Bonjour Mathieu M. La scène. Bonjour.
Vous êtes psychiatre. On vous doit notamment la santé mentale vers un bonheur sous contrôle aux éditions de la fabrique. Également abolir la contention aux éditions Libertalia.
Je je me suis dit hier qu'il fallait que je vous invite parce que le Parisien évoquait un un thème dont on a beaucoup parlé récemment, celui de la santé mentale, évoquait des chiffres extrêmement inquiétants, parlait euh de 25 % de pathologie mentale en plus depuis euh la sortie du Covid. Et je me suis demandé finalement tout simplement qu'est-ce qu'était une maladie mentale, sachant que beaucoup d'entre nous souffrent d'un trouble, plusieurs troubles. Alors, ce trouble peut aller donc de désagrément dans la vie courante jusqu'à rendre la vie impossible.
Mais justement, votre regard de psychiatre sur ce qu'est la santé mentale ou la maladie mentale, mais je ne sais pas d'ailleurs si ça forme un couple. Alors peut-être il faudrait refaire un petit historique de la notion de santé mentale parce qu'en fait c'est une notion qui apparaît à la fin des années 50 vraiment dans un contexte psychiatrique. Auparavant on parlait d'hygiène mentale et dans la France de l'après-gerre notamment, mais pas que en France, les psychiatres ont pour idé soignants de remettre le entre guillemets fou au cœur de la cité.
Et donc ce terme santé mental, c'est finalement pour que la cité s'adapte aux personnes les plus graves et les plus malades. Bon et dont on peut dire c'est la première santé mentale des aliénistes, c'est-à-dire celle qui va faire sortir des asiles et des hôpitaux psychiatriques. Euh bon, je vous fais un peu court l'histoire mais dans les années 60, on va faire long bon alors je vais faire long.
dans les années 60-70 euh si vous voulez il y a de plus en plus de problématiques médicales qui enfin de plus en plus de problématiques qui vont être médicalisé he par exemple la toxicomanie euh va être un problème de santé mentale. On va euh on a raison monator d'après vous. Bah c'est pas on a raison uneor c'est une pratique sociale finalement.
Donc bah c'est c'est comme ça. Non mais vous vous êtes psychiatre vous pouvez considérer qu'on a raison ou tort de psychiatriser un certain nombre de phénomènes. Je vais je vais vous le dire.
Je vais vous le dire assez clairement par rapport à ce qui est devenu la santé mentale maintenant. Mais si vous me permettez, je finis la petite chronologie. Euh sur donc dans les années 70, on fait la santé mentale communautaire notamment en Italie.
Donc c'est une des pratiques progressistes et cetera. Et en fait en 2001, l'Organisation mondiale de la santé va faire l'année mondiale de la santé mentale. Elle va dire il faut la santé mentale dans toutes les politiques.
Donc dit comme ça, bah vous dites c'est intéressant que cette problématique là irrigue un petit peu l'ensemble du champ social. Mais là où ça va se corser, c'est qu'en 2005, l'Union européenne fait un livre vert qui s'appelle un objectif stratégique pour la santé mentale, un pardon, pardon, excusez-moi, qui dit la santé mentale, c'est un objectif stratégique pour l'Union européenne. De quelle stratégie parle-t-on ?
c'est qu'en fait la santé mentale, elle permet d'avoir des ressources économiques, d'avoir des individus performants dans un contexte, on peut dire, de concurrence mondialisé. Bon et en fait ce tournant économique de la santé mentale finalement il va occulter de plus en plus la première santé mentale des alienistes qui s'occupe des malades mentaux comme vous venez de le dire tout à l'heure. Et donc on va avoir de plus en plus de problématiques qui vont être santémentalisées.
Par exemple, vous savez qu'il y a les suicides chez Orange et pas chez France Tcom mais bien chez Orange dans les années 2006 par là. Euh et on va dire ben finalement euh voilà, il y a de la détresse psychologique, il y a des risques psychosociaux, c'est des problèmes de santé mentale et finalement le problème n'est pas tellement la concurrence et le les le management de délétaire dans les dans le travail, c'est comment l'individu va s'adapter à la concurrence. Et donc la santé mentale devient, si vous voulez un opérateur d'adaptation des individus.
Et en fait, on en arrive à aujourd'hui où maintenant on nous parle de plus en plus de santé mentale positive. Et la santé mentale positive, on va vous dire que c'est ce qui permet d'avoir une vie réussie. Alors là, vous commencez à flipper quand vous êtes psychiatre et quand vous êtes citoyen.
Parce que quand on vous dit ce que c'est qu'une vie réussie, en creux, on vous dit ce que c'est qu'une vie ratée. Mais alors justement parce que sur la toxicomanie, l'addiction est devenue un problème de santé mentale. Vous qui êtes psychiatre, est-ce qu'on a raison de psychiatriser ces phénomènes ?
