Si vous soupçonnez vivre quelque chose qui s'apparente à de la dépression, si vous avez des doutes là-dessus, si vous avez des doutes sur un pote à vous, quelqu'un dans votre famille ou autre, regardez bien cette vidéo. La dépression, ce n'est pas juste une mélancolie, ce n'est pas juste quelque chose dans la tête, c'est une véritable maladie neurodégénérative qui peut avoir des conséquences désastreuses à long terme. Par exemple, on sait que les personnes en dépression ont deux fois plus de probabilités de développer la maladie d'Alzheimer.
Donc aujourd'hui, j'aimerais qu'on traite ce sujet sérieusement. Je vais essayer de vous livrer le maximum d'outils pour essayer de mieux comprendre ce qu'est la dépression. Je vais vous simplifier au maximum des concepts scientifiques qui sont assez compliqués, mais que vous devez connaître pour mieux gérer la dépression, et on verra des solutions.
Il faut donc bien rester jusqu'au bout de la vidéo parce qu'il y aura des solutions concrètes à mettre en place pour gérer au mieux la dépression. Je vous garantis qu'à la fin de cette vidéo, vous en ressortirez avec beaucoup plus d'espoir. Mais je précise, cette vidéo, ce n'est pas une vidéo médicale, ce n'est pas une vidéo pour poser un diagnostic sur la dépression.
J'ai beau être psychologue, je ne suis pas votre psychologue. Il faut donc que vous regardez cette vidéo, mais aussi que vous alliez voir un médecin si vous soupçonnez avoir les symptômes de la dépression. Allez voir un médecin généraliste, allez voir un psychiatre ou un psychologue.
Il faut que vous en parliez avec quelqu'un. D'ailleurs, plus vous en parlez à un grand nombre de personnes, mieux ce sera. Quand j'étais ado, j'avais un ami qui s'appelle Félix.
C'est avec lui que je me suis mis au skate. Félix, c'est le mec le plus déterminé que j'ai rencontré dans toute ma vie, et c'est encore une inspiration pour moi à ce jour. Je revois encore sa gueule et ses grands yeux bleus avec sa chapka en plein hiver.
J'entends surtout sa voix. C'est comme ça que je me souviens des gens : c'est avec des phrases qu'ils ont l'habitude de sortir. Les gens que j'aime, en tout cas, je me souviens d'eux à travers des phrases qu'ils avaient l'habitude de sortir.
Et lui, il avait une phrase. À l'époque, cette phrase, c'était celle qui donnait envie. En plein hiver, on se les caille.
Un samedi matin à 7h, tu prends le RER, tu montes à Paris, et puis tu vas sur les blocs de Bercy. Malheureusement, à la fin de l'adolescence, on s'est perdu de vue. On a suivi des trajectoires différentes, comme on dit.
J'ai appris plus tard par des amis en commun qu'apparemment, il avait arrêté le skate suite à une blessure et qu'il serait tombé en dépression. Moi, je n'ai pas cru au début. Je me suis dit que c'étaient des conneries.
Pas Félix, c'est bien un mec qui ne tombera jamais en dépression, c'est Félix ! On se retrouve un jour, on se revoit, on passe la pré-mens ensemble. Je me souviens qu'à un moment, je me mets à marcher et j'entends une voix derrière moi, pourtant sa voix, qui me dit doucement : « Léo !
» À ce moment-là, j'ai reçu un coup de poignard psychologique, parce qu'en fait, j'ai compris qu'on n'avait plus le même Félix. J'ai compris qu'on avait perdu Félix. Ça peut vous paraître anodin, cette phrase, mais pour moi, ça crée un fossé énorme et un contraste immense avec le fameux « Allez, poteau !
» que j'avais l'habitude d'entendre. C'est à ce moment-là, quand j'ai entendu cette phrase, que j'ai compris que c'était le même. Ça m'a fait terriblement mal au cœur.
Ce que je vous décris là, c'est ce qu'on appelle le ralentissement psychomoteur. En fait, Félix était beaucoup plus lent dans sa manière de bouger, dans sa manière de se mouvoir et dans sa manière de parler. Ça, c'est un des symptômes clés de la dépression qu'on appelle, comme je vous dis, le ralentissement psychomoteur.
On peut parler de l'état aussi : quand on n'a vraiment plus aucune énergie, on n'a vraiment plus du tout envie de se lever de son lit, c'est un facteur clé de la dépression. Et il y en a deux autres dont je vais vous parler qui sont extrêmement importants et que je veux que vous compreniez. Pour moi, c'est vraiment la clé de voûte de la dépression.
Je ne vais pas vous faire une liste des symptômes du DSM, parce que mon but, c'est vraiment que vous compreniez ce qu'est la dépression et pas vous faire une liste exhaustive de tous les symptômes. De toute manière, vous pouvez aller sur Internet, vous mettez « dépression DSM », et vous verrez la liste des symptômes. Mais il y en a deux que vous devez absolument comprendre et qui sont vraiment la clé de voûte, à partir desquels tous les autres symptômes découlent : c'est l'anhedonie et l'humeur dépressive.
