encore le futur de l'école à l'air de Lia des thèmes moins techniques que d'habitude mais tout aussi importants bonjour monsieur le président bonjour merci de nous accueillir à l'Élysée à l'occasion du
sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle un sujet que on aime beaucoup aborder qui me tient particulièrement à cœur vous avez annoncé plusieurs choses un investissement de 109 milliards on y reviendra on vous sent très concerné sur ce sujet-là et depuis quelques jours on dirait même que vous êtes le virp de Mistral vous en parlez beaucoup question toute simple vous utilisez lia générative au quotidien vous et et vos équipes qu'est-ce qu'ils en pensent aussi alors les équipes elles ont de de Lia par exemple à l'Élysée dans les des services qui traitent les données et cetera elles
utilisent lia et elles ont un modèle français d'ailleurs développé avec avec plusieurs start-up françaises et solutions françaises on a appelé Marian et à côté de ça les équipes par exemple ont fait je crois que c'était le lundi dernier un tweet qui qui était qui était fait avec de li avec le chat ah oui il y a eu aussi les deep fake pour les dénoncer en tournant en dérision à travers une vidéo mais exactement mais il y a eu il y a eu aussi utilisation de justement de Lia pour faire un tweet qui montrait d'ailleurs la
croissance de nombre de de de start-up donc elles l'ont fait là pour pour montrer pour avancé mais oui on l'utilise pour essayer d'être plus efficace avec un cadre aussi très très souverain très protégé parce qu'évidemment c'est l'Élysée c'est sont des données sensibles c'est une administration qui qui a des exigences particulières est-ce que titre personnel vous en avez essayé certains alors moi j'en essaye j'ai une tablette à côté où j'essaie de voir pour suivre un peu les innovations où j'ai le chat et cetera où j'ai regardé quand aussi dips est sorti où j'utilise j'essaie de suivre
les uns et les autres pour pour un peu voir mais je peux pas dire que je l'utilise pour faire des choses je fais pas des discours avec de Lia ou autre sa jamais des mails non je suis pas de mail du tout on vous l' fait ça me simplifie la vie non j'en ai plus depuis que je suis président vous serez d'accord avec moi la France a d'incroyables scientifiques d'incroyables ingénieurs très compétents de très bonnes idées mais aussi une tendance peut-être à s'autosaboter ça fonctionne moins bien qu'aux États-Unis de toute façon on a perdu d'avance
ça va finir comme daily motion on a pu entendre ça de startup français qu'on met souvent en avant à votre avis est-ce que il existe une sorte de French bashing un petit peu écoutez je pense que c'est c'est plusieurs choses mais on a comme vous l'avez dit on on a plein d'atou donc moi je regarde plutôt devant et j'essaie de voir qu'est-ce qui fait que parfois on n pas réussi mais il y a plein de fois où on a réussi la France est un pays très créatif c'est à la fois un pays d'ingénieurs mais aussi
de grande créativité d'artistes des gens qui ont des compétences très diverses souvent dit à l'étranger les les Anglo-Saxons ne savent pas que le mot entrepreneur qu'ils utilisent est un mot français donc il y a y a il y a ces talent là en plus de ça on a une une force qui nous est reconnu à l'international on est très fort en math on a des vrais génies en math on a une école de mathématique français ce qui est très important pour préparer des Data scientist ou des experts et et qui est très utilisé donc je
pense qu'on a tout pour réussir qu'est-ce qui explique cette cette Ste de méfiance vis-à-vis ce qui est français d'abord on a je crois un problème culturel avec l'échec ça c'est assez français et ça commence dès l'éducation c'est que on a une une forme d'éducation une forme d'esprit où on travaille d'abord moins en groupe et on stigmatise beaucoup plus l'échec ce qui veut dire que quand on échoue c'est vraiment pas bien or pour entreprendre pour réussir faut échouer plein de fois mais il faut rebondir celui qui entreprend qui réussi à faire un grand champion un géant
c'est pas quelqu'un qui a jamais raté c'est pas vrai faut pas se dire ça une seule secondes c'est quelqu'un qui a sans doute raté 5 10 15 fois simplement il s'est relevé une 16è fois il a appris c'est 15 erreurs et et dans notre mentalité dès qu'on trébûche regarde toute la polémique qui sur Lucy bon dès qu'on trébuchche c'est terrible non donc faut accepter pas simplement un droit à l'erreur mais en quelque sorte une un une nécessité d'apprendre de ces erreurs pour rebondir bon donc ça c'est culturel l'autre chose c'est qu'on a il y a
une plus grande aversion à l'innovation à l'utilisation de l'innovation en tout cas je dirais que on est une population qui est sans doute plus prudente ou même le traitement médiatique est intéressant c'est les moment où on parle le plus d' c'est souvent sous un prisme de l'inquiétude est-ce que vous pensez qu'il y a quand même des inquiétudes légitimes il y en a mais après le réchauffement climatique par exemple ou des questions de oui je crois qu'il y a des inquiétudes légitimes mais donc au-delà de C de ces petit biais culturels qu'il y a je le
dis souvent pour donner la comparaison c'est ce qu'on a eu au moment des robots dans les années 90 quand les robots sont vraiment sont diffusés dans les industries on a été beaucoup plus réticent parce qu'on a dit justement tout de suite oh là là ça va détruire des emplois donc on les diffuse moins bilan des courses on a plus désindustrialisé et les pays qui ont diffusé les robots bah ont gardé beaucoup plus de production et d'emploi chez eux vous voyez a une forme de de de paradoxe une fois qu'on a dit ça moi je pense
qu'on a tout pour réussir sur sur sur liia on a tout pour réussir cette bataille et on a déjà des champions c'est pour ça que je les cite beaucoup vous l'avez dit mais on est on fait partie des rares pays d'Europe qui avont un un modèle de langage un vrai LLM avec avec Mistral et donc le chat qui qui qui est sorti on a des vrais applications et des vrais acteurs très forts dans des domaines vous prenez un doctolib dans la santé il se développe partout en Europe il y a pas d'équivalent l'Allemagne utilise doctolib
euh et beaucoup d'autres pays on a des alanes aussi sur la la santé des hokin pour après la recherche dans le cancer on a des tas de diffusions qui sont en train de se faire dans la mobilité au d'autres et des partenariats qui sont signés à l'occasion de ce sommet et puis on a euh je veux pas tous les citer parce que j'arai pas mais de pigment hugging face ou ou autres des des des start-ups formidables simplement maintenant qu'est-ce qu'on doit faire on doit passer à l'échelle et accélérer parmi les les annonces qui ont marqué