Donc ça va, c'est très large l'addiction. Ça va donc effectivement de la prise de drogue jusqu'aux écrans. Oui.
Mais alors encore une fois la santé mentale si vous voulez elle individualise des choses qui permettent de ne pas mettre en question. Pourquoi la société produit des addictions ? Pourquoi la société est addictogène ?
Finalement, c'est ce cadre là qui ne va pas être mis en question. Donc on va tout pathologiser sur l'individu. Donc il y ait des personnes qui soient addictes, il y en a toujours eu, il y en aura toujours, mais il y a une extension plus aujourd'hui qu'hier.
Il y en a plus dans le sens où la la société a mis dans le cadre de ce que c'est qu'un problème de santé mentale l'addiction. par exemple, on pourrait se dire que être sur un écran tout le temps, bah c'est pas une addiction, c'est une pratique sociale. Mais euh si vous voulez, euh on on a vraiment euh il faut bien comprendre la santé mentale, c'est c'est un opérateur d'extension et d'individualisation des problématiques.
qu'il y ait des gens qui soient euh addictes qui souffrent de leur addiction euh c'est évident. Mais quand vous euh voyez à quel point euh des problématiques sociales, par exemple la souffrance au travail, on l'a médicalisé, et bien euh ça a permis de ne pas remettre en question les problèmes de management par exemple et la alors justement je vais vous faire entendre un homme Arnaud, il est ingénieur dans l'industrie et il a du mal avec son travail. Alors moi, je me suis pas rendu compte de la dépression parce que pour moi ça c'était pas consolable dans mon cerveau.
J'étais pas pour être dépressif quoi. Je suis pas quelqu'un de fragile. J'ai j'ai une carrière dans l'armée.
Après, je suis rentré en entreprise où j'ai gravi les échons et j'ai occupé des postes à responsabilité avec du management. Donc j'étais pas quelqu'un de enfin je me sentais pas quelqu'un de fragile. Justement, la dépression elle était assez sournoise en fait.
elle vous rend pas incapable de faire les choses tout de suite quoi. Elle est là, elle attend et et puis quand arrive le bon moment, elle vous fracasse quoi. Alors ça c'est typique de ces témoignages qu'on entend Mathieu Bellassè sur la dépression, sur le tabou qu'il faudrait lever.
D'ailleurs, est-ce que vous trouvez qu'il y a un tabou sur la santé mentale ? Est-ce que vous trouvez qu'on en parle pas assez ? Moi, j'ai l'impression qu'on en parle beaucoup.
Heureusement d'ailleurs. Mais bah si vous voulez, ça dépend sur quoi. Parce que le tabou, par exemple, pour les personnes les plus malades, les personnes diagnostiquées, schizophrènes et cetera, euh c'est pas celle-là qui vont faire la une des plateaux télé.
Euh donc on va parler de la santé mentale qui peut être réhabilitée, qui qui fait voilà où on peut avoir une vie à peu près ordinaire, on peut à peu près travailler, c'est-à-dire on peut à peu près être dans la norme de la société actuelle. Mais les gens qui n'arrivent pas à se mettre complètement dans la norme euh ils subissent en fait une surstigmatisation de fait de cette dmatisation de façade. Par exemple, ce qu'on peut voir actuellement et là je parle de la psychiatrie, c'est que cette dématisation de communication là comme la grande cause va le mettre en place et le met en place et bien dans les hôpitaux psychiatriques, il y a de plus en plus de contraintes aux soins.
Il y a de plus en plus de contention de médicament de doses importantes. Mais c'est peut-être bien aussi Mathieu Bellassen, je ne sais pas si jadis on pouvait avoir honte d'être dépressif. Aujourd'hui, on peut le dire et j'imagine que c'est libérateur pour beaucoup de gens.
Oui. Non mais alors ça bien entendu qui est une sorte de mitoupsie de libération de la parole et sur la question de comment on se ressent de nos fragiles. Si un mitoupsi, ça veut dire qu'il y a des criminels ou des agresseurs.
Je veux dire à tout c'est contre quelqu'un. Oui. Bah, il peut y avoir quand même des les pratiques asilaires très délétaires dans les hôpitaux psychiatriques avec des choses tout contre psychiatre.
Bah contre les pratiques psy, ça serait les pratiques, elles sont pas elles sont pas dans les nuages, elles sont incarnées par des femmes des hommes. Oui. Enfin, on peut dire contre les pratiques asilaires, vous voyez.
Euh bon, d'enfermement, de contrainte et cetera. Bon, ça ça serait pas mal. Mais sur la question de la libération de la parole des personnes qui peuvent sortir de la honte, ça à partir du moment où on sort de la honte, c'est toujours bien hein.