L'anhedonie, c'est la perte de plaisir. L'humeur dépressive, c'est au contraire une plus grande sensibilité à la souffrance. La souffrance, c'est un mot vaste : ça peut inclure la souffrance physique, parce que les personnes en dépression ressentent plus fortement la souffrance physique, la douleur physique, et ça peut être aussi la souffrance psychologique, le stress, toute forme d'émotions négatives, le stress, l'anxiété, l'angoisse ou la mélancolie, la tristesse.
Ce qui se passe quand vous êtes en dépression, c'est que d'un côté, tout ce qui vous faisait plaisir à l'époque ne vous procure plus aucune émotion positive. Tout comme Félix, qui n'a plus envie d'aller faire du skate, il n'a plus la dalle. Et de l'autre côté, tout.
. . Ce qui, à l'époque, vous paraissait insignifiant, aujourd'hui, ça devient une véritable montagne pour vous, que ce soit en termes de tristesse, ou que ce soit en termes d'angoisse.
Et donc, c'est un véritable cercle vicieux, parce que quand on a des événements stressants dans sa vie, au moins on peut se dire : « Bon, il y a certains plaisirs pour compenser. » Mais là, non seulement les événements deviennent soudain plus négatifs dans la vie, tout est interprété de manière négative, tout est dépressif, quoi ; mais il n'y a même plus ces variables positives pour venir contrebalancer, pour faire pare-choc. Félix, quand il se faisait larguer par sa nana — ça lui arrivait souvent d'ailleurs, ça c'est autre chose — mais retournait au skate ensemble et puis on oublie ça en cinq minutes.
Voilà, il était un peu tristounet pendant une soirée, et puis après on allait faire du skate. Et donc, le plaisir qui tenait du skate lui permettait de mieux affronter les variables négatives qui se passaient dans sa vie. Jouer à la pression, il n'avait plus ce pare-choc émotionnel pour compenser.
Et ce n'est pas juste le temps d'un week-end. Plus vieux, ça, c'est important de le comprendre. Ce n'est pas juste deux, trois jours dans votre vie où vous ne sentez pas bien : il pleut, il fait froid, bon voilà, c'est passager.
Non, là, ça s'installe sur des semaines. Dans le DSM, justement, on dit qu'il faut compter à deux semaines pour caractériser la dépression. Alors, ça vient d'où, la dépression ?
Pendant longtemps, on a cru que c'était dans la tête, et juste dans la tête, et rien d'autre. Et avant ça, on a cru que c'étaient des fous qu'on devait enfermer dans des asiles. Donc on a bien progressé d'ici là, parce que dans les années 60-70, est apparue la première hypothèse scientifique sérieuse pour expliquer la dépression, qui s'appelle l'hypothèse de la sérotonine.
C'est-à-dire, en gros, très simplement, que les personnes dépressives ont des taux de sérotonine trop bas. La sérotonine, c'est un neurotransmetteur, comme la dopamine. La dopamine, généralement, vous la connaissez bien ; on en a beaucoup parlé dans les vidéos sur la pornographie.
Et la sérotonine, particulièrement, elle a un rôle dans le sentiment de bien-être, dans l'humeur, dans le rythme veille-sommeil, etc. Ce qu'on a observé, c'est que dans les années 60, des personnes qui avaient envie de mettre fin à leurs jours, lorsqu'on leur donnait de la sérotonine, eh bien, ils se sentaient beaucoup mieux, ils n'avaient plus envie de mettre fin à leurs jours. Donc de là découle le raisonnement suivant, qui est de dire : « Bon, dans ces cas-là, ça veut dire que si on leur donne de la sérotonine, ils sont plus heureux et ils ne sont plus dépressifs, alors ce que ça veut dire, c'est que la dépression est causée par la sérotonine.
» Ça, ça a été le raisonnement. À partir de là, tous les labos se sont mis à travailler sur des médicaments, etc. Et dans les années 80, le laboratoire Lilly a sorti un médicament que vous connaissez tous, qui s'appelle le Prozac.
C'est l'antidépresseur le plus connu ; il a un fonctionnement particulier qui repose sur l'hypothèse de la sérotonine. À savoir, c'est ce qu'on appelle un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine. C'est-à-dire, en gros, pour la faire simple, qu'il y a une protéine qui capture la sérotonine entre les neurones, au niveau de la fente synaptique, et ce qu'on va faire avec les ISRS, les antidépresseurs, c'est qu'on va empêcher la recapture, on va inhiber la recapture de cette sérotonine.
Et donc, par conséquent, le niveau de sérotonine va augmenter au niveau des synapses entre les neurones, et donc, la personne se sentira mieux et n'aura plus les symptômes de la dépression. Donc, quand le Prozac est apparu, ça a été un succès commercial. Pour ça que c'est vraiment un blockbuster de la psychopharmacologie, c'est un best-seller.
Ça a eu un succès commercial, mais ça a aussi eu un succès auprès des patients dépressifs, parce que pour la première fois, on leur expliquait : « Ce n'est pas de votre faute, il y a une explication simple à vos problèmes, c'est parce qu'il y a un problème neurochimique dans la tête. » Donc ça a eu un effet extrêmement déculpabilisant pour la majorité des personnes qui étaient en dépression. Ça fait beaucoup de bien, ça a apporté beaucoup d'espoir.
