Attachez vos ceintures ! ça va être un peu long aujourd'hui. Et on va creuser, donc ça risque de remuer un peu.
Prenez de quoi noter si vous le souhaitez. Mettez la vidéo en pause et allez chercher de quoi noter si vous n’avez pas un stylo et un carnet à portée de main. Le thème de cette vidéo et celle qui suivra la semaine prochaine a été inspirée par plusieurs commentaires et messages que j'ai reçus.
Et beaucoup de personnes semblent faire la confusion quant à la notion de « famille dysfonctionnelle » que j’utilise souvent dans mes vidéos. Certaines personnes affirment qu'aucune famille n'est parfaite. Certes !
C'est une évidence que personne n'est parfait. Mais on parle plutôt de dynamiques familiales qui sont malsaines pour le développement des enfants. Point.
On ne parle pas de perfection et d’imperfection ? Qui a parlé de perfection ? Donc aujourd'hui, en m'appuyant, entre autres, sur une revue de littérature mais aussi sur mes réflexions personnelles, je partage avec vous 11 dynamiques familiales toxiques que l'on retrouve dans ce type de familles que j’appelle familles dysfonctionnelles.
Et pour approfondir la réflexion, dans la prochaine vidéo je vais vous proposer une comparaison, une mise en miroir entre, d’un côté, ce qu’on peut retrouver dans une famille saine et de l’autre côté ce qu’on peut appeler une famille toxique, malsaine ou dysfonctionnelle afin d’avoir une meilleure idée, une meilleure compréhension de cette notion. Sans plus tarder, entrons dans le vif du sujet. Numéro 1.
La première dynamique c'est le manque d'authenticité et l'obsession autour d'un certain affichage social Dans ce type de schéma familial, les préoccupations familiales sont exclusivement centrées sur le maintien d'une image parfaite, le maintien d'un portrait de famille irréprochable. Les parents sont très portés par les exigences sociétales de leur milieu et sont à la recherche d'admiration extérieure. La maison doit être immaculée, les enfants doivent être parfaits puisqu'ils sont une source de fierté pour les parents.
Les enfants sont considérés comme des trophées à exhiber en société. Des trophées permettant aux parents de briller. Et bien sûr, ce n'est pas l'enfant qui récolte les récompenses et l'admiration, ce sont les parents, peu importe si ce statut convient ou pas à la personnalité et la singularité de l’enfant.
On va le pousser à suivre les désirs de ses parents. L'authenticité dans ce type de dynamique n'est pas une valeur, au contraire, elle est considérée comme une faiblesse à couvrir. Et il y a une très grande pression exercée sur les enfants pour se conformer à un certain standard social et culturel.
Certains types d'études sont valorisés par exemple. Donc les enfants sont poussés à suivre des carrières qui sont considérées comme valorisantes dans leur milieu social. À l'inverse, certains métiers sont méprisés et donc on interdit aux enfants de rêver ou de poursuivre ces professions.
Et si l'enfant ne se conforme pas aux attentes familiales il peut être disqualifié, dévalorisé, dénigré. . .
rejeté. Ce sera le vilain petit canard de la famille, ou le mouton noir si vous voulez. Dans tous les cas, que l'on s'adapte ou pas à ces attentes, à l'âge adulte on peut avoir un vrai problème d'identité, on peut éprouver un dégoût et un rejet de sa propre personne, on peut être très critique vis à vis de soi-même.
Cela peut entraîner aussi des schémas de perfectionnisme et d'insatisfaction permanente de la vie. On peut être persuadé que l'atteinte par exemple d'un certain objectif réussira à combler le sentiment de vide intérieur, ou bien l'attente de cet objectif nous permettra enfin de nous sentir digne d'exister. L'une des pistes que vous pouvez envisager de travailler si vous-vous reconnaissez dans ce type de schémas, c'est l'authenticité.