Par contre, ça peut générer aussi des effets un petit peu un peu pervers. C'est-à-dire que les gens, par exemple, quand quand Nicolas Demoran par exemple sort justement de la route, voilà, votre camarade de France Interre, c'est c'est formidable qu'il puisse le raconter. Par contre, quel est l'effet sur les personnes qui n'arrivent pas à travailler, qui n'arrivent pas à être inclus entre guillemets, dans les normes sociales habituelles ?
Ça peut en fait aussi renforcer la honte. Et donc, il faudrait qu'il puisse y avoir des témoignages aussi de personnes bah qui arrivent pas à aller au boulot, qui n'y arrivent pas, qui qui sont dans des voilà des difficultés à vivre tellement extrêmes que les attendus de la société bah ils ne les remplissent pas. Et c'est pas grave.
En fait ce qui compte et c'est ça le boulot on peut dire de de soignant, c'est de faire que la vie elle vaille le coup d'être vécu et c'est pas à moi psychiatre de dire ce que c'est qu'une vie réussie. Voyez comme la santé mentale l'impose. Mais il y avait cette notion chez Freud de grande santé.
Oui. Alors en fait, j'ai pas dit un truc quand même pour dire on parle de santé mais en fait la santé, vous savez la définition dans l'Organisation mondiale de la santé de 48, c'est un état de complet bien-être physique, mental, social et pas seulement l'absence de maladie, d'invalidité. Le problème de cette définition c'est l'état de complet bien-être.
Auparavant, la définition de la santé, c'était une définition creux. C'est l'absence de maladie. C'est euh en fait la santé, on s'aperçoit ce que c'est quand on la perd, vous voyez ?
Et d'avoir une définition de la santé positive, tout comme avoir une définition de la santé mentale positive, ça fait que l'individu va devoir se conformer à cette norme positive. Alors, attendez parce que j'aimerais revenir quand même sur la notion de de grande santé chez Freud. Bon, ce qui est intéressant, c'est que déjà c'était une notion où il considérait que la grande santé, ça n'était pas l'absence de conflit, mais la capacité de vivre avec ces conflits.
Et puis connaît tous, on a entendu parler disons lorsqu'on étudie la philo en terminale par exemple de cette normalité psychique chez Freud comme capacité à aimer et à travailler. On dit parfois produire et se reproduire. Est-ce que ça par exemple à la fois la capacité de vivre avec ces conflits mais aussi le fait de produire et de se reproduire ?
Est-ce que pour vous c'est une définition de la santé mentale qui fonctionne ? Bon, d'abord, je suis content que vous parliez de Freud puisque il est pas forcément très à la mode en ce moment. Euh moi j'aime bien la définition de Kangilem qui était en gros aussi un épistémologue philosophe qui est passé par l'hôpital de Saint-Alband d'ailleurs et qui a pu dire que la la santé finalement c'est faire l'expérience de la maladie.
C'est-à-dire que ça nous transforme nous nos normes internes d'individu mais aussi les normes du milieu. Alors c'est intéressant parce que quand Guidem justement il dit ça, il dit la guérison n'est pas retour à l'innocence biologique. Et alors donc ça signifie que celui qui a traversé et en fait pour vous dire la vérité, je je sais pas très bien qui n'a pas traversé l'expérience de de la maladie mentale.
Enfin bon alors François Toskeyes qui était un psychiatre disait "On est tous fous mais on n'est pas tous malades de sa folie. " C'est-à-dire que la question c'est à quel point ça nous empêche de vivre que on soit tous des fracassés de l'existence. Ça ça fait partie de de la condition humaine, du tragique de l'existence.
Euh la question c'est dans les moments où ça se cristallise avec force et où ça nous empêche tout un tas de choses par rapport à ce qu'on se représente comme étant une vie pas trop mal qui vaut le coup. Donc pour vous répondre sur la question de la définition de la santé, travailler, aimer, d'accord, mais peut-être il y a des gens aussi qui qui contestent la question du travail euh voilà qui ont des rapports à l'amour, on en connaît un certain nombre, à la reproduction puisque fr produire et reproduire mais je me tourne vers le psychiatre que vous êtes Mathieu Bellassen parce que donc si on prend la définition de la santé chez Kangilem, si l'on évoque la guérison, alors vous en tant que psychiatre et vous avez la faculté de me guérir peut-être. Et donc euh là, il y a aussi euh une capacité de revenir à un état disons de de vie supportable grâce aux médicaments, puisque vous dites que Freud n'est pas très à la mode parce que les médicaments le sont.
Non, grâce aux soins, moi je dirais parce que voyez et ça dépend ce qu'on entend par guérison. Si guérison c'est retour à l'état antérieur, alors là c'est raté, c'est pas une grippe parce que la maladie mentale n'est pas une maladie comme les autres. Il y a une spécificité hein et donc le retour à l'état antérieur non c'est vraiment l'expérience de la maladie.