Et Dieu sait que les personnes en dépression, on en reparlera après, ont cette fâcheuse tendance à énormément culpabiliser, à tenir un discours interne très négatif. Donc ça a vraiment été une très bonne nouvelle, ça a été reçu, et ça a été une très bonne nouvelle. Et encore jusqu'à ce jour, ces antidépresseurs ISRS sont prescrits chez les médecins et chez les psychiatres lorsqu'une personne se présente à eux et décrit les symptômes de la dépression.
Donc, c'est quelque chose qui a eu un énorme impact dans le traitement de la dépression encore jusqu'à aujourd'hui. Sauf que cette théorie, elle repose sur du vent. Et ça, le grand public l'a appris grâce à la découverte, il y a tout juste 12 mois, en juillet 2022, à la publication d'une méta-analyse — pardon, d'une revue parapluie, c'est au-dessus d'une méta-analyse — qui a démontré que l'hypothèse de la sérotonine était fausse, qu'il n'y avait pas assez de preuves pour démontrer que la dépression était causée par un faible taux de sérotonine.
Effectivement, certaines personnes dépressives peuvent avoir des taux de sérotonine plus bas que la moyenne ; déjà, ça ne concerne pas toutes les personnes dépressives, et de deux, corrélation n'est pas causalité. Ce n'est pas forcément ça la cause de la dépression ; c'est peut-être même une des conséquences de la dépression. Tout ça, ça veut dire quoi ?
Ça veut dire que l'hypothèse de la sérotonine, elle est fausse. Ça veut donc dire que l'hypothèse sur laquelle on se base pour soigner les gens déprimés, elle est fausse. Il y a pas mal d'études aujourd'hui qui montrent que l'efficacité des.
. . Antidépresseurs ISRS n'est pas tellement plus forte que celle d'un effet placebo.
Vous savez, quand on veut mesurer l'efficacité d'un médicament, il faut comparer ce médicament à un effet placebo, c'est-à-dire à de l'eau, pour pouvoir dire qu'un médicament est vraiment utile pour soigner une maladie. Dans le cas de la dépression, les antidépresseurs ISRS ne sont pas plus efficaces que l'effet placebo, jusqu'à ce qu'on arrive aux formes les plus sévères de dépression. Pour une raison assez simple, je pense qu'il est important de le comprendre : les ISRS, effectivement, sauvent des vies.
Les antidépresseurs ont sauvé des vies. Ils ont permis à des personnes en dépression qui voulaient mettre fin à leurs jours, et qui ne pensaient plus qu'à cela, et qui étaient dans une véritable souffrance, de calmer toutes les pensées négatives, de calmer les émotions négatives, d'engourdir toutes ces émotions-là et de ne pas mettre fin à leurs jours. C'est pour ça que les antidépresseurs sont efficaces dans le cas des formes les plus sévères.
Mais le problème, c'est que ces médicaments ont été prescrits à trop de personnes qui présentaient des symptômes légers, pour qui le rapport bénéfice-risque n'était pas si intéressant que ça. Parce qu'effectivement, il y a un effet placebo qui fait qu'on peut se sentir mieux après la prise de ces antidépresseurs. Mais il y a un coût à côté ; il y a des effets secondaires, et il y a un effet de sevrage.
On a beau dire que les antidépresseurs ne rendent pas accro, c'est peut-être vrai, mais on ne peut pas arrêter les antidépresseurs comme ça. On ne peut pas arrêter de manière brutale ; les antidépresseurs se remplacent de manière progressive. Pourquoi ?
Parce qu'il y a un syndrome de sevrage ; il faut sevrer des antidépresseurs. J'en profite pour rappeler deux choses très importantes : ce que je vous montre là, ce sont des études qui ont été faites sur des gros échantillons, mais cela ne donne aucune information sur votre cas personnel. La seule personne qui peut vous aider à régler votre dépression, encore une fois, c'est un médecin ou un psychiatre en cabinet, quelqu'un qui vous connaît, quelqu'un qui a analysé votre situation.
Donc, n'utilisez pas des études pour en tirer des conclusions sur vous. La deuxième chose, n'arrêtez jamais vos antidépresseurs sans en avoir parlé avec un médecin. Bon, c'était une partie un peu compliquée.
Ce que je voulais que vous compreniez dans cette partie, c'est que, d'une part, la dépression n'est pas monofactorielle. On ne soigne pas une dépression comme on soigne un diabète juste en appuyant sur un bouton : boum, on augmente le niveau d'insuline, c'est bon, la personne va mieux. La dépression ne fonctionne pas comme ça.
Il n'y a pas un facteur qui serait la sérotonine, et en modifiant ce facteur-là, alors c'est bon, la dépression est réglée. La dépression est quand même multifactorielle, il y a plein de variables qui rentrent en jeu. Et on va essayer d'en voir quelques-unes.
Je vais essayer de vous présenter deux hypothèses aujourd'hui qui ont pris le pas sur l'hypothèse de la sérotonine, qui ont beaucoup plus d'avenir devant elles, et qui sont beaucoup plus au service aujourd'hui, que vous devez connaître si vous êtes concerné par la dépression. Je vais rentrer un tout petit peu dans les détails ; ça va être un peu plus simple que la partie d'avant, je pense. Mais restez bien attentifs à cette partie.