il y a eu notamment donc je les ai mentionné ces 109 milliards d'investissement est-ce que vous pouvez développer un peu d'où vient cet argent il y a beaucoup de d'inquiétude sur le sur d'où il viennent alors je vais vous dire c'est un argent d'abord c'est de l'argent privé c'est pas de l'argent public nous sur liia on a mis on aura mis au total près de 7 milliards depuis le début depuis la première stratégie que j'ai lancé en 2018 mais on a investi et puis là on a une une nouvelle stratégie qui se déploie avec France
2030 donc on met de l'argent public pour des chaires d'excellence pour nos clusters Ia pour notre recherche pour développer aussi des technologies de pote avec France 2030 donc on a mis plus plusieurs milliards d'euros et l'Europe en mai elle la la présidente de la commission a annoncé que l'Europe allait mettre justement là aussi une somme importante ces 109 milliards c'est de l'argent privé et donc ce sont alors B ce sont des entreprises françaises par exemple qui investissent pour faire des clouds des Data Center sur l'IA c'est des et il y a des oranges des Talès
donc ils font ou des partenariats avec des entreprises d'IA ou des grands investissements capitalistiques pour se dotté de d'équipement et puis après c'est des grands investissements et donc vous avez par exemple l'entreprise qui pilote les Data Center qui vient des émir arabuni MGX et c'est une annonce qui a été faite vous avez des grands fonds Brookfield Canadiens qui viennent avec des opérateurs vous avez aussi des fonds français et des opérateurs français des Equinix des cesters et autres et il développe sur le territoire français des capacités et ce qui coûte très cher c'estes montants pourquoi ils
sont si gros et c'est ce qu'on avait pas jusque- là mais pourquoi vous avez des 500 milliards aux États-Unis et d'ailleurs vous notez que mon 109 milliards en fait il est très cohérent avec le 500 milliards américain parce il y a quand même une différence majeur si je me permets c'est que entre les les 109 milliards et les 500 sur les 500 américains sont principalement c'est des investissements américains alors que nous en proportion vous avez effectivement mentionné les investissements de Mistral et cetera mais donc c'est les Canadiens c'est les les Émirats oui vous avez raison
mais parce qu'en fait on n pas assez de financement ça je peux vous expliquer pourquoiou pourquoi est-ce qu'on a pas les moyens nous-mêmes d'investir dans notre pay d'avoir les recettes de notre capacité à produire parce qu'on a beaucoup moins d'investisseurs financiers dans ce secteur et et alors je va vous expliquer pourquoi dans 2 secondes je finis juste mais ce qui est important c'est d'abord qu'on l' cet investissement parce que ça va créer les capacités chez nous dans le dans le bloc américain d'ailleurs faut noter qu'il a Softbank qui est pas totalement américain même si c'est
américanisé mais qui vient du du Japon et on a à côté de ça des grands investisseurs et des opérateurs américains mais le plus gros investisseur de de trio il est japonais donc il y a une il y a une une vraie une vraie diversité aussi ils ont des capitaux qui sont pas les nôtres quand même ils ont beaucoup plus de capitaux que nous mais nous on avait pas du tout d'investissement jusqu'àors en tout cas pas la même maille d'investissement là 109 milliards pour la France c'est exactement la même échec que 500 milliards pour les Américains
et si les grands pays européens font comme nous on dépassera les Américains en investissement là on prend l'argent où il est disponible et on le met dans ces ces data center c'est très cher pourquoi parce qu'en fait on y met des microprocesseurs extrêmement coûteux en très grand nombre dans ces espèces de super usin mais ça ça va pour nous révolutionner les choses parce que en Europe jusqu'à récemment on avait entre 3 et 5 % des capacités de calcul et l'Europe c'est à peu près 20 % du marché mondial donc on avait un retard et donc
d'où que viennent les capitaux moi ce qui m'importe c'est de faire chez nous des capacités de calcul parce qu'ils vont permettre bah d'entraîner ces mod de développer de a chez nous après pourquoi nous on n pas cet argent ça il faut le comprendre et quand je dis ça la France a un peu une situation déjà atypique parce qu'on est de très loin le plus gros marché financier de l'Europe continentale et on est c'est le pays qui a le plus de grandes entreprises mais parce qu'en fait on a beaucoup on a un marché qui a moins
de profondeur on a moins d'investissement d'abord parce que nous nous n'avons pas de fond de pension quand vous habitez aux États-Unis vous et moi on travaille on cotise pas pour la retraite on va cotiser à titre privé on va mettre notre argent alors ça dépend d'ailleurs de nos des systèmes et de où on travaille dans ce qu'on appelle un fond de pension ça ça crée une énorme somme d'argent et cet argent il est totalement investi en bourse c'est aussi un are rapport au risque d'ailleurs culturel parce que vous et moi on travaille en France notre
argent il va financer nos aînés qui sont à la retraite mais nous on sait modulo les accidents de carrière ce qu'on aura en retraite à la fin vous êtes aux États-Unis tout votre argent il est en bourse alors parfois ça peut super bien marcher mais vous prenez aussi un risque donc dans les moments de crrache vous perdez tout ça ça ça c'est la grande différence et donc ce qui fait que les Européens doivent un moment se poser la question si on veut plus d'indépendance financière bah de se dire on a besoin d'avoir nos propres fonds
alors nous on a des fonds souverains mais ils ont été financés avec l'argent public c'est la BPI on a la Caisse des dépôts qui a statut un peu particulier mais ils sont beaucoup moins profonds par contre à côté de ça l'Europe a beaucoup d'épargne et ça c'est un des combats que je mène pour l'Europe j'ai une petite question juste avant c'est on est d'accord qu'il y a 2 % de ces fonds de pension là qui sont souvent utiliser pour justement du financer l'innovation oui en Europe on n pas du tout ça ce qui motive l'innovation
souvent c'est plutôt des des des systèmes fiscaux qui qui viennent encourager à mettre de l'argent dans les dans des start-up en début de course oui comment est-ce que on pourrait faire justement pour que alors nous on a c'est une culture très différente du risque en fait il y a plusieurs choses qu'on doit faire d'abord sur le début on a maintenant commencé à constituer un écosystème de business angel de fond et on a quand même fait une réforme en 2017 qui est très importante je dis ça parce que là dans les débats beaucoup de gens veulent