Apprendre à être authentique, à être vous-même. Donc travailler sur l'acceptation de soi, et bannir le critique intérieur. D’ailleurs, j'ai créé une masterclass dédiée à cette thématique du critique intérieur et dans laquelle je partage avec vous plein de pistes et d'outils pratiques pour apprendre à bannir l'autocritique maladive, pour apprendre à s'aimer, pour apprendre s'accepter et remplacer cette critique maladive par l'autoréflexion constructive et l'amélioration de soi.
Numéro 2 – Deuxième dynamique c'est le déficit d'amour, d'affection et de joie. C'est souvent le cas lorsqu'il y a un parent aigri, tristement rempli de ressentiment, de haine de soi, un parent qui ne s'aime pas, qui éprouve beaucoup d'amertume, de dégoût de la vie, qui est perpétuellement insatisfait, qui a des attitudes très cyniques et pessimistes. Donc les enfants n'ont pas le droit d'avoir leurs propres problèmes puisque toute l'attention est dirigée vers ce parent, ou bien parce que ce parent méprise les problèmes de ses enfants.
Si vous avez eu ce type de dynamique avec vos parents, vous avez peut-être dû entendre ce genre de phrases : "Mais, de quoi tu te plains ? Tu as tout ! Un toit sur la tête, de la bouffe sur la table et tu dois la fermer.
" Une autre possibilité c'est quand l'enfant est puni lorsqu'il parle ouvertement de ses problèmes. Par exemple, un enfant peut rencontrer des difficultés scolaires, être victime de harcèlement ou bien d'une agression, ou bien rencontrer des problèmes avec ses amis, et il est puni pour ça, on lui reproche d'avoir des problèmes au lieu de l'aider et de le soutenir. Aussi, dans ce schéma, la sensibilité est souvent critiquée et dénigrée.
On reproche aux enfants d'être hypersensibles. Avec le temps on apprend à dissimuler ses problèmes à ses parents, on apprend à se débrouiller seul. L'enfant, qui plus tard à l'âge adulte, arrive à s'en sortir, est culpabilisé d’avoir réussi.
On lui reproche d'avoir trahi le système familial dans lequel on cultive la négativité et le Drma. En fait, ce parent aigri cherche quelque part à infecter les autres membres de sa famille par cette même aigreur. Si je ne vais pas bien alors toi tu n'as pas le droit d'aller bien.
Tu dois aussi souffrir comme moi. L'enfant apprend à ne rien montrer à ses parents, à tout cacher, parfois des problèmes graves qui nécessitent l'intervention d'un adulte et l'enfant cache ça à ses parents. Il n’ose pas aborder ses problèmes.
En devenant adulte, on peut soi-même être contaminé par cette aigreur et devenir à son tour un adulte plein d'amertume avec des attitudes très pessimistes, très cyniques. Cela dépend bien sûr de la personnalité de chacun et des prédispositions que l'on a. Car ça peut être l'inverse.
Surtout si, pour s'adapter à ce parent aigri, on a pris le rôle de l'enfant clown, pour contrecarrer cette négativité, on devient la personne qui cherche à faire rire tout le monde, qui veut faire plaisir à tout le monde, le bout en train de la famille. Ça peut sembler joyeux de l'extérieur, mais souvent ce sont des personnes qui éprouvent un grand vide intérieur, beaucoup de solitude et personne ne peut soupçonner ce qui se cache derrière leur grand sourire. La 3ème dynamique c'est ce que je vais appeler « le chacun pour soi ».
On est membre d'une seule famille mais nos chemins ne se croisent pas Il y a un manque de lien entre les membres de la famille, entre les deux parents, mais aussi entre les parents et les enfants. Chacun vit sa vie de son côté. Parfois on a une idée vraiment très vague sur ce que font les frères et sœurs, le père.
On connaît vaguement leur métier par exemple. Les parents sont souvent occupés par leur propre vie, leurs propres problèmes, et ils ne prennent pas le temps de construire une réelle connexion avec les enfants. C'est comme si le ou les parents avait une vie parallèle à celle de la vie de famille.