Je ne vous l'explique pas pour rien ; ce n'est pas juste pour vous sortir des mots-clés scientifiques. C'est parce qu'il y a un point commun, un mécanisme en commun entre ces deux hypothèses que je vais vous expliquer là, et vous devez comprendre ce mécanisme en commun pour mieux comprendre comment soigner votre dépression. On va voir l'hypothèse du glutamate et l'hypothèse de l'inflammation chronique.
Alors, l'hypothèse du glutamate, en deux mots : le glutamate, c'est un neurotransmetteur. Donc, comme ceux qu'on a vus tout à l'heure, c'est un autre neurotransmetteur dit excitateur. Il y a des neurotransmetteurs inhibiteurs comme le GABA, et la dopamine peut être inhibitrice ou excitatrice.
Dans le cas du glutamate, cette excitation, cette stimulation des neurones peut parfois être excessive. Le glutamate peut exciter, stimuler un petit peu trop les neurones entre eux, et cela peut mener à ce qu'on appelle de l'excitotoxicité. Le seul mot-clé compliqué à retenir : excitotoxicité.
Cette excitotoxicité, quand il y a trop de stimulation des neurotransmetteurs glutamate entre les neurones, provoque la mort de ces neurones. Et cette mort des neurones, lorsqu'elle a lieu au niveau du système limbique, c'est-à-dire dans la zone que l'on pourrait appeler "la zone émotionnelle" du cerveau, si vous voulez que je vulgarise, entraîne, vous en doutez bien, vu que c'est la zone qui gère les émotions, des difficultés à gérer les émotions. Cela peut engendrer une hypersensibilité aux émotions négatives, une perte de sensibilité aux émotions positives, etc.
Bref, une mauvaise régulation des émotions, ce qui peut donc mener à la dépression. Donc, ça c'est l'hypothèse du glutamate. La deuxième hypothèse, c'est l'inflammation chronique.
Et pour ça, on va reprendre Félix. Félix, je vous ai dit tout à l'heure, il s'est fait une blessure, et c'est ce qui a provoqué son arrêt du skate. Imaginez qu'en fait, ce soit l'entorse qui ait provoqué la dépression.
Dans le cas de Félix, qu'est-ce qui se passe quand vous faites une entorse ? C'est ce qu'on appelle une inflammation. Votre corps réagit à une agression externe.
En deux mots, durant l'inflammation, vous avez des globules blancs, des lymphocytes, vous avez des macrophages, des cytokines, toutes ces molécules, toutes ces protéines qui viennent attaquer la zone qui a subi une agression externe. De protéger la zone, si vous voulez. Ça, c'est l'inflammation, et on met de la glace généralement pour atténuer cette inflammation.
Le problème, c'est que cette inflammation, surtout si elle s'installe de manière chronique, ça peut provoquer des dégâts collatéraux. C'est une réaction assez violente, l'inflammation pour le corps. Ça peut venir détériorer du tissu, par exemple, à côté.
Ça peut venir détériorer des cellules à côté. Et surtout, il faut bien comprendre que ce qui se passe dans le corps, comme dans le cas de Phoenix, il a une inflammation, c'est dans le corps. Ce qui se passe dans le corps reste dans le corps.
Et bien, ça c'est ce qu'on a dans ton cru. On a longtemps cru qu'il y avait une barrière entre ce qui se passe dans le corps et ce qui se passait dans le cerveau, ce qui se passait dans le système immunitaire dans ce cas de figure, et ce qui se passait dans le système nerveux. Ce qu'on sait aujourd'hui, c'est que les cytokines, dont je vous ai parlé par exemple, toutes ces molécules pro-inflammatoires, peuvent se balader dans le sang au niveau du corps, et puis remonter jusqu'au cerveau.
Et quand vous avez ces molécules pro-inflammatoires dans le cerveau, ça crée ce qu'on appelle une neuro-inflammation. Ça refait un peu ce qu'on a vu avec l'excitotoxicité. Et quand ça remonte au niveau du cerveau, cette neuro-inflammation, un peu comme ce qu'on a vu avec l'excitotoxicité, ça peut provoquer la perte de neurones.
Encore une fois, la perte de neurones, dans le cas de la dépression au niveau du système limbique, et donc on retrouve tout ce qu'on a vu tout à l'heure, difficulté à gérer les émotions, etc. C'est en cela que la dépression est neurodégénérative. Ok, donc là, on a vu deux mécanismes, un peu compliqués, mais je veux que vous en reteniez une chose : si on regarde bien, il y a quand même certains points communs entre ces deux hypothèses.
Il y a un point commun particulier que je veux que vous reteniez. C'est que, dans les deux cas, il y a un déclencheur à la dépression qui s'avère être un stress. Et ça, c'est hyper important, c'est probablement un des points clés de cette vidéo.
C'est que, généralement, la dépression est déclenchée par des stress dans votre vie. Et le mot stress, j'insiste sur le caractère très générique de ce mot-là, ça peut être un stress physique, comme on l'a vu avec l'entorse, une inflammation. Ça peut être un stress psychologique, un stress social, un stress chronique, comme ça peut être un stress aigu.