Et donc le travail des soins, c'est construire ensemble avec la personne et son milieu, sa famille, ses proches, une vie supportable pour lui et pour les autres, voyez. Et alors ça par exemple, est-ce que la psychiatrie aujourd'hui est plus en mesure de le faire aujourd'hui qu'hier ? Alors ça dépend parce que moi une de mes thèses, c'est que on appelle psychiatrie en ce moment quelque chose qui n'en est plus, qui est plutôt de la cérébrologie.
C'est-à-dire que dans psychiatrie, c'est le yatros de la psyché. C'estit l'activité de soin de la psyché. C'est-à-dire que pour se guérir, il faut être actif à à sa mesure.
Or, en ce moment, la la psychiatrie se réoriente vers euh le traitement des cerveaux dysfonctionnels. Et ça, si vous voulez, ça fait l'impasse sur le fait que quand on est malade psychique, et ben, on est malade aussi de son existence et de sa vie. Bon, on va continuer d'évoquer la santé mentale, la grande santé parce que la grande santé aussi chez Nietzsche, c'est c'est la capacité de supporter la vérité, la souffrance, peut-être les actualités aussi de Marco Pierre.
On a évoqué avec euh vous Mathieu Bellassen, vous qui êtes psychiatre, vous qui avez notamment publié la santé mentale vers un bonheur sous contrôle aux éditions de la fabrique, la manière dont il y avait aujourd'hui des injonctions sur cette santé mentale, des injonctions à s'adapter et donc à être en bonne santé mentale pour pouvoir s'adapter, pour pouvoir, dites-vous, être en mesure de répondre aux sollicitations aux demandes de la société. Et puis vous avez évoqué avec nous la manière dont ces sollicitations étaient de plus en plus forte avec également une forme de grande confusion entre des personnes, dites-vous, qui étaient gravement atteintes et qui avaient besoin de soins et qui étaient stigmatisés lorsqu'on est par exemple schizophrène, lorsqu'on est paranoïque et d'autres personnes qui elles souffraient de de problèmes mentaux qui ne les empêchaient pas de mener une existence quasi nom normal. Nous accueillons Marie-Rose Morau.
Bonjour, vous êtes pédopsychiatre, directrice de la maison de Solen, professeur à l'université Paris Cité. Marie-Rose Morau. Même question mais au su au sujet des jeunes, on est semble-t-il de plus en plus inquiet sur la santé mentale des jeunes.
Pourquoi a-t-on raison de l'être et comment expliquer ce brusque revirement ? Alors oui, on a raison d'être inquiet pour pour nos jeunes gens, pour leur santé mentale, pour les pour les souffrances et les maladies qu'il présentent. Alors, c'est pas un phénomène nouveau.
C'est il a même pas été créé par le Covid comme on parfois on le dit. Mais il est vrai que c'est enfin au moment du Covid les souffrances par exemple la souffrance la plus la plus tragique et et celle qui nous occupe au quotidien c'est les souffrances c'est les envies de suicide. C'est des jeunes gens qui n'ont plus envie de vivre et qui considèrent que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue et que demain n'est pas leur fait envie.
Et donc là, bon mais alors ça c'est aussi vieux que Nisan mais et alors voilà, c'est ça et et et non c'est même plus vieux que Nisan. Et c'est ça existe depuis toujours mais ça a augmenté et surtout on a des moyens pour ça. On a des moyens aujourd'hui.
On a des techniques, on on on a des systèmes de soins, on a des modalités d'accueil de de ces de ces de ces adolescents, de leur famille et donc on devrait pouvoir agir euh de meilleur de façon beaucoup plus efficace. On devrait pouvoir aussi éviter que quand un adolescent a envie de mourir, ça revienne, cette idée reviennent. C'est-à-dire que il y a des rechutes puisque quand il s'agit par exemple de dépression sous-jacente, c'est une maladie.
C'est c'est il y a de la parce que on parlait tout à l'heure de santé, il y a la santé mentale, il y a la souffrance psychique et puis il y a les maladies psychiques. Et donc éviter toute cette prévention primaire et secondaire, éviter que nos jeunes gens perdent l'envie de vivre. On sait le faire.
Justement, on va entendre le témoignage d'une étudiante qui est assez représentative de ces jeunes qui souffrent psychologiquement. Je m'appelle Zéana, j'ai 26 ans et j'ai fini mon master 2 de neurobiologie neurosciences qui est un master international que je fais à Grenoble et je suis attendu trop dissociative de l'identité. Chez moi, ça se manifeste par le fait que on est plusieurs dans ma tête déjà.
Ce sont des parties de moi qui que sur lesquelles je n'ai pas le contrôle. Il y a Irish qui est très souvent là. Irish c'est une altère de 8 ans.
Ensuite, il y a Emy donc qui est une altère protectrice. Donc c'est une Non non qui a 19 ans. Ensuite qu' a d'autre ?
Il y a Daniel. Daniel il a entre 13 et 15 ans. C'est un jeune américain qui ne parle qu'anglais.