Il y a une sorte de cloisonnement, une séparation affective entre les membres d'une seule famille. C'est comme si on était des collègues de travail. On parle peu, on se croise de temps en temps, on parle de choses très superficielles.
Il n'y a pas de profondeur. On prétend que tout va bien. On ne discute pas.
On ne partage rien ensemble. Pire encore, le ou les parents semblent avoir la capacité de s'investir ailleurs, en dehors de la sphère familiale. Ce parent peut être quelqu'un de chaleureux, sympa et très charismatique au travail, avec ses amis, mais complètement froid et détaché avec les membres de sa famille.
Les enfants peuvent ressentir ce parent comme étant un étranger. Parmi les conséquences à l'âge adulte c'est de se retrouver avec un partenaire indisponible, avec des gens évitants d'une façon générale, ou bien d'avoir soi-même un style d'attachement évitant. La 4ème dynamique ce sont les conflits perpétuels le Drma familial Je parle surtout de conflits constants et persistants entre les deux parents.
Des parents qui se disputent tout le temps. Et même lorsqu'ils ne disputent pas, eh bien ils se font la gueule. Et si c’est le cas pour vous, vous avez peu ou pas de souvenirs de vos parents qui partagent des moments d'affection, de tendresse, de sincérité.
Les conflits ne finissent jamais, ne se résolvent jamais. Ces conflits interminables peuvent à leur tour contaminer les enfants qui à leur tour seront pris dans cette spirale de disputes et deviennent par conséquent des parties prenantes à partir de l'adolescence et plus tard lorsqu'on est jeune adulte. C'est souvent le cas lorsqu'il y a un parent dominant, contrôlant, qui veut toujours avoir raison, ou bien les deux parents qui veulent chacun de leur côté contrôler et dominer.
Les raisons des conflits dans ce type de dynamique peuvent être tout à fait insignifiantes et qui ne valent pas tout cet emballement. Le conflit ne porte pas sur l'objet du conflit, mais il s'agit d'une lutte continue de pouvoir entre les deux parents. C'est une compétition !
Les parents se comportent comme deux gamins qui se disputent dans une cour de récré. Ils sont incapables de s'écouter, de faire des compromis et de trouver des solutions. Numéro 5 : l'instabilité extrême pour les enfants.
Et là je parle de relations extrêmement chaotiques entre les parents. C'est le cas lorsqu'il y a par exemple des infidélités, des séparations suivies par des réconciliations d’une façon successive, qui sont ensuite suivies par des séparations. Donc les enfants ne savent pas à quoi s'attendre, ils ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés, et les parents ne tiennent pas leurs promesses.
C'est le cas aussi lorsqu'il n'y a pas de véritable foyer pour les enfants, les raisons peuvent être diverses, notamment une séparation très conflictuelle, ou bien des problèmes financiers graves, les enfants sont ballotés entre les parents, ou bien entre les grands parents et les parents, ils n'ont pas de repères. D'une façon générale, quelles que soient les raisons, ce schéma est caractérisé par une très grande instabilité et imprévisibilité. Le chaos c’est la norme.
Le chaos c’est le lot quotidien de la famille. Les enfants peuvent manquer d'une scolarité stable ou même de certaines choses vraiment très basiques. Le contraire de l'instabilité c'est la stabilité bien entendu, mais c'est aussi l'harmonie, la sérénité.
. . et ce sont des choses qu'on ne peut jamais ressentir en tant qu'enfant dans ce type de schéma familial.
A l'âge adulte, ceci peut entraîner, entre autres, des difficultés à trouver la stabilité d'une façon générale. Ou bien à l'inverse, à développer un besoin obsessionnel pour certains rituels, certaines habitudes, certains repères, bref tout ce qui pourrait conduire à un sentiment de stabilité. On peut devenir quelqu'un qui ne supporte pas le désordre par exemple, et donc on développe des compulsions pour le rangement et le ménage, sinon on ne sent pas bien.