les paradoxe c'est qu'en France aujourd'hui on a surtout un débat pour savoir comment augmenter la fiscalité des gens qui réussissent et j'è tout le monde grosse bêties je dire moi mon sujet c'est pas c'est pas le sujet de l'argent en soit l'argent c'est ce qui permet de faire pour l'économie aujourd'hui en France on a créé un système et de la stabilité ça a beaucoup de valeur parce que ça nous a fait revenir des capitaux pour qu'ils investissent dans l'économie on a mis fin à l'impôt sur la fortune on a gardé qu'un impôt sur la fortune
immobilière parce qu'on a 17 quand vous êtes riche que vous faites de l'argent en France si vous réinvestissez dans l'économie on arrête de vous taxer là-dessus et ensuite on a créé ce qu'on a appelé le prélèvement forfaitaire unique c'est 30 % impôt plus charg ce qui nous remet dans la bataille européenne et ce qui permet justement quand vous investissez dans une start-up quand vous investissez dans le capital risque bah vos gains vous savez tout de suite combien ils seront taxés et ça reste attractif et on a besoin de garder ce cadre là parce que précisément
ça permet de financer l'innovation et parfois on a un drôle on est un peu schizophrène dans le débat de politique économique en France c'est que tout le monde adore l'innovation a envie d'en faire plus d oui il faut réindustrialiser il faut faire de l'innovation mais personne ne veut assumer les politiques fiscales qui vont avec or dans un monde ouvert si vous taxez beaucoup plus que vos voisins bah les gens vont là où ils sont moins taxés et donc pendant des décennies on a trop taxé et depuis 2017 on a un système qui est stable qui
permet d'ailleurs de faire beaucoup de rentrée d'argent pour le pour le budget mais qui permet de réinciter et donc on a recréé cet écosystème de d'investisseurs on a recréé un cadre pour vraiment avoir une politique qui permet l'investissement dans le capital ensuite on a créé ces fameux fonds tibi qui ont permis d'avoir des fonds et des fonds de fonds et qui ont développé déjà des tickets un peu plus larges le cœur de la bataille maintenant c'est simple c'est que nous en Europe notre économie elle est moins financée par le marché que par des institutions financières
les banques et les assurances et c'est ça qu'il faut bien bien voir quand vous êtes dans les pays anglo-saxons les 3/4 de votre économie sont financés par des acteurs de marché sur un marché de capitaux parce qu'il y a ces grands fonds de pension ces assets managers et donc vous avez des gens qui gèrent l'argent de groupe de gens ou d'individus et ils ils vont sur les marchés ils interviennent nous les 3/4 du financement de notre économie ça passe par les banques et les assurances c'est intermédia et il se trouve que nous Européens on a
plus d'épargne que les Américains donc c'est un trésor le paradoxe c'est que depuis la crise financière de 2008-20 on a mis ce qu'on appelle des règles prudentielles c'estàdire qu'on a durci les choses pour vraiment se dire on veut prendre le moins de risque possible et donc on a complètement sorti nos banques et nos assurances du financement en fond propre et donc du financement de nos entreprises ce qui permet d'en garder le capital est qu'il a un élément de souveraineté et encore plus du financement de l'innovation et donc toute cette épargne qu'on a elle est concentrée
essentiellement sur du financement d'obligation européenne et donc de la dette des états ou des entreprises européenne ou étrangère c'est beaucoup moins rentable c'est moins risqué mais c'est moins rentable que des entreprises comme desmistral et cetera n'arrive pas à avoir des ticks exact alors on peut aller jusqu'à quand même plus de 100 aujourd'hui avec ce qu'on a développé mais on n pas assez de profondeur de Mar doivent aller chercher des investisseurs américains exactement et donc le cœur de la bataille ce qu'on doit faire nous ce qu'on pousse pour que la Commission européenne le fasse c'est un
changer ses règles prudentielles et s'aligner à peu près sur les Américains c'est un peu technique ça s'appelle bal et solvency mais c'est permettre de réinvestir une partie de l'épargne qu'il y a dans les banques et les assurances dans l'innovation et dans les fonds propres ça aura un effet massif tout de suite la deuxième c'est un grand plan de titrisation qu'est-ce que ça veut dire ça veut dire que en fait on permet de mettre dans le bilan de ces institutions des véhicules qui vont aller investir en fond propre et troisième chose c'est de créer ce marché
européen des capitaux ce marché unique parce qu'il y a pas de marché unique et et ça ça paraît technique mais c'est hyper important pour les ingénieurs qui nous écoutent peut-être que certains seront un peu perdus non mais c'est hyper important et sils sont ingénieurs enfin tout le monde je pense peut comprendre c'est en vrai aujourd'hui vous avez 27 marchés de capitaux ce qui fait que notre épargne elle circule pas bien dans le à travers l'Europe l'avantage de l'Europe c'est le marché unique si on a un vrai marché de capitaux avec 450 millions d'habitants et ben
alors la l'argent circulera au bons endroits c'est-à-dire là où il y a des idées l'innovation des besoins et donc ça c'est une des choses qu'on veut faire aussi au niveau européen et ça va être très important pour l on vous a entendu notamment affirmer que la France était dans la course alia et on est effectivement 5e du classement global index mais quand même c'est à relativisé quand on voit le graphique des investissements par exemple on constate surtout à quel point ben ce ces derniers depuis 2018 ils sont assez minuscules on a 30 fois moins investi
que les États-Unis jusqu'à 2022 10 fois moins que la Chine euh donc les chiffres sont quand même pas super joyeux pourtant ça fait en fait des années que les professionnels du secteur bah ils annoncent ce qui va se passer aujourd'hui dès 2018 il y avait le rapport vilani qui préconisait presque tout ce qui est annoncé actuellement il y a beaucoup d'experts qui ont parfois l'impression que bah les décideurs ils les écoutent seulement au moment où liya fait un peu les gros titres et la une des journaux qu'est-ce que vous leur répondez bah d'abord ce que
vous dites est juste il y a aujourd'hui deux grands acteurs États-Unis et Chine États-Unis devant la Chine derrière mais et ensuite tous les autres les autres c'est qui juste derrière dans le top 5 on a l'Inde on a les Émirats on a la France on a le Royaume-Uni on se tient au coude à coude rapporter à la population la France fait partie M parce que l'IND c'est quand même un géant à plus d'un milliard d'habitants donc on on on se tient bien on n pas attendu les grandes lignes si j'ai voulu organiser ce sommet c'est