Le mot stress est extrêmement vaste. Je vais vous donner l'exemple : reprenons l'exemple de l'excitotoxicité. Il y a deux causes assez connues qui peuvent expliquer une activité anormale du glutamate qui mène ensuite à l'excitotoxicité.
Des coups à la tête. Lorsque vous prenez trop de coups à la tête, je dis ça particulièrement pour les boxeurs, ça peut provoquer une activité anormale du glutamate. Et c'est pour ça que je pense qu'il faut faire très attention avec la boxe.
On dit souvent : "On ne joue pas à la boxe" ; "On joue au foot, mais on ne joue pas à la boxe. " D'ailleurs, très souvent, chez beaucoup de boxeurs, on retrouve des cas de dépression, et ce n'est pas seulement quand ils ont perdu des combats. C'est vachement lié aux coups répétés à la tête.
Il y a un deuxième phénomène, déjà beaucoup plus commun, qui est la prise de stimulants. On sait aujourd'hui que lorsque vous prenez, par exemple, de la caféine, si vous prenez trop de caféine, ça peut avoir cet effet d'excitotoxicité au niveau des neurones. Il faut faire attention à la caféine.
Il faut être assez sensible aux réactions de son corps. Si on sent qu'on est très nerveux, il y a des gens qui ne s'en rendent même pas compte. Tous les jours, ils sont nerveux.
Ils pensent que c'est devenu une partie intégrante de leur vie, de leur identité, alors qu'en fait, c'est juste parce qu'ils prennent une, deux tasses de café chaque matin. Maintenant, en ce qui concerne l'inflammation, elle peut être provoquée par plein de manières différentes. Par exemple, si vous faites une entorse, ou si vous allez chez le dentiste et que vous vous faites opérer des dents de sagesse, l'inflammation qui en découle peut avoir un impact derrière, ce risque de dépression.
Mais ça peut être aussi l'obésité, la sédentarité, ou un accouchement. Quand vous êtes une femme ou un homme, on sait plus aujourd'hui. Ça peut être aussi les trois kilos de Kellogg's que vous prenez chaque matin.
Je dis ça parce que mon cador a ramené des cornets qu'il fallait que je fasse ça. Mais le sucre a un effet inflammatoire sur le corps. Et il y a des gens, un peu comme pour le café, l'exemple du café pour l'excitotoxicité, il y a des gens qui prennent chaque matin un immense bol de Kellogg's rempli de sucre et qui ne se rendent pas compte qu'en fait, ça crée une inflammation toute la journée.
À long terme, ces petites variables, entre guillemets à la con, ces petites variables du quotidien peuvent provoquer une dépression. Mais après, il y a aussi des variables psychologiques qui peuvent provoquer l'inflammation. Comme on l'a dit tout à l'heure, une rupture amoureuse peut provoquer une inflammation.
BFM TV tous les soirs, si vous regardez les émeutes tous les soirs et que vous vous couchez, ce n'est pas un bon plan. Tout comme le flic qui souffle de ses conditions de travail en ce moment, tout comme la pauvreté, tout comme la sédentarité. On l'a déjà dit tout à l'heure, la solitude est vécue comme un stress, comme une souffrance.
Le fait de rester assis toute la journée devant son écran, toutes ces variables-là peuvent effectivement. . .
Mettre votre corps dans un état d'inflammation chronique, et quand ça s'installe sur du long terme, sur des années, c'est là qu'on peut voir apparaître la dépression. Effectivement, le monsieur qui a popularisé cette hypothèse, dont je viens de vous parler, l'hypothèse inflammatoire, c'est le psychiatre et chercheur qui s'appelle Edward Bellmour. Il a écrit cet excellent bouquin que je vous recommande.
Dans ce bouquin, ce qu'il nous explique, c'est qu'en fait, il y a une croyance qui nous a vachement induits en erreur dans le traitement de la dépression, et qui nous est héritée de Descartes. C'est le dualisme cartésien : c'est de penser que le corps et l'esprit sont deux choses totalement différentes, que le corps et le cerveau fonctionnent de manière totalement séparée. Quand vous voulez comprendre la dépression, vous devez absolument adopter une approche holistique, c'est-à-dire prendre le système dans son ensemble.
Ce n'est pas juste les pensées que vous avez en tête, tout comme ce n'est pas juste ce qui se passe dans votre tête ; ce n'est pas juste ce qui se passe dans la neurochimie, comme on l'a vu avec la sérotonine ; ce n'est pas juste ce qui se passe dans le système immunitaire. C'est ce qui se passe dans l'ensemble de votre corps, et le cerveau fait partie du corps. On a dit que le stress était un déclencheur, mais le stress, ça peut être un milliard de variables différentes, des variables dont on a dit qu'elles peuvent être liées à la psycho, qui peuvent être liées aux hormones, qui peuvent être liées au système immunitaire, qui peuvent venir de plein de choses dans votre vie sociale, dans votre vie amoureuse, dans votre vie professionnelle.