En tout, on doit être à peu près une dizaine. Chez moi, en moyenne, on switch une à deux fois par jour. Du coup, ça veut dire que je pense peut-être 50 % du temps, je suis pas la seule au pouvoir.
Alors, donc ça c'est un cas disons particulier. C'est ça. C'est un cas particulier.
Oui, il y a une une des une des caractéristiques des jeunes gens aujourd'hui, c'est des questions d'identité mais globale, d'identité qui je suis, comment je fonctionne, quel est le sens à donner à ma vie et et dans certaines situations, elle décrit cette jeune cette jeune femme, elle décrit une situation où effectivement elle est elle est scindée en plusieurs identités, en plusieurs personnalités. Elle a l'air de d'ailleurs de d'être capable de reconnaître et de négocier avec ses identités. Bon, mais ça c'est la la c'est un des troubles qui existe et c'est aussi je dirais une des manières d'exprimer ces c de souffrance identitaire profonde, extrêmement douloureuse.
Mais là aussi, on peut aider ces jeunes femmes. C'est et c'est le vrai scandale, c'est c'est celui-là. C'est pas tant l'explosion, on en parle ou on parle énormément de ces souffrances.
La le vrai scandale, c'est il faut les soigner, on sait les soigner et on en a pas toujours les moyens pour le faire. Mathieu Bellassen. Oui, c'est le vrai scandale, c'estàdire la destruction du service public de soins psychiatriques notamment.
Et puis là par exemple, moi j'ai je suis aussi des étudiants et j'ai des étudiants qui ont ces problématiques là. En fait, le nombre de personnes qui ont vécu des incestes, des agressions graves, des traumas et en fait où c'est silencié par le monde. Enfin, il faut voir là ce qui se passe par rapport à Betaram et tout ça.
C'estàd que il y a des logiques systémiques qu'on va pas voir et qu'on va individualiser. Ça c'est la première chose. La deuxième chose, je vous l'ai pas dit tout à l'heure, mais la santé mentale dans un rapport en 2009 de du gouvernement, c'est s'adapter à une situation à laquelle on ne peut rien changer.
J'espère bien qu'on ne s'adaptera pas à une situation qui nous est présentée comme inchangeable. Par exemple, la souffrance des étudiants. C'est facile de dire que c'est le Covid.
Avant le Covid, il y avait APD parup, mon master. Tout ce climat là est délétaire pour la santé mentale des gens et puis leur précarité en plus. parce que alors bon, je je ne sais pas où est-ce que le gouvernement est allé puiser ça, mais c'est par exemple en partie conforme à ce que Nietzsche appelle la grande santé, c'est-à-dire la capacité de de résister au chaos sans illusion ou alors on a le droit de ne pas être nchz he mais c'est l'une des définitions de de la santé mentale.
Cela chez Hegel par exemple, il y a aussi une définition de la liberté. Non, je pense qu'il faut plutôt penser la question du niilisme actuel contemporain, le niilisme thérapeutique qui envahi la société, qui a envahi les gouvernants et en disant bah voilà, on ne peut plus soigner. D'ailleurs, petite nouvelle quand même, le 12 mai prochain, il y a la loi sur l'aide à mourir.
Les patients psychiatriques vont pouvoir rentrer là-dedans. C'est-à-dire que quand on a plus l'espoir d'une guérison, on décrète des incurables et on les livre à des choses qui ne sont plus des soins. Marie-Rose Morau, par rapport à un certain nombre d'années à une situation antérieure que nous avons connu quand nous étions jeunes, il y a deux choses qui ont changé.
Il y a un certain nombre de pathologies qui ont qui ont aujourd'hui pignon sur rue avec beaucoup de jeunes qui sont touchés. Les TDAH, les TDAH pardon, les troubles de la tension avec beaucoup de jeunes qui sont soumis à des thérapeutiques, à de la ritaline par exemple pour ne pas la nommer. Il y a même chose une sorte d'augmentation du nombre de personnes qui sont diagnostiquées comme personnes atteintes du trouble autistique.
Qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce que on a changé les définitions ? Pourquoi y a-t-il tant de personnes aujourd'hui qui sont atteintes de TDAH ?
Alors oui, on a changé les définitions et on est extrêmement influencé par la culture médicale, la culture psychiatrique américaine qui régulièrement change les catégories, les ouvres. Euh et effectivement, Mathieu en parlera d'ailleurs peut-être mieux que moi, cette question du TDH a pris qui est maintenant extrêmement critiqué d'ailleurs aux États-Unis aussi, a pris une à mon sens et quand je vois les enfants et les adolescents a pris trop d'importance. Mais justement, la santé mentale, c'est pas simplement un symptôme.