un peu pour qu' a cette prise de conscience collective mais s'il a un rapport vilanist c'est parce qu'il y a un président de la République qui commande ce rapport vilan en 2018 quand c'est votre serviteur bah oui en 2017 je veux qu'on saisisse de la chose et donc je commande à Cédric Villani qui alors parlementaire un rapport et d'ailleurs à d'autres scientifiques et on est les premiers en Europe à lancer une stratégie de Lia donc on n pas du tout attendu les grands titres on a volé le départ en Europe on est TER de montant
d'investissement dans le privé on voit par exemple que c'est normal mais c'est que c'est exactement on a 8 milliards pour la France contre 254 milliards c'est le la proportion est exactement écrasante alors il faut remettre en proportion parce qu'il faudrait l'Europe par rapport aux USA c'est c'est la conséquence de ce qu'on a dit c'està-dire que nous comme gouvernement on a fait le job rapportter au gouvernement on a fait ce qu'on devait faire c'est-à-dire qu'on a développé des clusters on a développé des formations on a développé y compris des start-ups on les a beaucoup aidé on
a développé des programmes on a au total entre 5 et 7 7 milliards qui sont alloués sur ces spécificités dans France 2030 et ça je l'ai fait dès la sortie du covid mais donc dès 2017 on lance une stratégie a ensuite on la pousse au niveau européen et là on met le boost mais qu'est-ce qu'il faut c'est quoi le l'écart s'explique par quoi l'argent privé et donc nous ce dont on a besoin c'est d'avoir plus d'argent privé mobilisé donc il faut qu'on libère toute cette épargne qu'on a en Europe pour qu'elle aille sur l'innovation c'est
la réforme que je veux qu'on mène que je vous ai décrite un instant elle peut paraître technique mais elle explique cette différence et il faut derrière qu'on encourage l'écosystème qu'on pousse nos grands financeurs vous avez des Amundi des tIKOO des hardardians qui sont sur ce secteur il faut les aider à y aller encore davantage et derrière il faut que les grands groupes aussi européens jouent le jeu c'est ce que je leur ai dit ce qui va nous permettre d'accélérer un Microsoft quand il décide d'avancer ben il va chercher la fondation à l'époque de open a
et lui donne un coup de booster parce qu'il l'accroche à toute son offre donc moi j'appelle aussi ici que tous les grands groupes européens face du patriotisme européen c'est-à-dire aide nos nos nos start-ups à décoller ce qui a été annoncé par exemple au sommet quand Peugeot et Citroën décide de mettre Mistral comme assistant opérateur embarqué dans les véhicules bah ça change tout parce que c'est des centaines de millions demain des milliards de contrats pour Mistral et puis ça va diffuser la pratique et lui permettre d'être plus fort et donc nous on a besoin de deux
choses pour que on soit pas décroché donc d'avoir de la constance donc d'abord un on a vu tô c'est moi qui ai demandé ce rapport donc on était là on n' pas entendu les en sommet on les a organisé de c'est d'avoir de la constance de pas lâcher les choses TR de garder une politique fiscale et économique qui soit pro business et pour l'innovation et à chaque fois que vous entendez des débats où les gens disent on va taxer les family office les gens qui investissent dans l'innovation rappelez-leur vous pouvez pas aimer lia et vouloir
que ça change le monde et faire l'inverse quand il s'agit de politique fiscale 4 libérer le capital en Europe et donc avoir une politique pour avoir nos fonds de pension européens pour pousser nos banques et nos assurances à aller vers le risque qui l'innovation et 5 que nos grands groupes soient patriotes à chaque fois qu'il y a une solution dia française européenne qu'il l'adopte qu'il l'achète en fait ça c'est intéressant pour lia mais en vrai ça marche pour plein d'innovation c'est ça le problème c'est qu'en fait parfois je trouve qu'on traite lia avec comme si
c'était un sujet isolé alors que en fait lia en amont elle est permise par les puces de calcul et la donnée donc des Data Center et ensuite elle est utile à la fin pas toute seule mais dans les applications du logiciel or sur ces deux volets là que ce soit le Cloud les logiciel la situation française en fait elle est plutôt catastrophique les trois hyperscalers US donc AWS Microsoft et Google il captent 80 % de la croissance du cloud public en France et il y a 2 semaines on a entendu par exemple le patron de
de la BPI déclarer la bataille du Cloud est d'ors et déjà à peu près perdue ce qui est quand même impressionnant on dirait que les décideurs ils voient un peu les ruptures technologiques comme des vagues et si on en a raté en fait on peut attraper la suivante mais en fait c'est un peu un fantasme parce que ça marche pas en vague c'est c'est des interdépendans c'est des chaînes de valeur con cré après est-ce que moi je dis jamais que c'est perdu je pense que c'est une erreur sur le Cloud on s on s'est bien
battu tout seul comment vous expliquez quand même cette ce conatche simple non mais parce que ça c'est très simple vous avez avec les les grandes plateformes qui ont agrégé nos réseaux sociaux et qui ont développé derriè des capacités des gens qui ont pris la vague de l'innovation qui l'ont consolidé qui ont réussi à acquérir du chiffre et qui après se mettent sur toutes les vagues successives et essai soit en faisant en quelque sorte de laavantelier de tirer profit pas laisser les autres rentrer super pour eux très bien faut aussi qu'on en profite que ça nous
fasse de la croissance mais nous faut qu'on se dise sur quel bloc on doit avoir de la souveraineté et comment avoir des acteurs qui prennent la suite sur le Cloud la France est batttu toute seule moi je l'assume totalement je pense qu'on avait raison de se battre est-ce que c'est totalement perdu ce sera très dur et je pense que ça va prendre du temps mais pourquoi parce que certains de ces hyperscalers sont allés voir nos compétiteurs en Europe et ont dit ne suis pas les Français moi je te donne 4 milliards 5 milliards d'investissement et
tu viens prendre chez moi c'est ça qui est très dur parfois donc nous on va continuer de se battre pour essayer de sécuriser les choses mais celle-ci c'est un combat qui n'est pas bon par contre sur les Data Center et les capacités de calcul je crois pas du tout que ce soit perdu pourquoi parce que il y a exactement ce que vous disiez qu'est-ce on a besoin de quoi pour faire ces Data Center et ses capacités on a besoin de semi-onducteur et on a besoin de puissance sur les semi-conducteurs le monde entier dépend aujourd'hui beaucoup