Donc les déclencheurs peuvent venir de partout, et après, ça s'entremêle dans tous les sens, ça se nourrit dans tous les sens, et c'est ce qui fait qu'on bascule dans une boucle infernale. Je vais tout de suite vous donner un exemple, parce que sinon ça va devenir compliqué. Imaginez : vous venez de voir vos examens, vous vous dites que vous êtes une merde, vous commencez à culpabiliser, vous commencez à ruminer ; vous dites "je suis nul, je suis une merde", etc.
Le soir, vous avez du mal à vous endormir parce que vous continuez à penser au fait que vous êtes nul, augmentation du niveau de cortisol, vous êtes stressé, vous dormez moins bien. Le lendemain, vous vous réveillez, vous êtes crevé, forcément. Vous n'avez pas d'énergie parce que durant la nuit, votre corps n'a pas produit assez de sérotonine, de dopamine et de noradrénaline, ces neuro-transmetteurs importants au fonctionnement de votre corps.
Donc quand vous êtes crevé, vous n'avez pas envie de faire du sport, vous n'avez même pas envie de sortir de chez vous. Donc vous restez là, chez vous, et dans cette rareté, le cortisol augmente encore plus, mais en contrebalançant, il n'y a plus les effets positifs que vous aviez peut-être à l'époque quand vous faisiez plus de sport. Donc votre corps ne produit plus d'endorphines, ne produit plus de ces hormones de plaisir qui vous permettraient d'affronter un peu mieux la dépression.
Et comme vous restez chez vous, vous n'avez pas envie de voir vos potes, vous dites "non, il faut que je travaille parce que je suis une merde, donc il faut que je bosse". Vous travaillez, mais comme en fait vous ne travaillez pas parce que vous ruminez, vous n'êtes pas concentré sur la tâche, vous ne voyez pas vos potes. Vos potes pensent que vous voulez les snober, donc du coup, ils ne vous proposent plus rien.
Vous entrez dans un schéma d'isolement social, jusqu'au jour où vous n'êtes plus capable de vous lever le matin, vous n'avez plus du tout la force motrice de vous lever de votre propre lit le matin. Ça, ce que je vous décris là, c'est ce que j'appelle la boucle infernale. Voyez bien à quel point il y a eu un déclencheur, il y a eu un stress, et derrière, un emballement qui s'est créé.
Il y a eu plein de variables qui se sont mélangées les unes aux autres, et toutes ces variables-là rajoutent du stress : du stress, du stress, du stress, qu'il soit psychologique, physique, corporel, tout ce que vous voulez. Ça rajoute du stress et ça vous paralyse toujours plus, ainsi que cela vous maintient toujours plus dans l'isolement social, dans la sédentarité, dans votre tête, dans les ruminations, et dans un surinvestissement de l'intellect au service de votre propre destruction. Parce que oui, quand on est en dépression, on réfléchit beaucoup, mais toute son intelligence, on la met au service de sa propre destruction.
Et cette boucle infernale, lorsqu'elle se met en place sur du long terme, généralement, elle vous fait basculer dans un état alternatif. Plus le temps passe, plus ça devient difficile de sortir de cet état alternatif. Alors comment on en sort de cette dépression ?
Comment on sort de cet état alternatif que je viens de décrire ? De la même manière quand on y est rentré, c'est-à-dire progressivement. Je vous l'ai dit : on y entre de manière insidieuse, progressive, et on en sort de la même manière, progressivement.
Un peu comme une pelote de laine qu'on aurait emmêlée pendant des années, et puis qu'on démêle progressivement, petit pas par petit pas, et surtout avec bienveillance. Dieu sait que les personnes en dépression ont cette fâcheuse tendance à être extrêmement méchantes vis-à-vis d'elles-mêmes, à se parler extrêmement mal, à culpabiliser, à se dire que, pour tout ce qui leur arrive de mal, c'est forcément parce qu'elles sont nulles. Et pour tout ce qui leur arrive de bien, c'est un coup de bol.
Donc il faut absolument prendre conscience du fait que ce mode de pensée, il y a un nom pour ça en psycho, ça s'appelle les distorsions cognitives. La plupart du temps, vous n'êtes pas rationnel. Et vous devez absolument prendre conscience du fait que cet état alternatif dans lequel vous êtes, ce n'est pas votre identité, ce n'est pas votre personnalité.
Vous avez sombré là-dedans progressivement, mais à la base, vous n'étiez pas cette personne-là. Et vous pouvez revenir à qui vous étiez avant, au comportement que vous aviez avant, au mode de pensée que vous aviez avant, à la vie émotionnelle que vous aviez avant, en remettant en place toutes les variables qu'on a vues, toutes ces variables-là qui alimentent la boucle infernale. Il faut les remettre progressivement dans l'autre sens.
Il faut se remettre progressivement à sortir de chez soi, il faut se remettre progressivement à mieux dormir, à se coucher plus tôt. Et pour ça, il faut commencer par se lever tôt. Il faut se remettre progressivement au sport, il faut se remettre progressivement à reprendre contact avec des gens.
Il ne faut pas s'imaginer : « Ouh là là, il faut absolument que je sois un [ __ ] de sportif, il faut absolument que je fasse des 8 heures de nuit de sommeil, il faut absolument que je sois parfait sur tous les plans. » Non, juste se concentrer sur le premier pas. Petit pas par petit pas, on ne sort pas de la dépression en un claquement de doigts, ça se fait petit pas par petit pas.