Je ne dis pas que ce n'est pas bien de vouloir vivre dans un environnement propre et bien rangé. Au contraire ! C'est une excellente chose de prendre soin de son environnement de vie.
Mais je parle de tendances obsessionnelles et compulsives. Sans pour autant parler de TOC au sens clinique du terme, mais des tendances qui peuvent s'apparenter à des TOC ou bien qui sont dans le même spectre. Et ce que l'on recherche simplement à travers ces rituels c’est simplement la stabilité que l’on n’a jamais eue quand on était petit.
On peut aussi souffrir de honte toxique, se sentir complètement dissocié des autres, avoir le sentiment d'être un étranger, de ne pas appartenir, se sentir un peu comme un extraterrestre au sein d'un groupe. Il est possible aussi que pour se protéger, on devient quelqu'un d'extrêmement efficient, donc on développe la fausse croyance qu'on a besoin de personne, et par conséquent on éprouve beaucoup de difficulté à demander de l'aide lorsqu'on en a besoin. Numéro 6 - L'existence d'un schéma relationnel de parent dominateur versus parent soumis.
Cette dynamique implique la coexistence d'un parent ayant une personnalité dominante, difficile, contrôlante, antagoniste, de type narcissique par exemple, et de l’autre côté un parent dépendant, soumis et qui, par sa soumission indirectement facilite les comportements toxiques de l’autre parent. En d'autres mots, il n'intervient pas pour protéger les enfants, ou bien ne peut pas intervenir. Ce parent ne met pas fin à la relation, ne prend aucune mesure radicale pour faire cesser les abus.
Et cette passivité va permettre à la rage de l'autre parent dominant de s'installer et devenir la toile de fond des interactions familiales. Donc les enfants sont témoins de cette maltraitance insidieuse d'un parent par l'autre parent. Je vais citer un exemple, qui va peut paraître un peu cliché, mais c'est un exemple réel.
À19h pile, tous les soirs, on doit cesser tout bruit à la maison car le père de famille rentre à cette heure-ci. Pour éviter de le contrarier. On parle à basse voix.
On doit chuchoter. La mère fait tout pour que les enfants ne dérangent pas leur père. Le dîner est déjà servi.
Les enfants ont déjà mangé, fait leurs devoirs et sont déjà en pyjama, tous sages, tous mignons dans leurs chambres. Tout doit être parfait, nickel ! Ça aurait pu être la mère aussi.
Peu importe. Mais c’est un exemple tiré de la réalité. On marche sur des œufs !
et tous les efforts dans la famille sont dirigés vers une seule mission et c'est de ne pas provoquer le parent dominant. En réalité, les deux parents dans cette dynamique sont très instables. Et les enfants sont témoins d'un comportement très malsain.
C'est à dire que le parent dépendant qui se fait maltraiter mais continue malgré tout à s'occuper de l'autre parent qui le maltraite et ne prend aucune disposition pour faire cesser ces abus. Et quand on a été témoin de ce type de relation entre ces parents, à l'âge adulte on peut se retrouver soi-même dans la même dynamique relationnelle. Pour déconstruire ce schéma, il est important de reconnaître la responsabilité des deux parents.
Car souvent on se met du côté du parent dominé et soumis, parce qu’on le considère comme une innocente victime. Mais il est important d'examiner aussi les sentiments refoulés par rapport à ce parent qui n'a rien fait pour protéger ses enfants. Encore une fois, le but vraiment ce n'est pas de trouver un bourreau, ni de pointer du doigt qui que ce soit.
Mais plutôt de comprendre ce qu'on a réellement vécu, de faire ressortir ce qui a été refoulé. Numéro 7 - la Parentification Et j'ai abordé ce point en particulier, j’ai abordé le sujet du traumatisme de la Parentification d'une façon plus détaillée dans une autre vidéo. Vous trouverez le lien en suggestion, c'est à dire ici.