de Taiwan c'est eux qui sont les meilleurs de très loin qui sont en avance donc nous on essaie de faire des partenariats de développer des offres on est nous-même producteur de semiconducteur mais plutôt pour des modèles qui sont pas tellement pour un peu plus grands c'est ce que fait St microélectroniqueut mais on est dans on est dans la partie on est plutôt bon en Europe mais on les vend à des Apple des Google et cetera c'està-dire que c'est normal qu'on les vende un peu partout mais c'est quand ils vont installer par exemple un data center
ils vont pas acheter des des puces St microélectroniqu ils vont acheter des cartes graphiques NVIDIA par par milliers par mil parce qu'on a cette dépendance qu'on aussi les Américains et donc nous ce qu'on a besoin de faire c'est de réduire c'est pour ça qu'on a lancé un plan semi et d'ailleurs les Américains comme les Européens sont partis dans la même bataille produire plus de semiconducteurs et aller vers les tout petits les modèles plus plus bas justement qui sontite aujourd'hui détenus que par quelques compagnies donc nous qu'est-ce qu'on doit faire bah continuer l'innovation et essayer d'avoir
des acteurs de rupture faire des partenariats avec les gens qui le maîtrisent ce qu'on va essayer de faire dans les prochains mois encore et investir ça c'est sur le semionducteurs à côté de ça la puissance de calcul on a rien à enveyer là aux États-Unis les États-Unis aujourd'hui dans les grands plans qu'ils annoncent par exemple quand vous avez le plan Stargate les 500 milliards ils ont pas ils vont devoir créer les capacités de production de l'électricité pour faire leur data center quand nous on annonce nos 109 milliards les Data Center qu' a derrière on a
les capacités d'électricité pour le faire parce que nous on exporte de l'électricité 90 TWh l'année dernière la deuxième chose c'est que nous cette électricité elle est B carbone elle est basée sur le nucléaire aux États-Unis elle est largement basée sur du fossile et donc elle aim beaucoup plus pourquoi on a on a cette vague elle peut être prise par la France beaucoup plus que par d'autres et pourquoi vous avez ces montants chez nous et vous les aurez pas forcément chez les voisins parce qu'on a ce modèle énergétique et donc nous quels sont nos avantages faut
t regarder par quels sont nos avantages comparatifs les talent un très bon écosystème l'énergie quels sont nos retards les semi-conducteurs comme tous les autres en Europe au demeurant et la capacité de financement privé passer sur ces de TR la con bosse et en vrai c'est une compétition donc on fait comme dans tous les secteurs c'est-à-dire qu'on croit à fond sur nos points forts et on y va et on attire sur cette base et on utilise cet argent pour corriger nos points faibles et on essaie de les réparer structurellement et donc je moi je veux vraiment
vous dire que là-dessus la France et l'Europe elles peuvent tout à fait dans la compétition faut simplement redoubler d'énergie on a mouillé la chemise pour avoir les 19 et vous avez parlé par exemple donc de patriotisme économique qui un terme assez assez fort sauf que moi je pour préparer l'interview j'ai parlé avec pas mal de d'acteurs notamment dans le Cloud et dans le numérique et le constat qui me dresse c'est plutôt que le patriotisme économique en France il existe pas vraiment par exemple en ce moment on a EDF qui passe un contrat de 860 millions
d'euros avec AWS on a l'assurance maladie qui utilise Microsoft pour héberger les données de santé des Français SNCF BPI ministère des armées bouill tout ça c'est des centaines de millions d'euros qui partent chaque année dans la poche des Américains comment ça se fait bah c'est simple c'est parce que quand vous nvez pas de technologie qui est aussi compétitive vous avez un grand problème pour leur imposer on a beaucoup poussé des sol solution de Cloud avec d'O système ou autre je je veux pas ici faire de je je pousse beaucoup d'entreprises françaises mais jeassume à fond
et ils en ont et donc par moi mon message c'est à chaque fois que dasso système peut vous fournir une solution elle est totalement sécurisée cloud souverain prenezla mais après sur certains modèles certaines offres on a la on a en effet des retards qui qui existent et donc c'est pour ça qu'il faut redoubler pour avoir des capacités à innover à faire en européen mais là où vous avez un point c'est sur le Cloud c'est un sujet sur lequel on s'est fait totalement dépasser et c'est un sujet sur lequel on a été divisé c'est pas la
même chose sur les semi-onducteurs c'est pas la même chose sur les Data Center et et donc aujourd'hui moi je pousse les entreprises j'ai réuni ici là les grands champions européens de lia avec les grandes entreprises de européennes et je leur ai dit acheter et donc vous avez raison à chaque fois qu'il préfèrent une solution américaine quand il y a l'équivalent européen qui existe ils font une erreur parce que ils reculent de deux cases et ils font reculer leur écosystème et dedans il y a ça c'est réfle a des groupes il y a des groupes effectivement
il y a aussi beaucoup de d'entreprises du du public et on dit effectivement parfois que les acteurs français ils sont pas assez matures pour obtenir ces contrats déjà c'est pas toujours vrai parfois il y a aussi le vous connaissez le dicton personne s'est jamais fait virer pour avoir acheté du IBM donc il y a ce côté en fait on prend ce qui marche mais la réalité c'est qu'aujourd'hui sur le plan des fonctionnalités c'est absolument pas dit que il y a un manque de maturité si important mais je suis pas moi c'est pas ce que je
dis d'ailleurs je je suis totalement d'accord avec vous surtout il y a un problème de l'œuf et de la poule parce que quand on regarde l'histoire des géants américains on constate notamment que la commande publique un rôle hyper important dans leur éclosion AWS a signé dès 2013 600 millions de dollars avec la CIA Microsoft ils ont des contrats énormes avec l'administration le Pentagone et cetera pourquoi il y a pas au moins 10 % par exemple de ces 860 millions qui servent à faire grandir des acteurs français alors nous d'abord c'est maintenant la politique que j'ai
demandé à tout le gouvernement pas simplement sur l'IA mais en général on a réformé le code des marchés publics pour permettre justement de de mettre ce critère et la préférence européenne on peut la faire on n pas le droit de discriminer entre Européens mais on peut faire de la préférence européenne et moi je dis même on doit le faire et donc je partage 100 % ce que vous dites c'est simplement une forme de d'absence de réflexe dans beaucoup de pays européens et chez beaucoup de grands groupes de dire au fond américain c'est à la mode