Et la santé mentale, c'est pas non plus, à mon sens, vous le vous posiez la question, résister, c'est aussi créer puisque là on parle de de d'enfant en développement et avoir envie euh de d'avoir sa place dans la société. Mathieu Bellassen sur le TDH. Il y a eu un grand article dans le New York Times le 13 avril dernier sur celles et ceux qui ont inventé le TDAH qui se disent "Mais est-ce qu'on s'est pas trompé à surmédiqué comme ça à passer de 1 million de d'enfants qui ont le TDH à 19 millions actuellement aux États-Unis ?
Mais ça veut dire que si vous avez pas le TDH quand vous avez 6 ans, surtout surtout le TDAH quand vous êtes maintenant quand vous êtes étudiant vu le climat de concurrence et de la destruction des collectifs de travail à l'université les étudiants pour supporter ça ils vont dire bah en fait j'ai un trouble de l'attention pas bien filez-moi une amphétamine parce que la réthaline c'est un dérivé amphétaminique hein et en fait si vous voulez c'est la dernière compensation que l'individu va se trouver pour faire face à une société qui est quand même violente le trouble autistique. Pourquoi a-t-il aujourd'hui tant de personnes qui sont diagnostiquées comme personne atteint de trouble autistique y compris à des âges avancés ? Le mien certaines personnes découvrent qu'elles sont autistes asperger.
Est-ce que ça sert à quelque chose ? Oui. Alors Asperger, bon faut faire attention parce que c'est quand même un médecin nazi Asperger mais bon le trouble autistique le symptôme lui il n'est pas nazi.
Oui oui. Non, il est il est pas nazi. Mais ce que je veux dire c'est que le troup du neurodéveloppement, vous avez des autistes, des personnes autistes très graves qui font pas les plateaux télé non plus et puis vous avez de plus en plus de gens qui ont des traits autistiques et puis qui vont se déclarer une identité.
Qu'est-ce que c'est un trait autistique ? Ma bah c'est-à-dire que vous avez des rapports à la sensorialité qui sont un petit peu différents. Vous allez avoir un rapport au langage qui est un peu différent, un rapport à la vérité.
Vous allez dire tout le temps les choses vraies sans filtre. Enfin, voyez, c'est c'est des petites choses c'est ça que j'ai du mal à comprendre, je vous avoue, parce que on a tous un rapport à la sensorialité différent. On est tous plus ou moins franc dans nos manière de parler.
Si si vous voulez, ce qu'il faut bien comprendre là euh sur l'inflation des troubles autistiques, vous avez à la fois des diminutions de seuil diagnostiques. C'est comme le cholestérol. plus vous baissez les seuils de cholestérol et plus vous avez personne sous euh traitement anticholestérolémique.
Bon, ça c'est la première chose. La deuxième chose, c'est que vous avez aussi des problèmes environnementaux qui créent euh des troubles autistiques. Par exemple, il y a eu les scandales des enfants euh des Pquines euh qui a été soulevé par une association de famille où en fait vous avez énormément de personnes qui vont être médiquées qui tombent enceinte et puis qui après vont avoir des des enfants qui ont des troubles autistiques.
pareil pour les pesticides qui vont générer tout un tas de problèmes de santé et notamment de des troubles de santé psychique. Bon, mais vous avez aussi une façon que les gens vont avoir de se raconter leur vie, le monde dans lequel ils sont à partir d'eux-même et à partir de diagnostic. On écoute Éric Antoine qui lui évoque l'un des troubles dont il souffre écouté.
Moi, j'ai vécu des traumas importants. La plus grande souffrance, c'est le c'est l'amnésie traumatique dans je pense dans tout ce que j'ai vécu dans ma vie. Je vous dirai pas de quoi ça vient, de quel trauma parce que je n'ai pas envie de partager ça, mais c'est la sensation qu'une partie de ta vie a disparu sous la violence.
Et le l'amnésie traumatique, ça m'a donné cette sensation. Quand j'ai commencé à lever le voile, j'ai l'impression que ma vie ne m'appartenait pas. C'estàdire que tout ce que j'avais vécu n'était que le résultat de mes traumas.
La voix d'Éric Antoine le magicien. Éric Antoine mais alors justement qu'est-ce que vous en pensez Marie Rose Morau ? Je vous ai notamment je voulais vous faire entendre Éric Antoine parce que il y a la question des troubles alimentaires qui sont alors là aussi semble-t-il de plus en plus nombreux chez les jeunes et c'est particulièrement de cela dont on s'occupe à la maison de Selaine entre autres.
Oui, on s'occupe beaucoup de ça. On s'occupe de toutes les pathologies qui toutes les souffrances qui apparaissent à l'adolescence et effectivement les troubles du comportement alimentaire sont une des grandes modalités euh de de de souffrance qui sont donc euh une souffrance psychique mais c'est une anorexie mentale par exemple pour l'anorexie restrictive mais elle a des conséquences sur le corps et donc il faut une prise en charge globale de cette anorexie mentale. Il a raison ce magicien.