La Parentification c'est une dynamique relationnelle entre les parents et les enfants qui est complètement inversée. C'est à dire que l'enfant devient quelque part le parent de ses parents. Les ex-enfants parentifiés ont souvent l'impression d'avoir été forcés à grandir trop tôt.
On a le sentiment que notre enfance nous a été volée. Et je ne parle pas du cas où les enfants contribuent d’une façon normale à leur niveau à faire quelques tâches ou bien assumer des petites responsabilités tout à fait normales pour leur âge et qu’on adapte au fur et à mesure. Je parle plutôt de situations où l'enfant assume des charges et des responsabilités qui dépassent ses capacités, et par conséquent ses propres besoins sont négligés.
Dans certains cas, on parle de Parentification lorsque l'enfant devient le psy de ses parents et c'est à lui d'assurer un équilibre, une stabilité émotionnelle et psychologique aux parents. Ce schéma a des répercussions tout au long de la vie. Un adulte qui a été contraint d'être le parent de ses parents dans son enfance se sentira souvent obligé de servir de source de stabilité dans son entourage, même à ses propres dépens.
On peut aussi développer des tendances de sauveur-satisfacteur. Là aussi j'en ai parlé dans d'autres vidéos. Vous trouverez le lien en suggestion.
Numéro 8 - La 8ème dynamique qui est l'inverse de la Parentification et c'est plutôt l'infantilisation. Cette infantilisation se produit lorsque les parents refusent de laisser grandir leurs enfants. On peut avoir 14 ans et on est toujours considéré comme un bébé.
C'est à dire l'enfant n'est pas accompagné pour apprendre à devenir autonome et à prendre des décisions, à faire des choix. Au contraire ! Il est empêché de prendre ses marques et de devenir un adulte indépendant.
En fait, au fur et à mesure qu'ils grandissent, les enfants ont besoin d'être guidés afin d'acquérir des compétences essentielles pour la vie, pour mûrir mentalement et émotionnellement. Mais dans une dynamique d'infantilisation, ce processus de maturation ne se produit pas. Donc ça peut potentiellement handicaper ces enfants, car pour devenir un adulte fonctionnel, on a besoin de développer des compétences nous permettant plus tard d’affronter la vie.
Et à l'âge adulte, ce schéma peut se poursuivre dans la relation parent et enfant adulte. À long terme, ça peut avoir des répercussions sur l'identité de la personne. Par exemple, on peut devenir un adulte très hésitant, un adulte incapable de prendre des décisions sans l'approbation de ses parents.
On peut aussi manquer de jugement sur ses propres choix, manquer de confiance, manquer d'estime de soi. On peut très bien être très critique vis-à-vis de soi-même, j'entends par là l'autocritique maladive, injuste, très sévère. Au fil du temps, ces critiques et ces doutes sur soi-même peuvent devenir paralysants et conduire à la dépression et l'anxiété chronique.
Numéro 9 - la négligence affective Les personnes inscrites sur ma newsletter ont reçu la semaine dernière un article complet sur la négligence affective. Si vous n’êtes pas encore inscrit à ma newsletter et si vous souhaitez recevoir cet article en particulier mais aussi les prochaines newsletters, vous pouvez vous inscrire via le lien indiqué en bas de la vidéo et vous allez le recevoir automatiquement dans votre boîte mail. On parle de négligence affective pendant l'enfance lorsque vos parents ne répondent pas suffisamment à vos émotions et à vos besoins affectifs.
Et ça vous envoie, en tant qu'enfant, le message subtil suivant : "Vos sentiments ne comptent pas". Donc vous apprenez à mettre à l'écart systématiquement vos besoins affectifs. Plusieurs études en neuroscience et en épigénétique ont déjà montré les effets de la négligence affective sur le cerveau et l'ADN.
La négligence précoce peut conduire par exemple à l'hypersensibilité et la faible tolérance au stress à l'âge adulte. Il y a des formes de négligence extrêmes dont on peut parler ouvertement. Mais la négligence affective est difficile à cerner, surtout si vous avez grandi dans une famille qui, de l'extérieur, s'approche de ce qu'on peut considérer comme normal.