où ça nous facilite les choses et on le voit dans tous les secteurs vous preneiez l'exemple des des grandes des grandes agences fédérales américaines pourquoi un SpaceX réussi parce qu'il a eu énormément de financement du département de défense américain qui ensuite lui a permis de baisser ses coûts et d'aller conquérir des pars de marché àinnational sur du commercial et c'est pour ça que moi je me bats avec tous mes collègues européens pour dire quand vous faites des lancements institutionnel dans l'espace prenez Aran 6 c'est notre champion européen allez-y et donc nous on a un besoin
vital et c'est ce que je porte depuis 7 ans de dire l'Europe n'est pas simplement un marché et on s pas beaucoup d'états et trop d'entreprises pensent qu'on est un marché on est une puissance et donc il faut avoir un réflexe de puissance c'est-à-dire dire je veux en fait produire sur mon sol et je veux préférer mes acteurs et pourquoi je me bats aujourd'hui sur Mistral et je pousse le chat parce que Mistral c'est les seuls qui sont dans leur catégorie qui peuvent faire la compétition leur problème c'est d'avoir leur problème leur défi c'est d'avoir
suffisamment de base client si toutes les entreprises vont vont chercher un chat GPT ou autre dans un an les premiers parce qu'on est les champions pour en quelque sorte nous-même alimenter les causes dont on déplorera les conséquences dans un an les mêmes me diront vous êtes infoutu d'avoir des champions européens aidez-nous à les faire en fait on est tous coproducteurs celles et ceux qui vous suiv l'État c'est pour ça que j'ai fait deux réunions interministéri il faut le faire sur le reste nous c'est ce qu'on fait on a à l' Lisée j'ai demandé par exle
qu'on est c'est ce qu'ils font avec il y a plusieurs modèles qui sont en train de se développer Albert et d'autres dans les différents ministères qui se font avec de las français et européennees parce que je je veux pas être simplement franco-français faut avoir une approche européenne mais on est on développe d'ailleurs là aussi avec Mistral mais avec d'autres on a beaucoup poussé des doctolibes pendant la période covid et on part et on a ce partenariat avec eux et donc moi qui son sur la WS d'ailleurs oui mais pourquoi parce qu'il avit pas le choix
c'était ça leur problème et donc c'est pour ça qu'il faut aussi sur certains segments qu'on redéveloppe de l'offre europé ils ont pas le choix mais en fait il y a quand même une notion de comme je je reprends de d'arriver à maturité on dit ils sont pas encore à maturité mais demain on a une une infrastructure d'État à créer donc je prends l'exemple de EDF mettre une partie chez scalway une partie chez EVH peu importe qui c'est et en fait fin c'est exactement ce qu'on a essayé de faire et ce qu'on est en train de
faire le problème c'est qu'on a pas de stratégie assumé en européen sur le Cloud je le distingue du reste aujourd'hui quelle est ma difficulté on n pas été suivi par les autres Européens donc on a avancé un peu seul on a des acteurs vous les avez cité OVH on a aussi des grands acteurs il y a d'or essayie d'avoir du cloud on a poussé d'O système sur le le Cloud souverain on a des solutions qui existe on essaie maintenant de développer avec aussi Hotel sat des réponses parce qu'on a besoin d'avoir aussi des réponses avec
des constellations pour sécuriser des capacités donc on est en train ça va nous prendre un petit peu de temps mais moi je lâcherai pas cette affaire parce que vous avez parfaitement raison de revenir sur ce sujet de manière régulière ça c'est un segment sur lequel on s'est fait tailler des croupières parce qu'il y a pas eu un réflexe patriote et surtout il y a pas eu un vrai réflexe européen et une volonté de jouer ensemble et de se dire si on n pas ce segment on va continuer de donner plein d'argent à des gens qui
nous gèrent et c'est très lié à l'intelligence artificielle pour revenir à l'écosystème des start-up dont on a un petit peu parlé au début parmi nos invités qu'on reçoit dans l'émission il y en a qui confirment qu'effectivement la France c'est super pour lancer une start-up on a maintenant un super écosystème on a 750 start-up dans li en France vous l'avez mentionné mais si on regarde de près on voit aussi qu'il y a plein de pépites qui au bout de quelques mois ou quelques années souvent à contrecœur d'ailleurs vont aller voir ailleurs où sont carrément racheter des
snips Dream dataq dat dog on a plein de même mrael ont dû céder une partie substantielle de leur capital aux Américains qu'est-ce qui explique cette hémorragie de start-up qui au moment où elles grandissent en fait d'abord je serai pas aussi définitif parce que ça dépend vraiment des secteurs et de des caractéristiques ensuite vous avez des secteurs dont la la valorisation est parfois complètement tirée par des marchés comme le marché tech américain donc vous avez des gens qui voient l'intérêt d'aller scotter ou d'aller chercher des des des investisseurs qui ensuite iront sur la sur des marchés
qui leur offrent la liquidité et la plus grande Valou donc ça c'est c'est ça ne me choque pas en soi mais ce qui est quand même connu c'est que quand on veut lever de l'argent il y a un moment Europe Europe là aussi c'est pareil c'està dire qu'en fait moi je suis un tenonace vous voyez donc ce constat je l'ai fait il y a 10 ans j'étais ministre de l'Économie et de l'industrie j'étais le premier ministre à aller au CES à Las Vegas on a fait ça qu'est-ce qu'on a fait bah j'ai bougé on a
bougé des lois on a simplifié on a changé les textes fiscaux on a créé des dispositifs et au moment où on se parle on a complètement changé de paysage pendant les 7 dernières années totalement c'està-dire qu'aujourd'hui vous levez beaucoup plus de tickets beaucoup plus gros qui a dis an ces dernières années ont été dures elles ont été dures partout pour beaucoup de start-up parce qu'il y a eu des des Valot qui ont été revu et un marché plus dur mais on lève en France et en Europe on a une profondeur de marché du business angel
au sofinova jusqu'à un Amundi un tIKOO un ardian on a des créé un écosystème et il y a quelques années on a lancé l'initiative dit tibi où on a créé des fonds justement appelé scaleup c'estàd des fonds qui permettent de de lever des tickets un peu plus gros qui vont entre 10 et 100 mlions million d'euros et qui ont permis une accélération de tout ça on a monté un tibi 2 pour lever des fonds plus grands et donc là où il y avait une faille de marché en France c'est vous arriviez pas du tout à
lever des tickets à 20 30 50 millions aujourd'hui vous avez une offre simplement quand vous allez très vite sur certains marchés et ben cette offre elle est pas encore assez profonde pour les raisons qu'on évoqué tout à l'heure donc nous Européens on doit faire nos fonds de pension européens on doit beaucoup plus aller sur les marchés et on doit simplifier la vie de nos investisseurs institutionnels pour qu'il pour qu'il mettent beaucoup plus d'argent mais ça c'est maintenant non moi mon but c'est de bouger ces règles là dans les quelques mois qui viennent et qu'on accélère