Et pour ça, je vais vous donner un conseil, parce que plutôt que de vous donner une liste de choses à faire, toute manière rentrerait dans vos têtes et ressortirait de nuit plus tard. Je vais vous donner le meilleur conseil et je vais essayer de vous justifier. Et pour ça, je vais utiliser une étude qui essayait de comprendre pourquoi il existait un tel écart entre les hommes et les femmes en termes de dépression.
On sait aujourd'hui que les femmes ont plus de probabilité que les hommes de développer la dépression. Ils ont donc contrôlé un certain nombre de variables, particulièrement la force, et ce qu'ils ont remarqué, c'est que lorsque la variable force était maintenue constante, l'écart entre les hommes et les femmes devenait beaucoup plus petit sur la dépression. Ce qui signifie quoi ?
Que la force pourrait être un facteur, au moins un facteur de risque, expliquant la dépression. Et je vais vous livrer leurs hypothèses. Leurs hypothèses, c'est que je vous ai parlé tout à l'heure des ISRS.
Je ne voulais pas dire, mais les ISRS ont une capacité neurogénérative, c'est-à-dire que lorsque vous prenez ce genre de médicaments, ça peut permettre de pallier à la perte de matière grise dans le cerveau. Mais il se passe la même chose avec le sport, et ça, on n'en parle peut-être pas assez, via ce qu'on appelle la molécule BDNF, pour Brain-Derived Neurotrophic Factor. Lorsque vous pratiquez du sport sérieusement, vous augmentez également la neuroplasticité du cerveau, vous augmentez le nombre de connexions neuronales entre les neurones.
Ça, c'est le premier point, au même titre donc que les ISRS. Mais le deuxième point, c'est que ce n'est pas juste faire du sport, c'est reprendre le contrôle de son propre corps, d'être capable d'utiliser son corps, ce pourquoi il a été conçu. En fait, la force est ce qui symbolise le contrôle que vous avez sur le monde.
Je pense qu'aujourd'hui, il y a énormément de gens qui sont dans un état dépressif parce qu'ils ont ce sentiment de manquer de contrôle sur leur propre vie. Et le contrôle, ça commence avec son propre corps. En fait, parce qu'on a beau parler de sport, il faut faire une activité physique, etc.
Ça veut dire quoi faire du sport ? Faire du sport, ça veut dire être capable de nager, ça veut dire être capable de courir, ça veut dire être capable de se protéger, c'est-à-dire être capable d'escalader un arbre. Toutes ces choses-là pour lesquelles notre corps est conçu, finalement.
Et donc, quand on lit le papier scientifique, on comprend que le sport est un petit peu l'héritier de la chasse. Et qu'aujourd'hui, être un athlète, un sportif, c'est un petit peu comme être un chasseur alerte au paléolithique qui a une bonne vie parce qu'il chasse bien, parce qu'il rend son groupe heureux. Il a une certaine utilité au sein du groupe, il y a un certain prestige au sein du groupe, et il a un contrôle sur sa propre survie.
Et lorsqu'un être humain se rend compte qu'il est capable de courir, qu'il est capable de nager, qu'il est capable de se protéger, d'escalader des arbres, il y a un sentiment immense de fierté qui en découle, parce qu'on se rend compte qu'on a un contrôle sur son environnement et sur son corps. Sur son environnement, parce qu'on a un contrôle sur son corps. Et ça revient à ce qu'on disait tout à l'heure : en fait, le corps et le cerveau, le corps et l'esprit fonctionnent ensemble, c'est la même chose, en fait.
Et c'est pour ça que je pense que les psychiatres devraient être des psychiatres du sport aussi, devraient savoir vulgariser la pratique du sport. Alors, leur passion devrait être capable de leur présenter la pratique. Donc, évidemment, il serait bien malvenu pour un psychiatre ou un médecin généraliste de dire à une personne en dépression : « Allez, faire du sport et puis m'embêter pas !
» Bien évidemment. Mais on pourrait leur expliquer, et c'est là que les psychologues TCC peuvent rentrer en jeu. Il y a une manière d'y aller, il y a une manière de faire ça, de faire les choses progressivement.
On ne vous dit pas d'aller faire un marathon demain. Cette semaine, ce qu'on vous dit, c'est déjà de sortir de chez vous, de prendre le soleil. Le soleil produit de la sérotonine.
D'ailleurs, faites un tour de pâté de maison et demain, vous ferez un ou deux tours de pâté de maison. Et ce faisant, vous vous félicitez : « Bravo ! » Non, ce n'est pas rien d'avoir fait un tour de pâté de maison quand ça fait une semaine.
Qu'on est coincé chez soi parce qu'on est en dépression, c'est un énorme pas, c'est un énorme premier pas, et c'est ça qu'il faut garder en tête. Il faut se féliciter parce que le problème des personnes en dépression, c'est qu'elles sont les pires managers au monde vis-à-vis d'elles-mêmes. La personne va se dire : "C'est de la merde, je suis nulle, c'est un coup de bol si ce qui m'est arrivé de positif, c'est parce que je suis une merde.