Oui. De dire l'importance des traumas. euh de l'importance des des traumas et tout particulièrement je dirais ceux de l'enfance parce que ils viennent s'inscrire dans le développement et il provoque toute une série de conséquences extrêmement profondes qui s'inscrivent aussi bien dans le développement psychique la manière dont je vais être, dont je vais penser, dont je vais sentir, dont je vais aimer, mais aussi dans mon corps.
Et effectivement, il y a des dissociations traumatiques. C'estàd qu'il y a vraiment des fois la violence est telle qu'elle est insupportable et qu'à ce moment-là pour survivre je dois me couper avec une partie qui va continuer son développement et l'autre qui va être dans une gang jusqu'au moment où par la thérapie ou par la vie malheureusement elle va se réactiver et on va pouvoir la la réparer, on va pouvoir la consoler cette partie endommagée par la violence du trauma. Mais est-ce que vous comprenez pourquoi il y a euh une multiplication, sauf si euh j'ai tort de de d'évoquer cette multiplication, des troubles alimentaires chez les jeunes ?
Non, il y a une augmentation des troubles du comportement alimentaire chez les jeunes. Et il y a une autre il y a deux autres caractéristiques, c'est que il apparaît ce qu'on appelle ce qu'on appelle l'anorexie prépubère, c'est-à-dire qu'elle elle apparaît très jeune avant même la puberté. Et ça c'est une une modification récente et elle apparaît chez les garçons aussi avec des différences mais elle apparaît chez les garçons.
les tous les troubles de l'adolescence, ils ont ils sont toujours reliés à la société parce qu'en fait l'adolescent, il est en construction et et donc il est extrêmement poreux au aux problématiques de la société et donc effectivement certains adolescents ne vont, on va dire maltraiter leur corps. Ils vont se faire beaucoup de mal se alors il se ils sont autom il il l'empêche aussi d'avoir le plaisir de de manger de grandir. C'est ça.
Justement j'allais vous demander si ça participait du même phénomène l'automutilation ou des des gestes très durs à l'égard de son corps et par exemple l'anorexie. Alors, il y a en fait il y a des formes de passage euh entre l'automutilation grave, hein, l'automutilation, on va dire maladie ou symptômes, le l'automutilation, les tentatives de suicide, c'est créchendo. Et puis oui, dans l'anorexie qui est une forme de maltraité, mais une maltraitance absolue, hein, puisque on s'affemme une il y a une forme de passage entre toutes ces pathologies, mais on peut se dire pourquoi un adolescent à un moment donné, c'est cette ce symptôme là qu'il met en avant.
Il y a même des éléments de classe sociale. Vous savez qu'en fonction des classes sociales, on nexprime pas toujours de la même façon sa souffrance. Mais ce qui compte, c'est que quel que soi ces modalités là, on les comprenne comme des souffrances de base et des souffrances de l'ensemble des fonctions vitales et que on les soigne comme tel.
Moi, je voudrais rajouter par que là, on a entendu la question du trauma, qu'il y a des politiques publiques qui sont criminelles actuellement. Si on voit le sort qui est fait à l'aide sociale, à l'enfance, la protection judiciaire de la jeunesse où la seule réponse qui est vraiment une saloperie, c'est la réponse pénale, euh sans penser que ces institutions-là qui devraient accueillir accompagner les enfants qui sont multitraumatisés euh ne font pas cet accueil parce que pas les moyens, parce que pas les ressources pour mais non seulement ne le font pas mais traumatisent en plus euh ses enfants. Et il y a plein de témoignages là-dessus et je crois que ça c'est vraiment important parce que si on pense juste l'enfant, l'adolescent, ses problèmes de santé mental sans penser les institutions qui sont supposées le soigner, on est vraiment à côté de la plaque.
Et vraiment la question de comment on pense une société qui soit un peu désabusive, c'est-à-dire qu'il fasse un peu moins d'abus et pas qu'il soit désabusé comme actuellement, c'est vraiment ce qui pourrait nous sortir de ce cadre là d'individualisation des problématiques. Je pense vraiment, ça c'est important, l'autre point qu' il faut vraiment souligner, c'est que la santé mentale est devenue un marché. Le marché de la santé mentale, c'est un marché notamment d'application du numérique.
Lors des dernières assises pour la santé mentale de 2021, présidé par le président Macron, qui est-ce qui a conclu avant Macron les assises ? C'est France Biothèque. France Biothèque, c'est un conglomérat de start-up du numérique.
Et alors là, il y a du fric à fond pour cette santé mentale positive là. Et alors bon, il y a eu l'Espagne et le Portugal il y a pas longtemps. Il suffit d'une rupture d'électricité pour que tout ça ne marche plus.