mais le le système il s'est déjà transformé simplement ce que vous dites c'est pour aller encore plus haut et plus fort c'est mon but aussi c'est leur but aussi à tous les les jeunes ou moins jeunes qui sont dans ces entreprises et donc il faut qu'on leur donne en Europe l'écosystème et donc moi j'ai deux batailles en Europe c'est qu'on arrive à avoir ces fonds de pension européens et toutes ces simplifications de règles qui permettront d'avoir du capital qui s'investi et la deuxième chose c'est que on intègre beaucoup plus le marché européen c'est-à-dire que quand
vous êtes vous créez votre start-up en France votre marché domestique c'est la France c'est pas au premier jour l'intégralité du marché européen et donc faut réussir à simplifier les règles pour que tout de suite votre marché domestique soit beaucoup plus large ça c'est sur la partie finance il y a aussi sur le C finance et client il y a aussi sur la partie culturel je trouve quelque chose d'intéressant comme différence avec nos voisins c'est sur le les fondateurs et le rapport au profil de l'ingénieur est-ce que vous savez quel est le point commun entre les
fondateurs des 10 plus gros géants américains ah bah je pense les managers ou les fondateurs sur les sur les équipes de fondateurs des 10 plus gros géants de la tech américaine bah je pense que c'est leur âge moyen qui doit être à mon avis très très faible beaucoup plus bas beaucoup plus faible que le nôtre certainement mais ce sont aussi tous des profils d'ingénieur ouais et en France on a aussi d'autres d'autres succès de la French ingénieur je pense que vous avez beaucoup de PhD parce que c'est ingénieur doctorant au de tech de scientifique c'est
j'utilise pas ça au terme de au sens du diplôme d'ingénieur pas un diplôme d'école ininggénieur c'est des gens qui sont allés faire des pH en macharning voilà et en France on a aussi des des grands succès de la French tech donc Alan Mistral OVH Exotech c'est d'autres exemple pareil et pourtant quand on regarde la frenchtex dans sa globalité c'est en gros 15 % de cofondateurs ingénieurs alors pourquoi on a toujours pas fait le lien général est-ce qu'il y a une sorte de méfiance du profil technique de l'ingénieur 15 % c'est très faible je pense pas
j'espère pas d'ailleurs un des boulots qu'on fait c'est de de développer les la pétence pour le les compétences scientifiques et moi c'est un des je pense c'est un vraiment un des points sur lequels on doit continuer d'accélérer son premier mandat on a créé une une spécialité justement dès la première en numérique et on pousse on pousse et au moment où je vous parle on est à un niveau record de de justement de jeunes qui vont vers vers les métiers scientifiques les carrières scientifiques euh dans tout ça mais moi ce qui me il y a deux
choses puisque vous m'emmenz sur ce terrain et je la même question pour les ministres de du numérique qui sont jamais à des profils de techniques la r chapaz elle est pas bah les sec ouais mais elle a fait une école de commerce elle a fait non mais je veux dire c'est pas une elle a un profil déjà très atypique pour une ministre du numérique y compris quand vous regardez partout à travers l'Europe j'ai une ministre B j'ai une ministre de la j'ai un ministre de la Recherche qui est un qui est un ingénieur j'ai eu
une ministre de la Recherche avant qui était une ingénieur et une grande chercheuse moi ce qui me choque c'est deux choses si vous regardez nos CEO et nos nos entreprises ce qui est un problème c'est qu'en Europe nos CEOs sont beaucoup plus des managers et nos entreprises sont beaucoup plus âgées que les Américaines ce qui mon a une capacité innové que ça va beaucoup plus vite et donc nous on a un problème de faire croître et faire grandir très très vite mais surtout moi ce qui me choque plus que vous c'est que si vous prenez
votre chiffre des américains ils sont peut-être tous ingénieurs mais il y a pas beaucoup de filles et mon vrai problème il est là c'est c'est un drôle de monde ce monde de la teque américaine on peut être fasciné mais c'est un monde qui correspond pas non plus à la société américaine il y a pas beaucoup de diversité il y a pas beaucoup de femmes alors dans ces top si ce tous les ce sont des ce sont des des étrangers qui ont créé leur entreprise une grande diversité dans la te diversité mais non non il y
a pas il y a pas autant de diversité que dans la société américaine et d'ailleurs les positions que prennent beaucoup de ces top C sont questionable comme dirait l'autre vous avez un gros sujet de de parité et donc nous on a un énorme sujet c'est qu'on veut avoir une tech française il a et même au-delà qui soit beaucoup plus paritaire et c'est pour ça que moi j'encourage aussi toutes les initiatives qui ont été lancées pour bâtir des rôles modèles avoir beaucoup plus de jeunes femmes qui vont vers ses métiers scientifiques avoir beaucoup plus de jeunes
femmes qui embrassent ses carrières et qui qui montre aussi que dans la tech elles ont une possibilité parce que ça crée je trouve un autre écosystème donc moi je suis honnêtement je vais vous dire je pense qu'on a plein d'atouts je pense qu'on a été le pays d'Europe qui a le plus pris la vague et le plus accéléré ces dernières années on a des points sur lesquel on doit bâtir notre compenser notre retard cloud semi-conducteur montant financier mais en fait on sait exactement le plan donc c'est à nous de faire et simplement on a un
modèle je trouve qui est quand même beaucoup plus diversifié joyeux sympathique que dans plein d'endroits et donc moi je suis très fier de cette fredch tech française et de ces entrepreneus entrepreneurs de ses ingénieurs de ses doctorants scientifiques qui dans lia sont très forts vous l'avez dit on a des super formations et notamment VO on se on peut s'en s'en réjouir mais c'est vrai qu' ils sont surtout aussi là grâce un système éducatif qui a qui a 20 ans et en niia il y a quand même un sujet moi qui m'a interloqué c'est que le
nerf de la guerre c'est les maths c'estàd que les bons les gens qui sont bons en nia sont des gens qui sont forts en maths or on a quand même un vrai sujet sur les maths le niveau des écoliers français il chutent de manière vertigineuse depuis les dernières années dans le classement PISA on est 23e du classement alors qu'on est la 7e puissance mondiale tout de même comment est-ce que on peut avoir une relève des prochains Yan Lequin et des Arthur mench si on est nul en math alors d'abord je pense qu'il faut jamais dire