Donc dès que vous ouvrez la bouche pour faire part de votre douleur, on vous culpabilise en vous disant : « mais tu as toujours eu un toit sur la tête, tu n'as manqué de rien, tu as été scolarisé dans les meilleures écoles, etc. » Ça crée de la confusion. On se remet constamment en question.
Malgré ces apparences de normalité, voire de perfection dans certains cas, vous savez qu'il y avait un certain manquement à vos besoins affectifs. Numéro 10 - la division -Diviser pour mieux régner. Et on retrouve ça plus particulièrement dans les constellations familiales narcissiques.
Le parent crée des rivalités entre les frères et sœurs, entre les enfants et l'autre parent. Il y a beaucoup de surenchère, beaucoup de favoritisme, des comparaisons, un environnement général d'antagonisme, de compétition, d'hostilité, de trahison entre les mêmes membres d'une seule famille. Cela pousse les enfants à choisir un camp, souvent le camp du parent dominant.
Et en fonction de la personnalité de chacun des enfants, des rôles seront attribués. Par exemple, il faut qu'il y ait un bouc émissaire, une personne à qui on va attribuer la faute ou la responsabilité de tous les problèmes. Numéro 11 - Le fusionnement toxique que j'appelle l'enchevêtrement.
C'est une dynamique de relation très malsaine. Dans cette dynamique il n'y a pas de limites saines entre l'enfant et le parent. Si le parent souffre, il faut que tout le monde souffre aussi.
Tout le monde doit être impliqué dans le Drma familial. On n'a pas le droit d'avoir sa propre vie. Les parents peuvent s’attendre par exemple à ce que leurs enfants adultes vivent à proximité et suivent une trajectoire professionnelle qui leur permet d'entretenir ce fusionnement et qui empêche toute forme de séparation.
Les décisions des enfants adultes doivent correspondre aux attentes des parents de sorte que ça favorise ce schéma. Les parents peuvent faire peser des charges vraiment très lourdes et injustes sur leurs enfants adultes. On grandit avec le message implicite qu'on doit avoir honte de vouloir donner la priorité à ses propres besoins, sans oublier que les parents, à leur tour s'immiscent d'une façon excessive dans la vie de leurs enfants.
Et s’ils ne parviennent pas à le faire, eh bien ils vont culpabiliser leurs enfants. Si certains points que je viens de présenter résonnent pour vous, si certaines de ces dynamiques familiales font écho à votre propre vécu, cela a peut-être remué des douleurs. Mais comprendre ces dynamiques c'est la première étape pour apprendre à vous protéger aujourd'hui, pour apprendre à gérer vos limites personnelles.
Il est nécessaire de comprendre ce que vous avez vécu, d'avoir des mots pour sortir du brouillard et voir avec clarté. Identifier ces dynamiques est primordial pour reprendre le contrôle, pour apprendre à surmonter les schémas dysfonctionnels, pour remplacer petit à petit ces schémas. Et si vous souhaitez aller plus loin, surtout pour les personnes qui découvrent ma chaîne, vous pouvez télécharger le guide PDF intitulé « se libérer de l'emprise familiale ».
Je dis pour les personnes qui découvrent ma chaîne car c'est un document que j'ai déjà partagé plusieurs fois dans d’anciennes vidéo. Donc, beaucoup d’entre vous, pour les personnes qui suivent mon travail depuis un moment, vous le connaissez déjà. Vous l’avez peut-être déjà téléchargé.
Il y a déjà plus de 3000 personnes il me semble qui ont déjà téléchargé ce document et j'ai reçu plusieurs retours positifs là-dessus. Je me réjouis de savoir que ça vous a été utile dans votre cheminement. Et pour finir, un petit pouce bleu pour m'encourager et m'aider à améliorer le référencement de la vidéo sur YouTube.
Merci pour votre écoute et à bientôt.