Donc en fait, on a besoin de personnes humaines pour soigner les problématiques humaines et c'est ça qu'oublient nos gouvernants. Alors, il est vraiment Marie Rose Morau là-dessus parce que euh bon, il y a un discours contre euh la santé mentale et sa marchandisation, mais on on a la sensation que les médicaments au moins ça marche voir que une maladie mentale, c'est quelque chose que les médicaments guérissent. Oh, c'est plus complexe que ça.
C'est beaucoup plus complexe que ça. Je cherchais pas à conclure là-dessus. Je voulais vous poser une question sur les médicaments.
Oui, bien sûr. Mais je je réponds tout de suite sur les médicaments parce que c'est un enjeu pour la pour la pour pour en psychiatrie de y compris de des enfants et des adolescents. Mais avant de dire que nous protégeons très mal nos enfants et plus ils sont vulnérables, plus ils sont vulnérables, plus ils auraient besoin d'être protégés, moins ils le sont.
Oui, mais ça c'est très important parce que une société elle se elle s'évalue aussi si j'ose dire à l'ône de la manière dont elle traite ses enfants en ce qui concerne la place des médicaments dans les différents traitements. Euh alors là, on est tous d'accord y compris euh aux États-Unis, hein. La la la première indication chez les enfants et les adolescents lorsqu'on trouve une souffrance quelle qu'elle soit, c'est d'abord la psychothérapie.
psychothérapie de toutes sortes. Euh on a on sait faire maintenant des thérapies individuelles plein de techniques différentes familiales, multifamilial, transculturel et cetera, psychodrame, on sait on sait faire euh donc il y a les psychothérapies. En deuxème intention, dans certains cas, oui, on peut utiliser des médicaments.
Euh donc, on a fait, je trouve, un certain nombre de progrès ces derniers temps. Il faut les utiliser à bonne science chez les enfants et les adolescents parce que évidemment, ils ont des effets y compris sur le développement cérébral. Donc attention, on on le fait, on le fait avec parsimonie et mais on sait là aussi poser des indications, suivre des traitements et on a des vrais euh des vraies avancées quand même.
Et mais il y a quand même aussi notre modèle de santé. Plus la consultation est courte, plus l'ordonnance est longue. C'est-à-dire que moins vous avez le temps d'écouter les gens, moins vous avez le temps de partager avec eux c'est quoi leur vie, avec leur famille et cetera, plus vous allez avoir recours au traitement médicamenteux.
Et moi ce que je dis souvent aux patients si vous voulez, c'est que le médicament, moi j'en prescris, mieux je me porte, mais quand il y en a besoin, il y en a besoin. Et le minimum nécessaire et le moins de temps possible. Et en fait, par rapport au discours qu'on entend tout le temps, la maladie mentale, c'est une maladie chronique, le traitement à vie, ça dépend.
En fait, la psychiatrie c'est le règne du ça dépend. Il y a des fois les gens devront prendre des traitements à vie, des fois non. Et en fait, la question c'est comment on va reconstruire des normes de vie vivables ensemble ?
Et en fait, normalement, les politiques publiques devraient soutenir ça. Là, elles soutiennent pas ça. Elles soutiennent juste des constructions d'institutions qui font du diagnostic et de l'évaluation mais qui font plus de soin.
En fait, les gens ne sont plus soignés comme il faut, le temps qu'il faut. C'est vrai. Mar Rose Morau.
Un mot de de conclusion. En conclusion, le soin en en psychiatrie euh c'est euh de la relation euh de des personnes humaines et des institutions bienveillantes, protectrices et qui effectivement euh acceptent la complexité du soin. Mais on sait faire, j'insiste beaucoup, on sait faire, on a la possibilité de d'évaluer nos techniques, d'évaluer nos indications effectivement, combien de temps, comment et cetera, mais il nous faut de la relation et des professionnels formés.
Un mot de conclusion Mathieu Bellassen. Bah écoutez déjà merci pour l'invitation mais la conclusion, je pense vraiment que la santé mentale, il faut s'en méfier comme disait une mate. Les mat prides, c'est comme les gay prides mais pour la fierté folle quoi.
Il y avait un panneau qui disait "La santé mentale, c'est bon pour le capital. " Alors faites attention à pas trop vous sentez mentaliser et soyez critique quand même quand on on vous parle de santé mentale. Il faut toujours avoir en tête que le cadre actuel de la santé mentale est un cadre quand même qui est compatible fortement avec le néolibéralisme quoi.
Mathieu Bellassè, je cite vos derniers ouvrages la santé mentale vers un bonheur sous contrôle. C'est aux éditions de la fabrique abolir la contention, c'est aux éditions Libertariat et Libertalia. Ah oui c'est pas la même chose.
Oh bah libertaire ça existe aussi mais ça s'appelle pas c'est Je sais que vous pensez à Libertarien mais bon on en reparlera des libertariens. Marie-Rose Morau, vous votre ouvrage, il est publié chez Audil Jacob pour le bien-être et la santé des jeunes.