qu'on est nul en mat math parce que c'est pas vrai en fait on a un niveau moyen qui a baissé on a surtout beaucoup d'hétérogénéité et donc vous avez toujours des gens super forts en math et donc vous avez toujours et ça on le garde on a toujours gardé queles que soi les évolutions des gens très forts en math et on a ces filiations qui existent après vous avez beaucoup d'inégalité dans le niveau de math et de déterminisme d'ailleurs parce que il y a aussi des un vrai sujet c'est qu'on a un décrochage chez les
filles dans les dernières statistique donc ça on a un plan qui est en train de se déployer pour le relever on a un sujet le cœur du sujet il est sur la formation des profs sur les changements des méthodes pédagogiques pour rendre aussi un apprentissage desm beaucoup plus ludique et sur plus d'heures et des heures de soutien qu'on a remis au début du collège mais là je fais le lien entre nos deux sujets liia c'est une formidable opportunité parce que ce qui peut changer le niveau de math et ça on le voit dans tous les
systèmes qui ont bougé c'est pour les élèves qui sont en difficulté d'avoir moins d'élèves par classe des méthodes plus adaptées plus de tutoras dans dans les diagnostics de l'OCDE il y avait notamment le fait que les classes étaient assez dissipées ce qui expliquait peut-être en partie le le phénomène et justement la présence du numérique paradoxalement des tablettesou de de téléphones qui participait à créer justement une baisse de niveau en maths alors quand on regarde j'ai fait le point il y a pas longtemps avec l'expert de l'OCDE sur le sujet d'ailleurs sur les maths et et
avec plusieurs experts il y a un la méthode d'apprentissage qui est pas assez ludique en France et après vous avez raison c'est pas une vérité pour tous les élèves mais les élèves qui sont les plus en difficulté il y a une très grande sensibilité du rés résultat au nombre d'élèves par classe et donc là le ce qu'on fait c'est que d'abord on a dédoublé les classes dans les endroits les plus difficiles et là on voit les premiers résultats mais on doit aller beaucoup plus massivement alors ce qu'on a réintroduit il y a 2 ans maintenant
c'est une heure de soutien par semaine en 6e mat au français selon les faiblesses des évaluations chaque année donc ça ça va nous permettre d'améliorer les choses mais si on veut vraiment craquer quelque chose de massif quand on regarde par exemple ce qu' a fait Singapour alors il fauting il faut il faut changer quelqu éléments dans notre pédagogie ce qu'on est en train de faire c'est ce qu'on fait en renforçant la formation des maîtres compris en math parce qu'on avait aussi on mettait devant des classes d'enfants des des enseignants qui ont vraiment beaucoup de qualité
dont je salue l'engagement mais qui parfois avaient pas été toujours formé aux dernières techniques de pédagogie en maths ou parfois on n'avait pas fait de math depuis plusieurs années parce qu'on avait lâché les maths à la fin du cycle et en masterisant je veux pas être trop technique mais on m'avait demandé d'avoir un master on pouvit avoir des gens qui avaient fait plusieurs années d'université dans des filières de sciences humaines qui avit été très loin des maths et qui d'un seul coup se retrouva après avoir réussi l'exam devant devant des élèves à enseigner les maths
donc ça on est en train de le changer par la formation des maîtres les bonnes techniques mais après je pense qu'un enfin je pense pas ce qui est prouvé et là scientifiquement avec des études qui ont été évaluées c'est ce qui donne du résultat c'est le tutor c'est-à-dire pour les élèves très tôt dès qu'on voit des difficultés d'avoir une méthode plus individualisée ça lia permet de le faire et on a d'ailleurs des innovations qui sont faites ni a avec des chercheurs du Collège de France avec des des Open classroom des knowledge on a des super
entreprises françaises dans la matière cet accompagnement et et la je dirais c'est en même temps du tutora et c'est très juste socialement parce que ça permet de faire du du tutora à très peu de coupt le même niveau de suivi et avec un niveau à ce moment-là on permet de compenser l'écart et donc moi on va mettre le paquet pour aller vers beaucoup plus de tutoras piloté par les maîtres parce que c'est les profs qui savent mais c'est hyper important en tout cas c'est une bataille très vitale pour moi pour finir parce que je sais
que vous êtes pressé propose 60 secondes pour répondre le format quasiment classique que j'ai volé à un ami où je vous pose des questions très simples avec des réponses courtes et on les enchaîne ça vous va ok est-ce que vous avez déjà codé en python non vous utilisez quelle messagerie chiffré pour parler à vos conseillers alors HV pour mes conseillers et mes proches signal vous utilisez pas de chap vous avez déjà écrit un discours avecia générative non mais j'aijà a testé après avoir fait un discours sur l' génératif ce que ça donnait et alors c'était
pas ouf non voilà bonne formule c'était pas ouf est-ce que est-ce que liya va créer plus d'emplois qu'elle ne va en détruire je pense qu'elle en créera plus y y a-t-il un risque d'abrutissement des masses avec lia il y a un risque si on ne forme pas nos jeunes et nos moins jeunes à l'esprit critique et donc l'esprit critique à l'air du numérique pour reprendre la formule du professeur Bronner à qui j'avais demandé un rapport il quelques années c'est vital on a demandé à Unia quel est votre principal tic de langage on a j'ai j'ai
pris les derniers discours on lui a donné à votre avis c'était quoi qui est sorti je sais pas trop il a dit formidable et hyper ah bon il y avait le classique en même temps mais les les plus les plus originaux c'était formidable et hyper bon c'est un petit clin d'œ d'avour pour le premier exactement vrai ou faux les États-Unis Innov l'Europe régule c'est la formule qu'utilise beaucoup c'est c'est faux et c'est à nous de le montrer elon musque vous impressionne non mais je trouve c'est un très grand entrepreneur les artistes doivent-ils avoir peur de
Lia générative ils doivent pas avoir peur mais ils doivent pouvoir l'utiliser dans un cadre là aussi de confiance comme je le disais et donc on doit faire respecter leur droits d'auteur et faire respecter les droits voisins est-ce que lia pourrait nous aider à simplifier l'administration oui résolument elle est déjà utilisée par l'administration et ce qu'on a commencé à faire ces dernières années avec le prélèvement à la source et d'autres choses c'est puissance 10 100 avec la et donc oui merci monsieur le Président Ben Merci à VOUS super voilà on a couvert tout ce que vous
vouliez tout ce que je voulais mais on c'est inespéré on a eu 50 minutes