" C'est ce qui m'a fait penser que, vous voyez, c'est très bien. Donc on félicite ! Bravo Léo, on continue demain, un peu plus.
Deux tours de pâté de maison demain, et puis après-demain, j'irai faire un jogging qui dure 10 minutes, et puis après-demain, un jogging qui dure 20 minutes. Et on y va progressivement jusqu'à arriver à un stade où, bah peut-être qu'on va s'inscrire à une salle de boxe, peut-être qu'on va s'inscrire à un cours d'athlétisme. Mais on fait les choses progressivement et on se félicite, et on est bienveillant avec soi-même sur le chemin.
Le comportement et les pensées travaillent en équipe : "J'ai fait un effort, je me félicite. " Et c'est comme ça qu'on avance. Pareil avec les nanas.
Imaginons que vous êtes à un stade où le simple fait de regarder une nana, ça vous rend complètement malade. Mais commencez pas à vous dire : "Je vais jamais trouver une copine, je suis même pas capable, déjà j'ose même pas les regarder. Comment est-ce que je peux imaginer qu'on se voie ?
Le fait d'embrasser une fille, et encore plus coucher avec une nana. " Ne pensez pas à ça. Progressivement, les gars, commencez par regarder une nana en voyant un petit sourire dans la rue.
C'est déjà énorme. Moi, je me souviens, j'ai une petite anecdote là-dessus. J'avais 17 ans, j'avais un petit journal dans lequel je racontais mes aventures en séduction.
Le premier compte-rendu, c'était moi dans le RER, je revenais de Paris, et je racontais à quel point j'avais réussi à tenir le regard d'une fille plus d'une seconde. J'étais trop fier de moi. Et dès ce moment-là, je m'étais dit : "Bravo Léo, c'est trop cool ce que tu as fait.
" La fois d'après, je tiendrai deux secondes. Et après coup, j'ai fait quoi ? J'ai commencé à parler parce que j'avais pas osé ce jour-là.
Ah oui, j'étais parti à Paris, je voulais avoir des défis avec mon pote, mais j'avais pas eu le courage. Par contre, le soir, j'étais rentré, j'avais regardé une fille dans les yeux dans le RER, et là, je m'étais senti bien. Mais la fois d'après, j'y suis retourné, et là, j'ai osé dire bonjour à une touriste chinoise.
J'étais hyper fier de moi. Je vous ai dit : "Oui, c'est facile, j'ai fait 'hello' comme ça," et puis elle m'a fait "allo," et ça m'a fait ma journée. Je me suis dit : "Bravo Léo, c'est trop cool.
" Et puis la fois d'après, j'y retournerai et je dirai bonjour, et je demanderai comment la personne va. Et progressivement, on avance, petit pas par petit pas. On est là sur le long terme, et sur du temps long.
C'est pas grave si, au début, vous êtes mal à l'aise. C'est pas grave si vous allez à la salle de muscu et le premier jour vous soulevez moins que les femmes au squat. C'est pas grave, n'hésitez pas à demander des conseils.
C'est rigolo, mais parce que vous savez que ce que vous êtes aujourd'hui ne sera pas le même que ce que vous serez demain, et que ce n'est pas juste sur une semaine que ça se passe, c'est sur du temps long. Donc voilà, on peut décliner ça à toutes les sphères de la vie, que ce soit la vie amoureuse, la vie professionnelle, la muscu, le sport, etc. Mais gardez bien ça en tête : bienveillance et progression.
D'ailleurs, si ce type de méthode vous intéresse, c'est un peu comme ça que j'ai conçu mes programmes en séduction, que ce soit pour rencontrer des nanas, que ce soit pour avoir des interactions avec des nanas, développer la créativité, la tchatche, pour être plus à l'aise, pour avoir plus de répartie face aux tchatcheurs. J'ai aussi appliqué cette méthode pour mon programme Projet Adonis, dans lequel je vous explique comment développer toutes ces variables qui vous permettent d'optimiser la beauté du visage. Toutes mes formations, que ce soit pour la beauté d'usage ou pour la séduction, suivent cette approche stratégique, méthodique et progressive, et surtout avec sérénité.
On fait les choses petit pas par petit pas, on fait les choses à votre rythme, et on fait les choses avec bienveillance. Je pars du principe que la séduction, ce n'est pas quelque chose de facile ; c'est quelque chose qui est assez chargé émotionnellement. Donc, c'est mon rôle à moi de vous permettre d'y aller progressivement et de travailler en toute sérénité.
Ce n'est pas juste vous donner du bon contenu, c'est aussi vous donner un cadre solide qui vous met à l'aise et qui vous permet d'avancer en toute sérénité. Si vous souhaitez rester sur du contenu gratuit, vous pouvez aussi accéder à mes 7 meilleures leçons de sexualisation. C'est très bien pour commencer aussi, si vous voulez commencer à regarder un petit peu ce que je peux produire.
C'est mes meilleures leçons pour apprendre à sexualiser sous forme d'anecdotes. Et en plus de ça, chaque semaine, j'envoie un email, et particulièrement dans les semaines qui vont venir, je vais envoyer des emails pour parler de la dépression justement.